Le Courrier de Paris, 7 septembre 1859, [p. 1] (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.

Bade, mardi.

J’ai assisté hier soir au festival donné par M. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, dans la grande salle de la Conversation, où l’on voyait groupés sur une large estrade les musiciens de l’orchestre de Bade et les plus habiles artistes des théâtres de Strasbourg, de Stuttgart et de Carlsruhe, venus tout exprès pour cette fête. Mille bougies éclairaient les riches toilettes, harmonieusement encadrées par des tentures guirlandées de feuillage et de fleurs : j’avais rarement vu, au milieu d’une décoration plus féerique, une plus brillante assemblée. On aurait difficilement compté les grands noms et les jolis visages : tout Bade était là, bien qu’il n’y eût peut-être pas une demi-douzaine de Badois dans l’auditoire.

Voici les principaux morceaux du programme ; une grande scène inédite de l’opéra des TroyensTroyens, LesLes Troyens, opéra en cinq actes sur un livret et une musique de Hector Berlioz dont les trois derniers actes furent créés sous la direction de Berlioz au Théâtre-Lyrique de Paris le 4 novembre 1863 sous le titre: Les Troyens à Carthage.Lire la suite…, également inédit, chantée par Cassandre et terminée en duo avec Chorèbe ; un duo d’amour du même ouvrage, entre Didon et Enée ; l’ouverture du Pardon de PloërmelPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite…, les quatre premières parties de Roméo et JulietteRomeo et JulietteRoméo et Juliette, symphonie dramatique, Op. 17, pour solistes, chœur et orchestre sur un texte d’Emile Deschamps d’après William Shakespeare, composée par Hector Berlioz et créée à la Salle du Conservatoire de Paris le 24 novembre 1839.Lire la suite… et l’ouverture de la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite…, hommage rendu à la mémoire de SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite… par M. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, qui professe un culte tout particulier pour le génie de ce maître. Après les astres, les satellites : une fantaisie sur la clarinette, exécutée par M. WuilleWuille, Jean-Henri-FrançoisJean-Henri-François Wuille (Anvers, ca. 1822 – Baden Baden, 28 novembre 1870), clarinettiste et saxophoniste. Il étudia la clarinette avec Valentin Bender à Bruxelles puis apprit à jouer le saxophone à Paris avec Adolphe Sax. Revenu en Belgique, il appartint de 1842 à 1852 à la Musique des Lire la suite…, le Paradis perduLe Paradis perduLe Paradis perdu, scène dramatique pour ténor et piano de Théodore Ritter sur des paroles de Darou de Coubaltes, Paris, chez l’auteur, passage de l’Opéra, 1859.Lire la suite… de M. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…, le rondo de la CenerentolaCenerentola, LaLa Cenerentola ossia la bontà in trionfo (Cendrillon ou  La Bonté triomphante), dramma giocoso en deux actes sur un livret en italien de Jacopo Ferretti mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre Valle à Rome le 25 janvier 1817.Lire la suite…, une romance russe et une chanson française, chantées par Mme ViardotViardot, Michelle-Ferdinande-PaulineMichelle-Ferdinande-Pauline Viardot( Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910), contralto, compositeur, pianiste et professeur de chant. Fille de Manuel Vincente Garcia, ténor et compositeur, soeur de la soprano Maria Malibran et de Manuel Patricio Garcia, l’un des plus important professeur deLire la suite…, s’accompagnant elle-même. La société de Bade étant essentiellement cosmopolite, il fallait bien que le programme fût varié suivant les goûts et les préférences de chacun. Il y a tant de manières, à l’étranger comme en France, de comprendre et de ne pas comprendre la musique !

Je ne crois pas que la symphonie de Roméo et JulietteRomeo et JulietteRoméo et Juliette, symphonie dramatique, Op. 17, pour solistes, chœur et orchestre sur un texte d’Emile Deschamps d’après William Shakespeare, composée par Hector Berlioz et créée à la Salle du Conservatoire de Paris le 24 novembre 1839.Lire la suite… ait jamais été exécutée avec un ensemble plus soutenu, avec une perfection plus grande ; mais je me suis extasié déjà, en différentes occasions, sur les beautés de cette partition, et je ne veux pas retomber dans des redites inutiles. J’avoue d’ailleurs que tout l’intérêt, toute la curiosité des artistes qui assistaient au concert étaient absorbés par les fragmens des TroyensTroyens, LesLes Troyens, opéra en cinq actes sur un livret et une musique de Hector Berlioz dont les trois derniers actes furent créés sous la direction de Berlioz au Théâtre-Lyrique de Paris le 4 novembre 1863 sous le titre: Les Troyens à Carthage.Lire la suite…, que j’allais entendre pour la première fois à orchestre, la répétition générale ayant eu lieu à Carlsruhe la veille de mon arrivée à Bade.

Le récit de Cassandre a cette ampleur de déclamation, cette grandeur de style qui font songer aux belles pages de GlückGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite…, si loin de nous hier, si près de nous aujourd’hui, grâce à l’intelligente initiative de M. le directeur du Théâtre-Lyrique.

Dans l’air qui se lie à ce récit, le souvenir de Chorèbe vient se mêler à la douleur et aux gémissemens de Cassandre :

Chorèbe, hélas ! oui, Chorèbe lui-même,

Croit ma raison perdue. …………

………………il m’aime !

Il est aimé ! mais plus d’hymen pour moi,

Plus d’amour, de chants d’allégresse !

Les accens de la prophétesse s’adoucissent, puis elle tombe dans une tendre rêverie.

Chorèbe arrive : il refuse de croire aux sombres pressentimens de sa fiancée :

Reviens à toi, vierge adorée,

Cesse de craindre en cessant de prévoir.

Lève vers la voûte azurée

L’œil de ton âme rassurée,

Laisse entrer en ton cœur un doux rayon d’espoir.

Chorèbe ne l’écoute pas, et, à ces paroles tranquilles, à ce chant d’une douceur exquise, elle répond par une prophétie de carnage de viol et de sang :

Je vois l’essaim de maux sur nous tous déchaîné :

Il va tomber sur Troie !…

A sa fureur en proie

Le peuple va rugir,

Et de son sang rougir

Le pavé de nos rues ;

Les vierges demi-nues,

Aux bras des ravisseurs,

Vont pousser des clameurs

A déchirer les nues !…

On a du plaisir à citer des vers comme ceux-là, qui sont les vers d’un poëte et non pas ceux d’un librettiste.

Cassandre atteint progressivement le paroxysme de la passion et de la terreur ; M. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… a ménagé ce crescendo avec un art admirable ; les archets des altos et des seconds violons jouant sull’ponticello, donnent au tremolo un caractère strident et féroce ; la voix s’anime et monte toujours ; les cuivres grondent sourdement, et Cassandre, épuisée, anéantie sous le poids de la douleur, tombe en jetant un cri déchirant auquel répondent comme un écho furieux, les forces accumulées de l’orchestre.

On ne saurait se faire une idée des jolis détails d’instrumentation qui accompagnent la riante pastorale que Chorèbe chante à Cassandre pour la calmer et la rassurer : le souffle de la brise, le chant des oiseaux et le son des pipeaux rustiques, tous ces effets, toutes ces imitations, toutes ces nuances donnent un charme inexprimable au sentiment doux et calme de cette églogue virgilienne.

La valeur dramatique de ce duo s’augmente beaucoup du contraste et des oppositions que le compositeur a su ménager avec une habileté très grande ; à la scène il doit évidemment produire une impression égale à celle du duo du premier acte des HuguenotsHuguenots, LesLes Huguenots, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Emile Deschamps, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1836.Lire la suite…, dont, comme situation finale, il est tout à fait la contre-partie.

La strette est pleine de passion et de mouvement ; mais, je ne sais si cela tient au rhythme ou à la mélodie, je ne l’ai pas trouvée, comme élégance et comme distinction, à la hauteur du reste. D’ailleurs dans un duo, la strette est ordinairement ce qu’il y a de plus difficile à bien réussir.

M. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, qui, au dire de ses adversaires (je me sers d’une expression adoucie), mettrait volontiers, s’il l’osait, des canons dans son orchestre, est pourtant le premier qui ait songé à réduire le quatuor dans certains passages où la masse des instrumens à cordes, accompagnant la voix, ne pourraient arriver à un pianissimo suffisant. Ce procédé ingénieux dont il s’est servi dans quelques-uns de ces précédens ouvrages, il l’a appliqué également à plusieurs parties de la grande scène que je viens de décrire et au duo suivant qui n’est accompagné que par un tout petit quatuor en sourdines, deux flûtes, un cor anglais, deux cors et deux clarinettes. Ce duo est une merveille de grâce et de poésie amoureuse.

Après une fête donnée aux Troyens par la reine de Carthage, Enée et Didon demeurés seuls au bord de la mer, dans le jardin du palais, chantent ensemble :

O nuit d’ivresse et d’extase infinie !

Blonde Phébé, grands astres de sa cour,

Versez sur nous votre lueur bénie,

Fleurs des cieux, souriez à l’immortel amour !

La reprise de cet ensemble qui a lieu dans un autre ton (Andante variéAndante varié « Andante favori », WoO 57 en fa majeur pour piano de Ludwig van Beethoven. Originalement conçu comme mouvement lent pour la sonate pour piano No. 21 Op. 53 en do majeur « Waldstein ».Lire la suite… bémol, je crois), est une magnifique explosion dont l’effet en s’adoucissant progressivement ramène, par une piquante modulation, la phrase principale dans le ton et dans le sentiment primitifs.

J’ai remarqué les marches de sixtes chromatiques en descendant, qui accompagnent la voix d’Enée lorsqu’il chante :

Par une belle nuit la pudique Diane

Laissa tomber enfin son voile diaphane

Aux yeux d’Endymion.

Cette élégante harmonie, cette modulation de sol bémol en fa naturel, tout en étant du domaine de la science, de cette science dont les ignorans font un crime aux plus grands musiciens, ajoutent singulièrement au charme de la mélodie, à l’exquise suavité de l’inspiration.

Didon et Enée, dit le libretto, marchent lentement vers le fond du théâtre en se tenant embrassés, puis ils disparaissent en chantant leur refrain, dont les dernières mesures se perdent dans l’éloignement :

O nuit d’ivresse et d’extase, infinie…

Les grandes dames russes qui embellissent le séjour de Bade, et dont pas une n’a manqué au festival de M. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, ont été particulièrement impressionnées par ce duo, et je sais que l’illustre maître, s’il désespérait jamais de l’hospitalité à laquelle il a droit sur notre première scène lyrique, serait parfaitement certain de voir son œuvre accueillie avec enthousiasme à Saint-Pétersbourg.

Un éditeur de Vienne, dont je ne suis pas autorisé à publier le nom, a proposé à M. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… de graver la partition de piano et chant des TroyensTroyens, LesLes Troyens, opéra en cinq actes sur un livret et une musique de Hector Berlioz dont les trois derniers actes furent créés sous la direction de Berlioz au Théâtre-Lyrique de Paris le 4 novembre 1863 sous le titre: Les Troyens à Carthage.Lire la suite…, et l’a assuré que ce serait le meilleur moyen d’arriver bien vite à faire monter l’ouvrage sur l’un des grands théâtres de l’Allemagne. Cette proposition, très flatteuse sans doute, n’a pas été acceptée. Il s’agit de savoir maintenant jusqu’où peut aller le patriotisme d’un musicien, et combien de temps une œuvre grande et belle, qui se sent oublier et vieillir dans le silence du portefeuille, peut résister à des sollicitations étrangères.

Mad. ViardotViardot, Michelle-Ferdinande-PaulineMichelle-Ferdinande-Pauline Viardot( Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910), contralto, compositeur, pianiste et professeur de chant. Fille de Manuel Vincente Garcia, ténor et compositeur, soeur de la soprano Maria Malibran et de Manuel Patricio Garcia, l’un des plus important professeur deLire la suite…, l’admirable tragédienne lyrique, et M. LefortLefort, Jules-François-RenéJules-François-René Lefort (Paris, 27 janvier 1822 – Paris, 7 septembre 1898), ténor puis baryton. Il fit surtout une carrière dans les salons parisiens. En 1861, il parut sur la scène du Théâtre-Lyrique dans Le Neveu de Gulliver (Lajarte) avec peu de succès et ne renouvellera pas l’expéLire la suite…, le chanteur aimé des salons, ont interprété avec beaucoup de talent d’une part, et beaucoup de bonne volonté de l’autre, les fragmens du nouvel opéra de M. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite….

Les deux morceaux de piano exécutés par M. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… (andanteAndante variéAndante varié « Andante favori », WoO 57 en fa majeur pour piano de Ludwig van Beethoven. Originalement conçu comme mouvement lent pour la sonate pour piano No. 21 Op. 53 en do majeur « Waldstein ».Lire la suite… de Beethoven et rondoRondo fugatoSonate pour piano no. 6 en fa majeur op. 10 no. 2 de Ludwig van Beethoven. Composée de 1796 à 1798 et dédiée à la comtesse Anne Margarete von Browne, l’œuvre se compose de trois mouvements. Le troisième est de forme sonate (et non pas un rondo) avec un development fugué.Lire la suite… de Weber) ont été très applaudis : le Paradis perduLe Paradis perduLe Paradis perdu, scène dramatique pour ténor et piano de Théodore Ritter sur des paroles de Darou de Coubaltes, Paris, chez l’auteur, passage de l’Opéra, 1859.Lire la suite… a valu aussi un succès de bon aloi à ce jeune pianiste-compositeur.

La recette s’est élevée au chiffre de 6,000 fr. ; elle a été distribuée aux pauvres par M. Benazet, à qui ce festival a dû coûter une vingtaine de mille francs environ. Il est heureux que M. Benazet soit assez riche pour régaler chaque année de pareilles fêtes les habitués de Baden-Baden, et il est heureux aussi qu’il soit assez artiste et assez intelligent pour en confier la direction à un homme de la valeur de M. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite….

Je ne sais si j’aurai le temps d’assister à la comédie de MM. SiraudinSiraudin, Paul(1812-1883)Lire la suite… et VillemotVillemot, AugusteAuguste Villemot (Paris, ? 1811 – Paris, 18 septembre 1870), journaliste. Il fut surtout un chroniqueur et débuta en 1847 dans Il Risorgimento. Il tint de 1852 le feuilleton de l’Emancipation belge puis celui de l’Indépendance belge en 1856. Chroniqueur au Figaro à partir de 1854, il fut dLire la suite…, que l’on dit très spirituelle, et aux courses, pour lesquelles tout le sport est en émoi et qui seront splendides, si le ciel veut bien le permettre.