Saint-Léon, Arthur

Charles-Victor-Arthur Michel, dit Arthur Saint-Léon (Paris, 17 septembre 1821 – Paris, 2 septembre 1870), danseur et chorégraphe. Il étudia la musique et la danse avec son père à Stuttgart et le violon avec Mayseder. Il débuta à Stuttgart comme violoniste en 1834 et à Munich comme danseur en 1835. Il suivit à Paris des cours de perfectionnement avec Albert de 1837 à 1838, puis fut engagé comme premier danseur à Bruxelles où ses succès le menèrent dans toutes les capitales européennes de la danse (Turin, Milan, Vienne, Londres). Il fut l’interprète des ballets de Perrot (La Esmeralda, Ondine) avec pour partenaire Fanny Cerrito, qui devint sa femme en 1845. À partir de 1844, il monta plusieurs ballets pour l’Opéra de Paris qui furent de grands succès : La Vivandière (1844), La Fille de marbre (1847), Le Violon du Diable (1849), Stella ou les Contrebandiers (1850). Il fut nommé professeur de la classe de perfectionnement de l’École de Danse de l’Opéra de Paris en 1850. Il succéda à Perrot au poste de maître de ballet du Mariinski à Saint-Pétersbourg et partagera pendant dix ans son activité entre Paris et Saint-Pétersbourg. En 1863, il fut nommé maître de ballet à l’Opéra de Paris, où il créa La Source (1866) et son chef d’œuvre, Coppélia, trois mois avant sa mort en 1870. Musicien aussi bien que danseur, il établit une relation étroite entre le compositeur et le chorégraphe dont s’inspira plus tard Marius Petipa et publia une nouvelle approche de la notation du mouvement développée dans son traité La Sténochoréographie, ou Art d’écrire promptement la danse (1852). Il publia aussi un petit livre De l’Etat actuel de la danse en 1856. Source: Le Moal: Dictionnaire de la danse.