Le Journal des Débats, 4 août 1867 (article signé E. Reyer).

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS

DU 4 AOUT 1867.

 REVUE MUSICALE.

 L’Eglise donnant à quelques compositeurs l’hospitalité que les théâtres lyriques leur refusent, nous avons à constater depuis quelques temps un mouvement en faveur de la musique religieuse. Parmi les jeunes musiciens qui reviennent de Rome, il en est qui ne veulent pas borner leur ambition à faire représenter, en manière de lever de rideau, un petit acte sur la scène de l’Opéra-Comique : ils cherchent pendant des années un poëme en trois actes, ne le trouvent pas, donnent des leçons, jouent dans les orchestres, se plaignent amèrement de la destinée, vieillissent, et se font d’autant plus facilement oublier qu’on ne les a jamais connus. M. Charles Colin aurait été, comme tant d’autres, dans le même cas, si, par fortune, une œuvre de sa composition n’eût été désignée cette année au choix de l’Association des Artistes musiciens. La messe de M. Charles Colin a été exécutée à Notre-Dame par trois cents chanteurs et par la musique de la garde de Paris, dont M. PaulusPaulus, Jean-GeorgesJean-Georges Paulus (Haguenau/Bas-Rhin, 5 août 1816 – Paris, 14 avril 1898), clarinettiste, chef de la musique de la garde nationale. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de clarinette en 1835. Il fut brièvement engagé dans l’orchestre de l’Opéra-Comique et au GyLire la suite… est le chef. On s’étonne que l’auteur d’une œuvre aussi remarquable n’ait jamais pu réussir à se produire au théâtre dans les conditions auxquelles peut prétendre un musicien de talent, et je ne puis croire, bien que je l’aie entendu dire, que M. ColinColin, Charles-JosephCharles-Joseph Colin (Cherbourg, 2 juin 1832 – Paris, 26 juillet 1881), compositeur, hautboïste et professeur. Il étudia tout d’abord la musique avec son père, qui était chef de musique au 50e Régiment d’infanterie de ligne à Cherbourg et deviendra plus tard professeur d’harmonie et chLire la suite… se soit aliéné les sympathies de ses protecteurs naturels, parce qu’il a refusé de prendre part au concours de la Fiancée d’AbydosFiancée d’Abydos, LaLa Fiancée d’Abydos, opéra en quatre actes sur un livret de Jules Adenis mis en musique par Adrien Barthe et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 20 décembre 1865.Lire la suite…, qui a valu a son condisciple, M. BartheBarthe, Grat-Norbert dit AdrienGrat-Norbert Barthe dit Adrien Barthe (Bayonne, 7 juin 1828 – Asnières-sur-Seine, 13 aout 1898), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le 1er Prix de Rome en 1854. Son oratorio, Judith, composé lors de son séjour à Rome, reçu le Prix Edouard Rodrigues. Il épousa Mlle BanLire la suite…, un succès éphémère et des lauriers trop vite fanés, hélas ! Le poëme qui a souri à l’imagination de M. BartheBarthe, Grat-Norbert dit AdrienGrat-Norbert Barthe dit Adrien Barthe (Bayonne, 7 juin 1828 – Asnières-sur-Seine, 13 aout 1898), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le 1er Prix de Rome en 1854. Son oratorio, Judith, composé lors de son séjour à Rome, reçu le Prix Edouard Rodrigues. Il épousa Mlle BanLire la suite… n’est pas de ceux qui plaisent à tout le monde, et je ne vois rien d’étonnant à ce que M. Charles Colin ait laissé échapper l’occasion qu’on lui offrait d’écrire une partition en trois actes sur un sujet qui ne lui convenait pas. C’est peu de temps après ce concours que M. Charles Colin, voyant son avenir de compositeur dramatique moins assuré que jamais, a tourné ses regards vers l’Eglise, où les musiciens n’ont certainement pas les mêmes chances qu’au théâtre de faire leur fortune, mais où du moins ils peuvent espérer de faire leur salut. Et M. Charles Colin a eu là une heureuse pensée, car il s’est révélé du premier coup comme un compositeur de grand savoir, habile au maniement des instrumens et des voix, écrivant avec beaucoup d’élégance et de pureté, et rompu à toutes les exigences du style religieux. Je citerai, parmi les morceaux qui ont été le plus particulièrement appréciés, j’allais dire applaudis, le Gloria, terminé par une fugue excellente et d’un très grand effet ; le Credo, l’Incarnatus et l’Agnus Dei, chanté en duo par M. GrisiGrizy, Raphaël-AugusteRaphaël-Auguste Grizy (Paris, 24 septembre 1833 – Paris, 23 février 1911), contrebassiste, organiste, ténor et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 2nd prix d’harmonie et accompagnement en 1854, un 2nd prix de contrepoint et fugue en 1856 et 1er prix d’orgue eLire la suite… [Grizy]Grizy, Raphaël-AugusteRaphaël-Auguste Grizy (Paris, 24 septembre 1833 – Paris, 23 février 1911), contrebassiste, organiste, ténor et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 2nd prix d’harmonie et accompagnement en 1854, un 2nd prix de contrepoint et fugue en 1856 et 1er prix d’orgue eLire la suite…, artiste de l’Opéra, second prix de fugue du Conservatoire, et M. Saint-Yves BaxBax dit Saint-Yves, Jean-Baptiste-AlexandreJean-Baptiste-Alexandre Bax dit Saint-Yves (Paris, 16 février 1829 – Paris, 9 février 1897), professeur de chant et organiste. Il étudia le chant avec Manuel Garcia et fut engagé au Conservatoire de Paris le 15 octobre 1867. Il fut un excellent professeur et un bon organiste.Source : ConstaLire la suite…, professeur de chant, suppléant de M. Delle-Sedie. Ce passage de l’Incarnatus, accompagné pianissimo par les saxophones et les clarinettes, est d’un effet suave. M. GrisiGrizy, Raphaël-AugusteRaphaël-Auguste Grizy (Paris, 24 septembre 1833 – Paris, 23 février 1911), contrebassiste, organiste, ténor et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 2nd prix d’harmonie et accompagnement en 1854, un 2nd prix de contrepoint et fugue en 1856 et 1er prix d’orgue eLire la suite… l’a parfaitement chanté, et je suis heureux que l’occasion se présente de louer les rares qualités de cet artiste, qui est modeste et très bon musicien. La marche de sortie, pendant laquelle tout le monde est resté à sa place, a été composée à Rome, il y a une dizaine d’années, par M. Charles Colin, et exécutée pour la première fois à l’église Saint-Louis-des-Français. C’est une belle page symphonique, une conclusion grandiose à l’œuvre par laquelle M. Charles Colin vient d’affirmer d’une façon si brillante et si inattendue son talent de compositeur.

L’Association des Artistes Musiciens a également fait exécuter, au bénéfice de sa caisse de secours, une messe de la composition de M. Théodore de LajarteLajarte, Theodore-Edouard Dufaure deThéodore-Édouard Dufaure de Lajarte (Bordeaux, 10 juillet 1826 – 20 juin 1890), compositeur et musicographe. Il étudia au Conservatoire de Paris la composition avec Aimé-Ambroise-Simon Leborne à partir de 1850. Son premier opéra-comique, Le Secret de l’oncle Vincent, fut suivi d’une dizaLire la suite…, messe encore plus militaire que celle de M. Charles Colin, puisqu’elle a été chantée par les soldats de l’Ecole Normale de Gymnastique, et accompagnée par la musique du 1er régiment des grenadiers de la garde. L’exécution de la partie vocale a laissé beaucoup à désirer ; mais on doit tenir compte à des chanteurs peu familiarisés avec les exercices du solfège, des efforts qu’il leur a fallu faire pour apprendre en quelques semaines une œuvre qui aurait exigé de longues études, bien qu’elle ne présente pas de sérieuses difficultés et qu’elle soit fort bien écrite pour les voix. M. de LajarteLajarte, Theodore-Edouard Dufaure deThéodore-Édouard Dufaure de Lajarte (Bordeaux, 10 juillet 1826 – 20 juin 1890), compositeur et musicographe. Il étudia au Conservatoire de Paris la composition avec Aimé-Ambroise-Simon Leborne à partir de 1850. Son premier opéra-comique, Le Secret de l’oncle Vincent, fut suivi d’une dizaLire la suite… a déjà fait représenter au Théâtre-Lyrique plusieurs opéras qui n’ont point passé inaperçus. Le Secret de l’oncle VincentSecret de l’oncle Vincent, LeLe Secret de l’oncle Vincent, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri Boisseaux, mis en musique par Théodore de Lajarte, créé au Théâtre-Lyrique le 24 novembre 1855.Lire la suite… et le Duel du CommandeurDuel du commandeur, LeLe Duel du commandeur, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri Boisseaux mis en musique par Théodore de Lajarte et créé au Théâtre-Lyrique le 10 juin 1857.Lire la suite… auraient même atteint un chiffre de représentations assez respectable, si des circonstances indépendantes de la volonté de l’auteur ne les eussent fait disparaître de l’affiche, où les pièces en un acte, alors comme aujourd’hui, avaient bien de la peine à se maintenir. La messe de M. de LajarteLajarte, Theodore-Edouard Dufaure deThéodore-Édouard Dufaure de Lajarte (Bordeaux, 10 juillet 1826 – 20 juin 1890), compositeur et musicographe. Il étudia au Conservatoire de Paris la composition avec Aimé-Ambroise-Simon Leborne à partir de 1850. Son premier opéra-comique, Le Secret de l’oncle Vincent, fut suivi d’une dizaLire la suite… ajoutera certainement à la renommée de ce compositeur, auquel il faut reconnaître non seulement une très grande facilité mélodique, mais encore cette érudition sans laquelle il est fort difficile de produire des œuvres de grand style. M. de LajarteLajarte, Theodore-Edouard Dufaure deThéodore-Édouard Dufaure de Lajarte (Bordeaux, 10 juillet 1826 – 20 juin 1890), compositeur et musicographe. Il étudia au Conservatoire de Paris la composition avec Aimé-Ambroise-Simon Leborne à partir de 1850. Son premier opéra-comique, Le Secret de l’oncle Vincent, fut suivi d’une dizaLire la suite… a fait ses études, comme M. MaillartMaillart, AiméLouis Maillart, dit Aimé Maillart (Montpellier, 24 mars 1817 – Moulins, 26 mai 1871), compositeur. Premier prix de Rome en 1841, son premier ouvrage pour la scène, Gastibelza, fut représenté avec succès à l’Opéra National, fondé par Adolphe Adam, en 1847. La Croix de Marie (1852) fait sLire la suite… et M. DupratoDuprato, Jules-Laurent-AnacharsisJules-Laurent-Anacharsis Hinard dit Duprato (Nîmes, 20 juillet 1827 – Paris, 20 mai 1892), compositeur. Il étudia la composition avec Simon Leborne au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1848. Il rencontra le succès aux Bouffes-Parisiens en 1856 avec son opérette MonsieurLire la suite…, dans la classe de M. LeborneLeborne, Aimé-Ambroise-SimonAimé-Ambroise-Simon Leborne (Bruxelles, 29 décembre 1797 – Paris, 2 avril 1866), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Victor Dourlen et Luigi Cherubini et obtint le 1er Prix de Rome en 1820. Il fut nommé la même année professeur de solfège au Conservatoire. En 1836, il fut noLire la suite….

C’est à Saint-Roch qu’a été chanté militairement la messe de M. de Lajarte Lajarte, Theodore-Edouard Dufaure deThéodore-Édouard Dufaure de Lajarte (Bordeaux, 10 juillet 1826 – 20 juin 1890), compositeur et musicographe. Il étudia au Conservatoire de Paris la composition avec Aimé-Ambroise-Simon Leborne à partir de 1850. Son premier opéra-comique, Le Secret de l’oncle Vincent, fut suivi d’une dizaLire la suite…; c’est à Saint-Eustache, et au profit de la Caisse des écoles, que celle du prince PoniatowskiPoniatowski, Joseph Michel Francois Xavier Jean, PrinceJoseph Michel François Xavier Jean Poniatowski (Rome, 20 février 1816 – Londres, 3 juillet 1873), prince, sénateur et compositeur. Fils naturel de Stanislas Poniatowski et de Cassandra Luci (il fut reconnu en 1822). Après des études en Toscane, il débuta sa carrière à Florence en 1838 commLire la suite… a été exécutée. Je n’ai point à présenter au public le compositeur qui a écrit Pierre de MédicisPierre de MédicisPierre de Médicis, opéra en quatre actes sur un livret de Henri Saint-Georges et Emilien Pacini mis en musique par le prince Joseph Poniatowski et créé à l’Opéra de Paris le 9 mars 1860.Lire la suite…, Au travers du murAu Travers du murAu Travers du mur, opéra-comique en un acte sur un livret de Henry de Saint-Georges mis en musique par le prince Joseph Poniatowski et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 8 mai 1861.Lire la suite… et un opéra mexicain dont le titre ne me revient pas. Ceux qui l’appellent avec un peu d’ironie le prince-artiste, et qui le prennent pour un amateur, méconnaissent singulièrement tout ce qu’il y a de solide et de laborieusement acquis dans le talent de ce musicien. Elevé à l’école italienne, il en a peut-être pris autant les défauts que les qualités ; mais, quels que soient les formes et les rhythmes que sa mélodie affectionne, on ne peut lui refuser d’écrire avec la connaissance parfaite des procédés de son art, et de faire au besoin preuve de science, comme, par exemple, dans le chœur fugué du second acte de Pierre de MédicisPierre de MédicisPierre de Médicis, opéra en quatre actes sur un livret de Henri Saint-Georges et Emilien Pacini mis en musique par le prince Joseph Poniatowski et créé à l’Opéra de Paris le 9 mars 1860.Lire la suite…, dans le Kyrie, le Gloria de sa nouvelle messe. D’autres parties de cette œuvre mériteraient aussi d’être signalées, mais il me faudrait entrer dans des détails peut-être un peu longs pour l’étendue de cet article, et auxquels le lecteur s’intéresserait d’autant moins que j’ai à lui parler d’une quatrième messe. Celle-ci est de Mme la vicomtesse de GrandvalGrandval, Marie-Félicie-Clémence deMarie-Félicie-Clémence de Grandval née de Reiset (Saint-Rémy-des-Monts/Sarthe, 21 janvier 1830 – Paris, 15 janvier 1907), compositeur. Elle étudia auprès de Friedrich von Flotow et de Camille Saint-Saëns, avant de composer des ouvrages pour la scène, notamment Le Sou de Lise (Bouffes-ParisiLire la suite…. Je confesse tout d’abord la surprise que j’ai éprouvée la première fois que je l’ai entendue. Où je m’attendais à rencontrer une certaine grâce féminine et beaucoup d’inexpérience, j’ai trouvé de larges inspirations, un style très soutenu et une connaissance approfondie des lois de la composition. Le petit opéra du même auteur, représenté à Bade il y a quelques années, ne m’avait guère fait pressentir une œuvre aussi fortement conçue, et dans les éloges adressés par de très grands musiciens au talent de Mme Grandval, à propos de cette messe qu’ils avaient entendue avant moi, je m’imaginais qu’il entrait plus de galanterie que de sincérité. Il me faut faire amende honorable aujourd’hui et déclarer, sans la plus petite restriction, que la messe de Mme Grandval renferme des pages d’une valeur incontestable : l’Offertoire instrumental avec solo de clarinette basse, le duo du Gloria, le trio du Benedictus et les soli de l’Agnus Dei sont dignes de la plume d’un maître. Quant à l’instrumentation, elle est traitée avec un soin extrême, et si en certains endroits elle m’a paru pécher par un trop grand luxe de sonorité, c’est sans aucun doute parce que les nuances n’ont pas été suffisamment observées par l’orchestre.

M. Théodore Dubois, ancien pensionnaire de l’Ecole de Rome, a dû être attiré vers la musique religieuse par les mêmes motifs qui ont éloigné M. Charles Colin du théâtre. Il se sera lassé de frapper à une porte qui ne s’ouvrait pas et de solliciter un poëme qu’on s’obstinait à lui refuser.

En attendant mieux, M. Théodore Dubois est maître de chapelle à l’église Sainte-Clotilde, et c’est là qu’il a fait exécuter les Sept paroles du ChristSept paroles du Christ, LesLes Sept paroles du Christ, oratorio pour soli, chœur et orchestre sur un texte en latin tiré des Saintes Écritures mis en musique par Théodore Dubois et créé à l’église Sainte-Clotilde de Paris le 19 avril 1867. L’œuvre est dédiée à Jean-Gaspard Deguerry, curé de la Madeleine.Lire la suite… dont le texte lui a inspiré une partition qui, par son importance, vaut certainement un opéra-comique. Le style de cette œuvre n’est pas sans analogie avec celui des maîtres italiens de la fin du seizième siècle, rajeuni cependant par des harmonies modernes et des rhythmes plus variés. La cinquième parole, qui est peut-être la plus belle, est aussi la plus dramatique, bien que le sentiment religieux y soit conservé d’un bout à l’autre ; le chant de ténor de la parole suivante, accompagné par un contre-sujet de flûte, repris ensuite par les premiers violons et la harpe, m’a charmé par la douceur et la simplicité de son expression ; la septième parole renferme un orage d’une excellente facture. A des qualités mélodiques très personnelles, M. Théodore Dubois joint un talent réel dans l’art de grouper les voix et de combiner les différentes sonorités de l’orchestre.

Il s’est rencontré dans la paisible cité de Versailles un nombre d’amateurs de musique et de philanthropes assez considérable pour former une association qui porte le titre de Société des amis des arts de Seine-et-Oise. Cette Société prend sous son patronage des concerts qui sont quelquefois de bonnes œuvres, et auxquels des artistes parisiens ne dédaignent pas d’offrir gratuitement leur concours. L’intérêt du dernier concert donné dans la salle de la Chancellerie était partagé entre l’exécution de la messe sans paroles de Joseph d’OrtigueOrtigue, Joseph Louis d’Joseph-Louis d’Ortigue (Cavaillon/Vaucluse, 22 mai 1802 – Paris, 20 novembre 1866), écrivain, critique musical et compositeur. Cousin de Castil-Blaze, il fit des études de droit et devint avocat puis juge auditeur au tribunal civil d’Apt (1828). Rejoignant Paris, il fut attaché au comité dLire la suite… et le poëme lyrique de TobieTobieTobie : poème lyrique, pour soli, chœur d’hommes et orchestre sur un livret de Léon Halévy mis en musique par Eugène Ortolan et créé à Versailles le 16 avril 1867. La partition voix/piano fut publiée par Heugel, Paris 1867.Lire la suite…, dont M. Léon HalévyHalévy, LéonLéon Halévy (Paris, 12 février 1802 – Saint-Germain-en-Laye, 2 septembre 1883), auteur dramatique et poète. Frère puiné du compositeur Fromental Halévy, il fit des études de droit et fut le dernier secrétaire de Saint-Simon, qu’il accompagna durant la dernière année de sa vie. Il enseLire la suite… a écrit les vers et M. Eugène OrtolanOrtolan, EugèneEugène Ortolan (Paris, 1er avril 1824 – Paris, 12 mai 1891), compositeur. Tout en étudiant le droit, il étudia la musique au Conservatoire de Paris avec Berton et Halévy et obtint un second Prix de Rome en 1845. En 1849, il fut engagé au Ministère des Affaires étrangères où il fera une carLire la suite… la musique. Le fils de l’éminent professeur de notre Ecole de Droit est un de ces nombreux élèves qui se sont formés aux doctes leçons de l’auteur de la Juive ; la position indépendante qu’il a su se faire en dehors des sentiers un peu arides que la plupart des compositeurs sont obligés de parcourir, et qui ne les mènent pas toujours à leur but, a permis à M. Eugène OrtolanOrtolan, EugèneEugène Ortolan (Paris, 1er avril 1824 – Paris, 12 mai 1891), compositeur. Tout en étudiant le droit, il étudia la musique au Conservatoire de Paris avec Berton et Halévy et obtint un second Prix de Rome en 1845. En 1849, il fut engagé au Ministère des Affaires étrangères où il fera une carLire la suite… d’envisager son art par les côtés les plus sérieux. Longtemps il fut l’auteur de LisetteLisetteLisette, opéra-comique en deux actes sur un livret de Thomas Sauvage mis en musique par Eugène Ortolan et créé au Théâtre-Lyrique le 10 avril 1855.Lire la suite… et de la Momie de RoscocoMomie de Roscoco, LaLa Momie de Roscoco, opérette en un acte sur un livret d’Emile de Najac mis en musique par Eugène Ortolan et créée aux Bouffes-Parisiens le 27 juillet 1857.Lire la suite…. On l’appellera maintenant l’auteur de TobieTobieTobie : poème lyrique, pour soli, chœur d’hommes et orchestre sur un livret de Léon Halévy mis en musique par Eugène Ortolan et créé à Versailles le 16 avril 1867. La partition voix/piano fut publiée par Heugel, Paris 1867.Lire la suite…. Cet oratorio de demi-caractère, et qui ne prétend point à la sévérité des formes scholastiques, renferme dix morceaux, chœurs et solos, dans lesquels il y a de charmantes idées, une dose suffisante de couleur locale et un soin tout particulier du travail harmonique et des accompagnemens. La partie chorale, confiée à MM. les élèves de l’école Normale de Versailles, a brillé naturellement aux dépens de l’instrumentation, qui, à défaut d’orchestre, n’était représentée que par un piano et un harmonium. Les solos ont été chantés par Mlle RivesRives, Mlle.Mlle Rives ( ? – ?), soprano. Elle étudia le chant avec la comtesse de Sparre (la célèbre soprano Carolina Naldi, avant son mariage en 1823 avec le comte de Sparre). À partir de 1863, elle se produisit dans les salons de Paris, notamment chez la princesse Mathilde, le duc de Mouchy, la marquLire la suite…, MM. LopezLopez, N. (?)N.( ?) Lopez (? – ?), ténor et compositeur. Il serait le fils d’un général américain (le général Antonio Lopez de Santa Anna ?). Son nom apparaît pour la première fois dans Le Ménestrel du 17 janvier 1869. Il créa le Tobie d’Eugène Ortolan (1869) et se produisit en concerts souveLire la suite… et SolonSolon, Jules-AchilleJules-Achille Solon (Paris, 3 juillet 1843 – Château de Cardoville/Eure, 24 septembre 1874), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Charles Battaille et obtint un 2nd prix d’opéra en 1867 puis un 1er prix de chant en 1868. Il fut engagé au Théâtre de l’Athénée dans Martha dLire la suite…, tous les deux pensionnaires du Conservatoire. Ce dernier, élève de M. BattailleBattaille, Charles-AmableCharles-Amable Battaille (Nantes, 30 septembre 1822 – Paris, 2 mai 1872), Basse. Après des études de médecine à Nantes, il vint à Paris et étudia au Conservatoire avec Manuel Garcia. Il obtint les premiers prix de chant, d’opera et d’opéra-comique en 1847 et débuta en 1848 à l’Opéra-CoLire la suite…, a une superbe voix de basse.

Il existe aussi un TobieTobieTobie : poème lyrique, pour soli, chœur d’hommes et orchestre sur un livret de Léon Halévy mis en musique par Eugène Ortolan et créé à Versailles le 16 avril 1867. La partition voix/piano fut publiée par Heugel, Paris 1867.Lire la suite… que l’auteur a modestement intitulé petit oratorio, et que l’on n’a pas encore entendu ni à Paris ni à Versailles, bien qu’il ait été déjà applaudi à Londres. Celui-là est de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…. Le grand renom du compositeur aurait dû, ce me semble, faire rechercher son œuvre avec plus d’empressement par l’une ou l’autre des Sociétés symphoniques auxquelles nous demandons depuis bien des années d’ajouter un peu de variété dans la composition de leurs programmes.

La messe sans paroles de Joseph d’OrtigueOrtigue, Joseph Louis d’Joseph-Louis d’Ortigue (Cavaillon/Vaucluse, 22 mai 1802 – Paris, 20 novembre 1866), écrivain, critique musical et compositeur. Cousin de Castil-Blaze, il fit des études de droit et devint avocat puis juge auditeur au tribunal civil d’Apt (1828). Rejoignant Paris, il fut attaché au comité dLire la suite… a été jugée dès son apparition, et très favorablement jugée par la presse musicale tout entière. Je n’ai donc qu’à constater le nouveau succès que vient d’obtenir cette composition d’un ordre si élevé et dans laquelle on sent passer, portées par le souffle de l’inspiration, toutes les convictions religieuses d’un savant musicien.

M. VervoitteVervoitte, Charles-JosephCharles-Joseph Vervoitte (Aire-sur-la-Lys/Pas-de-Calais, 9 mai 1819 – Paris, 16 avril 1884), compositeur, organiste et maître de chapelle. Il étudia les rudiments de la musique avec le père Sironis puis plus sérieusement avec Lucien Catouillard, organiste à Aire de 1830 à 1836 puis à partirLire la suite…, maître de chapelle de Saint-Roch, s’est fait le propagateur infatigable de la musique des vieux maîtres. Président d’une Société de bienfaisance, il donne chaque année, avec le concours d’un grand nombre d’amateurs et de femme du monde membres de cette Société, une série de concerts dont le produit entre dans la caisse de l’œuvre de Notre-Dame-Auxiliatrice. On a raison de se méfier, en général, des concerts d’amateurs ; mais l’intérêt qui s’attache aux séances dirigées par M. VervoitteVervoitte, Charles-JosephCharles-Joseph Vervoitte (Aire-sur-la-Lys/Pas-de-Calais, 9 mai 1819 – Paris, 16 avril 1884), compositeur, organiste et maître de chapelle. Il étudia les rudiments de la musique avec le père Sironis puis plus sérieusement avec Lucien Catouillard, organiste à Aire de 1830 à 1836 puis à partirLire la suite… est plutôt dans le choix des morceaux qu’on y exécute que dans le mérite de leur exécution. Le dernier concert, le seul auquel il m’a été possible d’assister, offrait le plus heureux mélange des trois écoles allemande, italienne et française, chacune représentée par un grand nom et par le fragment de quelque chef-d’œuvre. L’école espagnole elle-même n’y avait point été oubliée, et l’Incarnatus est, de la deuxième messe de Victoria, célèbre compositeur du seizième siècle, a été un des morceaux les plus goûtés et les plus applaudis de la soirée. Malheureusement tous ceux qui avaient pris des billets pour ce concert n’y étaient point venus : l’assemblée était choisie, mais peu nombreuse. M. VervoitteVervoitte, Charles-JosephCharles-Joseph Vervoitte (Aire-sur-la-Lys/Pas-de-Calais, 9 mai 1819 – Paris, 16 avril 1884), compositeur, organiste et maître de chapelle. Il étudia les rudiments de la musique avec le père Sironis puis plus sérieusement avec Lucien Catouillard, organiste à Aire de 1830 à 1836 puis à partirLire la suite… a montré beaucoup d’habilité dans la manière dont il a dirigé et rallié, à l’occasion, les exécutans rangés autour de lui. Le maître de chapelle de Saint-Roch est un musicien fort instruit ; ses compositions religieuses l’ont placé très haut dans l’estime de ses confrères, et je prétends, contrairement à l’opinion généralement répandue en France, qu’il n’est rien de tel qu’un bon compositeur pour faire un bon chef d’orchestre.

Le récent succès de Roméo et JulietteRoméo et JulietteRoméo et Juliette, opéra en cinq actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Charles Gounod et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 27 avril 1867.Lire la suite… a attiré l’attention des musiciens sur un opéra composé par M. Richard Yvrid d’après le même sujet et qui est intitulé : les Amans de VéroneAmants de Vérone, LesLes Amants de Vérone, drame lyrique en cinq actes sur un livret et une musique du marquis Paul d’Ivry, créé au Théâtre Ventadour de Paris le 12 octobre 1878.Lire la suite…. Je ne veux pas dire par là que si cet ouvrage se fût produit à un autre moment, il serait passé inaperçu ; mais les amis de l’auteur, dans leur enthousiasme plein de zèle, ont profité de la circonstance pour établir entre les deux partitions un rapprochement qui ne pouvait manquer d’être très favorable à la notoriété de M. Richard Yvrid. J’avoue ne pas être partisan de ce système qui consiste à exalter une œuvre en la comparant à une œuvre semblable ou à l’amoindrir par le même procédé. Si M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… et M. Richard Yvrid ont traité le même sujet, s’ils ont puisé l’un et l’autre à la même source poétique, chacun, du moins, a traduit Shakespeare à sa manière, avec des aptitudes différentes, avec des qualités individuelles qu’il n’y a pas à comparer, et ils n’ont pas concouru pour la même médaille.

Je ne trahis point un secret en disant que M. Richard Yvrid est le pseudonyme de M. le marquis d’Ivry. La critique et le public ont toujours considéré comme des amateurs les musiciens ornés de titres nobiliaires. L’auteur des Amans de VéroneAmants de Vérone, LesLes Amants de Vérone, drame lyrique en cinq actes sur un livret et une musique du marquis Paul d’Ivry, créé au Théâtre Ventadour de Paris le 12 octobre 1878.Lire la suite…, en ôtant à son nom, au moyen d’un ingénieux anagramme, toute physionomie aristocratique, n’a eu d’autre but que d’échapper à certaines préventions, for injustes d’ailleurs, et de montrer que le seul titre auquel il élevait son ambition était le titre d’artiste. Où M. Richard Yvrid a-t-il étudié et quel fut son maître, je n’en sais rien et n’ai point à m’en inquiéter : son œuvre est là pour témoigner de ses connaissances musicales, de ses préférences d’école et de la nature de son talent ; et de quelque nom qu’elle fût signée, je n’aurais pas hésité à déclarer que c’était là l’œuvre d’un excellent musicien. Il y a, dans la partition des AmansAmants de Vérone, LesLes Amants de Vérone, drame lyrique en cinq actes sur un livret et une musique du marquis Paul d’Ivry, créé au Théâtre Ventadour de Paris le 12 octobre 1878.Lire la suite…  de VéroneAmants de Vérone, LesLes Amants de Vérone, drame lyrique en cinq actes sur un livret et une musique du marquis Paul d’Ivry, créé au Théâtre Ventadour de Paris le 12 octobre 1878.Lire la suite…, un parti pris bien évident de rompre avec les anciennes formules et les cadences vulgaires : ces récitatifs dramatiques et mesurés, ces mélodies qui ont quelquefois le caractère vague du récitatif, ces accompagnemens travaillés et ces élégantes harmonies n’ont point été écris pour ceux qui considèrent la cavatine italienne, telle que l’imitent encore certains compositeurs français, comme le dernier mot de l’art. M. Richard Yvrid a dû étudier les maîtres allemands qui ont précédé BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… et ceux qui l’ont suivi. Si Gluck l’inspire dans certains momens, Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chœurs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… le préoccupe aussi, mais ne le trouble point. Et si je cite ces deux noms, ce n’est pas qu’ils représentent à mes yeux les pôles opposés de l’art dramatique : entre l’auteur d’AlcesteAlcesteAlceste, tragédie lyrique en trois actes sur un livret de François-Louis Gand Le Bland dit bailli du Roullet adaptée du livret en italien de Ranieri de’ Calzabigi mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 avril 1776. La version originale en Italien futLire la suite… et l’auteur de LohengrinLohengrinLohengrin, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre Grand-ducal de Weimar le 28 août 1850.Lire la suite… il y a au contraire une affinité que de nombreux exemples m’aideraient facilement à démontrer, et que les musiciens de bonne foi n’ont point hésité à reconnaître. Je me réserve d’analyser les Amans de Vérone Amants de Vérone, LesLes Amants de Vérone, drame lyrique en cinq actes sur un livret et une musique du marquis Paul d’Ivry, créé au Théâtre Ventadour de Paris le 12 octobre 1878.Lire la suite…le jour où cette partition se produira dans les conditions indispensables à toute œuvre dramatique chantée sur un théâtre et accompagnée par l’orchestre. La façon dont un opéra est instrumenté est chose fort essentielle pour le bien juger, mais dès aujourd’hui, et d’après la seule lecture de la partition au piano, je puis rendre hommage au talent de M. Richard Yvrid, à ses tendances, à ses aspirations et (ceci est, je crois, le meilleur côté de mon éloge) à ses qualités individuelles.

M. Salvador CherubiniCherubini, Salvador-LouisSalvador-Louis Cherubini (Paris, 20 novembre 1801 – Neuilly-sur-Seine, 22 juillet 1869), dessinateur. Il était le fils du compositeur et directeur du Conservatoire de Paris Luigi (Louis) Cherubini. Il fit partie de l’expédition de Jean-François Champollion et Ippolito Rosellini en Egypte en 1Lire la suite… fils se propose de publier la collection complète des œuvres composées par son illustre père pendant une période de quinze ans, de 1815 à 1830, pour l’ancienne chapelle royale. Ces compositions, qui pour la plus grande partie étaient demeurées à l’état de manuscrits après la mort de l’auteur, formeront plusieurs volumes : le premier vient de paraître et contient huit numéros : messes, motets et litanies, avec accompagnement de piano ou d’orgue, ad libitum. Je n’ai pas besoin de dire que les artistes accueilleront avec joie la nouvelle de cette intéressante publication à laquelle M. de VaucorbeilVaucorbeil, Auguste-Emmanuel Ferville ditAuguste-Emmanuel Ferville dit Vaucorbeil (Veaucorbeil) (Rouen, 15 décembre 1821 – Paris, 2 novembre 1884), compositeur et directeur de théâtre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un deuxième prix de solfège en 1838. Il composa des mélodies ainsi que de la musique de chambre,Lire la suite…, sollicité par M. Salvador CherubiniCherubini, Salvador-LouisSalvador-Louis Cherubini (Paris, 20 novembre 1801 – Neuilly-sur-Seine, 22 juillet 1869), dessinateur. Il était le fils du compositeur et directeur du Conservatoire de Paris Luigi (Louis) Cherubini. Il fit partie de l’expédition de Jean-François Champollion et Ippolito Rosellini en Egypte en 1Lire la suite… lui-même, a bien voulu donner tous ses soins. On peut donc compter sur la plus rigoureuse exactitude en ce qui touche à la conformité de l’impression avec les manuscrits originaux.

Mlle Devriès vient de débuter avec succès dans la SomnambuleSomnambule, LaLa Somnambule, opéra en trois actes sur un livret en français de Etienne-Charles Monnier adapté à la musique que Vincenzo Bellini. Cette version française fut créée le 10 janvier 1839 au Théâtre d’Anvers.Lire la suite…. Cette jeune artiste, dont la voix a beaucoup de flexibilité et de justesse, était fort intimidée le premier soir ; elle se familiarisera bien vite avec un public qui se montre très enchanté de l’entendre et très empressé de l’applaudir.