FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
DU 17 MAI 1873.
REVUE MUSICALE.
Théâtre lyrique de l’Athénée : La Guzla de l’émirGuzla de l’émir, LaLa Guzla de l’émir, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Barbier et de Michel Carré, mis en musique par Théodore Dubois et créé au Théâtre-Lyrique de l’Athénée de Paris le 30 avril 1873.Lire la suite…, opéra-comique en un acte, paroles de de MM. Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite… et Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite…, musique de M. Théodore Dubois. – Ninon et NinetteNinette et NinonNinette et Ninon, opéra-comique en un acte sur un livret de Hermance Lesguillon et Ferdinand Langlé mis en musique par Jean-Grégoire Pénavaire créé au Théâtre de l’Athénée de Paris le 28 avril 1873.Lire la suite…, opéra-comique en un acte, paroles de Mme Hermance LesguillonSandrin, Jeanne-Michelle-Armande dite Hermance LesguillonJeanne-Michelle-Armande Sandrin dite Hermance Lesguillon (Paris, 7 juillet 1812 – Paris, 29 septembre 1882), écrivain et librettiste. Elle épousa Pierre-Jean Lesguillon à Paris le 17 juin 1834. Elle publia plusieurs poèmes et romans dont Les Deux Maintenon (1846), Les Contes du cœur (1855), LLire la suite…, musique de M. PénavairePénavaire, Jean-GrégoireJean-Grégoire Pénavaire (Lesparre/Gironde, 15 septembre 1838 – Paris, 13 septembre 1906), violoniste, chef d’orchestre et compositeur. Il étudia avec Camille Sivori, Auguste Morel et Antoine Elwart. Il fit partie des orchestres du Théâtre-Italien et du Théâtre-Lyrique de Paris et fut chefLire la suite….
Théâtre de l’Opéra : Gretna-GreenGretna-GreenGretna-Green, ballet en un acte sur un livret de Charles Nuitter, pseudonyme de Charles Truinet, sur une chorégraphie de Louis Mérante mise en musique par Ernest Guiraud et créé à l’Opéra de Paris le 5 mars 1873.Lire la suite…, ballet-pantomime en un acte, de MM. NuitterNuitter, Charles-Louis-EtienneCharles-Louis-Étienne Truinet, dit Charles Nuitter (Paris, 24 avril 1828 – Paris, 24 février 1899), librettiste et archiviste. Après des études de droit, il fut reçu à la cour d’appel de Paris en 1849. Sa première œuvre représentée fut L’Amour dans un ophicléide (Théâtre du PalaisLire la suite… et Mérante, musique de M. E. GuiraudGuiraud, ErnestErnest Guiraud (Nouvelle-Orléans/USA, 23 juin 1837 – Paris, 6 mai 1892), compositeur. Il étudia avec son père Jean-Baptiste Guiraud qui avait été 1er prix de Rome en 1827. Il composa à quinze ans son premier opéra, Le Roi David (La Nouvelle-Orléans, 1852) qui fut représenté avec succès. ILire la suite….
Appendice aux concerts de la saison : la Jeanne d’ArcJeanne d’Arc, op. 43Jeanne d’Arc, poème symphonique pour orchestre, op. 43 de Georges Pfeiffer. L’œuvre fut publiée dans une transcription pour piano à quatre mains par Melle Marie Donne par L. Grus, Paris : 1874-1875.Lire la suite… de M. PfeifferPfeiffer, Georges-JeanGeorges Pfeiffer (Versailles, 12 décembre 1835 – Paris, 14 février 1908), pianiste et compositeur. Il étudia tout d’abord avec sa mère Clara Pfeiffer (elle-même élève de Frédéric Kalkbrenner), puis étudia la composition avec Pierre Maleden et Berthold Damcke. Reyer le mentionne car il Lire la suite…, la Berceuse Berceuse pour orchestreBerceuse pour orchestre de Léonce Farrenc. L’œuvre n’a pas été publiée.Lire la suite…de M. Léonce Farrenc, un scherzoScherzoScherzo pour orchestre d’Auguste-Emmanuel de Vaucorbeil. L’œuvre serait extraite d’un quatuor à cordes du compositeur. Seul son 1er quatuor fut publié et il comprend un menuet et non pas un scherzo.Lire la suite… de M. Vaucorbeil, une marche et une romance pour clarinette par M. Taudou.
Publications diverses : Mlle H. WildWild, HortenseHortense Wild (Montbéliard/Doubs, 24 janvier 1814 – Châtillon/Hauts-de-Seine, 17 juin 1896), militante fouriériste et féministe et compositeur. Elle s’installa à Paris avec son frère vers la fin des années 1830 et rentra en contact avec l’Ecole sociétaire des disciples de Charles FournLire la suite…, M. Paul DurasDuras, PaulPaul Duras est le pseudonyme d’une « femme du meilleur monde » selon Ernest Reyer et qui n’a pas encore pu être identifiée.Lire la suite…, M. Taffanel.
M. Théodore Dubois, actuellement maître de chapelle de l’église de la Madeleine, est un ancien prix de Rome. Jusqu’à présent, son œuvre la plus importante est un oratorio intitulé les Sept paroles du ChristSept paroles du Christ, LesLes Sept paroles du Christ, oratorio pour soli, chœur et orchestre sur un texte en latin tiré des Saintes Écritures mis en musique par Théodore Dubois et créé à l’église Sainte-Clotilde de Paris le 19 avril 1867. L’œuvre est dédiée à Jean-Gaspard Deguerry, curé de la Madeleine.Lire la suite…, qui fut exécuté pendant la semaine sainte de l’année 1867 dans l’église Sainte-Clotilde. Il y a de cela six ans. M. DuboisDubois, Clément-François-ThéodoreClément-François-Théodore Dubois (Rosnay/Marne, 24 août 1837 – Paris, 11 juin 1924), organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix d’harmonie et d’accompagnement en 1856, un 1er prix d’orgue en 1859 et le prix de Rome en 1861. Il fut successiveLire la suite… a mis ce temps à profit : il a obtenu de MM. Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite… et Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite…, les maîtres du genre, un opéra-comique en un acte, a composé de la musique de piano et fait exécuter aux concerts de l’Odéon et du Grand-Hôtel des fragmens symphoniques. Tous les prix de Rome n’en ont pas fait autant. On en voit beaucoup à qui la bonne volonté ne manque pas, le talent non plus, mais dont la belle jeunesse se passe à courir après cette occasion que la Grèce a divinisée et qui leur échappe toujours.
J’ai suffisamment écrit sur les folles espérances des lauréats du Conservatoire partant pour la villa Médicis et sur leurs déceptions une fois qu’ils en sont revenus. D’autres que moi ont dépensé aussi tant de paroles inutiles sur le même sujet, que ce n’est vraiment pas la peine de traiter à nouveau une question qui ne se résoudra jamais. Et d’ailleurs, serait-ce bien le cas de discourir sur les misères des prix de Rome, au moment même où un prix de Rome vient de triompher ?
Certes on ne peut dire que ce soit un triomphe éclatant ; mais enfin, quand tant de musiciens de talent frappent inutilement à la porte de nos théâtres lyriques, c’est quelque chose d’avoir pénétré dans le sanctuaire, si petit qu’il soit. Et s’il n’en est pas de plus petit que celui du théâtre de l’Athénée, je dois ajouter qu’il n’en est pas non plus dans lequel on entre plus facilement. L’activité dépensée par le directeur de ce théâtre lilliputien met la critique sur les dents, et, sans se préoccuper de l’exiguïté du cadre, ce directeur infatigable ne nous annonce-t-il pas un opéra en cinq actes, dont le poëme est de MéryMéry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite… et la musique de M. Bellini, un certoScherzoScherzo pour orchestre d’Auguste-Emmanuel de Vaucorbeil. L’œuvre serait extraite d’un quatuor à cordes du compositeur. Seul son 1er quatuor fut publié et il comprend un menuet et non pas un scherzo.Lire la suite… Bellini, comme disent les Italiens, le propre neveu et l’héritier (chi lo sa !) de l’illustre auteur de Norma !NormaNorma, opéra en deux actes sur un livret de Felice Romani (d’après Soumet et Lefèvre) mis en musique par Vincenzo Bellini, créé au Théâtre de la Scalla de Milan le 26 décembre 1831. Lire la suite…
Un journal publiait dernièrement la liste des ouvrages qui seront joués au théâtre de l’Athénée avant la fin de la saison. C’est à croire que la saison ne finira pas ou que ces ouvrages passeront vite. Je vois en effet sur cette liste des titres affriolans, mais aussi beaucoup de noms nouveaux, de ces noms qui rendent le public circonspect et même abstenant, comme dirait M. Alexandre WeillWeil, Abraham dit Alexandre Weil [Weill]Abraham Weil dit Alexandre Weil [Weill] (Schirrhoffen/Alsace, 10 mai 1811 – Paris, 18 avril 1899), écrivain. Il fit des études à Metz puis, à partir de 1826, à Francfort pour devenir rabbin. Il renonça à la religion et au rabbinat en 1830 et se mit à écrire des articles de philosophie polLire la suite….
Enfin, quelle que soit notre confiance dans les surprises que l’Athénée nous réserve, mettons à l’actif de ce théâtre les succès récens de Monsieur PolichinelleMonsieur PolichinelleMonsieur Polichinelle, opéra-comique en deux actes sur un livret de Léon Morand et Gustave Vatier, mis en musique par Alfred Delehelle et créé au Théâtre-Lyrique de l’Athénée à Paris le 16 janvier 1873.Lire la suite…, de la Dot mal placéeDot mal placée, LaLa Dot mal placée, opéra-comique en trois actes sur un livret de Georges Mancel mis en musique par Paul Lacôme et créé au Théâtre-Lyrique de l’Athénée de Paris le 28 février 1873.Lire la suite…, dont la partition vient de paraître, de Madame TurlupinMadame TurlupinMadame Turlupin, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Cormon et Charles Grandvallet mis en musique par Ernest Guiraud et créé au Théâtre de l’Athénée le 23 novembre 1872.Lire la suite…, de la FanchonnetteFanchonnette, LaLa Fanchonnette, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 1er mars 1856.Lire la suite…, un succès d’argent, et parlons un peu de la Guzla de l’émir.Guzla de l’émir, LaLa Guzla de l’émir, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Barbier et de Michel Carré, mis en musique par Théodore Dubois et créé au Théâtre-Lyrique de l’Athénée de Paris le 30 avril 1873.Lire la suite…
Il n’y a pas grand’chose à dire du livret : une Rosine en haïk, un Almaviva en turban et un Bartholo fabricant de babouches jouant l’éternelle comédie de l’amant déguisé, de la pupille persécutée et du tuteur jaloux et trompé. Il manque, à la vérité, Basile et Figaro, mais c’est assez de trois personnages dans une pièce en un acte qui n’a nullement la prétention de ressembler au Barbier de Séville, bien qu’elle ait le tort d’y faire songer. Au dénoûment, le rôle épisodique mais indispensable du tabellion est confié à un cadi, un cadi flanqué de deux eunuques qui, barbouillés de noir, eussent produit bien plus d’effet. Mais on ne peut demander à ce petit théâtre de l’Athénée, si parcimonieusement secouru, d’imiter le luxe de mise en scène de ses grands confrères subventionnés. Tous les eunuques, d’ailleurs, ne sont pas noirs ; ceux qui figurent dans la Guzla de l’émirGuzla de l’émir, LaLa Guzla de l’émir, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Barbier et de Michel Carré, mis en musique par Théodore Dubois et créé au Théâtre-Lyrique de l’Athénée de Paris le 30 avril 1873.Lire la suite… sont muets ; que pourrait-on exiger de plus ?
Je n’apprendrai à personne que la guzla est la guitare des Orientaux et qu’un émir est un prince. En Orient, ainsi qu’ailleurs, il y a des princes dépossédés, des princes déchus, et l’on en voit qui, coiffés du turban vert, mendient dans les bazars et à la porte des mosquées, comme de simples derviches. Quand ils ont mérité la bastonnade, ils ôtent leur turban et ne le remettent qu’après que la correction leur a été administrée.
L’émir du théâtre de l’Athénée, qui doit descendre des califes de Bagdad, est un jeune et puissant seigneur bien vêtu et de bonne mine ; on devine son rang et sa haute origine sous son déguisement. Il pince de la guitare, chante fort agréablement, et, introduit dans la place par Babouck lui-même, il enlève la belle Fatmé à la barbe du vieux tuteur. A peine a-t-il révélé le signe de sa puissance, tous se prosternent devant lui : le cadi, les deux muets et le fabricant de babouches, auquel le généreux émir veut bien ne pas demander compte de la dot de Fatmé.
J’omets certains détails de scène dont le public a paru s’amuser, mais qui n’ajoutent presque rien au mérite d’invention et à l’esprit du livret. La Guzla de l’émir Guzla de l’émir, LaLa Guzla de l’émir, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Barbier et de Michel Carré, mis en musique par Théodore Dubois et créé au Théâtre-Lyrique de l’Athénée de Paris le 30 avril 1873.Lire la suite…n’est pas précisément un chef-d’œuvre : M. Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite… le sait bien, et ce pauvre Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite…, qui avait le jugement si droit et l’instinct dramatique si développé, le savait aussi bien que lui.
En revanche, la partition de M. Théodore Dubois m’a vivement intéressé. C’est une œuvre-charmante, distinguée, très purement écrite et parfaitement instrumentée. Quelques réminiscences de bonne source, échappées au compositeur, ne la déparent pas ; et pour n’en citer qu’une, le début de l’air de Babouck, au lever du rideau, reproduit textuellement, dans un ton différent, les deux premières mesures de l’ouverture de la Fuite en Egypte, avec le même trait caractéristique de la note sensible non altérée. Cela n’empêche pas que cet air de basse ne soit très réussi. Il est assez difficile aujourd’hui de faire de la couleur orientale tout en restant original. M. DuboisDubois, Clément-François-ThéodoreClément-François-Théodore Dubois (Rosnay/Marne, 24 août 1837 – Paris, 11 juin 1924), organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix d’harmonie et d’accompagnement en 1856, un 1er prix d’orgue en 1859 et le prix de Rome en 1861. Il fut successiveLire la suite… s’y est essayé pourtant dans la sérénade de l’émir, dont j’aime surtout le refrain, très belle phrase mélodique qui reparaît plusieurs fois et que chaque fois on a applaudie. La romance : Fleurette mignonne, et les couplets de Fatmé méritent aussi d’être cités ; mais le meilleur morceau de la partition est un trio d’une excellente facture, terminé par une strette brillante, et qui a été bissé. La partition de la Guzla de l’émirGuzla de l’émir, LaLa Guzla de l’émir, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Barbier et de Michel Carré, mis en musique par Théodore Dubois et créé au Théâtre-Lyrique de l’Athénée de Paris le 30 avril 1873.Lire la suite… prouve que M. Théodore Dubois peut prétendre à un meilleur poëme et donner à ses inspirations un cadre plus vaste avec la certitude de réussir.
On ne peut rien rêver de plus anodin et de plus naïf que le libretto de Ninette et Ninon.Ninette et NinonNinette et Ninon, opéra-comique en un acte sur un livret de Hermance Lesguillon et Ferdinand Langlé mis en musique par Jean-Grégoire Pénavaire créé au Théâtre de l’Athénée de Paris le 28 avril 1873.Lire la suite… Et comme il est signé d’un nom de femme, la galanterie me commande de n’en point parler. M. PénavairePénavaire, Jean-GrégoireJean-Grégoire Pénavaire (Lesparre/Gironde, 15 septembre 1838 – Paris, 13 septembre 1906), violoniste, chef d’orchestre et compositeur. Il étudia avec Camille Sivori, Auguste Morel et Antoine Elwart. Il fit partie des orchestres du Théâtre-Italien et du Théâtre-Lyrique de Paris et fut chefLire la suite…, l’auteur de la partition, est un habile violoniste dont le talent de compositeur ne s’était révélé jusqu’ici que par un recueil de mélodies intitulé : Vieilles chansons sur de nouveaux airs, avec paroles de Ch. d’OrléansCharles Ier d’OrléansCharles Ier d’Orléans (Paris, 24 novembre 1394 – Amboise, 5 janvier 1465), duc d’Orléans et de Valois et comte de Blois. Son père, Louis d’Orléans, frère du roi de France Louis VI, fut assassiné sous l’ordre de Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne. Sa mère, Valentine Visconti, était Lire la suite…, Clément MarotMarot, ClémentClément Marot (Cahors, ca. 1496 – Turin, 12 septembre 1544), poète. Vers l’âge de dix ans, il rejoignit son père, Jean Marot, qui était au service de la reine Anne de Bretagne. Il aurait reçu une formation de juriste à l’université d’Orléans. Entre 1516 et 1519, il devint page de NiLire la suite…, RonsardRonsard, Pierre dePierre de Ronsard (Château de la Poissonnière près de Couture-sur-Loir/Loir-et-Cher, septembre 1524 – Tours, 27 décembre 1585), poète. Son père, Louis de Ronsard, était chevalier de la Poissonnière et maître d’hôtel du dauphin, François de France (1518-1536), fils du roi François IeLire la suite…, Vauquelin de La FresnayeVauquelin de la Fresnaye, JeanJean Vauquelin de la Fresnaye (Fresnaye-au-Sauvage/Orne, ca 1536 – Caen, ? 1607), poète. Il étudia d’abord à Paris puis fit des études de droit à Poitiers et à Bourges. Il combattit dans les guerres de religion sous les ordres du maréchal Jacques II Goyon, Seigneur de Matignon et fut bleLire la suite… et Philippe DesportesDesportes, PhilippePhilippe Desportes (Chartres, 1546 – Abbaye Notre-Dame de Bonport, Pont-de-l’Arche/Eure, 5 octobre 1606), poète. Il fit des études classiques, entra dans les ordres et devint le secrétaire de l’évêque du Puy qu’il suit à Rome. De retour en France en 1567, il fit partie de l’entourageLire la suite…. Je connaissais les airs anciens de quelques unes de ces chansons ; ils sont ravissans. Et c’est sans doute ce qui m’a fait trouver moins de saveur et d’originalité aux airs nouveaux.
La partition de Ninon et NinetteNinette et NinonNinette et Ninon, opéra-comique en un acte sur un livret de Hermance Lesguillon et Ferdinand Langlé mis en musique par Jean-Grégoire Pénavaire créé au Théâtre de l’Athénée de Paris le 28 avril 1873.Lire la suite… n’a guère plus d’importance qu’un recueil de mélodies. D’assez jolies idées, une instrumentation simple et discrète, peu de recherche dans les accompagnemens, voilà, avec la meilleure volonté du monde et le plus sincère désir d’être agréable à M. PénavairePénavaire, Jean-GrégoireJean-Grégoire Pénavaire (Lesparre/Gironde, 15 septembre 1838 – Paris, 13 septembre 1906), violoniste, chef d’orchestre et compositeur. Il étudia avec Camille Sivori, Auguste Morel et Antoine Elwart. Il fit partie des orchestres du Théâtre-Italien et du Théâtre-Lyrique de Paris et fut chefLire la suite…, tout ce qu’il y a à signaler dans l’opérette du jeune violoniste-compositeur.
Jusqu’ici Jeanne d’Arc avait plutôt séduit l’imagination des poëtes (je ne parle pas de VoltaireVoltaire, François-MarieFrançois-Marie Arouet, dit Voltaire, (Paris, 21 novembre 1694 – Paris, 30 mai 1778), écrivain et philosophe. Chef de file du parti philosophique, il est le plus célèbre porte-parole de la philosophie des Lumières. Anticlérical mais déiste, il dénonça dans son Dictionnaire Philosophique leLire la suite…) que celle des musiciens. Mais en voici trois qui n’ont pas craint de s’inspirer, après M. DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…, de la patriotique figure de la bergère de Vaucouleurs. M. Gounod (Tavistock house, Tavistock square, à Londres) est en train d’écrire des chœurs et des morceaux d’orchestre pour la tragédie de M. Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite…, comme il le fit au début de sa brillante carrière pour l’UlysseUlysseUlysse, tragédie mêlée de choeurs, en 3 actes et en vers, avec prologue et épilogue de François Ponsard créée à la Comédie Française le 18 juin 1852. La musique des choeurs est de Charles Gounod.Lire la suite… de PonsardPonsard, FrançoisFrançois Ponsard (Vienne/ Dauphiné, 1er juin 1814 – Paris, 7 juillet 1867), poète dramatique dont la première pièce de théâtre, Lucrèce (1843), obtint un très grand succès et fut couronnée par l’Académie française. Acclamé comme un champion des classiques, il adopta néanmoins la Lire la suite…. Le premier grand ouvrage que donnera l’Opéra, avec des merveilles de mise en scène qui dépasseront, dit-on, celles du ballet de Gretna-GreenGretna-GreenGretna-Green, ballet en un acte sur un livret de Charles Nuitter, pseudonyme de Charles Truinet, sur une chorégraphie de Louis Mérante mise en musique par Ernest Guiraud et créé à l’Opéra de Paris le 5 mars 1873.Lire la suite…, est la Jeanne d’ArcJeanne d’Arc, op. 43Jeanne d’Arc, poème symphonique pour orchestre, op. 43 de Georges Pfeiffer. L’œuvre fut publiée dans une transcription pour piano à quatre mains par Melle Marie Donne par L. Grus, Paris : 1874-1875.Lire la suite… de M. Mermet. Et M. Georges PfeifferPfeiffer, Georges-JeanGeorges Pfeiffer (Versailles, 12 décembre 1835 – Paris, 14 février 1908), pianiste et compositeur. Il étudia tout d’abord avec sa mère Clara Pfeiffer (elle-même élève de Frédéric Kalkbrenner), puis étudia la composition avec Pierre Maleden et Berthold Damcke. Reyer le mentionne car il Lire la suite…, pianiste et compositeur, compositeur et pianiste, vient de traiter le même sujet symphoniquement.
Disons donc quelques mots de l’œuvre de M. Georges PfeifferPfeiffer, Georges-JeanGeorges Pfeiffer (Versailles, 12 décembre 1835 – Paris, 14 février 1908), pianiste et compositeur. Il étudia tout d’abord avec sa mère Clara Pfeiffer (elle-même élève de Frédéric Kalkbrenner), puis étudia la composition avec Pierre Maleden et Berthold Damcke. Reyer le mentionne car il Lire la suite…, exécutée chez Pleyel par l’orchestre et sous la direction de M. DanbéDanbé, JulesJules Danbé (Caen, 15 novembre 1840 – Paris, 30 octobre 1905), violoniste, compositeur et chef d’orchestre. Après un 1er accessit de violon en 1859 au Conservatoire de Paris, où il fut l’élève de Narcisse Girard et Augustin Savard, il fit carrière comme violoniste dans les orchestres du Lire la suite…, mais quelques mots seulement, parce que, ayant fait la semaine dernière un assez long article sur les concerts, je n’ai guère envie de recommencer.
Et d’abord, pourquoi M. PfeifferPfeiffer, Georges-JeanGeorges Pfeiffer (Versailles, 12 décembre 1835 – Paris, 14 février 1908), pianiste et compositeur. Il étudia tout d’abord avec sa mère Clara Pfeiffer (elle-même élève de Frédéric Kalkbrenner), puis étudia la composition avec Pierre Maleden et Berthold Damcke. Reyer le mentionne car il Lire la suite… s’est-il imaginé que je n’assistais pas à sa soirée musicale ? J’y étais, pardieu ! bien, et très commodément assis, dans une stalle spacieuse, bien située et bien avoisinée, c’est- à-dire que j’avais des voisins attentifs et silencieux qui ne troublaient pas mon recueillement. Je suis arrivé avant le premier coup d’archet, avant la première note champêtre du cor anglais et je ne suis parti qu’après l’apothéose. De sorte que si je n’avais pas le programme sous les yeux, je pourrais citer de mémoire les différentes parties dont se compose le poëme symphonique de M. Georges Pfeiffer Pfeiffer, Georges-JeanGeorges Pfeiffer (Versailles, 12 décembre 1835 – Paris, 14 février 1908), pianiste et compositeur. Il étudia tout d’abord avec sa mère Clara Pfeiffer (elle-même élève de Frédéric Kalkbrenner), puis étudia la composition avec Pierre Maleden et Berthold Damcke. Reyer le mentionne car il Lire la suite…: Domrémy, l’Invasion, les Voix ; la Cour de Bourges, le Siège d’Orléans Charles Ier d’OrléansCharles Ier d’Orléans (Paris, 24 novembre 1394 – Amboise, 5 janvier 1465), duc d’Orléans et de Valois et comte de Blois. Son père, Louis d’Orléans, frère du roi de France Louis VI, fut assassiné sous l’ordre de Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne. Sa mère, Valentine Visconti, était Lire la suite…; le Sacre à Reims ; Jeanne prisonnière, ses Souvenirs ; Marche funèbre, Dies iræ, Supplice, Apothéose de la vierge-martyre. Cela fait en tout cinq parties qui se subdivisent et dont chacune est précédée d’une tirade explicative empruntée tantôt à la classique tragédie de Charles-Joseph L’Œuillard d’Avrigny, tantôt au poëte des Messéniennes.
Et ces guerriers sont des Anglais
Qui vont voir mourir une femme.
Il y avait bien aussi quelques Français parmi ceux qui regardaient flamber le bûcher de Jeanne.
La forme adoptée par M. Georges PfeifferPfeiffer, Georges-JeanGeorges Pfeiffer (Versailles, 12 décembre 1835 – Paris, 14 février 1908), pianiste et compositeur. Il étudia tout d’abord avec sa mère Clara Pfeiffer (elle-même élève de Frédéric Kalkbrenner), puis étudia la composition avec Pierre Maleden et Berthold Damcke. Reyer le mentionne car il Lire la suite… est donc la même que celle qui a été inaugurée par M. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite… dans le Désert. Désert, LeLe Désert, ode-symphonie en trois parties pour solistes et orchestre sur un poème d’Auguste Collin mis en musique par Félicien David et créée à la salle du Conservatoire de Paris le 8 décembre 1844.Lire la suite…Poëme symphonique et ode-symphonie, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Les vers ont été récités par une jeune artiste de la Comédie-Française, Mlle TholerTholer, Gabrielle-Marie-FrançoiseGabrielle-Marie-Françoise Tholer (Faulquemont/Moselle, 6 septembre 1850 – Paris, 14 décembre 1894). Elle étudia la musique au Conservatoire de Paris et obtint une 1ere médaille de solfège en 1867 et une 1ere mention de piano en 1868. Elle rentra alors dans la classe de déclamation de FrançoLire la suite…, dont la diction est élégante et l’organe sympathique, bien qu’elle se croie obligée, sans doute pour se conformer à la tradition reçue dans la maison de Molière, d’articuler certains mots d’une façon quelque peu exagérée. A la Comédie-Française, on prononce mon fis comme ailleurs on prononce maléfice. C’est un usage que les professeurs du Conservatoire se chargent de conserver.
Enfin, pour couper court à toute digression, j’avoue qu’il y a dans l’œuvre de M. Georges PfeifferPfeiffer, Georges-JeanGeorges Pfeiffer (Versailles, 12 décembre 1835 – Paris, 14 février 1908), pianiste et compositeur. Il étudia tout d’abord avec sa mère Clara Pfeiffer (elle-même élève de Frédéric Kalkbrenner), puis étudia la composition avec Pierre Maleden et Berthold Damcke. Reyer le mentionne car il Lire la suite… du savoir et de l’inexpérience, de jolies idées et des idées banales, du charme et de l’ennui, un mélange de petitesse et de grandeur, de défauts et de qualités, plus de qualités que de défauts cependant. Et puis, il faut savoir gré à un jeune musicien de regarder au-dessus de lui, même quand il regarde trop haut. L’ouvrage est d’ailleurs bien conduit depuis le commencement jusqu’à la fin, et l’auteur s’est efforcé d’y répandre la variété, la couleur et le sentiment dramatique. On a particulièrement remarqué la pastoraleSept paroles du Christ, LesLes Sept paroles du Christ, oratorio pour soli, chœur et orchestre sur un texte en latin tiré des Saintes Écritures mis en musique par Théodore Dubois et créé à l’église Sainte-Clotilde de Paris le 19 avril 1867. L’œuvre est dédiée à Jean-Gaspard Deguerry, curé de la Madeleine.Lire la suite… de la première partie, les Voix, la Marche du sacre et un air de ballet, moitié pavane, moitié mazourke, qui ne nous indique pas d’une façon bien précise comment on dansait à la cour du roi Charles VIICharles VII de ValoisCharles de Valois dit Charles VII (Paris, 22 février 1403 – Château de Mehun-sur-Yèvre, 22 juillet 1461), roi de France. Il est le fils de Charles VI et d’Isabeau de Bavière. Lorsqu’en 1418 les Bourguignons s’emparèrent du pouvoir à Paris, il parvint à s’échapper et se réfugia à Lire la suite….
Il n’y aura pas eu cette année moins de cent vingt concerts donnés dans la salle à manger du Grand-Hôtel. Il y en aura même cent vingt et un en comptant celui qui est annoncé pour jeudi prochain au bénéfice de M. DanbéDanbé, JulesJules Danbé (Caen, 15 novembre 1840 – Paris, 30 octobre 1905), violoniste, compositeur et chef d’orchestre. Après un 1er accessit de violon en 1859 au Conservatoire de Paris, où il fut l’élève de Narcisse Girard et Augustin Savard, il fit carrière comme violoniste dans les orchestres du Lire la suite…, chef d’orchestre. Et ce sera un des plus intéressans, puisqu’on y entendra pour la première fois une œuvre de Robert Schumann, qui n’a jamais été exécutée à Paris : la Vie d’une rose. C’est, de tous les ouvrages du maître, celui qui doit être le mieux compris par le public, je parle du public en général, celui qui fréquente habituellement les concerts du Grand-Hôtel n’étant point d’une essence particulière.
M. DanbéDanbé, JulesJules Danbé (Caen, 15 novembre 1840 – Paris, 30 octobre 1905), violoniste, compositeur et chef d’orchestre. Après un 1er accessit de violon en 1859 au Conservatoire de Paris, où il fut l’élève de Narcisse Girard et Augustin Savard, il fit carrière comme violoniste dans les orchestres du Lire la suite… a donné depuis deux ans bien des marques de sympathie aux jeunes musiciens. Dimanche dernier il nous offrait la primeur d’une BerceuseBerceuse pour orchestreBerceuse pour orchestre de Léonce Farrenc. L’œuvre n’a pas été publiée.Lire la suite…, de M. Léonce Farrenc, morceau charmant, très purement écrit, très finement orchestré, et dont la teinte poétique et mystérieuse rappelle certaines pages de SchumannSchumann, RobertRobert Alexander Schumann (Zwickau, 8 juin 1810 – Endenich près Bonn, 29 juillet 1856), compositeur. Il étudia le droit avant de se consacrer à la musique. Entre 1829 et 1840, il composa essentiellement des pièces pour piano telles que Carnaval op. 9, Études symphoniques op. 13, Scènes Lire la suite… et de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…. Si j’en juge par cet échantillon de son style, M. Léonce Farrenc me semble peu disposé à alimenter de flonsflons et de gais refrains nos modernes théâtres lyriques. Son nom, d’ailleurs, ne l’y prédestine pas.
Au concert précédent, on avait exécuté avec beaucoup de succès une marche nocturneMarche nocturneMarche nocturne pour orchestre d’Antoine Taudou. L’œuvre n’a pas été publiée.Lire la suite… de M. Taudou, une romance pour clarinette du même auteur, admirablement interprétée par M. TurbanTurban, Charles-PaulCharles-Paul Turban (Strasbourg, 22 février 1847 – Paris, 10 mai 1905), clarinettiste. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix de clarinette en 1865. Il fut engagé d’abord dans l’orchestre du Théâtre du Gymnase puis dans celui du Théâtre-Italien. En 1868 il devintLire la suite…, et un délicieux scherzoScherzoScherzo pour orchestre d’Auguste-Emmanuel de Vaucorbeil. L’œuvre serait extraite d’un quatuor à cordes du compositeur. Seul son 1er quatuor fut publié et il comprend un menuet et non pas un scherzo.Lire la suite… de M. Vaucorbeil.
Le moment est venu de réparer un oubli dont je me suis rendu coupable envers une excellente et respectable personne, Mlle WildWild, HortenseHortense Wild (Montbéliard/Doubs, 24 janvier 1814 – Châtillon/Hauts-de-Seine, 17 juin 1896), militante fouriériste et féministe et compositeur. Elle s’installa à Paris avec son frère vers la fin des années 1830 et rentra en contact avec l’Ecole sociétaire des disciples de Charles FournLire la suite…, qui a bien voulu m’offrir, il y a longtemps déjà, plusieurs œuvres et morceaux de piano de sa composition : une messe, un O salutarisO SalutarisO Salutaris pour voix seule avec accompagnement d’orgue ou de piano, de Hortense Wild. L’œuvre fut publiée par G. Flaxland, Paris : 1866.Lire la suite…, des psaumes, huit pièces faciles, une ronde enfantine, une marche funèbre, Hommage à la Pologne, et douze cantiques à la gloire de tous les saints. La messe, semi-solennelle, pour trois voix égales avec accompagnement de piano ou orgue, est dédiée aux dames chanoinesses régulières de Saint-Augustin, religieuses de la congrégation de Notre-Dame-du-Roule. Le psaume qui porte le n° 1 est dédié à Mlle Christine NilssonNilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite…. Je suis heureux de signaler au public mondain et aux établissemens dont la règle scolastique n’admet point tous les genres de musique, les ouvrages religieux et profanes de Mlle WildWild, HortenseHortense Wild (Montbéliard/Doubs, 24 janvier 1814 – Châtillon/Hauts-de-Seine, 17 juin 1896), militante fouriériste et féministe et compositeur. Elle s’installa à Paris avec son frère vers la fin des années 1830 et rentra en contact avec l’Ecole sociétaire des disciples de Charles FournLire la suite…. On en trouvera la collection complète chez l’éditeur Flaxland, auquel MM. Durand et Schœnewerk viennent de succéder.
Signalons en même temps le recueil de Dix Transcriptions classiques10 Transcriptions classiques pour piano et flûte10 Transcriptions classiques pour piano et flûte par Paul Taffanel, F. Mackar, Paris : 1873. Ce sont des transcriptions d’œuvres de Beethoven, Boccherini, Haydn, Mendelssohn, Mozart et Viotti.Lire la suite… pour piano et flûte, par M. Taffanel, et quatre mélodies : OndineOndine, L’L’Ondine, mélodie pour voix et piano sur un texte de Louis Rambaud mis en musique par Paul Duras, pseudonyme « d’une femme du meilleur monde ». L’œuvre fut publiée par A. O’Kelly, Paris : 1873.Lire la suite…, CrépusculeCrépusculeCrépuscule, mélodie pour voix et piano sur un texte de Louis Rambaud mis en musique par Paul Duras, pseudonyme « d’une femme du meilleur monde ». L’œuvre fut publiée par A. O’Kelly, Paris : 1873.Lire la suite…, InquiétudeInquiétudeInquiétude, mélodie pour voix et piano sur un texte de Louis Rambaud mis en musique par Paul Duras, pseudonyme « d’une femme du meilleur monde ». L’œuvre fut publiée par A. O’Kelly, Paris : 1873.Lire la suite… et VisionVisionVision, ballade pour voix et piano sur un texte de Louis Rambaud mis en musique par Paul Duras, pseudonyme « d’une femme du meilleur monde ». L’œuvre fut publiée par A. O’Kelly, Paris : 1873.Lire la suite…, signées Paul DurasDuras, PaulPaul Duras est le pseudonyme d’une « femme du meilleur monde » selon Ernest Reyer et qui n’a pas encore pu être identifiée.Lire la suite…, un pseudonyme sous lequel se cache une femme du meilleur monde, musicienne exceptionnellement douée dont M. Adolphe de GrootGroot, Adolphe deAdolphe de Groot ( Frankfort, 20 mai 1819 – Paris, 22 février 1896), chef d’orchestre et compositeur. Fils du clarinettiste David de Groot et frère du pianiste et compositeur Jules de Groot. Il fut chef d’orchestre au Théâtre de la Porte Saint-Martin puis au Châtelet. Il composa la musiquLire la suite… a été, je crois, le professeur.
Il est d’usage dans ce journal (c’est un usage qui a du bon et auquel je n’ai jamais manqué de me conformer) de laisser à mon cher et illustre confrère JaninJanin, JulesJules Janin (Saint-Étienne, 16 février 1804 – Paris, 19 juin 1874), critique dramatique et écrivain. Après des études au Lycée Louis-le-Grand à Paris, il devint rédacteur au Figaro et à La Quotidienne et publia ses premiers romans : L’Ane mort et la Femme guillotinée (1827) et La ConfLire la suite… le compte-rendu des œuvres chorégraphiques ; mais voilà que JaninJanin, JulesJules Janin (Saint-Étienne, 16 février 1804 – Paris, 19 juin 1874), critique dramatique et écrivain. Après des études au Lycée Louis-le-Grand à Paris, il devint rédacteur au Figaro et à La Quotidienne et publia ses premiers romans : L’Ane mort et la Femme guillotinée (1827) et La ConfLire la suite…, tout entier aux choses spirituelles et d’une si aimable philosophie qu’il nous a contées dans son dernier feuilleton à propos d’un monde où l’on ne se marie pas, ne devait guère songer au forgeron de Gretna-Green. Et les auteurs du ballet nouveau ont été bien désappointés, et les ballerines bien davantage ! Avec quelles élégances de style, avec quelles délicatesses de plume il vous eût parlé des pointes et des taquetés de Mlle BeaugrandBeaugrand, LéontineLéontine Beaugrand (Paris, 26 avril 1842 – Paris 27 mai 1925), ballerine. Elle entra à l’école de danse de l’Opéra de Paris à huit ans. Elle était l’élève de Madame Dominique et fit toute sa carrière à l’Opéra de Paris, d’abord dans le corps de ballet puis en tant que soliste Lire la suite…, de la souple et gracieuse mimique de Mlle FiocreFiocre, EugénieEugénie Fiocre (Paris, 2 juillet 1845 – Paris, 6 juin 1908), ballerine. Elle entra à l’école de danse de l’Opéra de Paris en 1858 et fit ses débuts le 19 février dans La Maschera (Giorza, 1864). Elle fut première danseuse à l’Opéra de Paris de 1864 à 1875. Elle se spécialisa danLire la suite… ! Il faut que chacun en prenne son parti et qu’on me pardonne cette excursion dans un domaine qui n’est pas le mien : je vais donner quelques lignes de mon humble prose au ballet de Charles Nuitter, mon ami, et de mon confrère GuiraudGuiraud, ErnestErnest Guiraud (Nouvelle-Orléans/USA, 23 juin 1837 – Paris, 6 mai 1892), compositeur. Il étudia avec son père Jean-Baptiste Guiraud qui avait été 1er prix de Rome en 1827. Il composa à quinze ans son premier opéra, Le Roi David (La Nouvelle-Orléans, 1852) qui fut représenté avec succès. ILire la suite….
Le piquant de l’histoire, c’est que le forgeron Toby marie sa fille sans le savoir. Mais a-t-on jamais vu commencer l’analyse d’une pièce, fût-ce d’un scénario de ballet, par le dénoûment ?
Il y a donc, au lever du rideau, une grande animation sur la scène et tout un peuple de marchands et de villageois s’agite au bruit des marteaux qui frappent l’enclume et des cornemuses qui mènent le cortège des mariés. Jenny a dit : Oui ! la première. « Loin que la fiancée ait à se défendre contre une douce violence, sa bonne volonté doit se manifester par la liberté dont elle jouit et l’empressement qu’elle témoigne. C’est elle qui demande et veut qu’on la marie. » Effacer la coutume, telle est la loi. Et c’est parce qu’elle trouve cette coutume ridicule et ne veut point s’y soumettre qu’une autre fiancée irascible et hautaine, qui pourtant se nomme Angelica, refuse le ministère de Toby, qu’on ne lui a même pas présenté. Alors, il faut fuir, il faut se cacher, il faut changer d’habits. Williams et Pretty ne feront pas tant de façons ; ils viennent au secours d’Angelica et de sir Edward, déjà troublés par les fanfares des piqueurs du duc, le duc d’à côté, qui chasse dans la forêt et qui est le père de sir Edward. Et quand la petite paysanne, embarrassée dans sa robe à traîne, et le jeune chasseur, vêtu en gentleman , se présentent devant Toby, sir Edward s’écrie : Ciel ! on marie mon fils. Le coup de marteau a retenti. Toby ne peut pas briser des liens qu’il a forgés lui-même ; le duc, heureux d’en être quitte pour la peur, dote les deux époux, et tout le monde se livre à une gigue nationale et infernale, à une des gigues les plus échevelées, les plus entraînantes qui se soient dansées sur les vertes pelouses de Springfield, dans le comté de Dumfries.
Felices ter ! et amplius,
Quos irrupta tenet copula ; nec malis
Divulsus quermoniis
Suprema citius solvet amor die !
M. GuiraudGuiraud, ErnestErnest Guiraud (Nouvelle-Orléans/USA, 23 juin 1837 – Paris, 6 mai 1892), compositeur. Il étudia avec son père Jean-Baptiste Guiraud qui avait été 1er prix de Rome en 1827. Il composa à quinze ans son premier opéra, Le Roi David (La Nouvelle-Orléans, 1852) qui fut représenté avec succès. ILire la suite… savait-il ce que c’est que de faire de la musique de ballet ? Il a essayé, il a réussi ; voudra-t-il recommencer ? Heureusement pour lui sa partition a eu les honneurs de la gravure avant la représentation. Et comme cette partition, si légère qu’elle soit, est l’œuvre d’un musicien très distingué, ce n’est pas un tort, et cela ne sera un dommage pour personne qu’on l’ait publiée. On y trouvera des airs écossais, dont l’auteur indique la provenance et garantit l’authenticité ; on pourra y trouver aussi des airs parisiens et des rhythmes parisiens, des fanfares de chasse sonnées par des cors, et des fanfares guerrières sonnées par des trompettes à pistons, car il n’y en a pas d’autres aujourd’hui ; on y trouvera enfin des scènes de pantomime écrites avec une habileté rare, celles de l’Alouette, par exemple, de très intéressans détails d’instrumentation, de fines harmonies, sans compter les rhythmes bondissans et les valses brillantes, les effets de musette et les pas redoublés. Après Madame TurlupinMadame TurlupinMadame Turlupin, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Cormon et Charles Grandvallet mis en musique par Ernest Guiraud et créé au Théâtre de l’Athénée le 23 novembre 1872.Lire la suite…, le ballet de Gretna-Green.Gretna-GreenGretna-Green, ballet en un acte sur un livret de Charles Nuitter, pseudonyme de Charles Truinet, sur une chorégraphie de Louis Mérante mise en musique par Ernest Guiraud et créé à l’Opéra de Paris le 5 mars 1873.Lire la suite… Cela devait fatalement arriver ainsi. Mais il y a un ballet nouveau sur l’affiche de l’Opéra ; le public crie au miracle et les abonnés sont satisfaits.
E. Reyer.
Personnes discutées
Personnes citées
Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
Reyer cite les derniers vers (vers 17 à 20) de « A Lydie », la treizième ode du premier livre d’Horace dont la traduction d’Henri Pantin (1860) est : « Heureux trois fois et davantage ceux dont le lien ne saurait être rompu, ceux qu’un amour sans trouble et sans discorde retiendra sous son joug jusqu’au dernier jour ! »