Le Courrier de Paris, 15 novembre 1859, [p. 1] (article signé E. Reyer).
Chronique musicale.
Le festival donné jeudi dernier au Cirque des Champs-Elysées, en l’honneur du poëte Frédéric Schiller, a produit une recette de vingt mille francs, chiffre rond. Nous sommes à une époque où l’éloquence du chiffre est sans pareille. Le succès d’une entreprise artistique, comme le succès d’une entreprise industrielle, s’établit par des chiffres ; et pour un drame, un opéra, un livre ou une chanson, il n’est pas d’éloge qui parle aussi haut que le chiffre : le chiffre de la vente ou de la recette. « J’ai vendu ce roman à cinquante mille exemplaires, et personne ne me prouvera que ce n’est pas là le meilleur roman de l’époque. » — « Je joue cette pièce-ci plutôt que cette pièce-là, parce que cette pièce-là fait trois francs cinquante centimes de moins que cette pièce-ci. » Il est peu d’éditeurs et très peu de directeurs de spectacle qui ne vous tiennent sérieusement ce langage. Je pourrais donc me borner à dire que le festival donné en l’honneur du poëte Frédéric Schiller a produit une recette de vingt mille francs, et bien des gens n’en demanderaient pas davantage pour être édifiés sur le succès de la fête, sur le mérite de l’exécution, le talent des exécutans et la composition du programme.
Ajoutons cependant quelques paroles inutiles.
Voici d’abord la liste des morceaux qui ont été joués, chantés et déclamés à cette soirée :
Une marche inédite, la Marche de SchillerMarche de SchillerSchiller-Marsch (La Marche de Schiller) pour orchestre de Giacomo Meyerbeer. Cette marche fut composée pour la cérémonie du centenaire de la naissance de Friedrich Schiller qui eut lieu le 10 novembre 1859 à Paris au Cirque de l’Impératrice sur les Champs-Elysées.Lire la suite…, composée par M. Meyerbeer Meyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…; un prologue écrit par M. L. PfauPfau, LudwigLudwig Pfau (Heilbronn, 25 août 1821 – Stuttgart, 12 avril 1894), écrivain. Fils d’un jardinier, il se rendit en France de 1839 à 1841 pour y étudier la littérature et les arts. De retour en Allemagne, il étudia la philosophie à Tübingen et publia ses premiers poèmes. En 1847, il s’inLire la suite… et récité par Mlle Brüning Brüning, IdaIda Wohlbrück Schuselka dite Ida Brüning (Königsberg 15 janvier 1817 – Baden près Vienne, 15 novembre 1903) actrice et soprano. Elle débuta à Tallin en 1833 dans Jean de Paris (Boieldieu). Elle se produisit ensuite à Königsberg (1835), Danzig (aujourd’hui Gdansk), Hambourg (1838) dans FrLire la suite…; une cantate inédite, dédiée à SchillerSchiller, Johann Christoph FriedrichJohann Christoph Friedrich Schiller (Marbach/ Wurtemberg, 10 novembre 1759 – Weimar, 9 mai 1805), écrivain. Il est l’auteur d’ouvrages de philosophie éthique et esthétique, ainsi que de livres d’histoire, mais ce sont surtout ses drames qui l’on rendu célèbre dont : Die Räuber (Les Lire la suite…, pour chœur et orchestre, avec soli chantés par Mmes BochkoltzBockholtz-Falconi, Anna-JulianeAnna-Juliane Bockholtz-Falconi [Bochkoltz-Falconi](Trêves, 11 mars 1815 – Paris, 24 décembre 1879), mezzosoprano. Elle étudia le chant à Trêves avec Stephan Dunst et fit son début en 1843. Elle étudia ensuite au Conservatoire de Bruxelles (1844) puis à celui de Paris (1845) et devint membrLire la suite… [Bockholtz]-FalconiBockholtz-Falconi, Anna-JulianeAnna-Juliane Bockholtz-Falconi [Bochkoltz-Falconi](Trêves, 11 mars 1815 – Paris, 24 décembre 1879), mezzosoprano. Elle étudia le chant à Trêves avec Stephan Dunst et fit son début en 1843. Elle étudia ensuite au Conservatoire de Bruxelles (1844) puis à celui de Paris (1845) et devint membrLire la suite…, CruvelliCruvelli, Friederike Marie Cruwell diteFriederike-Marie Cruwell dite Marie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 29 aout 1824 – Bielefeld/Allemagne, 26 juillet 1868), mezzo-soprano. Elève de Gaston Roger à Paris, elle débuta à Munich en 1855 et y chanta Fides du Prophète (Meyerbeer), Rosine du Barbier de Séville (Rossini), Romeo du RomeoLire la suite…, MM. MoriniMorini, François-Joseph Schumpff dit GiuseppeFrançois-Joseph Schumpff dit Giuseppe Morini (Strasbourg, 1er avril 1829 – Bordeaux, 1er février 1897), ténor et professeur de chant. Il débuta au Théâtre-Italien de Paris dans Il giuramente (Mercadante) en 1859. Il chanta le rôle-titre de Faust (Gounod) en Italien au Théâtre de la Scala Lire la suite…, et SchlosserSchlosser, MaxMax Karl Schlosser (Amberg/Haut-Palatinat, 17 octobre 1835 – Utting am Ammersee/Baviere, 2 septembre 1916), ténor puis baryton. Il étudia à Ratisbonne puis à Bayreuth avec le chanteur et directeur Anton Bömly. Il débuta à Bamberg puis se produisit à Bayreuth, Saint-Gall, Zurich et AugsboLire la suite…, poésie de M. L. PfauPfau, LudwigLudwig Pfau (Heilbronn, 25 août 1821 – Stuttgart, 12 avril 1894), écrivain. Fils d’un jardinier, il se rendit en France de 1839 à 1841 pour y étudier la littérature et les arts. De retour en Allemagne, il étudia la philosophie à Tübingen et publia ses premiers poèmes. En 1847, il s’inLire la suite…, musique de M. Meyerbeer Meyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…; un discours prononcé par M. L.[D.] KalischKalisch, DavidDavid Kalisch (Breslau, 23 février 1820 – Berlin, 21 août 1872), auteur dramatique et journaliste. Ayant perdu son père à l’âge de sept ans, il dut travailler chez un commerçant, qui lui confia la gestion de son comptoir à Ratibor. En 1844, il se rendit à Paris et fit partie du cercle deLire la suite…, l’ouverture d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… ; un chœur pour voix d’hommes, intitulé Chant de fêteAux artistes (Chant de fête pour le festival Germano-Flamand de chant)An die Künstler (Festgesang für das Deutsch-Vlämische Sängerfest) [Aux artistes (Chant de fête pour le festival Germano-Flamand de chant)], op. 68, pour chœur d’hommes et cuivre de Felix Mendelssohn, créé au Théâtre de la ville (Theater des Stadt) à Cologne le 14 juin 1846.Lire la suite…, poésie de SchillerSchiller, Johann Christoph FriedrichJohann Christoph Friedrich Schiller (Marbach/ Wurtemberg, 10 novembre 1759 – Weimar, 9 mai 1805), écrivain. Il est l’auteur d’ouvrages de philosophie éthique et esthétique, ainsi que de livres d’histoire, mais ce sont surtout ses drames qui l’on rendu célèbre dont : Die Räuber (Les Lire la suite…, musique de Mendelssohn Mendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…; le troisième acte de Don CarlosDon CarlosDon Carlos, poème dramatique en cinq actes en allemand par Friedrich Schiller créé au Théâtre du Gänsemarkt de Hambourg le 29 août 1787.Lire la suite…, déclamé par M. Bogumil DawisonDawison, BogumilBogumil Dawison (Varsovie, mai 15 1818 – Dresde, 1er février 1872), acteur. Il débuta à l’âge de 19 ans et fut engagé au théâtre de Lemberg (aujourd’hui Lviv en Ukraine) en 1839. En 1847 il se produisit avec beaucoup de succès à Hambourg. De 1849 à 1854 il fut membre de la troupe du Lire la suite…, artiste du théâtre royal de Dresde, et le final de la neuvième symphonie avec chœur de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, poésie de SchillerSchiller, Johann Christoph FriedrichJohann Christoph Friedrich Schiller (Marbach/ Wurtemberg, 10 novembre 1759 – Weimar, 9 mai 1805), écrivain. Il est l’auteur d’ouvrages de philosophie éthique et esthétique, ainsi que de livres d’histoire, mais ce sont surtout ses drames qui l’on rendu célèbre dont : Die Räuber (Les Lire la suite…, les soli chantés pas Mmes Falconi, CruvelliCruvelli, Friederike Marie Cruwell diteFriederike-Marie Cruwell dite Marie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 29 aout 1824 – Bielefeld/Allemagne, 26 juillet 1868), mezzo-soprano. Elève de Gaston Roger à Paris, elle débuta à Munich en 1855 et y chanta Fides du Prophète (Meyerbeer), Rosine du Barbier de Séville (Rossini), Romeo du RomeoLire la suite…, MM. MoriniMorini, François-Joseph Schumpff dit GiuseppeFrançois-Joseph Schumpff dit Giuseppe Morini (Strasbourg, 1er avril 1829 – Bordeaux, 1er février 1897), ténor et professeur de chant. Il débuta au Théâtre-Italien de Paris dans Il giuramente (Mercadante) en 1859. Il chanta le rôle-titre de Faust (Gounod) en Italien au Théâtre de la Scala Lire la suite… et SchlosserSchlosser, MaxMax Karl Schlosser (Amberg/Haut-Palatinat, 17 octobre 1835 – Utting am Ammersee/Baviere, 2 septembre 1916), ténor puis baryton. Il étudia à Ratisbonne puis à Bayreuth avec le chanteur et directeur Anton Bömly. Il débuta à Bamberg puis se produisit à Bayreuth, Saint-Gall, Zurich et AugsboLire la suite…, déjà nommés. Chanteurs et instrumentistes formaient un personnel d’environ cinq cents musiciens ; les élèves du Conservatoire, représentés par des groupes de jeunes filles vêtues de blancs, se mêlaient aux sociétés chorales Liederkrantz, Liedertafel, Germania, Teutonia et à l’Harmonie suisse.
Je ne saurais dire au juste la quantité de spectateurs qui peuvent trouver place dans la salle du Cirque ; je dirais plus facilement combien il en peut tenir dans les escaliers et dans les couloirs. Toutes les issues étaient encombrées par une foule tellement compacte que les retardataires, c’est-à-dire ceux qui sont arrivés à l’heure indiquée, n’ont pu rejoindre les places qui leur étaient destinées, mais non point réservées. Je constate ce fait, sans en rendre responsable MM. les ordonnateurs du concert, lesquels ont été les premiers à regretter une pareille confusion, un pareil désordre. D’ailleurs, les billets ont été remboursés, sans aucune difficulté, aux personnes qui en ont fait la demande : tel qui a donné dix ou quinze francs pour honorer l’un des plus grands poëtes de l’Allemagne, n’est cependant pas fâché de recevoir en retour un peu de poésie et de musique. J’avoue, pour ma part, que les plus beaux vers, les chants les plus suaves, perdent singulièrement à être écoutés de très loin, du fond d’un couloir sombre ouvert à tous les vents ou de la première marche d’un escalier étroit le long duquel les dilettanti sont empilés comme des harengs dans une caque.
Au dehors il faisait un temps admirable ; l’air était vif, mais le ciel était pur et la lune brillait de tout son éclat : les lampions pâlissaient aux rayons de cet astre. Ils le savaient bien ceux qui, une fois entrés sous le péristyle, n’avaient guère pu franchir que la barrière du contrôle ; sans cela ils ne seraient pas ressortis vite.
Ne me demander donc pas mon avis sur le talent de M. Bogumil-DawisonDawison, BogumilBogumil Dawison (Varsovie, mai 15 1818 – Dresde, 1er février 1872), acteur. Il débuta à l’âge de 19 ans et fut engagé au théâtre de Lemberg (aujourd’hui Lviv en Ukraine) en 1839. En 1847 il se produisit avec beaucoup de succès à Hambourg. De 1849 à 1854 il fut membre de la troupe du Lire la suite… qui passe pour le premier tragédien de l’Allemagne ; ne me demandez pas s’il est vrai que Mme Bockholtz-FalconiBockholtz-Falconi, Anna-JulianeAnna-Juliane Bockholtz-Falconi [Bochkoltz-Falconi](Trêves, 11 mars 1815 – Paris, 24 décembre 1879), mezzosoprano. Elle étudia le chant à Trêves avec Stephan Dunst et fit son début en 1843. Elle étudia ensuite au Conservatoire de Bruxelles (1844) puis à celui de Paris (1845) et devint membrLire la suite… ouvre démesurément la bouche lorsqu’elle chante ; si Mlle BrüningBrüning, IdaIda Wohlbrück Schuselka dite Ida Brüning (Königsberg 15 janvier 1817 – Baden près Vienne, 15 novembre 1903) actrice et soprano. Elle débuta à Tallin en 1833 dans Jean de Paris (Boieldieu). Elle se produisit ensuite à Königsberg (1835), Danzig (aujourd’hui Gdansk), Hambourg (1838) dans FrLire la suite… porte avec aisance le costume antique ; si M. KalischKalisch, DavidDavid Kalisch (Breslau, 23 février 1820 – Berlin, 21 août 1872), auteur dramatique et journaliste. Ayant perdu son père à l’âge de sept ans, il dut travailler chez un commerçant, qui lui confia la gestion de son comptoir à Ratibor. En 1844, il se rendit à Paris et fit partie du cercle deLire la suite… a un bel organe et si Mlle Marie Cruvelli a, elle aussi, dans le gosier, quelques chances de devenir baronne. Je n’en sais absolument rien. Il m’a semblé, de loin, que la voix de Mlle CruvelliCruvelli, Friederike Marie Cruwell diteFriederike-Marie Cruwell dite Marie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 29 aout 1824 – Bielefeld/Allemagne, 26 juillet 1868), mezzo-soprano. Elève de Gaston Roger à Paris, elle débuta à Munich en 1855 et y chanta Fides du Prophète (Meyerbeer), Rosine du Barbier de Séville (Rossini), Romeo du RomeoLire la suite… s’harmonisait fort agréablement avec celle de Mme Falconi et j’attribue à la distance qui me séparait de ces deux artistes, les quelques intonations douteuses que mon oreille a saisies au passage, bien qu’elles aient passé avec la rapidité de l’éclair.
Ma position n’étant pas tenable, je suis parti après avoir entendu la MarcheMarche de SchillerSchiller-Marsch (La Marche de Schiller) pour orchestre de Giacomo Meyerbeer. Cette marche fut composée pour la cérémonie du centenaire de la naissance de Friedrich Schiller qui eut lieu le 10 novembre 1859 à Paris au Cirque de l’Impératrice sur les Champs-Elysées.Lire la suite…, la CantateCantate dediée à SchillerCantate dediée à Schiller (Festgesang zur Feier des 100 jährigen Geburts festes von Fr. Schiller) (Chant de fête pour célébrer les 100 ans de la naissance de Friedrich Schiller) pour ténor soliste, chœur et orchestre sur un texte de Ludwig Pfau mis en musique par Giacomo Meyerbeer et crééeLire la suite… et, comme un vague murmure, le prologue dans lequel M. L. PfauPfau, LudwigLudwig Pfau (Heilbronn, 25 août 1821 – Stuttgart, 12 avril 1894), écrivain. Fils d’un jardinier, il se rendit en France de 1839 à 1841 pour y étudier la littérature et les arts. De retour en Allemagne, il étudia la philosophie à Tübingen et publia ses premiers poèmes. En 1847, il s’inLire la suite… célèbre le génie de SchillerSchiller, Johann Christoph FriedrichJohann Christoph Friedrich Schiller (Marbach/ Wurtemberg, 10 novembre 1759 – Weimar, 9 mai 1805), écrivain. Il est l’auteur d’ouvrages de philosophie éthique et esthétique, ainsi que de livres d’histoire, mais ce sont surtout ses drames qui l’on rendu célèbre dont : Die Räuber (Les Lire la suite…. Je n’ai même pas pu voir, à la fin de ce récit poétique, couronner le buste du grand poëte.
Il ne fallait rien moins que l’immense désir que j’éprouvais d’entendre les deux nouvelles compositions de M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, pour me clouer à la place que j’avais conquise, bien loin de celle qui m’était destinée par MM. les ordonnateurs de la fête. Et fort heureusement pour moi, aucune des beautés de ces œuvres magistrales n’a échappé aux efforts de mon attention.
La MarcheMarche de SchillerSchiller-Marsch (La Marche de Schiller) pour orchestre de Giacomo Meyerbeer. Cette marche fut composée pour la cérémonie du centenaire de la naissance de Friedrich Schiller qui eut lieu le 10 novembre 1859 à Paris au Cirque de l’Impératrice sur les Champs-Elysées.Lire la suite… vaut-elle mieux que la CantateCantate dediée à SchillerCantate dediée à Schiller (Festgesang zur Feier des 100 jährigen Geburts festes von Fr. Schiller) (Chant de fête pour célébrer les 100 ans de la naissance de Friedrich Schiller) pour ténor soliste, chœur et orchestre sur un texte de Ludwig Pfau mis en musique par Giacomo Meyerbeer et crééeLire la suite… ou la CantateCantate dediée à SchillerCantate dediée à Schiller (Festgesang zur Feier des 100 jährigen Geburts festes von Fr. Schiller) (Chant de fête pour célébrer les 100 ans de la naissance de Friedrich Schiller) pour ténor soliste, chœur et orchestre sur un texte de Ludwig Pfau mis en musique par Giacomo Meyerbeer et crééeLire la suite… est-elle préférable à la MarcheMarche de SchillerSchiller-Marsch (La Marche de Schiller) pour orchestre de Giacomo Meyerbeer. Cette marche fut composée pour la cérémonie du centenaire de la naissance de Friedrich Schiller qui eut lieu le 10 novembre 1859 à Paris au Cirque de l’Impératrice sur les Champs-Elysées.Lire la suite… ?… Question délicate que certains infaillibles n’ont pas craint cependant de résoudre après une seule audition.
La MarcheMarche de SchillerSchiller-Marsch (La Marche de Schiller) pour orchestre de Giacomo Meyerbeer. Cette marche fut composée pour la cérémonie du centenaire de la naissance de Friedrich Schiller qui eut lieu le 10 novembre 1859 à Paris au Cirque de l’Impératrice sur les Champs-Elysées.Lire la suite… est belle ; et la CantateCantate dediée à SchillerCantate dediée à Schiller (Festgesang zur Feier des 100 jährigen Geburts festes von Fr. Schiller) (Chant de fête pour célébrer les 100 ans de la naissance de Friedrich Schiller) pour ténor soliste, chœur et orchestre sur un texte de Ludwig Pfau mis en musique par Giacomo Meyerbeer et crééeLire la suite… est belle aussi. Elles ne se ressemblent guère que parce que, dans l’une comme dans l’autre, on reconnaît le style du maître, les formules préférées et les élans caractéristiques de son génie. Où est, d’ailleurs, la nécessité de les comparer l’une à l’autre.
Il y a deux thèmes principaux dans la Marche Marche de SchillerSchiller-Marsch (La Marche de Schiller) pour orchestre de Giacomo Meyerbeer. Cette marche fut composée pour la cérémonie du centenaire de la naissance de Friedrich Schiller qui eut lieu le 10 novembre 1859 à Paris au Cirque de l’Impératrice sur les Champs-Elysées.Lire la suite…; le premier est exécuté, au début du morceau, par le quatuor ; le second est confié aux violoncelles et aux instrumens de la petite harmonie accompagnés par les harpes. Les deux thèmes sont remarquables par leur sentiment grandiose, par leur élégance mélodique ; mais ce qu’il faut admirer aussi, c’est l’art merveilleux avec lequel ils sont présentés, tantôt dans leur majestueuse simplicité, tantôt ornés de contre-sujets que dessinent, comme des ondes mugissantes, les grandes voix des ophicléides et des contre-basses. A ces mélodies, à ces accords, à ces progressions splendides se mêlent les fanfares des cuivres, les roulemens du tambour et l’éclat des cymbales. Si l’on voulait absolument faire un rapprochement entre cette MarcheMarche de SchillerSchiller-Marsch (La Marche de Schiller) pour orchestre de Giacomo Meyerbeer. Cette marche fut composée pour la cérémonie du centenaire de la naissance de Friedrich Schiller qui eut lieu le 10 novembre 1859 à Paris au Cirque de l’Impératrice sur les Champs-Elysées.Lire la suite… et tel ou tel morceau choisi dans l’œuvre du maître, je citerais la marche du Prophète Prophète, LeLe Prophète, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1849.Lire la suite…et l’ouverture de Struensee. StruenseeStruensee, tragédie en cinq actes de Michael Beer, créée au Théâtre de la Cour à Munich le 28 mars 1828. La pièce avait été interdite par la censure à Berlin en 1827 et ne fut autorisée à être représentée dans cette ville que près de vingt ans plus tard, le 19 septembre 1846. à cettLire la suite…Le public a voulu entendre deux fois cette grande page symphonique, et deux fois l’orchestre l’a exécutée avec la même intelligence, avec la même précision.
Il ne me paraît pas que la CantateCantate dediée à SchillerCantate dediée à Schiller (Festgesang zur Feier des 100 jährigen Geburts festes von Fr. Schiller) (Chant de fête pour célébrer les 100 ans de la naissance de Friedrich Schiller) pour ténor soliste, chœur et orchestre sur un texte de Ludwig Pfau mis en musique par Giacomo Meyerbeer et crééeLire la suite… ait été exécutée d’une façon aussi irréprochable. Les batteurs de mesure étaient très nombreux : chaque société chorale avait le sien, et il résultait un peu de confusion de cette trop grande quantité de gestes. Quel que soit le nombre des chanteurs et des instrumentistes réunis dans une même enceinte, un seul chef doit suffire à les diriger.
Le motif principal de la CantateCantate dediée à SchillerCantate dediée à Schiller (Festgesang zur Feier des 100 jährigen Geburts festes von Fr. Schiller) (Chant de fête pour célébrer les 100 ans de la naissance de Friedrich Schiller) pour ténor soliste, chœur et orchestre sur un texte de Ludwig Pfau mis en musique par Giacomo Meyerbeer et crééeLire la suite… est chanté d’abord par le ténor solo ; il est répété par le soprano dans la seconde strophe, et le chœur intervient à la fin de la phrase ; puis les voix des solistes s’unissent en quatuor, le thème grandit, se développe ; le travail de l’orchestre devient plus compact, la masse chorale se mêle à la masse des instrumens, et de cet ensemble habilement préparé, de l’accouplement de ces timbres, de l’enchaînement de tous ces accords, de la succession de toutes ces harmonies, résulte un effet puissant, grandiose, dont il faut chercher l’analogie dans les compositions les plus dramatiques du maître.
SchillerSchiller, Johann Christoph FriedrichJohann Christoph Friedrich Schiller (Marbach/ Wurtemberg, 10 novembre 1759 – Weimar, 9 mai 1805), écrivain. Il est l’auteur d’ouvrages de philosophie éthique et esthétique, ainsi que de livres d’histoire, mais ce sont surtout ses drames qui l’on rendu célèbre dont : Die Räuber (Les Lire la suite… a été le héros de cette fête ; les deux nouvelles œuvres écrites par M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… à l’occasion de cette solennité, en ont été la principale attraction.
Les peuples s’honorent eux-mêmes en honorant la mémoire de leurs grands hommes : la France s’est associée dignement à la manifestation faite par l’Allemagne en faveur d’un de ses plus illustres enfans, celui qui a témoigné avec le plus d’éloquence, avec le plus de conviction de son amour pour la dignité et pour la liberté de l’homme. Le jour où nous voudrons imiter le noble exemple que l’Allemagne vient de nous donner, nous ne manquerons pas de génies à couronner… ; nous ne manquerons pas non plus de couronnes.
P. S. — On me remet à l’instant un recueil de mélodies et de ballades intitulé Chansons de troubadour.Chansons de troubadoursChansons de troubadours, titre de 4 recueils de mélodies pour une voix et piano sur des paroles de divers auteurs mis en musique par Delphin Baleyguier et publiés un recueil par année de 1861 à 1864.Lire la suite… Ce recueil est signé d’un nom qui n’est pas tout à fait inconnu aux musiciens, celui de M. Delphin BalleyguierBalleyguier, DelphinMarie-Delphin Balleyguier (La Rochelle, 23 avril 1829 – Paris, 27 novembre 1899), compositeur. Il composa de nombreuses pièces pour piano (Le Menuet de la grand’mère, Marche turque op.12, Marche arabe op. 52, etc.) et des mélodies. Selon la BNF il aurait été également receveur des contribuLire la suite…. Quant on a d’aussi fraîches idées et autant d’habileté dans la manière de les présenter, on peut aspirer au théâtre. C’est là, je crois, que tendent les vœux les plus ardens de M. Delphin BalleyguierBalleyguier, DelphinMarie-Delphin Balleyguier (La Rochelle, 23 avril 1829 – Paris, 27 novembre 1899), compositeur. Il composa de nombreuses pièces pour piano (Le Menuet de la grand’mère, Marche turque op.12, Marche arabe op. 52, etc.) et des mélodies. Selon la BNF il aurait été également receveur des contribuLire la suite…. Je lui souhaite donc, particulièrement, les sympathies de M. le directeur de l’Opéra-Comique.
La première représentation d’OrphéeOrphée et EurydiceOrphée et Euridice, drame héroïque en trois actes sur un livret de Pierre-Louis Moline mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créé à l’Opéra de Paris le 2 août 1774.Lire la suite… (l’Orphée de Gluck Gluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite…!) aura lieu mercredi ou vendredi au plus tard. Je ne puis terminer mon feuilleton par une meilleure nouvelle.
Personnes discutées
Personnes citées
Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
Allusion au fait que la sœur de Marie Cruvelli, Sophie Cruvelli, avait épousé le baron Georges Vigier en 1855.