L’Athenæum français, 19 mars 1853, p. 271-272 (article signé Ernest Reyer).

Chronique musicale.

Théâtre-Lyrique. Les Amours du DiableAmours du Diable, LesLes Amours du Diable, opéra-comique en quatre actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Albert Grisar et créé à l’Opéra-Comique le 24 août 1863.Lire la suite…, opéra en quatre actes et huit tableaux, paroles de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…, musique de M. Albert GrisarGrisar, AlbertAlbert Grisar (Anvers, 26 décembre 1808 – Asnières, 15 juin 1869), compositeur. Élève de Reicha à Paris et de Mercadante à Naples, il écrivit des opéras-comiques dans la tradition de Boieldieu qui eurent du succès dont Gilles ravisseur (1848), Les Porcherons (1850), Bonsoir M. Pantalon (185Lire la suite….


 

Voilà plus de trois mois que je n’ai écrit une ligne dans ce journal ; mais comme il n’a été donné aucune raison pour expliquer mon absence, à laquelle les lecteurs de l’Athenæum n’ont peut-être pas pris garde, je trouve inutile de dire pourquoi je reviens : aussi, dussé-je être traité de critique mal élevé, je vais reprendre ma place et reparaître devant le public sans lui faire la révérence. Je dirai seulement deux mots de remercîments et d’éloges à mon collaborateur, M. Julien LemerLemer, JulienJean-Baptiste-Julien Lemer (Paris, 14 juin 1815 – Paris, 9 août 1893), écrivain, journaliste. Juriste, clerc de notaire puis avoué, il se consacra à la littérature et au journalisme politique. Il fut le fondateur de La Sylphide (1853), un journal de mode qui eut quelque succès, et de La LectLire la suite…, qui a bien voulu accepter par intérim des fonctions qu’il a remplies avec un zèle, un talent et une supériorité devant lesquels je sens redoubler ma défiance et ma timidité naturelles. Qu’on me pardonne ce léger préambule fait avec toute l’inexpérience et toute la maladresse d’un écrivain qui est beaucoup plus habitué à parler d’autrui que de lui-même. Je vais faire un appel à de vieux souvenirs pour détailler les péripéties de la nouvelle pièce de M. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…. J’ai lu le Diable amoureuxDiable amoureux, LeLe Diable amoureux, ballet-pantomime en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges, une chorégraphie de Joseph Mazillier et une musique de François Benoist et Henri Reber créé à l’Opéra de Paris le 23 septembre 1840.Lire la suite…, j’ai vu jouer le ballet du même nom, emprunté au roman de CazotteCazotte, JacquesJacques Cazotte (Dijon, 7 octobre 1719 – Paris, 25 septembre 1792), écrivain. Après un séjour à la Martinique dans l’administration de la marine, comme contrôleur des Îles du Vent, il se retira à Pierry, près d’Épernay, pour se consacrer à la littérature. Il publia L’Aventure du pLire la suite…, et je connais depuis la première note jusqu’à la dernière la partition de Robert le Diable Robert-le-diableRobert le Diable, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Germain Delavigne, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 21 novembre 1831.Lire la suite…; ma tâche sera donc plus facile que si j’avais à raconter une fable originale fraîchement sortie de l’imagination si inventive et si poétique d’ailleurs de l’auteur de tant de délicieux libretti.

Le seigneur Frédéric est dans son château, assis à une table dont les mille flambeaux illuminent une nombreuse réunion de courtisanes et de joueurs. La fatalité poursuit avec un tel acharnement l’élégant châtelain, qu’il perd tout ce qu’il possède ; alors il se fâche et tire son épée contre ses heureux adversaires, qui se contentent de rire de la fureur du jeune gentilhomme ; celui-ci se donne à tous les diables, et l’un d’eux qui trouve excellente l’occasion de gagner une âme au séjour des damnés demande à Belzébuth la permission d’aller chercher sur terre le mortel désespéré qui l’appelle à son secours. Le diable messager, suivant l’immuable habitude de tous les temps, arrive par la cheminée et apparaît au comte Frédéric sous les traits d’un page dont la blonde chevelure est ornée seulement de deux cornes rouges ; à peine a-t-il offert ses services à son nouveau maître que les moindres désirs du comte sont exaucés ; ses amis reviennent à lui et ses coffres se remplissent d’or, ce qui n’empêche pas le diable, quand les créanciers se présentent, de les payer en fausse monnaie. Bientôt l’amour s’en mêle et le diable Uriel, qui est une femme, oublie auprès du comte la mission qu’elle s’est chargée de remplir. Elle s’aperçoit de la double passion de Frédéric qui aime Lélia sa sœur de lait, et un peu moins platoniquement peut-être la courtisane Phœbé : aussi se promet-elle de se débarrasser au plus vîte de ses deux rivales : elle les envoie au grand turc sur un bâtiment de pirates tunisiens qui emmènent par la même occasion le garde champêtre Paternick, et Hortensius, le précepteur du comte. Avant l’arrivée de ces écumeurs de mer Uriel a essayé de séduire Lélia, mais la jeune fille a résisté aux galanteries du beau page, et Frédéric qui, caché derrière un rideau, a été témoin de la chasteté de celle qu’il aime, lui offre sa main ; la cloche de la chapelle annonce la cérémonie au moment où les pirates débarquent et se livrent à leur hardi coup de main. Uriel prend la place de Lélia, mais un pareil sacrilège ne pouvant s’accomplir, la foudre gronde, la terre s’ébranle et une odeur de soufre se mêle à la vapeur de l’encens qui fume au pied de l’autel ; le prêtre lui-même, debout au seuil de l’église, hésite à donner sa bénédiction aux deux époux, effrayé d’une pareille mise en scène ; enfin le tonnerre éclate et Uriel tombe foudroyée dans les bras de Frédéric. Pendant que le comte et quelques-uns de ses gens sautent hardiment dans une chaloupe pour courir après la tartane tunisienne, Uriel retourne aux enfers en passant par une fausse trappe, et avoue à Belzébuth l’insuccès de ses tentatives auprès de Frédéric. Elle sollicite un sursis de trente jours et parvient à fléchir momentanément la colère de son terrible souverain. Nous retrouvons Uriel à Tunis, assistant à une vente d’esclaves parmi lesquelles se trouvent Phœbé et Silvia [Lélia]. Le comte Frédéric qui est arrivé dans la capitale des Etats barbaresques en même temps que les pirates, après avoir bravé des périls sans nombre, offre toute sa fortune pour racheter Lélia ; malheureusement il ne peut lutter contre les richesses fabuleuses du grand vizir auquel la jeune fille va être adjugée ; nous devons, pour être exact, dire que l’ouverture du Marché est annoncée par des cloches que la fantaisie de M. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… fait carillonner du haut des minarets, dont les flèches s’élancent au troisième plan du tableau. Frédéric est en train de se lamenter lorsque Uriel lui frappe sur l’épaule et lui propose de lui rendre sa bien-aimée, à condition qu’il vende son âme à trente jours d’échéance. Le pacte conclu et signé, et Uriel, prenant la forme d’une bayadère, séduit le grand vizir, qui renonce aisément à Lélia et la remet pure et chaste comme avant entre les mains du comte. Les deux fiancés, revenus au château, convoquent de nouveau le chapelain, dont ils avaient été séparés un peu bruyamment la première fois. C’est à minuit que doit être donnée la bénédiction nuptiale ; mais minuit est aussi l’heure à laquelle le diable Uriel doit venir réclamer du comte la réalisation de son engagement. Il arrive en effet et trouble d’une façon assez désagréable le tête-à-tête des deux amants qui se promenaient sentimentalement au clair de lune en attendant l’instant de la cérémonie ; mais Uriel, une bonne diablesse, vraiment touchée par les peines et par les douleurs de Lélia, qui veut se poignarder et se damner avec Frédéric, renonce à ses diaboliques projets et hâte le contrat, sachant bien cependant qu’elle payera de sa damnation éternelle ce mouvement de sensibilité ; elle tombe aux pieds de Lélia, qui, la croyant morte, étend sur sa poitrine un rosaire béni. Uriel, transporté de nouveau au milieu des habitants du sombre empire, est protégée par ce talisman contre les fourches des démons. Un ange descend du ciel et la prend par la main pour la conduire dans un meilleur séjour. Stupéfaction des diables rouges et de Belzébuth lui-même, qui n’avaient jamais assisté à une pareille scène d’enlèvement. Voilà la première fois que le caprice d’un librettiste se permet d’enfreindre les traditions acceptées à l’endroit de l’éternité des tourments de l’enfer. C’est plus consolant qu’orthodoxe, et assurément cela vaut mieux.

Laissons là bien vite l’incident théologique soulevé par M. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… et occupons-nous de la partition de M. GrisarGrisar, AlbertAlbert Grisar (Anvers, 26 décembre 1808 – Asnières, 15 juin 1869), compositeur. Élève de Reicha à Paris et de Mercadante à Naples, il écrivit des opéras-comiques dans la tradition de Boieldieu qui eurent du succès dont Gilles ravisseur (1848), Les Porcherons (1850), Bonsoir M. Pantalon (185Lire la suite…. Les auteurs de la pièce nouvelle se sont probablement donné le mot pour refaire Robert le DiableRobert-le-diableRobert le Diable, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Germain Delavigne, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 21 novembre 1831.Lire la suite… et le mettre à la portée des habitués du boulevard du Temple ; ils n’ont pas cru assez au succès populaire de l’opéra de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… et de M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, que tout le monde connaît et que tout le monde ne manquera pas de reconnaître, malgré la transformation nouvelle ; l’entreprise était hardie surtout pour le musicien : aussi reprocherons-nous plus particulièrement à M. GrisarGrisar, AlbertAlbert Grisar (Anvers, 26 décembre 1808 – Asnières, 15 juin 1869), compositeur. Élève de Reicha à Paris et de Mercadante à Naples, il écrivit des opéras-comiques dans la tradition de Boieldieu qui eurent du succès dont Gilles ravisseur (1848), Les Porcherons (1850), Bonsoir M. Pantalon (185Lire la suite…, lui qui est un charmant compositeur d’opéras-comiques, de n’avoir pas su rester dans les limites de son gracieux talent ; les évocations et les rondes infernales, les appels de trombones, les sons mystérieux de la clarinette basse, les coups de cymbales et de grosse caisse accompagnant les éclairs, les feux de Bengale, tout cet attirail fantastique a été imité sans doute avec beaucoup de bonheur, mais enfin ce n’est que de l’imitation et nous ne comprenons pas un musicien qui cherche ses effets dans ses réminiscences. Heureusement pour M. GrisarGrisar, AlbertAlbert Grisar (Anvers, 26 décembre 1808 – Asnières, 15 juin 1869), compositeur. Élève de Reicha à Paris et de Mercadante à Naples, il écrivit des opéras-comiques dans la tradition de Boieldieu qui eurent du succès dont Gilles ravisseur (1848), Les Porcherons (1850), Bonsoir M. Pantalon (185Lire la suite…, qu’à côté des emprunts qu’il a faits assez franchement, du reste, à Robert et à Freyschutz Freischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…[FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…], il y a de jolies et fraîches inspirations qui sont bien à lui et qui nous rappellent les mélodies les plus originales de l’auteur de GillesGilles ravisseurGilles ravisseur, opéra-comique en un acte sur un livret de Thomas Sauvage mis en musique par Albert Grisar et créé à l’Opéra-Comique le 21 février 1848.Lire la suite…, de l’Eau merveilleuseEau merveilleuse, L’L’Eau merveilleuse, opéra-comique en deux actes sur un livret de Thomas Sauvage mis en musique par Albert Grisar et créé au Théâtre de la Renaissance le 30 janvier 1839.Lire la suite… et de Bonsoir M. PantalonBonsoir Monsieur PantalonBonsoir, Monsieur Pantalon, opéra-comique en un acte sur un livret de Lockroy et de Morvan mis en musique par Albert Grisar et créé à l’Opéra-Comique le 19 février 1851.Lire la suite…. Le trio bouffe chanté par Frédéric, Phœbé et Uriel, est un délicieux morceau fort habilement dialogué et dans lequel la situation comique est bien conçue, quoiqu’elle se prolonge un peu trop ; la phrase de l’allegro, que coupe brusquement un andante, dont l’expression sentimentale est exagérée avec intention, a de la légèreté et du mouvement ; les détails de l’accompagnement ne manquent pas d’intérêt. Les couplets chantés par Uriel, lorsqu’elle paraît sous les habits de la sultane Validé, sont coquettement écrits et très-bien dits par Mme ColsonColson, Pauline DésiréePauline-Désirée Dejon épouse Colson (Belgique, ca. 1828 – Milan, 1904), soprano. Elle débuta à La Haye sous le nom de Pauline Marchand. Elle épousa en 1850 le ténor Charles-Alexandre Colson et fit carrière sous le nom de Mme Colson. Elle fut engagée au Théâtre-Lyrique de Paris en 1852 eLire la suite…, artiste éminente dont nous n’avions pas même convenablement apprécié le double talent de cantatrice et comédienne. La marche du palanquin qui précède et qui termine la scène du marché, n’a rien de bien orientale, mais le motif en est assez gracieux. Il y a là un chœur d’un système très-franc, où le mot Allah, jeté sur les dernières phrases, produit un effet piquant. Le chœur est suivi d’un air de ballet où, par intervalles, des timbres et des tambours de basques marquent la cadence. C’est une valse ou plutôt un boléro dont la mélodie est pleine de grâce et d’élégance, et l’instrumentation charmante.

Nous devons citer aussi l’air du pirate, chanté par JuncaJunca, Francois MarcelFrançois-Marcel Junca (Bayonne, vers 1818 – Lormes près de Corbigny/ Nièvre, 4 octobre 1878), basse. Il fit ses études à Toulon puis à Paris et débuta en 1838 à Metz. Il chanta en 1840/41 à Lyon et de 1850 à 1855 au Théâtre-Lyrique de Paris où il participa aux créations des œuvres sLire la suite…, et dans lequel il y a de l’entrain et de l’énergie, quoique la mélodie n’en soit pas d’une entière distinction ; il y a à la scène finale un beau trio, très-dramatique, et dont la phrase principale est pleine de passion et de style : c’est là assurément une des plus belles pages de la partition de M. GrisarGrisar, AlbertAlbert Grisar (Anvers, 26 décembre 1808 – Asnières, 15 juin 1869), compositeur. Élève de Reicha à Paris et de Mercadante à Naples, il écrivit des opéras-comiques dans la tradition de Boieldieu qui eurent du succès dont Gilles ravisseur (1848), Les Porcherons (1850), Bonsoir M. Pantalon (185Lire la suite…, et une de celles qu’il se doit le plus à lui-même ; le motif principal est ramené par un crescendo et repris à l’unisson par les voix : ce moyen, dont on s’est beaucoup servi au théâtre, manque rarement son effet. N’oublions pas de citer les couplets très-finement tournés : Gardez vos propos, mon beau page, chantés par Mlle RenaudRenaud, EmilieEmilie Renaud ( ? – ?), soprano. Elle débuta au Théâtre-Lyrique le 8 nov. 1852 et créa le rôle de Petit-Pierre dans Tabarin (Bousquet, 1852) et le rôle de Lilia dans Les Amours du Diable (Grisar, 1853).Sources: www.artlyriquefr.fr; T. J. Walsh: Second Empire Opera.Lire la suite…. Comme nous sommes persuadé que la beauté des décors et le luxe de la mise en scène des Amours du DiableAmours du Diable, LesLes Amours du Diable, opéra-comique en quatre actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Albert Grisar et créé à l’Opéra-Comique le 24 août 1863.Lire la suite… attireront la foule au Théâtre-Lyrique, nous laissons au public le soin de juger par lui-même de la valeur des morceaux dont nous n’avons pas parlé, et des réminiscences dont nous avons succinctement indiqué la source.

Le rôle de Frédéric est assez bien rendu par M. TalonTallon, HenryHenry Tallon (Toulon, ? juin 1822 – Marseille, ca. 1900), ténor. Créateur de Frantz dans Maitre Wolfram de Reyer au Théâtre-Lyrique le 20 Mai 1854.« Né à Toulon en juin 1822, Henry Tallon [Talon], après de rapides études primaires, entra en apprentissage chez un peintre en voitures de laLire la suite… [Tallon]Tallon, HenryHenry Tallon (Toulon, ? juin 1822 – Marseille, ca. 1900), ténor. Créateur de Frantz dans Maitre Wolfram de Reyer au Théâtre-Lyrique le 20 Mai 1854.« Né à Toulon en juin 1822, Henry Tallon [Talon], après de rapides études primaires, entra en apprentissage chez un peintre en voitures de laLire la suite…, qui a peu de voix mais qui sait chanter. Les chœurs et l’orchestre, dirigés par M. PlacetPlacet, Auguste FrancisAuguste-Francis Placet (Paris, 14 octobre 1816 – Paris, 10 décembre 1888), chef d’orchestre. D’abord assistant chef d’orchestre au Théâtre-Lyrique, il en devint le chef d’orchestre en 1852 quand Alphonse Varney démissionna. Il sera remplacé à son tour par son assistant, Louis-Michel-AdLire la suite…, sont en progrès.

Si le Théâtre-Lyrique était un théâtre subventionné, nous demanderions à M. SévestreSéveste, JulesDésiré-Henri-Jules Séveste (Paris, 19 mars 1803 – Meudon, 30 juin 1854), directeur. Fils de Pierre Séveste, en 1822 il se joignit à son père qui dirigeait le théâtre de Saint-Cloud. Avec son frère, Edmond Séveste, il fonda le Théâtre de Belleville en 1828 et obtint le privilège de prLire la suite… [Seveste] pourquoi il ne fait pas davantage pour les jeunes compositeurs ; mais dans la situation actuelle il a besoin, avant tout, de pouvoir se maintenir, et malheureusement cela n’est guère possible qu’en sacrifiant, du moins jusqu’à nouvel ordre, au goût du public. Il faut à la foule des pièces à grand spectacle, des auteurs connus et aussi des choses connues, peu lui importe qu’on repasse vingt fois la même pièce, si cette pièce l’amuse. C’est une chose triste à dire, mais il est inutile de songer à modifier un pareil système : chacun crierait haro sur le critique qui essayerait de le combattre.