Le Journal des Débats, 12 février 1869 (article signé E. Reyer).

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS

DU  12 FEVRIER 1869.

REVUE MUSICALE.

THÉATRE DES FANTAISIES-PARISIENNES : Une Folie à RomeFolie à Rome, UneUne folie à Rome, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Victor Wilder mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 30 janvier 1872.Lire la suite…, opéra bouffe, en trois actes, paroles de M. Victor Wilder, musique de M. Frédéric RicciRicci, FedericoFederico Ricci (Naples, 22 octobre 1809 – Conegliano/Vénétie près de Trévise, 10 décembre 1877), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Naples avec Nicolo Antonio Zingarelli et Pietro Raimondi et eut pour maestrini son propre frère Luigi Ricci ainsi que Vincenzo Bellini. Durant ces annÃLire la suite…. — THÉATRE-LYRIQUE : Début de Mlle Aglaja OrgeniGörger St. Jörgen, Anna Maria von dite Aglaja OrgeniAnna Maria von Görger St. Jörgen dite Aglaja Orgeni (Rimászombat/Galicie aujourd’hui Rimavská Sobota/Slovaquie, 17 décembre 1841 – Vienne, 15 mars 1926), soprano. Elle étudia le chant avec Pauline Viardot à Baden Baden et avec Mathilde Marchesi à Paris. Elle fit ses débuts à Berlin en Lire la suite…. — Messe de M. Léon Kreutzer. — Stabat MaterStabat Mater op. 5Stabat Mater pour chÅ“ur à quatre voix sans accompagnement op. 5 de Jules Regnaud, publié à Paris : G. Flaxland, 1868. Il y a aussi un accompagnement d’orgue ad libitum doublant les voix.Lire la suite… de M. Jules RegnaudRegnaud, JulesJules Regnaud ( ? – ?), compositeur. Il étudia la musique avec Berthold Damcke et publia une vingtaine de mélodies, un chÅ“ur sans accompagnement : Les Fiancés, et un Stabat mater op. 5 , également sans accompagnement.Lire la suite…. — Cent un chorals de Jean-Sébastien BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières Å“uvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite…, réduits pour orgue, harmonium ou piano, ad libitum, par M. Auguste DurandMassacrié-Durand, Marie-Auguste dit Auguste DurandMarie-Auguste Massacrié-Durand dit Auguste Durand (Paris,10 juillet 1830 – Paris, 31 mai 1909), organiste, compositeur et éditeur de musique. Il s’associa avec Louis Schoenewerk et six autres commanditaires pour fonder en décembre 1869 la maison d’édition musicale Durand-Schoenewerk et CieLire la suite…. — Concerts. — Annonces.

De même que le directeur du Théâtre-Italien a Crispino e la ComareCrispino e la comareCrispino e la comare, opera buffa en trois actes sur un livret en italien de Francesco Maria Piave mis en musique par les frères Luigi et Federico Ricci et créé au Théâtre San Benedetto de Venise le 28 février 1850 et au Théâtre-Italien de Paris le 4 avril 1865.Lire la suite…, le directeur des Fantaisies-Parisiennes, non moins bien partagé que son collègue, a une Folie à RomeFolie à Rome, UneUne folie à Rome, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Victor Wilder mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 30 janvier 1872.Lire la suite…. Il parait que M. BagierBagier, Charles-ProsperCharles-Prosper Bagier (Niort/Deux-Sèvres, 8 mai 1811 – Paris, 31 mai 1881), agent de change et directeur. Il était le fils de François Bagier, sellier à Niort et de Renée Mathieu son épouse ; on sait très peu de choses sur sa formation. Il devint agent de change et fit une fortune considÃLire la suite… aurait pu avoir les deux. C’est lui qui d’abord avait traité avec M. Frédéric Ricci Ricci, FedericoFederico Ricci (Naples, 22 octobre 1809 – Conegliano/Vénétie près de Trévise, 10 décembre 1877), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Naples avec Nicolo Antonio Zingarelli et Pietro Raimondi et eut pour maestrini son propre frère Luigi Ricci ainsi que Vincenzo Bellini. Durant ces annÃLire la suite…; mais, la pièce étant faite et sur le point d’être mise à l’étude, il est survenu un petit différent entre le maestro et l’impresario. Celui-ci voulait absolument avoir un avant-goût de la partition, juger par lui-même si elle était bien venue et bien réussie mélodiquement, l’harmonie et le reste lui importait peu, et à son public pas davantage. Alors le maestro ayant déclaré que sa renommée et ses succès passés devaient le dispenser d’une pareille épreuve, un procès a eu lieu, à la suite duquel M. RicciRicci, FedericoFederico Ricci (Naples, 22 octobre 1809 – Conegliano/Vénétie près de Trévise, 10 décembre 1877), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Naples avec Nicolo Antonio Zingarelli et Pietro Raimondi et eut pour maestrini son propre frère Luigi Ricci ainsi que Vincenzo Bellini. Durant ces annÃLire la suite… est allé offrir sa partition à un directeur plus confiant. Voilà comment M. MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite…, dont nous avons bien souvent vanté le zèle et les intelligens efforts, est aujourd’hui l’heureux possesseur d’une Folie à RomeFolie à Rome, UneUne folie à Rome, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Victor Wilder mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 30 janvier 1872.Lire la suite…. Le ciel enfin a daigné lui sourire. Depuis huit jours que cet ouvrage est sur l’affiche, la salle ne désemplit pas ; on se presse au bureau de location, on se presse dans les couloirs pendant les entr’actes, et jamais le petit théâtre de M. MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite… n’avait vu tant de visages épanouis. D’ailleurs le directeur des Fantaisies-Parisiennes comptait tellement sur un succès que quelques jours avant la première représentation il avait prévenu MM. les claqueurs qu’à l’avenir il se passerait de leurs services, non seulement quand on jouerait une folie à RomeFolie à Rome, UneUne folie à Rome, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Victor Wilder mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 30 janvier 1872.Lire la suite…, mais même le lendemain, ce dont ces messieurs s’étaient montrés fort surpris. Il a fallu une grande autorité et beaucoup de hardiesse pour prendre une mesure aussi radicale. La claque éclaire quelque fois le public sur ses devoirs ; elle le guide, elle l’entraîne, mais le plus souvent elle l’agace, elle l’irrite, et l’excès de son zèle nuit à ceux qu’elle prétend servir. Cette institution aurait perdu depuis longtemps tout son prestige, toute sa force, si elle n’était spécialement destinée à entretenir les illusions des acteurs à l’égard de leurs propres mérites. Je dois ajouter que c’est une institution éminemment française, bien que Rome, avec ses bambi, ses imbrices et ses testæ, en ait été le berceau. La claque est donc supprimée au théâtre des Fantaisies-Parisiennes ; nous la retrouverons sous des lustres plus clémens.

C’est pour le Théâtre de Saint-Pétersbourg qu’une Folie à RomeFolie à Rome, UneUne folie à Rome, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Victor Wilder mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 30 janvier 1872.Lire la suite… a été composée, et pour Mme Adelina PattiPatti, Adela-Juana-Maria dite AdelinaAdela-Juana-Maria dite Adelina Patti (Madrid, 10 février 1843 – Craig-y-Nos près de Brecon/Pays de Galles, 27 septembre 1919), soprano. Peu après sa naissance, sa famille émigra aux États-Unis, où elle étudia le chant dès l’âge de neuf ans. Elle débuta à New York dans le rôle-titre de Lire la suite… que le principal rôle a été écrit. Quel est l’auteur du libretto ? l’affiche ne le dit pas, et je n’ai pas cherché à pénétrer ce mystère, qui pourrait ne pas être sans inconvénient pour M. Victor Wilder, si on lui attribuait la paternité d’une Å“uvre de peu d’invention, dont il n’est que le traducteur. Cependant, tout en traduisant, M. Wilder s’est laissé aller, dit-on, au gré de sa fantaisie, à tel point que sous sa plume habile le nÅ“ud de l’intrigue serait devenu le dénoûement de la pièce. Il n’y a qu’un libretto italien qui puisse se prêter à une pareille modification et même y gagner quelque chose au double point de vue de l’intérêt et de la vérité dramatiques. Quoi qu’il en soit, la trame du livret original était fort légère, et les broderies exécutées par M. Wilder lui ont donné un peu plus de consistance et de relief, précaution qui n’était pas inutile, quand on songe combien le public parisien se laisse influencer par le poëme d’un opéra, même pour un opera-buffa, dans le jugement qu’il porte sur la partition. C’est égal, il ne faudrait pas prendre au pied de la lettre le titre de l’ouvrage, et croire qu’une Folie à RomeFolie à Rome, UneUne folie à Rome, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Victor Wilder mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 30 janvier 1872.Lire la suite… est d’une gaîté folle. A part deux ou trois scènes assez amusantes, dont on peut trouver l’équivalent dans M. de Pourceaugnac, dans Don PasqualeDon PasqualeDon Pasquale, opera buffa en trois actes sur un livret de Giovanni Ruffini et Gaetano Donizetti basé sur un livret d’Angelo Anelli mis en musique par Gaetano Donizetti et créé au Théâtre-Italien à Paris le 3 janvier 1843. La version française due à Alphonse Royer et Gustave Vaëz fut créÃLire la suite… ou dans le BarbierBarbier de Séville, LeIl Barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville), opera buffa en 2 actes sur un livret de Cesare Sterbini, d’après Beaumarchais, mis en musique par Gioachino Rossini créé au Teatro Argentina à Rome le 20 février 1816. L’œuvre fut donnée à Paris pour la première fois au Théâtre-ItalienLire la suite…, et qui ont mis le public en belle humeur, il m’a semblé que cette fois le succès du libretto n’avait dû aider que très faiblement au succès de la musique.

Un tuteur qui avant de mourir a fait de Laurence, sa pupille, l’héritière de tous ses biens, ne lui a imposé qu’une seule condition : c’est qu’elle épouserait don Pacifique, natif de Bergame et ami du défunt. Cette clause du testament paraît un peu dure quand on voit arriver don Pacifique coiffé d’une magnifique perruque et s’appuyant sur une canne à pomme d’or. Il était attendu, et entre Mlle Laurence et MauriceBoudot, Louise-Julie-Félicité dite Célestine MauriceLouise-Julie-Félicité Boudot dite Célestine Maurice (Paris, 11 avril 1851 – Paris, 22 janvier 1904), pianiste. Elle était la fille naturelle de Louise Boudot. Elle épousa un associé d’agent de change, Jacques-Louis Maisonneuve (Paris, 11 avril 1851 – avant 1904) à Paris le 28 décembre Lire la suite…, aidés d’un jeune couple de leurs amis et d’une rusée camériste, tout était préparé pour le recevoir. La conspiration ourdie contre le bonhomme déroule alors toutes ses péripéties, et, naturellement, il tombe dans chaque piège tendu sous [ses] pas. De prétendus amans de la demoiselle viennent le provoquer en duel ; un astrologue lui fait lire mille catastrophes dans le livre de l’avenir, et Laurence simule des colères et des attaques de nerfs qui sont d’un fâcheux augure pour la paix du ménage. Mais don Pacifique tient bon, c’est-à-dire qu’il tient à la cassette. Enfin, comme ruse suprême, on lui persuade qu’une grande dame riche à millions, et venue des pays les plus extravagans, est amoureuse de lui. Il la rencontre au milieu d’une mascarade, en plein Corso, et tandis que les confetti et les quolibets pleuvent dru comme grêle sur la tête du vieux barbon, il se laisse arracher par la noble étrangère, princesse de comédie, un acte par lequel il déclare renoncer pour elle à la main et à la cassette de Laurence. Le tour est joué, et rien ne s’oppose plus au mariage de Laurence avec MauriceBoudot, Louise-Julie-Félicité dite Célestine MauriceLouise-Julie-Félicité Boudot dite Célestine Maurice (Paris, 11 avril 1851 – Paris, 22 janvier 1904), pianiste. Elle était la fille naturelle de Louise Boudot. Elle épousa un associé d’agent de change, Jacques-Louis Maisonneuve (Paris, 11 avril 1851 – avant 1904) à Paris le 28 décembre Lire la suite…. Voilà le fond de la pièce : on m’excusera si je n’en ai pas fait ressortir l’esprit et si j’ai négligé quelques détails.

Le bagage de M. Frédéric RicciRicci, FedericoFederico Ricci (Naples, 22 octobre 1809 – Conegliano/Vénétie près de Trévise, 10 décembre 1877), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Naples avec Nicolo Antonio Zingarelli et Pietro Raimondi et eut pour maestrini son propre frère Luigi Ricci ainsi que Vincenzo Bellini. Durant ces annÃLire la suite… est moins lourd ou plutôt moins important que celui de son frère Louis, mort à Prague au commencement de l’année 1860, et dont plusieurs ouvrages entre autres Chiara di Rosenberg Chiara di RosemberghChiara di Rosembergh, opéra semiseria en deux actes sur un livret italien de Gaetano Rossi mis en musique par Luigi Ricci et crée au Théâtre de la Scala de Milan le 11 octobre 1831 puis au Théâtre-Italien de Paris le 6 novembre 1833.Lire la suite…[RosemberghChiara di RosemberghChiara di Rosembergh, opéra semiseria en deux actes sur un livret italien de Gaetano Rossi mis en musique par Luigi Ricci et crée au Théâtre de la Scala de Milan le 11 octobre 1831 puis au Théâtre-Italien de Paris le 6 novembre 1833.Lire la suite…] il Nuovo Figaronuovo Figaro, IlIl nuovo Figaro, melodramma giocoso en deux actes sur un livret en italien de  Jacopo Ferretti mis en musique par Luigi Ricci et crée au Théâtre ducal de Parme le 15 février 1832.Lire la suite…o et un’ Aventura di Scaramucciaavventura di Scaramuccia, Un’Un’avventura di Scaramuccia, melodramma comico en deux actes sur un livret italien de Felice Romani mis en musique par Luigi Ricci et créé au Théâtre de la Scala de Milan le 8 mars 1834.Lire la suite… obtinrent une très grande vogue, non seulement en Italie, mais en Allemagne. La collaboration des deux frères RicciRicci, FedericoFederico Ricci (Naples, 22 octobre 1809 – Conegliano/Vénétie près de Trévise, 10 décembre 1877), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Naples avec Nicolo Antonio Zingarelli et Pietro Raimondi et eut pour maestrini son propre frère Luigi Ricci ainsi que Vincenzo Bellini. Durant ces annÃLire la suite… n’a pas toujours été très heureuse ; elle fut rompue peu de temps après leur début, à la suite de plusieurs chutes successives, et renouée quelques années plus tard. Ils écrivirent alors pour le théâtre San-Carlo, à Naples, Il Disertore svizzero [Il disertore per amoredisertore per amore, IlIl disertore per amore, opera giocosa en deux actes sur un livret en italien de Jacopo Ferretti mis en musique par Luigi et Federico Ricci et crée au Théâtre Fondo de Naples le 13 février 1836.Lire la suite…], et Crispino e la ComareCrispino e la comareCrispino e la comare, opera buffa en trois actes sur un livret en italien de Francesco Maria Piave mis en musique par les frères Luigi et Federico Ricci et créé au Théâtre San Benedetto de Venise le 28 février 1850 et au Théâtre-Italien de Paris le 4 avril 1865.Lire la suite…. Seul, M. Frédéric RicciRicci, FedericoFederico Ricci (Naples, 22 octobre 1809 – Conegliano/Vénétie près de Trévise, 10 décembre 1877), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Naples avec Nicolo Antonio Zingarelli et Pietro Raimondi et eut pour maestrini son propre frère Luigi Ricci ainsi que Vincenzo Bellini. Durant ces annÃLire la suite… a composé un assez grand nombre de partitions, parmi lesquelles il en est jusqu’à deux ou trois, sans compter une Folie à RomeFolie à Rome, UneUne folie à Rome, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Victor Wilder mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 30 janvier 1872.Lire la suite…, qui ont brillamment réussi : on cite la Prigione d’Edimbourg prigione di Edimburgo, LaLa prigione di Edimburgo, melodramma semiserio en trois actes sur un livret en italien de Gaetano Rossi mis en musique par Luigi et Federico Ricci et créé au Théâtre Grande de Trieste le 13 mars 1838.Lire la suite…[La prigione d’Edimborgoprigione di Edimburgo, LaLa prigione di Edimburgo, melodramma semiserio en trois actes sur un livret en italien de Gaetano Rossi mis en musique par Luigi et Federico Ricci et créé au Théâtre Grande de Trieste le 13 mars 1838.Lire la suite…] Corrado d’AltamuraCorrado d’AltamuraCorrado d’Altamura, dramma lirico en un prologue et deux actes sur un livret en italien de Giacomo Sacchero mis en musique par Federico Ricci et crée au Théâtre de la Scala de Milan le 16 novembre 1841 et au Théâtre-Italien de Paris le 15 mars 1844.Lire la suite…a et Monsieur Deschalumeaux Monsieur de ChalumeauxMonsieur de Chalumeaux, melodramma comico en deux actes sur un livret en italien de Jacopo Ferretti mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre San Benedetto de Venise le 14 juin 1833.Lire la suite…[Monsieur de ChalumeauxMonsieur de ChalumeauxMonsieur de Chalumeaux, melodramma comico en deux actes sur un livret en italien de Jacopo Ferretti mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre San Benedetto de Venise le 14 juin 1833.Lire la suite…]. Le talent de ce compositeur, qui s’est souvent inspiré de maîtres napolitains, a toutes les qualités qui conviennent au genre bouffe tel que les Italiens l’ont compris et nous l’avaient fait comprendre. Ces qualités auraient pu ne pas être appréciées par un public dont le goût s’est complètement modifié, je n’ose dire perverti. Heureusement il n’en a point été ainsi, et l’on peut considérer le succès d’une Folie à RomeFolie à Rome, UneUne folie à Rome, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Victor Wilder mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 30 janvier 1872.Lire la suite… comme un retour momentané, sinon définitif, vers les traditions du passé, préférables sans doute aux burlesques inventions de l’époque actuelle. La muse de M. RicciRicci, FedericoFederico Ricci (Naples, 22 octobre 1809 – Conegliano/Vénétie près de Trévise, 10 décembre 1877), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Naples avec Nicolo Antonio Zingarelli et Pietro Raimondi et eut pour maestrini son propre frère Luigi Ricci ainsi que Vincenzo Bellini. Durant ces annÃLire la suite… n’est pas jeune, et c’est peut-être par des allures un peu vieillottes qu’elle a plu ; elle n’est pas originale, et on ne peut lui reprocher cependant d’être dépourvue de toute individualité. D’ailleurs, dans ce genre bouffe, une réminiscence n’est quelquefois qu’une façon spirituelle de railler le style d’un confrère, et, en plus d’un endroit de la partition de M. RicciRicci, FedericoFederico Ricci (Naples, 22 octobre 1809 – Conegliano/Vénétie près de Trévise, 10 décembre 1877), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Naples avec Nicolo Antonio Zingarelli et Pietro Raimondi et eut pour maestrini son propre frère Luigi Ricci ainsi que Vincenzo Bellini. Durant ces annÃLire la suite…, nous avons deviné l’intention du compositeur. Par l’élégance de ses harmonies, son habilité en l’art d’écrire et la clarté de son instrumentation, M. Frédéric RicciRicci, FedericoFederico Ricci (Naples, 22 octobre 1809 – Conegliano/Vénétie près de Trévise, 10 décembre 1877), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Naples avec Nicolo Antonio Zingarelli et Pietro Raimondi et eut pour maestrini son propre frère Luigi Ricci ainsi que Vincenzo Bellini. Durant ces annÃLire la suite… appartient à une école dont les adeptes, peu nombreux aujourd’hui, n’ont pas dû voir sans une certaine amertume et un peu d’ironie l’accueil enthousiaste fait à des Å“uvres qui se distinguent surtout par les défauts opposés à ces qualités. Si tous les morceaux d’une Folie à RomeFolie à Rome, UneUne folie à Rome, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Victor Wilder mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 30 janvier 1872.Lire la suite… ne sont pas également réussis, l’ensemble de l’ouvrage vous laisse du moins une impression très favorable, et, à part quelques longueurs recommandées aux ciseaux de M. MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite…, on écoute d’un bout à l’autre cette charmante partition avec d’autant plus de plaisir qu’elle est remarquablement bien exécutée. Mlle MarimonMarimon, Marie-Antoinette-ErnestineMarie-Antoinette-Ernestine Marimon (Paris, 19 décembre 1839 – Paris, 27 juillet 1923), soprano. Elle étudia avec Gilbert Duprez et débuta en 1857 au Théâtre-Lyrique, où elle créa La Demoiselle d’honneur (Semet, 1857),  Broskovano (Deffès, 1858), Abou Hassan (Weber, 1859) et Orphée (GlucLire la suite… fait des prodiges de vocalisation, M. SotoSotoSoto (? – ?), basse. De 1869 à 1870, il fut engagé au Théâtre de l’Athénée, où il créa Crispin et la Commère (Luigi et Federico Ricci, 1869) et Fête de Piedigrotta (Ricci, 1869). Il fit partie d’une troupe de chanteurs italiens en représentation au Grand-Théâtre de Lyon en 1873 pLire la suite… chante en maître le rôle de don Pacifico, et M. Léopold KettenKetten, LéopoldLéopold Ketten (Temesvar/province de Banat en Hongrie, aujourd’hui Timisoara/Roumanie, 10 mai 1845 – Genève, 24 septembre 1932). Pianiste, ténor, professeur de chant et chef de chÅ“ur. Frère aîné du pianiste Henri Ketten, il fut engagé comme pianiste accompagnateur au Théâtre-Lyrique enLire la suite…, très intimidé le soir de la première représentation, a retrouvé le lendemain toute la fraîcheur de sa voix et cette assurance qui, si elle n’abandonne jamais les artistes médiocres, fait défaut bien souvent aux meilleurs musiciens.

Et maintenant que le succès d’une Folie à RomeFolie à Rome, UneUne folie à Rome, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Victor Wilder mis en musique par Federico Ricci et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 30 janvier 1872.Lire la suite… est solidement établi, M. MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite… va enseigner à la foule le chemin de l’Athénée. La petite salle de la rue Scribe devient le théâtre des Fantaisies-Parisiennes ; mais que deviendront les Fantaisies-Parisiennes ?

Mlle Aglaja OrgeniGörger St. Jörgen, Anna Maria von dite Aglaja OrgeniAnna Maria von Görger St. Jörgen dite Aglaja Orgeni (Rimászombat/Galicie aujourd’hui Rimavská Sobota/Slovaquie, 17 décembre 1841 – Vienne, 15 mars 1926), soprano. Elle étudia le chant avec Pauline Viardot à Baden Baden et avec Mathilde Marchesi à Paris. Elle fit ses débuts à Berlin en Lire la suite…, élève de Mme Viardot et ex-prima-donna du théâtre de Carlsruhe, a débuté au Théâtre-Lyrique, dans le rôle de Violetta. Ce début a dû tromper les espérances de M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite…, et probablement aussi celles de Mlle Orgeni. Je ne m’explique pas la sévérité du public appelé à juger une artiste de talent dont le plus grand tort est de ne pas être familiarisée avec notre langue. Peut-être les souvenirs laissés par Mme PattiPatti, Adela-Juana-Maria dite AdelinaAdela-Juana-Maria dite Adelina Patti (Madrid, 10 février 1843 – Craig-y-Nos près de Brecon/Pays de Galles, 27 septembre 1919), soprano. Peu après sa naissance, sa famille émigra aux États-Unis, où elle étudia le chant dès l’âge de neuf ans. Elle débuta à New York dans le rôle-titre de Lire la suite… et Mlle Nilsson dans ce même rôle de Violetta ont-ils nui à Mlle Orgeni. On a parlé d’une cabale.

Quand une artiste a du talent et plaît au public, quand une pièce est bonne, la cabale n’y peut rien ou pas grand’chose, à moins que la salle tout entière n’ait été livrée à l’ennemi. La vérité est que Mlle Orgeni n’a pas eu de succès, et, ce qui est peut-être plus vrai, elle méritait d’en avoir. Sa voix, qui a de l’éclat dans les notes élevées, est voilée et manque de timbre dans le medium ; il lui arrive même de pécher par défaut de justesse, chose grave. Le talent dramatique de Mlle Orgeni est incontestable ; en voit qu’elle a été élevée à bonne école ; mais, en voulant trop souligner certaines phrases, certains mots, elle dépasse le but et tombe parfois dans l’exagération. Je crois que si Mlle Orgeni avait choisi son rôle de début dans le répertoire classique, elle eût été plus à son aise et eût produit plus d’effet. Le premier soir, elle était certainement émue ; l’accueil qu’elle a reçu du public n’a pas dû dissiper son émotion. Quand Mlle Orgeni se sera familiarisée avec la langue française qui, soit dit en passant, n’est pas la langue la plus musicale, quand la peur n’étranglera plus sa voix, elle sera certainement mieux jugée par ce même public qui a des faiblesses et des adorations aussi inexplicables que ses sévérités.

Rodolphe est l’amant de Violetta, et le père de Rodolphe s’appelle d’Orbel. Ce n’est pas tout à fait un père noble ; il chante, lui aussi, sa petite romance, et tend à la pécheresse repentante une main pleine de pardon. Eh bien ! ce rôle du père d’Orbel, qui dans l’opéra de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… (traduction de M. DuprezDuprez, Louis-Julien-EdouardLouis-Julien-Edouard Duprez (Paris, 8 mars 1804 – Paris, 4 juin 1879), acteur, auteur dramatique et librettiste. Frère aîné du célèbre ténor Gilbert Duprez, il fut placé à 15 ans dans l’imprimerie du Constitutionnel où il lisait et corrigeait les épreuves tout en composant des vaudevilLire la suite…) n’a qu’une importance secondaire, est rempli au Théâtre-Lyrique par un artiste connu et estimé sans aucun doute, mais que je trouve infiniment au-dessus de sa réputation. Depuis quelques années M. LutzLutz, F.F. Lutz ( ? – ?), basse-baryton. Il fit partie de la troupe du Théâtre de Liège pour la saison 1861-62. De l’automne 1863 à 1870, il fut ensuite engagé au Théâtre-Lyrique de Paris, où il créa Violetta, version française de La Traviata (Verdi, 1864), La Flûte enchantée (Mozart, 1865Lire la suite… a fait d’étonnans progrès ; aujourd’hui, comme chanteur et comme acteur dramatique, il devrait être placé tout à fait en première ligne. C’est réussir doublement, que de réussir dans un rôle un peu effacé, et si M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… n’était pas plus à même que qui que ce soit d’apprécier à leur juste valeur les mérites de ses pensionnaires, je prendrais la liberté de lui dire qu’il y a à Paris fort peu de basses chantantes ayant autant de talent que M. LutzLutz, F.F. Lutz ( ? – ?), basse-baryton. Il fit partie de la troupe du Théâtre de Liège pour la saison 1861-62. De l’automne 1863 à 1870, il fut ensuite engagé au Théâtre-Lyrique de Paris, où il créa Violetta, version française de La Traviata (Verdi, 1864), La Flûte enchantée (Mozart, 1865Lire la suite…. M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… le sait bien ; mais puisque Iphigénie en TaurideIphigénie en TaurideIphigénie en Tauride, tragédie lyrique en quatre actes sur un livret de Nicolas-François Gaillard mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créé à l’Opéra de Paris le 18 mai 1778.Lire la suite… a disparu de l’affiche du Théâtre-Lyrique, puisque M. LutzLutz, F.F. Lutz ( ? – ?), basse-baryton. Il fit partie de la troupe du Théâtre de Liège pour la saison 1861-62. De l’automne 1863 à 1870, il fut ensuite engagé au Théâtre-Lyrique de Paris, où il créa Violetta, version française de La Traviata (Verdi, 1864), La Flûte enchantée (Mozart, 1865Lire la suite… ne peut plus chanter le rôle d’Oreste, il faut bien qu’il se contente de chanter le rôle du père d’Orbel.

On avait annoncé à grand bruit l’arrivée de M. Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… à Paris, où il était attendu, disait-on, pour diriger les dernières répétitions de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite… ; mais il paraît que M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… y suffira, et que M. Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… ne se dérangera pas pour si peu. En même temps que RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…, le Théâtre-Lyrique nous donnera le Don QuichotteDon QuichotteDon Quichotte, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Ernest Boulanger et créé au Théâtre-Lyrique le 10 mai 1869.Lire la suite… de MM. Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite… et Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite…, musique de M. Ernest Boulanger. Pour représenter fidèlement, le héros de la pièce tel qu’il existe dans l’imagination de ceux qui ont lu le roman de Cervantès, il faut un acteur grand et maigre. Cet acteur, M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… l’a trouvé.

L’exécution de la messe de Léon Kreutzer, au profit de l’Association des artistes musiciens, avait attiré la semaine dernière un grand concours de monde à l’église de la Trinité. L’orchestre et les chÅ“urs étaient dirigés par M. Georges Hainl Hainl, Francois dit GeorgesFrançois dit George(s) Hainl (Issoire/Puy-de-Dôme, 16 novembre 1807 – Paris, 2 juin 1873), violoncelliste, chef d’orchestre et compositeur. Il étudia au Conservatoire, où il obtint un 1er prix de violoncelle en 1830. Il se produisit alors dans les orchestres de Paris, de province, de BelgiquLire la suite…; M. ChauvetChauvet, Charles-AlexisCharles-Alexis Chauvet (Marines/Val d’Oise, 7 juin 1837 – Argentan/Orne, 29 janvier 1871), organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix d’orgue en 1860 ; il fut nommé à l’orgue de chÅ“ur de l’église Saint-Thomas d’Aquin puis en 1861 au graLire la suite… tenait le grand orgue. Sans en excepter Saint-Eustache, il n’y a pas à Paris une seule église dont les conditions d’acoustique soient favorables à l’exécution d’une Å“uvre religieuse qui emprunte à la musique dramatique ses effets d’instrumentation et la variété de ses combinaisons harmoniques.

Je serais donc plus à même de porter un jugement sur la messe de M. Léon Kreutzer si je l’eusse entendue ailleurs qu’à l’église de la Trinité, dans une salle de concert, par exemple. Cependant les grandes lignes de certains morceaux, l’ampleur de certaines sonorités m’ont vivement impressionné, et je n’hésite pas à reconnaître que le compositeur qui a écrit une pareille œuvre était doué d’un sentiment très élevé et avait de très rares aptitudes.

Peut-être s’est-il trop préoccupé des détails et pas assez de l’unité du style ; peut-être a-t-il sacrifié trop souvent la simplicité de la forme mélodique à la recherche des accompagnemens ; mais, en somme, la messe de Léon Kreutzer, malgré ses imperfections et ses défaillances, restera comme une des pages les plus dignes de témoigner des convictions sérieuses de cet artiste si regretté.

M. Jules RegnaudRegnaud, JulesJules Regnaud ( ? – ?), compositeur. Il étudia la musique avec Berthold Damcke et publia une vingtaine de mélodies, un chÅ“ur sans accompagnement : Les Fiancés, et un Stabat mater op. 5 , également sans accompagnement.Lire la suite…, auteur d’un Stabat materStabat Mater op. 5Stabat Mater pour chÅ“ur à quatre voix sans accompagnement op. 5 de Jules Regnaud, publié à Paris : G. Flaxland, 1868. Il y a aussi un accompagnement d’orgue ad libitum doublant les voix.Lire la suite… à quatre voix, sans accompagnement, comprend le style religieux d’une façon bien différente. Il se rapproche des vieux maîtres tout en mettant à profit les progrès que l’art moderne a fait faire à la science de l’harmonie, et donne un parfum de jeunesse et d’originalité aux formes les plus scolastiques avec lesquelles d’excellentes études ont dû le familiariser. Son Stabat materStabat Mater op. 5Stabat Mater pour chÅ“ur à quatre voix sans accompagnement op. 5 de Jules Regnaud, publié à Paris : G. Flaxland, 1868. Il y a aussi un accompagnement d’orgue ad libitum doublant les voix.Lire la suite… produira beaucoup d’effet à l’église, et je suppose que c’est pour l’église qu’il a été écrit.

Un organiste de talent, M. Auguste DurandMassacrié-Durand, Marie-Auguste dit Auguste DurandMarie-Auguste Massacrié-Durand dit Auguste Durand (Paris,10 juillet 1830 – Paris, 31 mai 1909), organiste, compositeur et éditeur de musique. Il s’associa avec Louis Schoenewerk et six autres commanditaires pour fonder en décembre 1869 la maison d’édition musicale Durand-Schoenewerk et CieLire la suite…, vient de publier chez 1’éditeur FlaxlandFlaxland, Gustave-AlexandreGustave-Alexandre Flaxland (Strasbourg, 21 janvier 1821 – Paris, 11 novembre 1895), éditeur de musique. En 1847, il s’établit à Paris dans un magasin sur la place de la Madeleine. Ami de Richard Wagner, il en publia les Å“uvres en France (Rienzi, Le Vaisseau fantôme, Tannhäuser, Lohengrin) Lire la suite…, le même qui a édité le StabatStabat Mater op. 5Stabat Mater pour chÅ“ur à quatre voix sans accompagnement op. 5 de Jules Regnaud, publié à Paris : G. Flaxland, 1868. Il y a aussi un accompagnement d’orgue ad libitum doublant les voix.Lire la suite… de M. Jules RegnaudRegnaud, JulesJules Regnaud ( ? – ?), compositeur. Il étudia la musique avec Berthold Damcke et publia une vingtaine de mélodies, un chÅ“ur sans accompagnement : Les Fiancés, et un Stabat mater op. 5 , également sans accompagnement.Lire la suite…, cent un chorals de Sébastien BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières Å“uvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite…, choisis dans l’œuvre du maître comme pouvant se prêter plus aisément à une réduction pour l’orgue ou le piano. Le mouvement uniformément modéré des morceaux contenus dans ce recueil, et écrits à l’origine pour quatre voix, en rend l’exécution facile, malgré le rôle important de chaque partie.

Les concerts nous menacent déjà ; mais il en est quelques uns que nous voyons arriver sans crainte et non pas sans plaisir. Mlle Célestine Maurice, une belle et charmante personne, couronnée au dernier concours du Conservatoire et élève de Mme FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite…, donnera sa première soirée musicale le 20 de ce mois dans les salons de la rue du Mail. Elle exécutera avec Mme Béguin-Salomon un duo pour deux pianos composé par son excellent professeur, et avec le violoncelliste LeboucLebouc, Charles-JosephCharles-Joseph Lebouc (Besançon, 22 décembre 1822 – Hyères, 7 mars 1893), violoncelliste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de violoncelle en 1844. Il fut membre de l’orchestre de l’Opéra de 1846 à 1848 et l’année suivante de la Société desLire la suite… un duo de Mendelssohn (air varié). Le septuor de Hummel figurera aussi dans le programme de cette intéressante soirée. J’ai des détails moins précis sur le concert de M. Ely Delaborde ; mais je ne doute pas qu’à un autre point de vue il n’exerce aussi une très grande attraction.

La Société des Concerts du Conservatoire s’est enfin décidée à faire entendre à ses fidèles abonnés la marche religieuse de LohengrinMarche religieuse de LohengrinMarche religieuse de Lohengrin de Richard Wagner. Cette marche suit la procession de jeunes filles qui accompagnent Elsa lorsqu’elle se rend à l’église pour épouser Lohengrin, à l’acte II, scène 3.Lire la suite…. Pris dans un mouvement moins lent, c’est-à-dire dans son véritable mouvement, ce morceau eût assurément produit plus d’effet. On a eu le tort d’y ajouter une reprise inutile et une coda trop développée ; les instrumens à vent ont manqué de délicatesse, et cette portion du public qui s’obstine dans son admiration pour la musique du passé n’a pas laissé échapper une aussi belle occasion de protester contre une des plus belles pages de la musique ironiquement appelée musique de l’avenir.

E. REYER.