FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
DU 16 NOVEMBRE 1871.
 REVUE MUSICALE.
GalliaGalliaGallia, motet/lamentation pour soprano solo, chÅ“ur mixte et orchestre sur un texte latin extrait du Livre des Lamentations de la Bible, mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre fut créée au Royal Albert Hall de Londres le 1er mai 1871. Juliette Conneau, la soprano soliste, un chÅ“ur de 900 pLire la suite…, lamentation, paroles et musique de M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…. — Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…. — Mélodies de M. Antony de ChoudensChoudens, AntonyAntony Choudens (Paris, 11 février, 1849 – Fontainebleau, 15 juillet 1902), compositeur. Deuxième fils d’Antoine de Choudens, il fut associé en 1874, tout comme son frère aîné Paul, à la maison d’édition familiale. Cependant, Antony se retira de l’affaire en 1885. Il étudia la compoLire la suite…. — Concerts populaires : Symphonie de M. MillaultMillault, Laurent-François-EdouardLaurent-François-Edouard Millault (Paris, 13 février 1808 – Paris, 12 juin 1896), violoniste, chef d’orchestre, organiste, pédagogue et compositeur. De 1816 à 1824, il fut page de la Chapelle royale de Louis XVIII. Admis au Conservatoire de Paris, il obtint un 1er prix de solfège en 1818,Lire la suite…. — Le ThéâtreThéâtre, LeLe Théâtre, essai par Charles Garnier. Ce livre est un résumé des résultats des recherches que l’auteur a faites dans tous les théâtres importants de l’Europe et desquelles il dégage les principes théoriques pour la construction de salles de théâtre. L’ouvrage fut publie chez HachetLire la suite…, M. Charles Garnier.
Tout tableau doit être dans le cadre qui lui convient. Cela est vrai en musique comme cela est vrai en peinture ; mais en FranceFranck, César-Auguste-Jean-Guillaume-HubertCésar-Auguste-Jean-Guillaume-Hubert Franck (Liège, 10 décembre 1822 – Paris, 8 novembre 1890), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Liège, où il obtint un 1er prix de solfège en 1832 et un 1er prix de piano en 1834. Il étudia l’harmonie avec Louis-Joseph DausLire la suite…, pour ce qui est des choses de la musique, du moins, on n’est pas bien conÂvaincu de cette vérité. GalliaGalliaGallia, motet/lamentation pour soprano solo, chÅ“ur mixte et orchestre sur un texte latin extrait du Livre des Lamentations de la Bible, mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre fut créée au Royal Albert Hall de Londres le 1er mai 1871. Juliette Conneau, la soprano soliste, un chÅ“ur de 900 pLire la suite… ne m’a complétement satisfait ni au Conservatoire ni à l’Opéra-Comique, malgré l’intelligente et poétique mise en scène que la direction de ce théâtre prête à l’œuvre de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…. Et puis je ne comprends guère cette façon de préparer les gens au recueillement néÂcessaire à l’audition d’une Å“uvre sacrée en leur faisant entendre l’OmbreOmbre, L’L’Ombre, opéra-comique en trois actes, livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, créé le 7 juillet 1870 au Théâtre de l’Opéra-Comique de Paris. L’œuvre était en répétitions au Théâtre-Lyrique lorsque le 17 mars la production fut annulée due à la maladie Lire la suite… ou le Domino noir.Domino noir, LeLe Domino noir, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe, mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber, créé à l’Opéra-Comique le 2 décembre 1837.Lire la suite… Le contraire eût mieux valu sans doute et eût mieux réussi. Les spectateurs assidus de l’Opéra-Comique n’aiment pas en sortir attristés ; il faut les supposer asÂsez intelligens et assez Français pour deÂviner l’allusion que les malheurs de JéruÂsalem font aux malheurs de la patrie. Si, au moins, après GalliaGalliaGallia, motet/lamentation pour soprano solo, chÅ“ur mixte et orchestre sur un texte latin extrait du Livre des Lamentations de la Bible, mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre fut créée au Royal Albert Hall de Londres le 1er mai 1871. Juliette Conneau, la soprano soliste, un chÅ“ur de 900 pLire la suite…, on leur donnait les Rendez-vous bourgeoisRendez-vous bourgeois, LesLes Rendez-vous bourgeois, opéra bouffon en un acte sur un livret de François-Benoit Hoffman mis en musique par Nicolo Isouard et créé à l’Opéra-Comique le 9 mai 1807.Lire la suite… ou le Mariage extraÂvagant, ils s’en iraient chez eux à peu près consolés, tandis qu’il leur faut rapporter au logis le souvenir de cette lamentaÂtion, de cette chose lamentable dont ils ne peuvent pas fredonner une seule note. Au Conservatoire, bien qu’on n’eût pas mis de grandes barbes grises et des tuniques de lin au peuple d’Israël, l’effet, s’il n’a pas été absolument bon, a été meilleur. Et il va sans dire que l’exécuÂtion a été bien meilleure aussi. Au ConserÂvatoire, l’œuvre de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… a gardé sa qualification comme son titre ; à l’Opéra-Comique le titre seul est conservé : ce n’est plus une lamentationDamnation de Faust, LaLa Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, Op. 24, pour solistes, double chÅ“ur, chÅ“ur d’enfants et orchestre sur un texte de Gérard de Nerval traduit de Wolfganf von Goethe avec des ajouts d’Almire Gandonnière, mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra-ComLire la suite…, c’est une ode symÂphoniqueSymphonie no. 2 en la mineur pour orchestreSymphonie no. 2 en la mineur pour orchestre d’Edouard Millault. L’œuvre fut créée aux Concerts populaires dans la salle du Cirque des Champs-Elysées de Paris le 29 octobre 1871 dirigée par Jules Pasdeloup. La partition manuscrite se trouve à la Bibliothèque Nationale de France.Lire la suite… dont on mesure même la durée sur l’affiche : un acte. Ode, selon moi, fait bien plutôt penser à HoraceHorace, Quintus Horatius Flaccus ditpoète. Son père s’installa à Rome en 57 av. J.C et donna à son fils une éducation soignée. A dix-huit ans, Horace fut envoyé à Athènes pour y étudier le grec et la philosophie. Il y apprit l’assassinat de Jules César en 44 av. J.-C. et s’enrôla dans l’armée de Brutus et commandaLire la suite… ou à PindarePindarePindare (Cynocéphales près Thèbes/Grèce, août ou septembre 518 av. J.-C. – Argos/Grèce, 438 av. J.-C.), poète. Il est issu d’une famille aristocratique riche et estimée de la noblesse thébaine. Il participa très jeune aux concours de poésie, où il rivalisa avec la poétesse Corinne. Lire la suite… qu’à JérémieJérémieJérémie (Anathoth au Nord de Jérusalem, ca. 650 av. J.-C. – Taphnis/Egypte, ca. 570 av. J.-C.), prophète. Il était le fils du prêtre Hilqiyahou. Il fut appelé par le Seigneur à prophétiser en 626 av. J.-C. Il s’éleva contre l’idolâtrie, la cupidité des prêtres et les faux prophètLire la suite…, et assurément le caractère de la composition n’est rien moins que symphonique. Alors pourquoi ode symphoÂnique ? A-t-on voulu tromper l’oreille du spectateur comme on trompe l’œil en peinÂture à l’aide de certains artifices de persÂpective ? Et veut-0n savoir le dernier mot de la métamorphose ? Eh bien ! au foyer, le premier soir, il y avait un vendeur accréÂdité auprès de l’administration de l’Opéra- Comique, lequel offrait aux dilettantes des partitions de GalliaGalliaGallia, motet/lamentation pour soprano solo, chÅ“ur mixte et orchestre sur un texte latin extrait du Livre des Lamentations de la Bible, mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre fut créée au Royal Albert Hall de Londres le 1er mai 1871. Juliette Conneau, la soprano soliste, un chÅ“ur de 900 pLire la suite…, qu’il intitulait, de son autorité privée, je le veux bien, opéra- comique en un acte.
Il faut donc, comme je le disais tantôt, que chaque chose soit à sa place ; la seule difficulté, c’est d’avoir une place pour chaÂque chose. Or, nous n’avons pas à Paris, comme à Londres, une place affectée spéÂcialement à l’exécution des oratorios de BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières Å“uvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite…, de HændelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite…, de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…, pas plus qu’à l’exécution des grandes compositions modernes qui demandent un personnel nombreux de chanteurs et d’instrumenÂtistes. Tout cela est logé chez nous un peu à l’aventure, tantôt dans un cirque, tantôt dans une église et même au théâtre. Nous avons tant d’édifices à réparer que ce n’est vraiment pas le moment d’en bâtir de nouÂveaux ; mais, au temps de notre prospérité, avons-nous jamais songé sérieusement à édifier une salle de concert sur le modèle des salles de Londres, de Vienne ou de Saint-Pétersbourg ? Il y a eu des demandes nombreuses, de nombreux projets, mais les capitaux ont toujours manqué, et la bonne volonté des uns est venue échouer contre l’indifférence des autres. Il est vrai qu’à Paris une salle de concert est un moÂnument qui ne saurait être décrété d’utilité publique.
Moquons-nous des Anglais comme musiÂciens, moquons-nous d’eux tout à notre aise parce qu’ils vont au concert et au théâtre avec de grosses lorgnettes en bandoulière et de petites partitions sous le bras : ils ont Exeter-Hall et Albert-Hall, et c’est là que la nouvelle Å“uvre de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… a été magnifiquement exécutée par TREIZE CENTS exécutans devant DIX MILLE auditeurs, l’orchestre étant renforcé d’un orgue de cathédrale de cent cinquante jeux. Malheureusement je n’étais pas à Londres quand on y a exécuté GalliaGalliaGallia, motet/lamentation pour soprano solo, chÅ“ur mixte et orchestre sur un texte latin extrait du Livre des Lamentations de la Bible, mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre fut créée au Royal Albert Hall de Londres le 1er mai 1871. Juliette Conneau, la soprano soliste, un chÅ“ur de 900 pLire la suite…, et je ne puis parler que par ouï-dire de l’effet produit par l’œuvre de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… dans Albert-Hall. Mais en entendant les maigres sons de l’harmonium à l’Opéra-Comique et au Conservatoire, je me suis d’autant mieux rendu compte du fouÂdroyant tutti qui devait résulter de l’union de l’orgue et des voix sur ce verset du psaume :
Vide, DomineSymphonie no. 2 en la mineur pour orchestreSymphonie no. 2 en la mineur pour orchestre d’Edouard Millault. L’œuvre fut créée aux Concerts populaires dans la salle du Cirque des Champs-Elysées de Paris le 29 octobre 1871 dirigée par Jules Pasdeloup. La partition manuscrite se trouve à la Bibliothèque Nationale de France.Lire la suite…, afflictionem meam.
Le moindre spectateur parisien peut lui-même s’en faire une idée, car, en somme, il ne faut pas une imagination bien extraÂordinaire pour se figurer les débordemens d’un grand fleuve en voyant couler un petit ruisseau.
C’est faire trop bonne mesure à Gallia GalliaGallia, motet/lamentation pour soprano solo, chÅ“ur mixte et orchestre sur un texte latin extrait du Livre des Lamentations de la Bible, mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre fut créée au Royal Albert Hall de Londres le 1er mai 1871. Juliette Conneau, la soprano soliste, un chÅ“ur de 900 pLire la suite…que de lui donner la longueur d’un acte d’opéra-comique. GalliaGalliaGallia, motet/lamentation pour soprano solo, chÅ“ur mixte et orchestre sur un texte latin extrait du Livre des Lamentations de la Bible, mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre fut créée au Royal Albert Hall de Londres le 1er mai 1871. Juliette Conneau, la soprano soliste, un chÅ“ur de 900 pLire la suite… ne dure pas plus de vingt minutes. Il n’y a donc pas un danger bien grand à aller l’entendre, même pour les personnes qui redoutent les effets de la musique sérieuse. Et il peut y avoir un attrait très vif à entendre chanter Mme Georgina WeldonWeldon, GeorginaGeorgina Weldon née Thomas (Tooting Lodge/Clapham Common, 24 mai 1837 – Brighton, 11 Janvier 1914), soprano. Fille de Morgan Thomas, membre du parlement, et de Louisa Frances, elle passa son enfance à Florence et apprit le chant auprès de sa mère. En 1860, contre l’avis de son père, elle éLire la suite…. Je n’ai pas assez vu cette artiste et je ne l’ai pas vue d’assez près, pour dire si elle a l’œil bleu, les dents blanches et la lèvre vermeille : je sais seuÂlement que plusieurs journaux se sont fort, occupés de sa beauté, beaucoup plus que de son talent. Je vais essayer de faire le contraire.
Mme WeldonWeldon, GeorginaGeorgina Weldon née Thomas (Tooting Lodge/Clapham Common, 24 mai 1837 – Brighton, 11 Janvier 1914), soprano. Fille de Morgan Thomas, membre du parlement, et de Louisa Frances, elle passa son enfance à Florence et apprit le chant auprès de sa mère. En 1860, contre l’avis de son père, elle éLire la suite… a d’abord, à mes yeux, une qualité inappréciable et fort rare aujourÂd’hui : elle a le respect de la musique qu’elle interprète ; elle se préoccupe avant tout des intentions du compositeur et fait bon marché de sa virtuosité. M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… a écrit pour elle le rôle de Pauline dans Polyeucte ;PolyeuctePolyeucte, opéra en cinq actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, mis en musique par Charles Gounod et créé à l’Opéra de Paris le 7 octobre 1878.Lire la suite… il suffit d’avoir vu une fois Mme WeldonWeldon, GeorginaGeorgina Weldon née Thomas (Tooting Lodge/Clapham Common, 24 mai 1837 – Brighton, 11 Janvier 1914), soprano. Fille de Morgan Thomas, membre du parlement, et de Louisa Frances, elle passa son enfance à Florence et apprit le chant auprès de sa mère. En 1860, contre l’avis de son père, elle éLire la suite… drapée à la manière antique, il suffit de l’avoir vue dans l’attitude simÂple et touchante d’une fille de Sion pleuÂrant sur les débris du temple, pour comÂprendre qu’elle est faite bien plus pour la tragédie que pour le drame. Il en est de son talent comme de sa personne. Mme WelÂdonWeldon, GeorginaGeorgina Weldon née Thomas (Tooting Lodge/Clapham Common, 24 mai 1837 – Brighton, 11 Janvier 1914), soprano. Fille de Morgan Thomas, membre du parlement, et de Louisa Frances, elle passa son enfance à Florence et apprit le chant auprès de sa mère. En 1860, contre l’avis de son père, elle éLire la suite… en acceptant de chanter un solo de quelques mesures dans la nouvelle comÂposition de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, n’a pas voulu prouÂver plus qu’on ne lui a demandé. Elle n’a fait aucune tentative, aucun effort pour agrandir les proportions de son rôle ; elle en a étudié le caractère, elle s’est pénétrée du style de l’œuvre, et, impressionnée comme il convenait par ces larges sonorités et ces lentes psalmodies, elle n’a pas voulu troubler par d’inutiles emportemens l’ausÂtérité et la grandeur du sujet. Le compoÂsiteur a dû lui en témoigner toute sa saÂtisfaction, mais il me semble qu’en général on ne lui en a pas tenu assez compte. Pour ma part, j’en ai reçu une impression très vive. Il y a longtemps qu’au théâtre et en dehors du théâtre je n’avais entendu chanter d’une façon aussi sobre, aussi éléÂgante, et je dirai même aussi magistrale.
La voix de Mme WeldonWeldon, GeorginaGeorgina Weldon née Thomas (Tooting Lodge/Clapham Common, 24 mai 1837 – Brighton, 11 Janvier 1914), soprano. Fille de Morgan Thomas, membre du parlement, et de Louisa Frances, elle passa son enfance à Florence et apprit le chant auprès de sa mère. En 1860, contre l’avis de son père, elle éLire la suite…, un peu discrète dans le médium, a dans les notes élevées l’éclat et la pureté du cristal, et dans toute son étendue une justesse sans pareille. La plupart des chanteurs vous disent : Telle note me gêne, telle note sort difficilement, ou bien : Il m’est impossible d’accentuer telle syllabe sous cette note-là . De paÂreilles imperfections, de pareilles lacunes n’existent pas dans la voix de Mme WelÂdonWeldon, GeorginaGeorgina Weldon née Thomas (Tooting Lodge/Clapham Common, 24 mai 1837 – Brighton, 11 Janvier 1914), soprano. Fille de Morgan Thomas, membre du parlement, et de Louisa Frances, elle passa son enfance à Florence et apprit le chant auprès de sa mère. En 1860, contre l’avis de son père, elle éLire la suite…, et si l’on remarque un peu de sécheÂresse dans sa manière d’articuler, cela tient à une légère difficulté de prononciaÂtion, à peine sensible du reste, et dont certaines cantatrices étrangères, parfaiteÂment acceptées aujourd’hui, nous ont donné des exemples bien autrement blesÂsant pour la délicatesse de nos oreilles.
Dans un salon, la voix de Mme WeldonWeldon, GeorginaGeorgina Weldon née Thomas (Tooting Lodge/Clapham Common, 24 mai 1837 – Brighton, 11 Janvier 1914), soprano. Fille de Morgan Thomas, membre du parlement, et de Louisa Frances, elle passa son enfance à Florence et apprit le chant auprès de sa mère. En 1860, contre l’avis de son père, elle éLire la suite…, plus contenue qu’au théâtre ou au concert, a peut-être aussi plus de charme, et cette sécheresse dans l’accentuation de la phrase syllabique disparaît presque complètement. Un soir, elle a passé en revue, chez M. et Mme ViguierViguier, M. et Mme AlfredAlfred-Joseph Viguier ( Lauris/Vaucluse, 14 août 1828 – Paris, 12 décembre 1904), altiste. Il était membre du Quatuor Français, et devint sociétaire de la Société des concerts du Conservatoire le 28 octobre 1863. Le 17 juin 1858 il épousa la pianiste et professeur de piano Léonide-Adèle-Lire la suite… (deux excellens artistes et des plus distingués), les délicieuses composiÂtions que M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… a écrites sur des textes anglais pendant son séjour à Londres. Ce sont des lieder à la façon de SchubertSchubert, Franz PeterFranz Peter Schubert (Vienne, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1728), compositeur. Il étudia d’abord avec le chef de chÅ“ur de l’église de Lichtental, Michael Holzer, qui lui permit de passer l’examen d’entrée et de devenir boursier en 1808 à la chapelle de la Cour comme petit chaLire la suite… et de SchumannSchumann, RobertRobert Alexander Schumann (Zwickau, 8 juin 1810 – Endenich près Bonn, 29 juillet 1856), compositeur. Il étudia le droit avant de se consacrer à la musique. Entre 1829 et 1840, il composa essentiellement des pièces pour piano telles que Carnaval op. 9, Études symphoniques op. 13, Scènes Lire la suite…. Mme JoachimSchneeweiss épouse Joachim, Amalie MarieAmalie Marie Schneeweiss épouse Joachim (Marburg-an-der-Drau, 10 mai 1839 – Berlin, 3 février 1899), contralto. Elle fit ses débuts à Graz à 14 ans sous le nom de scène d’Amalie Weiss et fut engagée plus tard au Kärntnertortheater de Vienne. En avril 1862, elle rejoignit la troupe de lâ€Lire la suite… excellait à renÂdre la pensée intime de ces deux maîtres. En entendant Mme WeldonWeldon, GeorginaGeorgina Weldon née Thomas (Tooting Lodge/Clapham Common, 24 mai 1837 – Brighton, 11 Janvier 1914), soprano. Fille de Morgan Thomas, membre du parlement, et de Louisa Frances, elle passa son enfance à Florence et apprit le chant auprès de sa mère. En 1860, contre l’avis de son père, elle éLire la suite… je me suis souÂvenu de Mme JoachimSchneeweiss épouse Joachim, Amalie MarieAmalie Marie Schneeweiss épouse Joachim (Marburg-an-der-Drau, 10 mai 1839 – Berlin, 3 février 1899), contralto. Elle fit ses débuts à Graz à 14 ans sous le nom de scène d’Amalie Weiss et fut engagée plus tard au Kärntnertortheater de Vienne. En avril 1862, elle rejoignit la troupe de lâ€Lire la suite…. J’ai pu comparer l’une à l’autre ces deux artistes, bien que leurs voix soient d’une nature toute difféÂrente, et ce rapprochement entre la canÂtatrice allemande et la cantatrice galloise (Mme WeldonWeldon, GeorginaGeorgina Weldon née Thomas (Tooting Lodge/Clapham Common, 24 mai 1837 – Brighton, 11 Janvier 1914), soprano. Fille de Morgan Thomas, membre du parlement, et de Louisa Frances, elle passa son enfance à Florence et apprit le chant auprès de sa mère. En 1860, contre l’avis de son père, elle éLire la suite… tient beaucoup à son origine) sera, je l’espère, accepté par celle-ci comme un sérieux éloge.
M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, en composant GalliaGalliaGallia, motet/lamentation pour soprano solo, chÅ“ur mixte et orchestre sur un texte latin extrait du Livre des Lamentations de la Bible, mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre fut créée au Royal Albert Hall de Londres le 1er mai 1871. Juliette Conneau, la soprano soliste, un chÅ“ur de 900 pLire la suite…, à LonÂdres, n’a point oublié qu’il était dans la paÂtrie adoptive du grand Hændel Handel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite…; il n’a pas oublié davantage que LesueurLesueur, Jean-FrancoisJean-François Lesueur (Drucat-Plessiel/Somme, 15 février 1760 – Paris, 6 octobre 1837), compositeur. Il reçut sa formation musicale dans les maîtrises d’Abbeville et d’Amiens. Il quitte Amiens en 1876 et pendant dix ans dirigea successivement les maîtrises de différents chapitres de provLire la suite…, qui fut son maître, avait, lui aussi, le secret de ces puissantes harmonies, de ces larges accords destinés à retentir sous les voûtes des temÂples sacrés et des vastes enceintes. Aussi n’a-t-il cherché dans GalliaGalliaGallia, motet/lamentation pour soprano solo, chÅ“ur mixte et orchestre sur un texte latin extrait du Livre des Lamentations de la Bible, mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre fut créée au Royal Albert Hall de Londres le 1er mai 1871. Juliette Conneau, la soprano soliste, un chÅ“ur de 900 pLire la suite… ni la variété du coloris, ni l’ingéniosité des détails. De son pinceau magistral, il a tracé de grandes lignes, laissant dans l’ombre les ornemens et les accessoires, c’est-à -dire, pour parler un langage plus technique, les imitations et les contre-sujets. Depuis les premières mesures de l’introduction, où le cor jette sa note plaintive, jusqu’à la magnifique progression du morceau final : Jérusalem, reviens vers le Seigneur ! le style se souÂtient, la pensée apparaît dans une forme différente, mais avec le même caractère de simplicité et de grandeur. GalliaGalliaGallia, motet/lamentation pour soprano solo, chÅ“ur mixte et orchestre sur un texte latin extrait du Livre des Lamentations de la Bible, mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre fut créée au Royal Albert Hall de Londres le 1er mai 1871. Juliette Conneau, la soprano soliste, un chÅ“ur de 900 pLire la suite…, je le dis avec la plus entière conviction, est une Å“uvre forte, une Å“uvre de maître, et qui vivra aussi longtemps que le souvenir des calamités qui l’ont inspirée. On l’exécuÂtera à Saint-Eustache avec des masses choÂrales et instrumentales bien plus nombreuÂses qu’au Conservatoire et à l’Opéra-Comique, le jour de la fête de sainte Cécile, et c’est M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… qui dirigera lui-même l’exécution. La messe choisie pour cette solennité par le comité de l’Association des artistes musiciens est aussi de la composiÂtion de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite….
Il est question d’offrir cette année aux abonnés de la Société des Concerts quelÂques fragmens de RuthRuthRuth, églogue biblique en trois parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte d’Alexandre Guillemin mis en musique par César Franck, fut créée à la salle Erard à Paris le 30 octobre 1845 dans sa réduction pour chant et piano par l’auteur puis le 4 janvier 1846 dans la salle du CLire la suite…, l’églogue bibliÂque de M. César Franck. Et pourquoi pas l’œuvre tout entière ? Le public du ConserÂvatoire, bien qu’il admette en principe que ce qui est moderne est inférieur à ce qui est classique, n’est pas systématiquement hostile à toute tentative nouvelle. La crainte qu’on ne surprenne son jugement fait qu’il se tient d’ordinaire sur une prudente réÂserve ; mais il ne peut ignorer que Ruth RuthRuth, églogue biblique en trois parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte d’Alexandre Guillemin mis en musique par César Franck, fut créée à la salle Erard à Paris le 30 octobre 1845 dans sa réduction pour chant et piano par l’auteur puis le 4 janvier 1846 dans la salle du CLire la suite…est une belle Å“uvre, qu’un public choisi l’a déjà applaudie, et que des artistes qu’on ne peut soupçonner de camaraderie, puisÂque ce sont des confrères de l’auteur, l’ont fort admirée. Il n’y a donc pas d’inconvéÂnient à ce que RuthRuthRuth, églogue biblique en trois parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte d’Alexandre Guillemin mis en musique par César Franck, fut créée à la salle Erard à Paris le 30 octobre 1845 dans sa réduction pour chant et piano par l’auteur puis le 4 janvier 1846 dans la salle du CLire la suite… soit offert tout entier aux abonnés des deux séries ; et cette comÂposition, par son caractère sacré, trouverait tout naturellement sa place sur le programme du concert du vendredi-saint. Seulement il faudrait confier l’exécution des soli à des chanteurs d’un talent éprouvé, parce que dans l’œuvre de M. FranckFranck, César-Auguste-Jean-Guillaume-HubertCésar-Auguste-Jean-Guillaume-Hubert Franck (Liège, 10 décembre 1822 – Paris, 8 novembre 1890), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Liège, où il obtint un 1er prix de solfège en 1832 et un 1er prix de piano en 1834. Il étudia l’harmonie avec Louis-Joseph DausLire la suite… le rôle des quatre personnages principaux : Ruth, Orpha, Noémi et Booz, est fort important. M. FranckFranck, César-Auguste-Jean-Guillaume-HubertCésar-Auguste-Jean-Guillaume-Hubert Franck (Liège, 10 décembre 1822 – Paris, 8 novembre 1890), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Liège, où il obtint un 1er prix de solfège en 1832 et un 1er prix de piano en 1834. Il étudia l’harmonie avec Louis-Joseph DausLire la suite… est Belge. Pendant le siège de Paris, plusieurs artistes qui avaient peu de goût pour les promenades militaires, s’éÂtant réfugiés en Belgique, y ont trouvé bon accueil et le reste. Faisons nous-mêmes bon accueil à un musicien belge d’un très grand talent, et qui jusqu’à ce jour a vécu parmi nous à peu près ignoré, remplissant de moÂdestes fonctions dans une de nos églises.
Je suis fort entêté dans mes admirations et j’aime qu’on les partage. J’ai reçu l’autre jour la visite de mon jeune confrère ThéoÂdore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…. Celui-là est toujours le bienÂvenu quand il frappe à ma porte. Il arriÂvait de Barcelone sa valise pleine de jourÂnaux qui chantaient ses louanges dans la langue harmonieuse de CervantesCervantès , Miguel deMiguel de Cervantes (Alcala de Henares, 29 septembre 1547 – Madrid, 22 avril 1616), écrivain. Il s’engagea dans l’armée et perdit un bras à la bataille de Lépante (1571) puis fut capturé par les Barbaresques en 1575 et gardé captif à Alger jusqu’en 1580, quand il fut libéré grâceLire la suite… et de Calderon. Les professeurs de piano de BarÂcelone (ils sont nombreux dans la capitale de la Catalogue) lui avaient offert un banÂquet, les musiciens du théâtre lui avaient donné une sérénade. Et, tandis que je parÂcourais les gazettes qui racontaient le menu du concert et le programme du banquet, Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… aperçut sur mon piano (elle y est souvent) la partition de Ruth.RuthRuth, églogue biblique en trois parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte d’Alexandre Guillemin mis en musique par César Franck, fut créée à la salle Erard à Paris le 30 octobre 1845 dans sa réduction pour chant et piano par l’auteur puis le 4 janvier 1846 dans la salle du CLire la suite… Il ne faut qu’un simple coup d’œil à un musiÂcien pour distinguer une platitude d’une belle Å“uvre. Dès les premières pages, Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… était fixé sur la valeur muÂsicale de la partition. « Mais cela est fort beau ! » me dit-il. Alors je lui donnai quelÂques détails sur l’exécution de RuthRuthRuth, églogue biblique en trois parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte d’Alexandre Guillemin mis en musique par César Franck, fut créée à la salle Erard à Paris le 30 octobre 1845 dans sa réduction pour chant et piano par l’auteur puis le 4 janvier 1846 dans la salle du CLire la suite… au CirÂque des Champs-Elysées, où lui-même, avant M. FranckFranck, César-Auguste-Jean-Guillaume-HubertCésar-Auguste-Jean-Guillaume-Hubert Franck (Liège, 10 décembre 1822 – Paris, 8 novembre 1890), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Liège, où il obtint un 1er prix de solfège en 1832 et un 1er prix de piano en 1834. Il étudia l’harmonie avec Louis-Joseph DausLire la suite…, avait dirigé un concert donné au profit des orphelins de la guerre, sous le patronage de Mme ThiersDosne épouse Thiers, Eulalie-EliseEulalie-Elise Dosne épouse Thiers (Paris, 2 novembre 1818 – Paris, 14 décembre 1880), femme du monde. Fille d’un financier qui fut régent de la Banque de France, elle épousa Adolphe Thiers qui était un familier de la maison de ses parents (il aurait été l’amant de sa mère). Lors de sonLire la suite…. Nous revînmes ensuite à la partition de Ruth.RuthRuth, églogue biblique en trois parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte d’Alexandre Guillemin mis en musique par César Franck, fut créée à la salle Erard à Paris le 30 octobre 1845 dans sa réduction pour chant et piano par l’auteur puis le 4 janvier 1846 dans la salle du CLire la suite… Quand Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… joue du piano, on entend l’orchestre ; je me souviendrai toujours de ces soirées intimes où il jouait à BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, qui en pleurait de joie et d’attendrisseÂment, des fragmens de la Damnation de FaustDamnation de Faust, LaLa Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, Op. 24, pour solistes, double chÅ“ur, chÅ“ur d’enfants et orchestre sur un texte de Gérard de Nerval traduit de Wolfganf von Goethe avec des ajouts d’Almire Gandonnière, mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra-ComLire la suite… et de Roméo et JulietteRomeo et JulietteRoméo et Juliette, symphonie dramatique, Op. 17, pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte d’Emile Deschamps d’après William Shakespeare, composée par Hector Berlioz et créée à la Salle du Conservatoire de Paris le 24 novembre 1839.Lire la suite…, RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… a des procédés tout particuliers pour comÂbiner le jeu des pédales, attaquer la note et prolonger le son, de telle sorte que sous ses doigts le clavier acquiert une surprenante variété de timbres. Et, dans le monde des pianistes, on en compte fort peu qui soient capables comme lui de comÂprendre et de traduire à première vue la pensée d’un maître. Alors qu’il était tout jeune, il avait pour camarade d’étude le pianiste hongrois TausigTausig, Carl [Karl]Carl [Karl] Tausig (Varsovie, 4 novembre 1841 – Leipzig, 17 juillet 1871), pianiste et compositeur. Fils du pianiste Aloys Tausig, il fut présenté à Liszt à Weimar en 1855 et étudia avec lui. Deux ans plus tard, il fit la connaissance de Richard Wagner avec lequel il se lia d’amitié et donLire la suite…, mort malheureuÂsement l’année dernière. LisztLiszt, FranzFranz Liszt (Raiding, 22 octobre 1811 – Bayreuth, 31 juillet, 1886), pianiste et compositeur. Il étudia le piano d’abord avec son père puis grâce à une bourse étudia à Vienne avec Czerny pour le piano et Salieri pour la composition. Ses premiers récitals en 1823 à Vienne et à Pest firenLire la suite…, quand il venait à Paris, témoignait la même symÂpathie à RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… et à TausigTausig, Carl [Karl]Carl [Karl] Tausig (Varsovie, 4 novembre 1841 – Leipzig, 17 juillet 1871), pianiste et compositeur. Fils du pianiste Aloys Tausig, il fut présenté à Liszt à Weimar en 1855 et étudia avec lui. Deux ans plus tard, il fit la connaissance de Richard Wagner avec lequel il se lia d’amitié et donLire la suite…, qui était son élève : il les faisait travailler tous les deux et leur donnait à déchiffrer et à réduire au piano, en les transposant quelÂquefois, des partitions de BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… et de WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 à Lire la suite…. A cette gymnastique, à cet exerÂcice des yeux et des doigts, RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… est deÂvenu un des plus habiles lecteurs que je connaisse. Voilà certes un talent précieux, mais c’est, en somme, un talent qu’on peut acquérir par l’étude, tandis que le sentiÂment musical n’est donné qu’à certaines natures d’élite. Eh bien, ce sentiment vrai, ce sentiment profond qui spontanément vous révèle une Å“uvre telle que le maître l’a conçue, Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… le possède au suprême degré et le communique à ceux qui l’écoutent. Exécutée par lui d’un bout à l’autre (à sa voix jeune et vibrante je mêlais ma faible voix), la partition de Ruth RuthRuth, églogue biblique en trois parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte d’Alexandre Guillemin mis en musique par César Franck, fut créée à la salle Erard à Paris le 30 octobre 1845 dans sa réduction pour chant et piano par l’auteur puis le 4 janvier 1846 dans la salle du CLire la suite…m’a impressionné plus vivement encore que lorsque je l’entendis pour la première fois au Cirque. Mon ami B… était là , qui représentait la foule intelligente et émue. Ah ! la bonne et excellente manière de faire de la musique, et qu’on est assez de trois pour partager les émotions les plus douces et les plus violentes aussi qu’il soit donné à l’homme d’éprouver… quand il les éprouve.
Je voudrais bien savoir ce qu’a éprouvé M. MillaultMillault, Laurent-François-EdouardLaurent-François-Edouard Millault (Paris, 13 février 1808 – Paris, 12 juin 1896), violoniste, chef d’orchestre, organiste, pédagogue et compositeur. De 1816 à 1824, il fut page de la Chapelle royale de Louis XVIII. Admis au Conservatoire de Paris, il obtint un 1er prix de solfège en 1818,Lire la suite… lorsque après quarante ans d’obscurité il est passé tout à coup à la vive lumière des concerts Pasdeloup. C’est au deuxième concert qu’a été exécutée une symphonie de ce compositeur, ancien élève du Conservatoire et lauréat de 1830. Qui donc se souvenait de lui ? qui donc avait jamais entendu prononcer son nom ? La date de cette symphonie, je l’ignore, mais c’est là une Å“uvre parfaitement écrite, dont l’instrumentation est claire, élégante et d’une bonne couleur classique, dont les idées ont de la distinction et sont dévelopÂpées avec autant de science que d’habileté. Pourquoi M. MillaultMillault, Laurent-François-EdouardLaurent-François-Edouard Millault (Paris, 13 février 1808 – Paris, 12 juin 1896), violoniste, chef d’orchestre, organiste, pédagogue et compositeur. De 1816 à 1824, il fut page de la Chapelle royale de Louis XVIII. Admis au Conservatoire de Paris, il obtint un 1er prix de solfège en 1818,Lire la suite… s’est-il condamné au silence pendant de si longues années ? Quels mystères étranges nous révélerait la biographie des artistes inconnus, et quelles leçons y trouveraient ceux qui ne savent pas se contenter de la célébrité que le haÂsard leur a donnée !
M. Antony de ChoudensChoudens, AntonyAntony Choudens (Paris, 11 février, 1849 – Fontainebleau, 15 juillet 1902), compositeur. Deuxième fils d’Antoine de Choudens, il fut associé en 1874, tout comme son frère aîné Paul, à la maison d’édition familiale. Cependant, Antony se retira de l’affaire en 1885. Il étudia la compoLire la suite… m’a envoyé son nouveau recueil de mélodies. Il y en a dix dans la première série ; il y en aura dix dans la seconde. Puisque les éditeurs se mettent à faire apprendre la musique à leurs enfans, les directeurs de théâtres lyriques imiteront peut-être un si bel exemple, et alors les compositeurs de l’aÂvenir sauront à qui parler. M. Antony de ChoudensChoudens, AntonyAntony Choudens (Paris, 11 février, 1849 – Fontainebleau, 15 juillet 1902), compositeur. Deuxième fils d’Antoine de Choudens, il fut associé en 1874, tout comme son frère aîné Paul, à la maison d’édition familiale. Cependant, Antony se retira de l’affaire en 1885. Il étudia la compoLire la suite… est l’élève de M. Georges Bizet, et c’est à son maître et ami, au jeune et savant auteur des Pêcheurs de perlesPêcheurs de perles, LesLes Pêcheurs de perles, opéra en trois actes sur un livret de Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par Georges Bizet et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 30 septembre 1863.Lire la suite… et de la Jolie Fille de PerthJolie Fille de Perth, LaLa Jolie Fille de Perth, opéra en quatre actes sur un livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Jules Adenis mis en musique par Georges Bizet et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 26 décembre 1867.Lire la suite…, qu’il a dédié son recueil. Toutes ces mélodies ont un parfum de jeunesse dont j’ai été charmé, une grâce un peu maniérée qui ne me déplaît point. J’en louerai le contour élégant et les fines harmonies, et je citerai comme les plus originales et les mieux réussies : L’Aube tombeAube tombe, L’L’Aube tombe, mélodie pour voix et piano sur un poème d’Armand Silvestre mis en musique par Antony Choudens.Lire la suite…, les PapillonsPapillons, LesLes Papillons, mélodie pour voix et piano sur un poème de Théophile Gautier mis en musique par Antony Choudens.Lire la suite…, le RéveilRéveil, LeLe Réveil, mélodie pour voix et piano sur un poème de Marceline Desbordes-Valmore mis en musique par Antony Choudens.Lire la suite…, un Dernier BaiserDernier Baiser, UnUn Dernier Baiser, mélodie pour voix et piano sur un poème de Armand Barthet mis en musique par Antony Choudens.Lire la suite…, Bonjour Suzon ! SoupirBonjour Suzon !Bonjour Suzon ! mélodie pour voix et piano sur un poème d’Alfred de Musset mis en musique par Antony Choudens.Lire la suite…, Quand Mignon passait….. Quand Mignon passaitQuand Mignon passait, mélodie pour voix et piano sur un poème de J. T. de Saint-Germain, pseudonyme de Jules Tardieu, mis en musique par Antony Choudens.Lire la suite…Encore trois, et je les aurais citées toutes.
Je n’ai pas à présenter aux lecteurs du Journal des Débats comme un écrivain de beaucoup d’imagination et de beaucoup d’esprit M. Charles Garnier, l’architecte du nouvel Opéra. Le livre qu’il vient de puÂblier Le ThéâtreThéâtre, LeLe Théâtre, essai par Charles Garnier. Ce livre est un résumé des résultats des recherches que l’auteur a faites dans tous les théâtres importants de l’Europe et desquelles il dégage les principes théoriques pour la construction de salles de théâtre. L’ouvrage fut publie chez HachetLire la suite…, un volume in 8o. Chez Hachette et Ce. et que j’ai lu avec un très vif intéÂrêt, traite de toutes les questions qui se rattachent à la construction d’une salle de spectacle et donne, en appendice, un tableau comparatif des élémens qui conÂstituent les principaux théâtres de l’EuÂrope. Il faut des connaissances spéciales que je n’ai pas pour parler convenableÂment de ce livre, où la partie architecÂtonique occupe une place très importante et très développée. M. Ernest Vinet s’acÂquittera de cette tâche avec le talent et la compétence que chacun lui reconnaît. J’ai voulu seulement en prévenir le lecteur, tout en envoyant ma carte de visite et mes remercîmens à M. Charles Garnier.
E. REYER