L’Athenæum français, 27 novembre 1852, p. 347-348 (article signé E. REYER).
Théâtres. – chronique musicale.
Réouverture du Théâtre-Italien. OtelloOtelloOtello, opera seria en trois actes sur un livret en italien de Francesco Berio di Salsa mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre Del Fondo de Naples le 4 décembre 1816 et au Théâtre-Italien de Paris le 5 juin 1821. Rossini remania l’œuvre sur un livret français d’AlphonseLire la suite…. — La Fête des ArtsFête des arts, LaLa Fête des arts, intermède musical pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Joseph Méry mis en musique par Adolphe Adam et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 16 novembre 1852.Lire la suite…, cantate exécutée au théâtre de l’Opéra-Comique, poésie de M. MéryMéry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite…, musique de M. Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…. — Théâtre-Lyrique. La Perle du BrésilPerle du Brésil, LaLa Perle du Brésil, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules-Joseph Gabriel et Sylvain Saint-Etienne mis en musique par Félicien David et créé au Théâtre-Lyrique le 22 novembre 1851.Lire la suite… (reprise). — Un mot de la messe de Sainte-Cécile. — Nouvelles des théâtres lyriques. — Sonnets de M. Evariste Boulay Paty [Boulay-Paty]Boulay-Paty, Evariste Cyprien FelixEvariste-Cyprien-Felix Boulay-Paty (Donges/Loire-Inférieure, 19 octobre 1804 – Paris, 7 juin 1864), écrivain. Il fit ses études de droit au collège de Rennes et fut reçu avocat en 1824. Il publia en 1825 une pièce en vers, Le Charme, qui fut couronnée par l’Académie des Jeux Floraux. En 18Lire la suite…, mis en musique par M. Charles ManryManry, CharlesCharles Manry (Paris, 8 février 1823 – Paris, 18 juillet 1866), compositeur. Il étudia la musique avec Antoine Elwart tout en faisant des études de droit. Il fut reçu avocat. Il composa surtout de la musique sacrée dont cinq messes et deux oratorios: Les Natchez et  Les Pèlerins d’Emmaüs,ÂLire la suite…. — Concerts de la Société symphonique.
Les tribulations de M. Cryptogame sont assurément peu de chose auprès de celles qu’a eu à subir cet infortuné M. CortiCorti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite…, avant de pouvoir triompher de la résistance de M. Saint-SalviSaint-Salvi, CharlesCharles Saint-Salvi (Neuilly, ca. 1798 – Paris, 6 octobre 1866), gestionnaire. Il était l’administrateur de la société des actionnaires du Théâtre Ventadour.Lire la suite…, le représentant des actionnaires de la salle Ventadour. Heureusement pour le nouveau directeur des Bouffes que la protection de M. PersignyPersigny, Jean-Gilbert-Victor Fialin, duc deJean-Gilbert-Victor Fialin, duc de Persigny (St Germain Lespinasse/Loire, 11 janvier 1808 – Nice, 12 janvier 1872), homme politique. Servant dévoué à Napoléon III, il l’aida à restaurer l’Empire. Il succéda au duc de Morny au poste de ministre de l’intérieur en janvier 1852 et donna sa Lire la suite… ne lui a pas fait défaut, et que les prétentions exorbitantes dudit M. Saint-SalviSaint-Salvi, CharlesCharles Saint-Salvi (Neuilly, ca. 1798 – Paris, 6 octobre 1866), gestionnaire. Il était l’administrateur de la société des actionnaires du Théâtre Ventadour.Lire la suite… ont dû céder devant l’ultimatum justement rigoureux de M. le ministre de l’intérieur. Il ne s’agissait de rien moins que de condamner la salle du Théâtre-Italien à une fermeture perpétuelle, et d’envoyer les pensionnaires de M. CortiCorti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite… roucouler leurs cavatines au théâtre de l’Odéon, où elles auraient alterné avec les alexandrins pompeux de quelque tragique en vogue. Cette perspective n’avait rien de bien attrayant sans doute pour M. Corti Corti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite…; mais elle était encore moins agréable pour M. Saint-SalviSaint-Salvi, CharlesCharles Saint-Salvi (Neuilly, ca. 1798 – Paris, 6 octobre 1866), gestionnaire. Il était l’administrateur de la société des actionnaires du Théâtre Ventadour.Lire la suite…, qui a fini par s’apercevoir que l’excès de zèle qu’il déployait dans l’accomplissement de son mandat allait tourner au préjudice des intéressés. M. Saint-SalviSaint-Salvi, CharlesCharles Saint-Salvi (Neuilly, ca. 1798 – Paris, 6 octobre 1866), gestionnaire. Il était l’administrateur de la société des actionnaires du Théâtre Ventadour.Lire la suite… a donc capitulé, et bon gré mal gré il est allé porter très-humblement à M. le ministre, prêt à lancer ses foudres, une adhésion en bonne forme signée par MM. les actionnaires et les clefs de la salle Ventadour, sur un plat d’argent. Aujourd’hui l’installation de M. CortiCorti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite… est un fait accompli, et la jolie salle des Italiens, plus coquette et plus élégante que jamais, a ouvert ses portes à ce public de dilettanti en habit noir, et de femmes richement parées, qui lui témoignait depuis plusieurs années une si complète indifférence. Mademoiselle Sophie Cruvelli a fait sa rentrée par le rôle de Desdemona, et M. BettiniBettini, AlessandroAlessandro Bettini (Trecate près Novaro, 20 juillet 1827 – Rome, 1er novembre 1898), ténor. Il eut une longue carrière internationale. Il était renommé pour son interprétation du rôle d’Almaviva du Barbier de Seville de Rossini qu’il aurait chanté au cours de sa carrière près de 1800 fLire la suite…, le formidable ténor qui a débuté il y a quelques années sur la scène de l’Opéra, nous est apparu dans toute la richesse du costume oriental d’OtelloOtelloOtello, opera seria en trois actes sur un livret en italien de Francesco Berio di Salsa mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre Del Fondo de Naples le 4 décembre 1816 et au Théâtre-Italien de Paris le 5 juin 1821. Rossini remania l’œuvre sur un livret français d’AlphonseLire la suite…. Nous nous garderons bien de dire qu’OtelloOtelloOtello, opera seria en trois actes sur un livret en italien de Francesco Berio di Salsa mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre Del Fondo de Naples le 4 décembre 1816 et au Théâtre-Italien de Paris le 5 juin 1821. Rossini remania l’œuvre sur un livret français d’AlphonseLire la suite… n’est pas un chef-d’œuvre, mais nous trouvons cependant que le récitatif tel que l’a compris MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, avec son allure si puissamment dramatique, fait pâlir quelque peu cette sorte de déclamation italienne dont la monotonie est rarement atténuée par l’intérêt scénique et par le talent des interprètes. Quant aux mélodies, si elles ont conservé leur fraîcheur et leur suavité, la forme n’en a pas moins singulièrement vieilli, surtout dans les morceaux où la même phrase est répétée par chaque personnage avec la seule modification de tonalité exigée par la différence des voix. Nous savons bien que pour apprécier une Å“uvre il faut avant tout se reporter à l’époque où elle a été créée, et la juger plutôt dans son ensemble que dans ses détails ; mais cela ne saurait nous empêcher de dire qu’en musique les plus belles choses ne gagnent pas toujours à venir de trop loin. Nous ne sommes pas de ceux qui regardent la date d’un ouvrage avant de laisser éclater leur enthousiasme, et nous avouons que la couche de poussière qui s’étend sur un tableau ou sur une partition n’ajoute absolument rien, à nos yeux, à leur valeur réelle. RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite… est un grand génie, c’est vrai, mais depuis qu’il se repose dans le plus dolce far niente, d’autres sont venus qui ont suivi la voie du progrès, qui ont brisé avec les formules anciennes, et qui, sans produire pour cela des Å“uvres tout à fait supérieures, nous on montré du moins ce qu’il y a d’imparfait dans celles du divin maestro. Nous ne partageons donc pas l’admiration traditionnelle de bien des gens pour OtelloOtelloOtello, opera seria en trois actes sur un livret en italien de Francesco Berio di Salsa mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre Del Fondo de Naples le 4 décembre 1816 et au Théâtre-Italien de Paris le 5 juin 1821. Rossini remania l’œuvre sur un livret français d’AlphonseLire la suite…, et les magnifiques inspirations que renferme ce vaste ouvrage ne nous ont pas rendu moins fastidieuses les banalités qui leur servent de repoussoir. Du reste, nous avons applaudi trop franchement au mouvement imprimé par M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… au drame lyrique, pour dissimuler notre manière de voir à l’égard de certaines productions de l’école italienne. L’exécution d’Otello OtelloOtello, opera seria en trois actes sur un livret en italien de Francesco Berio di Salsa mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre Del Fondo de Naples le 4 décembre 1816 et au Théâtre-Italien de Paris le 5 juin 1821. Rossini remania l’œuvre sur un livret français d’AlphonseLire la suite…a été très-satisfaisante, et nous rendons justice aux efforts que semble faire M. CortiCorti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite… pour ramener le Théâtre-Italien à sa splendeur d’autrefois ; il a composé sa troupe avec un soin tout particulier, et quoiqu’on n’y voie point figurer les noms de ces artistes qui ont jeté et qui jettent encore tant d’éclat sur la scène italienne, nous y rencontrons des talents éminemment distingués qui marchent avec un zèle trés-recommandable sur les traces des GrisiGrisi, GiuliaGiulia Grisi (Milan, 28 juillet 1811 – Berlin, 29 novembre 1869), soprano. SÅ“ur de Giuditta Grisi dont elle était l’élève avant de devenir celle de sa Tante, Giuseppina Grassini, elle continua ses études à Bologne puis à Milan. Elle débuta en 1828 à Bologne dans un rôle de mezzo-soprano Lire la suite…, des PersianiPersiani, FannyFanny Tacchinardi-Persiani (Rome, 4 octobre 1812 – Neuilly-sur-Seine, 3 mai 1867), soprano. Elève de son père, le ténor Nicola Tacchinardi, elle épousa le compositeur Giuseppe Barone Persiani en 1830 et fit ses débuts à Livourne en 1832 puis chanta à Venise, Milan et Naples où Donizetti compLire la suite…, des MarioMario, Giovanni Matteo Mario, Cavaliere di Candia, ditGiovanni Matteo Mario, Cavaliere di Candia, dit Mario (Cagliari, 17 octobre 1810 – Rome, 11 novembre 1883), ténor. Il débuta à l’Opéra de Paris en 1838 et au Théâtre-Italien en 1839. Là , de 1840 à 1850, il chanta aux côtés de sa compagne Giulia Grisi reprenant les rôles de Rubini et crÃLire la suite…, des LablacheLablache, LuigiLuigi Lablache (Naples, 6 décembre 1794 – Naples, 23 janvier 1858), basse. Il débuta comme basse comique à Naples en 1812 et comme basse chantante à Palerme en 1813. Au cours des années suivantes sa réputation grandit et il se produisit sur les scènes italiennes dont Milan en 1821 où il eut Lire la suite… et des RonconiRonconi, GiorgoGiorgio Ronconi (Milan, 6 aout 1810 – Madrid, 8 janvier 1890), baryton. Il étudia avec son père, Domenico Ronconi, et débuta en 1831 à Pavie. En 1833 il chanta à Rome dans les créations de deux opéras de Donizetti: Il furioso all’isola di San Domingo et Torquato Tasso. Il chanta également Lire la suite….
A la représentation par ordre qui a été donnée à l’Opéra-Comique, le soir même de la réouverture de la salle Ventadour, nous avons entendu une fort belle cantate composée par M. Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… sur une charmante poésie de M. MéryMéry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite…. Les strophes, chantées par M. BattailleBattaille, Charles-AmableCharles-Amable Battaille (Nantes, 30 septembre 1822 – Paris, 2 mai 1872), Basse. Après des études de médecine à Nantes, il vint à Paris et étudia au Conservatoire avec Manuel Garcia. Il obtint les premiers prix de chant, d’opera et d’opéra-comique en 1847 et débuta en 1848 à l’Opéra-CoLire la suite…, ont été vivement applaudies ; madame UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite…, mademoiselle WertheimberWertheimber, PalmyrePalmyre Wertheimber (Paris, 9 septembre 1832 – Paris, 9 mai 1917), contralto. Elle étudia au Conservatoire de Parie où elle obtint les 1er Prix de chant et d’opéra et d’opéra-comique en 1851. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1852 participant cette année aux créations du Carillonneur dLire la suite… et mademoiselle LefebvreFaure, Constance-CarolineConstance-Caroline Lefebvre épouse Faure (Paris, 21 décembre 1828 – Paris, 1905), soprano. Elle étudia le chant au Conservatoire de Paris avec M. Banderali et Mme Moreau-Sainti et obtint un 1er Prix d’opéra-comique en 1849. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1849 et chanta avec succès auLire la suite… ont eu également leur part de succès. Nous regrettons que M. AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… ait eu l’idée de broder de variations et de vocalises qui rappellent celles du Toréador l’air de madame UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite…, dont le motif principal rappelle la chanson de la reine Hortense :
Partant pour la Syrie,
Le jeune et beau Dunois ;
ces fioritures gracieuses et légères ne sont pas là à leur place. Le quatuor est d’une excellente facture, et le chœur final, plein d’ampleur et de sonorité, est d’un effet grandiose.
La cantate qui sera exécutée prochainement au Théâtre-Italien est due également à M. Méry Méry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite…; M. FontanaFontana, JulianIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… est l’auteur de la musique. L’illustre poëte méridional a reçu du prince-président une tabatière enrichie de diamants et portant le chiffre de Louis-Napoléon ; il a répondu à la magnificence du chef de l’État par une lettre en vers que nous aurons très-certainement le plaisir de voir reproduite dans le Moniteur officiel.
Le Théâtre-Lyrique, qui prépare aussi sa cantate officielle, a repris la semaine dernière la Perle du BrésilPerle du Brésil, LaLa Perle du Brésil, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules-Joseph Gabriel et Sylvain Saint-Etienne mis en musique par Félicien David et créé au Théâtre-Lyrique le 22 novembre 1851.Lire la suite… de M. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite…. Les mélodies de cet ouvrage ont d’autant plus de valeur qu’elles ont été inspirées au musicien par le plus absurde et le plus ennuyeux de tous les poëmes. M. CarréCarré, MCarré (? – ?), ténor léger. Il s’est produit en Algérie avant d’être engagé en 1852 au Théâtre-Lyrique, où il ne resta que deux saisons. Il y créa le rôle de Fabrice dans Guillery le trompette (Sarmiento, 1852), et Adalbert dans Le Roi d’Yvetot (Adam, 1853). En 1858, il fut enLire la suite… a chanté d’une manière très-remarquable le rôle de Lorenzo, et mademoiselle Petit-BrièrePetit-Brière, Adolphine-Louise-EmilieAdolphine-Louise-Emilie Petit-Brière (Dijon, 11 juin 1828 – ?), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris et obtint un 2eme prix d’opéra-comique en 1847, elle débuta la même année à l’Opéra-National. Engagée à l’Opéra de Paris en 1850 elle y créa le rôle de Nemrod dans L’ELire la suite… a bien mérité, par l’intelligence de son jeu, le charme et la pureté de sa voix, les bouquets qui sont venus tomber à ses pieds de tous les coins de la salle. Nous ne savons rien de plus frais, de plus coloré et de plus original que le lever du rideau du troisième acte qui sert d’introduction au chant du misoli. C’est une des plus délicieuses pages de musique imitative qui aient été écrites par l’auteur du DésertDésert, LeLe Désert, ode-symphonie en trois parties pour solistes et orchestre sur un poème d’Auguste Collin mis en musique par Félicien David et créée à la salle du Conservatoire de Paris le 8 décembre 1844.Lire la suite… ; l’air de l’amiral, l’hymne guerrier, la jolie séguedille chantée par madame GuichardGuichard, Adele-LouiseAdèle-Louise Guichard (Paris, 2 aout 1816 – Paris, ? mai 1878), soprano. Elle fit ses études au Conservatoire de Paris et débuta dans les petits théâtres d’où elle fut engagée à l’Opera-comique pour la saison 1840/41. De là elle fut engagée au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles et daLire la suite…, et le duo entre Lorenzo et Zora, ont été couverts d’applaudissements. La partie chorale de l’œuvre de M. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite… est traitée avec une habileté tout exceptionnelle ; quant à l’instrumentation, elle est remplie de détails ingénieux et d’heureuses combinaisons, qui dénotent à chaque instant le bon goût, l’érudition et le style élégant du compositeur.
Le Tabarin TabarinTabarin, opéra-comique en deux actes sur un livret de Jules-Edouard Alboize de Pujol et Andrel mis en musique par Georges Bousquet et créé au Théâtre-Lyrique le 22 décembre 1852.Lire la suite…de M. Georges Bousquet sera représenté dans les premiers jours du mois prochain, et la féerie de M. Albert GrisarGrisar, AlbertAlbert Grisar (Anvers, 26 décembre 1808 – Asnières, 15 juin 1869), compositeur. Élève de Reicha à Paris et de Mercadante à Naples, il écrivit des opéras-comiques dans la tradition de Boieldieu qui eurent du succès dont Gilles ravisseur (1848), Les Porcherons (1850), Bonsoir M. Pantalon (185Lire la suite… viendra immédiatement après.
Nous rendrons compte, dans notre prochaine chronique, de la messe de Sainte-Cécile qui a été exécutée lundi à l’église Saint-Eustache par les membres de l’association des artistes musiciens présidée par M. le baron TaylorTaylor, Isidore Justin Severin, BaronIsidore Justin Severin, Baron Taylor (Bruxelles, 5 aout 1789 – Paris, 6 septembre 1879), auteur dramatique et philanthrope. En 1818, il écrivit avec Charles Nodier des volumes sur différentes régions de France cataloguant les richesses du patrimoine, puis, dans les années 1820, écrivit ou tradLire la suite…. Cette belle et savante composition met le sceau à la réputation de M. Ambroise Thomas, qui, après avoir donné au théâtre des Å“uvres à la fois sérieuses et populaires, a voulu prouver qu’il pouvait s’élever dans la musique religieuse aux plus hautes sphères de l’art.
Madame Bosio vient d’être engagée à l’Opéra pour chanter le principal rôle dans l’ouvrage de M. NiedermeyerNiedermeyer, Louis deLouis de Niedermeyer (Nyon/ Suisse, 27 mars 1802 – Paris, 14 mars 1861), compositeur. Il étudia le piano avec Ignaz Moscheles et la composition avec Emanuel Aloys Förster à Vienne, puis avec Valentino Fioravanti à Rome. Il devint célèbre par sa mélodie, Le Lac, sur un poème de Lamartine. SLire la suite….
Nous avons sous les yeux un recueil de sonnets de M. Evariste Boulay-Paty, mis en musique par M. Charles ManryManry, CharlesCharles Manry (Paris, 8 février 1823 – Paris, 18 juillet 1866), compositeur. Il étudia la musique avec Antoine Elwart tout en faisant des études de droit. Il fut reçu avocat. Il composa surtout de la musique sacrée dont cinq messes et deux oratorios: Les Natchez et  Les Pèlerins d’Emmaüs,ÂLire la suite… et publiés par Camille Prilipp, l’intelligent éditeur, toujours prêt à tendre une main amie aux jeunes musiciens qui viennent à lui pleins d’espérances dans l’avenir. La coupe du sonnet est en général fort peu musicale, mais M. Charles ManryManry, CharlesCharles Manry (Paris, 8 février 1823 – Paris, 18 juillet 1866), compositeur. Il étudia la musique avec Antoine Elwart tout en faisant des études de droit. Il fut reçu avocat. Il composa surtout de la musique sacrée dont cinq messes et deux oratorios: Les Natchez et  Les Pèlerins d’Emmaüs,ÂLire la suite…, loin de se laisser arrêter par cette difficulté, s’est essayé à la vaincre, et y a réussi avec un rare bonheur. Ses mélodies sont d’une distinction parfaite, et ses accompagnements, soutenus par une harmonie élégante et correcte, sont remarquables par la variété du dessin et du rhythme. Aussi pouvons-nous prédire à l’œuvre du musicien un succès au moins égal à celui qui a déjà accueilli l’œuvre du poëte.
Annonçons, avant de terminer, que la Société symphonique, fondée par M. Aristide Farrenc, donnera son premier concert le 20 du mois de décembre, dans les salons de M. Henri Herz. Les noms de nos plus grands maîtres figurent sur le programme, et parmi les artistes exécutants qui prêtent à M. FarrencFarrenc, Jacques-Hippolyte-AristideJacques-Hippolyte-Aristide Farrenc (Marseille, 9 avril 1794 – Paris, 31 janvier 1865), flutiste, éditeur de musique. Oncle maternel d’Ernest Reyer, il vint à Paris en 1815 et fut engagé comme deuxième flutiste au Théâtre-Italien. Il fonda sa maison d’édition de musique dans les années Lire la suite… le concours de leur talent, nous pouvons citer en première ligne mademoiselle ClaussSzarvady, WilhelmineWilhelmine Szarvady née Clauss (Prague, 12 décembre 1832 – Paris, 1er septembre 1907), pianiste. Elle fit une tournée en Allemagne où son talent fut remarqué par Liszt et Moscheles et débuta à Paris le 25 février 1851 dans un concert dirigé par Berlioz. Elle perfectionna son éducation aLire la suite… et M. Ferdinand HillerHiller, FerdinandFerdinand Hiller (Francfort, 24 novembre 1811 – Cologne, 11 juin 1885), pianiste et compositeur. A la recommandation de son grand ami, Mendelssohn, il étudia à Weimar avec Hummel de 1825 à 1827 puis s’établit à Paris de 1828 à 1835 où il devint l’ami de Chopin, Liszt et Berlioz. Après unLire la suite…. L’orchestre est composé d’instrumentistes habiles, familiarisés depuis longtemps avec les chefs-d’œuvre de HaydnHaydn, Franz JosefFranz Josef Haydn (Rohrau/Basse Autriche, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809), compositeur. Il étudia avec Johann Mathias Franck, chef de chÅ“ur de l’église de Hainburg et fut remarqué par Reutter, maître de chapelle du Stephansdom à Vienne, qu’il le recruta en 1739 ou 1740 comme choristeLire la suite…, de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite… et de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…. Les concerts auront lieu tous les quinze jours, et attireront bien certainement ce public d’élite qui fait de la musique classique l’objet exclusif d’un culte religieux.