Le Journal des Débats, 18 avril 1869 (article signé E. Reyer).

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS

DU  18 AVRIL 1869.

REVUE MUSICALE.

THEATRE-LYRIQUE : RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…, opéra en cinq actes de Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…, traduction française de MM. NuitterNuitter, Charles-Louis-EtienneCharles-Louis-Étienne Truinet, dit Charles Nuitter (Paris, 24 avril 1828 – Paris, 24 février 1899), librettiste et archiviste. Après des études de droit, il fut reçu à la cour d’appel de Paris en 1849. Sa première Å“uvre représentée fut L’Amour dans un ophicléide (Théâtre du PalaisLire la suite… et GuilliaumeGuilliaume, JulesJules Guilliaume (Bruxelles, 4 juillet 1825 – Bruxelles, 13 novembre 1900), auteur dramatique et traducteur. Il est l’auteur de pièces de théâtre dont Comme l’amour vient (1848), André Vésale (1852), Pic, repic et capot (1852), Struensée (1861) et Les Microbes avec Louis Claes (1890). Il tLire la suite…. — Concert de M. VivierVivier, Eugène-LéonEugène-Léon Vivier (Brioude, 4 décembre 1817 – Nice, 24 février 1900), corniste et compositeur. Il abandonna le droit pour se consacrer au cor, qu’il apprit en autodidacte. En 1842, il s’installa à Paris et se produisit en concerts dans sa ville et à l’étranger, souvent aux cotés de Lire la suite…. — Mme Marie Sass à Bruxelles.

Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… écrivait dernièrement à un de ses amis : « Je viens de relire la partition de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…. Tout n’est pas à tuer dans cette Å“uvre de ma jeunesse. » Malgré l’expression germanique dont il s’est servi, Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… a parfaitement rendu sa pensée, et ce serait être injuste que de se montrer plus sévère que lui. Le public avait été prévenu, avant la première représentation de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…, qu’il ne devait pas considérer cet ouvrage comme l’expression caractéristique de la personnalité du compositeur et de son système ; il ne s’est donc point montré trop surpris d’y rencontrer des formules surannées, des airs de bravoure et des cavatines rappelant le style et la facture des maîtres italiens. D’ailleurs, ces cavatines, ces airs de bravoure et ces formules surannées ne lui déplaisent point ; son oreille y est depuis longtemps habituée ; partout où il les rencontre, il leur fait bon accueil et les salue comme de vieilles connaissances. Mais, pour Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…, c’est précisément là ce qui est à tuer, c’est là ce que l’auteur des Maîtres chanteursMaitres chanteurs de Nuremberg, LesLes Maitres chanteurs de Nuremberg (Die Meistersinger von Nürnberg), opéra en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre de la Cour royale de Bavière à Munich le 21 juin 1868.Lire la suite… et des NibelungenRing der Nibelungen, Das (L’Anneau des Nibelung)Das Ring der Nibelungen (L’Anneau des Nibelung), cycle de quatre opéras dont les livrets et la musique sont de Richard Wagner. Il est composé des opéras suivants : Das Rheingold (L’Or du Rhin, prologue), Die Walkyrie (La Walkyrie, première journée), Siegfried, deuxième journée) et GötterLire la suite… considère avec raison comme choses malsaines dans une Å“uvre dramatique, c’est ce qu’il réprouve absolument et voudrait peut-être bien désavouer aujourd’hui. A l’époque où Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… écrivit RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…, MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… avait déjà établi, et l’on sait avec quel succès, une fusion entre l’élément germanique et l’élément italien ; l’exemple du maître séduisit d’autant plus facilement le jeune compositeur, que celui-ci destinait son Å“uvre à notre première scène lyrique ; pensée ambitieuse s’il en fût ! WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…, ayant foi en son talent, s’imaginait que cela devait suffire à lui aplanir des difficultés qu’il ignorait alors et dont il ne devait pas tarder à se rendre compte. Au bout de trois ans de séjour à Paris il perdit sa dernière illusion dans une dernière épreuve. M. Léon PilletPillet, LeonLéon Pillet (Paris, 6 decembre 1803 – Venise, 20 mars 1868), journaliste, directeur. Il fit des études de droit puis se tourna vers le journalisme. Il fonda Le Nouveau journal de Paris en 1827 où il soutint les causes libérales. A l’avènement de Louis-Philippe, il se montra l’un des fidèLire la suite…, directeur de l’Opéra, lui acheta quelques centaines de francs le poëme du Hollandais volant et en fit hommage à M. DietschDietsch, Pierre-Louis-PhilippePierre-Louis-Philippe Dietsch (Dijon, 17 mars 1808 – Paris, 20 février 1865), compositeur et chef d’orchestre. Il étudia d’abord à l’école de musique d’Alexandre Choron puis au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix de contrebasse en 1830. De 1830 à 1839, il fut maitre de chapLire la suite…. J’ai raconté déjà, d’après WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… lui-même, cet incident de sa vie, ainsi que les déboires et les humiliations de toute sorte qu’eut à subir l’amour-propre du musicien. Mais du moins une compensation l’attendait à Dresde, où Rienzi RienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…fut représenté avec un brillant succès, et WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…, de retour dans son pays, put oublier, au milieu de sa nouvelle fortune, qu’il laissait à Paris un arrangement pour piano et chant des partitions de la Reine de ChypreReine de Chypre, LaLa Reine de Chypre, opéra en cinq actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 22 décembre 1841.Lire la suite…, et de la FavoriteFavorite, LaLa Favorite, opéra en quatre actes sur un livret de Alphonse Royer et Gustave Vaëz mis en musique par Gaetano Donizetti et créé à l’Opéra de Paris le 2 décembre 1840.Lire la suite…, arrangement qui existe encore et  auquel il a attaché son nom. Les temps sont bien changés, les usages aussi, et on ne verrait pas aujourd’hui un compositeur étranger obligé, pour vivre, de se résigner à faire une pareille besogne. C’est aux prix de Rome qu’elle est exclusivement réservée.

Si l’exemple de MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… et les fiers accens de la muse de SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite… exercèrent quelque influence sur le style de Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… à son début, l’auteur de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite… ne trahit pas moins la profonde impression qu’avaient laissée dans son esprit les Å“uvres de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…. Cette impression (il n’hésite pas à le reconnaître) le poursuivit longtemps, et ce n’est guère que dans ses derniers ouvrages qu’il s’en est presque complètement dégagé. Dans RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite… comme dans LohengrinLohengrinLohengrin, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre Grand-ducal de Weimar le 28 août 1850.Lire la suite…, le souffle héroïque et chevaleresque d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… se fait particulièrement sentir. Mais, hâtons-nous de le dire, malgré ces souvenirs et malgré ces emprunts mal déguisés faits aux productions les plus vulgaires de l’école italienne, on voit bien qu’on est en présence d’une individualité puissante, vigoureuse et originale ; on sent, dans les parties mêmes les plus faibles de l’œuvre, la main exercée et hardie d’un compositeur appelé à devenir, lui aussi, un grand maître.

Les critiques souvent très passionnées qu’a soulevées en France le système de Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… n’ont pas porté seulement sur ceux de ses ouvrages qui sont conçus d’après les bases de ce système ; au lieu de suivre le compositeur dans sa progression ascendante, quitte à se séparer de lui au moment où il entre dans une phase trop nuageuse ou trop abstraite, on a voulu voir, même dans ses premières partitions, l’application de théories développées par lui dans des écrits qui ne parurent que quelques années plus tard. Ajoutez à cela que ceux qui combattent avec le plus d’acharnement le système de Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… n’ont guère entendu que le TannhäuserTannhäuserTannhäuser, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 19 octobre 1845. Wagner fit des quelques changements pour la version en français due à Charles Nuitter qui fut créée à l’Opéra de Paris Lire la suite… (encore l’ont-ils bien entendu ?) et des fragmens détachés du Vaisseau-fantômeVaisseau Fantome, LeLe Vaisseau fantôme, opéra en deux actes sur un livret de Paul Foucher et Bénédict-Henry Révoil mis en musique par Pierre-Louis Dietsch et créé à l’Opéra de Paris le 9 novembre 1842.Lire la suite… et de Lohengrin LohengrinLohengrin, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre Grand-ducal de Weimar le 28 août 1850.Lire la suite…; de sorte qu’il est bien permis de dire que jusqu’à présent, en France, les détracteurs du maître ont puisé leurs argumens bien plus dans ses écrits que dans ses compositions. En effet, voici un opéra en tout conforme aux traditions acceptées, et qui, avant d’être connu à Paris, n’avait cependant pas échappé à l’anathème lancé contre les doctrines subversives du musicien allemand, à l’hostilité habilement entretenue contre l’ensemble de son Å“uvre. De sorte que le public, bien qu’on l’eût charitablement averti peu de temps avant la première représentation de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…, qu’il n’y avait rien dans cet ouvrage qui pût blesser ses instincts, ses goûts, ses préjugés, ni troubler ses convictions en matière d’art musical, ne s’attendait pas moins à y rencontrer, à côté des cavatines italiennes particulièrement signalées à son attention, quelques unes de ces longues mélopées, quelques uns de ces récits dramatiques qui lui semblent interminables, et pour lesquels il éprouve apparemment une répulsion invincible.

Calmons l’impatience du lecteur et donnons-lui une courte analyse du poëme de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…, dont les principaux épisodes ont été fournis à Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… par le roman de sir Edward Bulwer Lytton. Voulant faire de RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… le héros d’un drame lyrique, le poëte-musicien ne pouvait guère rester fidèle à la vérité de l’histoire ; mais peut-être aurait-il dû s’apercevoir du défaut d’intérêt qu’il est si aisé de remarquer dans le roman anglais (j’en appelle à ceux qui l’ont lu), et y suppléer par quelques efforts d’imagination. De cette façon, nous eussions eu bien certainement un meilleur livret, plus fertile en incidens dramatiques, plus intelligible et plus varié. Rienzi RienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…est donc bien loin du TannhäuserTannhäuserTannhäuser, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 19 octobre 1845. Wagner fit des quelques changements pour la version en français due à Charles Nuitter qui fut créée à l’Opéra de Paris Lire la suite…, du Hollandais volant et de LohengrinLohengrinLohengrin, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre Grand-ducal de Weimar le 28 août 1850.Lire la suite…. C’est un poëme presque sans amour, la passion d’Adriano pour Irène étant peu développée, et l’amour de la patrie n’éveillant que bien imparfaitement ces douces et brûlantes émotions que la majeure partie du public a l’habitude d’aller chercher au théâtre. Avant d’être chanté par WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…, Cola di RenzoRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… ou di RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… avait été chanté par PétrarquePetrarque, FrancescoFrancesco Petrarca dit Pétrarque en français (Arezzo, 20 juillet 1304 – Arqua près Padoue, 19 juillet 1374), poète. Fils d’un notaire exilé en raison de ses liens politiques avec Dante, il s’installa avec sa famille à Avignon en 1312 et Pétrarque vécut auprès de son maitre, Convenole Lire la suite…, dont nous trouvons l’épître louangeuse dans une édition peu connue de la vie du célèbre tribun, écrite en langue vulgaire romaine par Tomao FiortifioccaFiortifiocca, TomaoTomao Fiortifiocca (? – ?), chroniqueur. Rien de précis n’existe sur ce chroniqueur, qui rédigea une Vie de Cola di Renzo, tribun du peuple romain, publiée à Bracciano en 1624. Ce serait le pseudonyme de Lillo Petrone, qu’on ne connaît pas plus.Lire la suite…, scribasonato, et qui porte la date de 1624 :

Sopra’l monte Tarpeo, canzon vedrai,

Un cavalier ch’Italia tutta honora ;

Pensoso più d’altrui che di se stesso…

Notons pour mémoire la tragédie de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite… que Gustave DrouineauDrouineau, Gustave-PierreGustave-Pierre Drouineau (La Rochelle, 22 février 1798 – Hospice de Lafond/Charente-Maritime, 19 avril 1878), écrivain et auteur dramatique. Il étudia le droit à Paris mais se consacra à la littérature. Il connut un premier succès au théâtre avec Rienzi, tribun de Rome (Odéon, 1826), suiLire la suite… fit représenter en 1826 sur le théâtre de l’Odéon, une Å“uvre que l’on dit très remarquable et qui est antérieure d’une dizaine d’années au roman de Bulwer LyttonBulwer-Lytton, Edward George EarlEdward George Earl Bulwer-Lytton (Londres, 25 mai 1803 – Torquay, 18 janvier 1873), poète, auteur dramatique, romancier et homme politique. Il étudia à Cambridge et remporta la médaille d’or pour ses vers en 1825. Il fut élu député de Saint-Yves (Cornouailles) en 1831 puis de Lincoln l’anLire la suite….

La toile se lève enfin, après une ouverture dans laquelle sont habilement agencés les principaux motifs de l’ouvrage, brillante préface que M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… avait déjà fait applaudir, sans trop d’opposition, aux habitués de ses concerts du dimanche.

Des nobles du parti d’Orsino ont pénétré la nuit dans la maison de RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… et enlevé sa sÅ“ur Irène. Adrien Colonna, suivi de quelques partisans, arrive à temps pour délivrer la jeune fille des mains de ses ravisseurs. Le combat s’engage, et ni l’intervention du peuple ni les pacifiques exhortations du légat Raimondo ne peuvent arrêter la fureur des combattans. Alors paraît RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite…. A sa voix, la foule s’écarte avec respect ; les nobles eux-mêmes remettent l’épée au fourreau et s’éloignent, mais après s’être promis, pour vider leur querelle, de se retrouver le lendemain aux portes de la ville. C’est là que RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… ira les rejoindre, aux premières lueurs du jour, à la tête des bourgeois et des hommes du peuple qui lui ont décerné le titre de tribun romain.

RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite…, gloire à toi !

Gloire au tribun du peuple-roi !

Au second acte, la paix est faite, et de jeunes messagers vêtus à l’antique et tenant à la main un bâton d’argent viennent en confirmer l’heureuse nouvelle. Les chefs des deux factions ennemies que le danger de la lutte a réconciliées, Orsino et Colonna, apportent eux-mêmes à RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… des assurances de fidélité et de dévouement ; mais à peine se sont-ils humiliés devant le tribun, leur fierté se redresse, leur haine se réveille, et ils conspirent entre eux la mort de RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite….

C’est Colonna qui le frappera de son poignard au milieu de la fête pour laquelle s’illuminent déjà les galeries du Capitole. Adriano reproche vainement aux conjurés la lâcheté d’un pareil attentat ; en vain le fils se traîne aux genoux de son père, le sort en est jeté : RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… doit mourir. Mais l’amour d’Adriano pour Irène sauvera les jours du tribun, lequel a pris d’ailleurs la précaution de revêtir une cuirasse sous son pourpoint.

Le poignard de Colonna a glissé sur l’acier ; RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… rassure le peuple ; les gardes entourent les conjurés et les emmènent dans la salle du fond où l’arrêt qui les condamne va être exécuté. Adriano implore en faveur de son père la clémence de Rienzi ; un chant lugubre, le chant du Miserere, s’entend dans la coulisse ; RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… reste inflexible, mais Irène prie à son tour, et le tribun pardonne, malgré les clameurs de vengeance poussées par les bourgeois et par le peuple.

Le troisième acte, c’est la bataille au bord du Tibre, car les nobles auxquels RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… vient de faire grâce ont de nouveau violé leur serment. Au milieu des chants de victoire, on entend les accens d’une marche funèbre, et, porté sur une civière, le corps de Colonna traverse la scène accompagné par les cris de désespoir d’Adriano, qui jure de punir le tribun.

Les destins sont changeans ; au troisième acte

En Rienzi on n’a plus foi !

Le Pape a lancé contre lui une bulle d’excommunication, et les bourgeois excités par Adriano, n’attendent qu’un signal pour briser leur idole. A la tête d’un brillant cortège RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… s’avance vers l’église de Saint-Jean-de-Latran ; les moines et le légat se retirent à son approche et ferment les portes du saint lieu où retentit bientôt le chant de malédiction :

Vae ! vae tibi, maledicto !

Le tribun, abandonné par le peuple et trahi par l’Eglise, reste plongé dans une stupeur profonde. Revenu à lui, il voit Irène à ses côtés et la serre tendrement sur son cœur. La toile tombe.

Au commencement du cinquième acte, RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite…, dont la mauvaise fortune n’a point abattu le courage, adresse au ciel cette touchante prière :

Dieu de lumière, en ton appui j’ai foi,

Car tout pouvoir terrestre vient de toi.

………………………………………

Viens dissiper la nuit profonde

Qui règne encor sur la cité,

Surgis, soleil, et sur le monde

Fais resplendir la liberté !

Puis, entraîné par l’espoir de réveiller encore le sentiment de l’indépendance chez ce peuple romain prêt à retomber sous la domination de ses oppresseurs, il court vers le Capitole dont il gravit les degrés à la lueur des torches qui promènent déjà l’incendie autour de l’édifice ; à ses exhortations, la foule répond par des cris de mort, on lui jette des pierres, et bientôt le palais qui s’écroule engloutit au milieu de ses débris fumans le dernier tribun de Rome. Irène et Adriano, étroitement enlacés, échangent un baiser suprême et périssent avec lui. Ainsi finit ce drame pour lequel M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… a dépensé plus d’argent qu’il ne s’en dépense en toute une année au théâtre de l’Opéra-Comique.

La partition a dû subir quelques coupures nécessaires, indispensables, si l’on veut, mais qui n’en sont pas moins nuisibles à l’intelligence du sujet. Le rôle d’Adriano a été particulièrement écourté, et ce rôle étant ce qu’on appelle, en langage de théâtre, un travesti, le jeune Colonna ne nous a intéressé que très faiblement à son amour pour la sÅ“ur de RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite….

Lorsque je fus présenté à l’auteur de Guillaume TellGuillaume TellGuillaume Tell, opéra en quatre actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Hippolyte Bis, d’après Schiller, mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 3 aout 1829.Lire la suite…, du Barbier de SévilleBarbier de Séville, LeIl Barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville), opera buffa en 2 actes sur un livret de Cesare Sterbini, d’après Beaumarchais, mis en musique par Gioachino Rossini créé au Teatro Argentina à Rome le 20 février 1816. L’œuvre fut donnée à Paris pour la première fois au Théâtre-ItalienLire la suite… et d’une très grande quantité d’ouvrages qui ne valent pas ces deux-là, l’illustre maître me dit : « Monsieur, je suis charmé d’avoir l’honneur de faire votre connaissance. » A quoi je répondis : « Cher maître, tout l’honneur est pour moi. » Cela m’est revenu à l’esprit en lisant les deux télégrammes échangés entre M. Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… et M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… après la première représentation de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…. « Votre partition vient d’obtenir un très grand succès. —Mon cher ami, je vous un laisse tout le mérite. » Cet excès de modestie du côté de M. Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… a été très remarqué. Pourtant, sans vouloir amoindrir le mérite de M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite…, n’avons-nous pas quelque raison de croire que la nouvelle du succès de Rienzi RienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…n’a pas été tout à fait indifférente au célèbre compositeur et qu’il est bien aussi pour quelque chose dans ce très légitime succès ? — Il l’a dit lui-même : « Tout n’est pas à tuer dans cette Å“uvre de ma jeunesse », et nous nous empressons d’ajouter que les pages dignes de survivre à celles que le maître condamne et que nous ne prétendons nullement arracher au trépas sont de la plus grande beauté. L’auteur du TannhäuserTannhäuserTannhäuser, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 19 octobre 1845. Wagner fit des quelques changements pour la version en français due à Charles Nuitter qui fut créée à l’Opéra de Paris Lire la suite… et de LohengrinLohengrinLohengrin, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre Grand-ducal de Weimar le 28 août 1850.Lire la suite… s’y montre déjà en pleine possession de sa puissance dramatique, de son habileté à traiter les grands ensembles et à combiner les différentes sonorités de l’orchestre. Comme il n’était guère possible, à propos de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…, de parler du défaut de carrure de la phrase mélodique et de reprocher à Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… d’avoir répudié pour la coupe de ses morceaux toutes les formes acceptées, on a vertement critiqué le luxe de son instrumentation. Beaucoup trop de bruit, a-t-on dit. Il ne faut pas confondre le bruit avec l’excès de sonorité. Ce qui est du bruit, c’est cet éternel final que vous rencontrez dans la plupart des opéras italiens, cette longue suite d’accords de tonique et de dominante, accompagnés par tous les instrumens à percussion de l’orchestre.

WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…, comme WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, sait intéresser l’oreille, sans sortir de la tonalité, et dans les tutti les plus énergiques, il n’emploie, toujours comme WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, ni les cymbales ni la grosse caisse. A-t-il, dans RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…, un peu trop abusé des fanfares de cuivre ? a-t-il donné aux trombones un rôle un peu trop important ? Je le veux bien ; mais cet inconvénient disparaîtrait ou passerait inaperçu dans une salle plus vaste que celle du Théâtre-Lyrique, dans la salle de l’Opéra, par exemple, où WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…, en écrivant sa partition de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite…, s’imaginait qu’elle serait exécutée ; non, ce n’est, pas là le côté vulnérable de l’œuvre ; je l’ai déjà signalé, et il me paraît inutile d’y revenir. Mais quelle grâce, quelle fraîcheur et quelle pureté mélodique dans cet adorable chÅ“ur des messagers de paix, dans le solo du soprano, dans le chant de RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite… que les basses et les ténors accompagnent ! Il est bien possible que cela soit inspiré de Weber Weber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…; mais WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… eût assurément signé cette poétique inspiration. Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… excelle à faire mouvoir les masses, et, comme il peut mettre une science solidement acquise au service de son génie dramatique, il sait donner un caractère particulier à chacune des parties qui concourent à l’effet de l’ensemble. Cela frappe les musiciens ; le public ne s’en aperçoit guère et se contente de dire : Trop de bruit ! Je signalerai cependant à son attention et à ses applaudissemens la belle progression harmonique du chÅ“ur : Salut, O jour vermeil ! la chaleur, le mouvement et l’éclat du final du premier acte ; le bel adagio : Que la clémence sainte pénètre dans vos cÅ“urs, à l’acte suivant, et l’entraînante péroraison dans laquelle reparaît le thème allegro de l’ouverture. Au troisième acte, citons l’appel aux armes, la marche qui nous a fait songer à celle d’Olympie (Olympie est un opéra de SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite…, qu’on a peu joué et qu’on a tort de ne plus jouer), l’hymne guerrier : Sancto spirito cavaliere ! et surtout la magnifique prière des femmes pendant la bataille. C’est aussi une scène émouvante et largement traitée, que la scène de la malédiction. Quant à la prière de RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite…, au commencement du cinquième acte, il faut la louer comme une des plus belles inspirations de Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… (ce farouche ennemi de la mélodie), depuis le premier accord de l’orchestre jusqu’à cette pédale finale de si bémol sur laquelle passent de si pénétrantes harmonies. Et qu’on me permette maintenant de répéter ce que j’ai dit dans une petite note insérée aux faits divers de ce journal le lendemain de la première représentation de Rienzi :RienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite… « Cette Å“uvre de la jeunesse de Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… couronnerait dignement la carrière de plus d’un compositeur. » A part quelques légères fautes de prosodie, la traduction de MM. NuitterNuitter, Charles-Louis-EtienneCharles-Louis-Étienne Truinet, dit Charles Nuitter (Paris, 24 avril 1828 – Paris, 24 février 1899), librettiste et archiviste. Après des études de droit, il fut reçu à la cour d’appel de Paris en 1849. Sa première Å“uvre représentée fut L’Amour dans un ophicléide (Théâtre du PalaisLire la suite… et GuilliaumeGuilliaume, JulesJules Guilliaume (Bruxelles, 4 juillet 1825 – Bruxelles, 13 novembre 1900), auteur dramatique et traducteur. Il est l’auteur de pièces de théâtre dont Comme l’amour vient (1848), André Vésale (1852), Pic, repic et capot (1852), Struensée (1861) et Les Microbes avec Louis Claes (1890). Il tLire la suite… est faite avec beaucoup d’exactitude et de soin.

Les décors sont superbes, la mise en scène est splendide, l’exécution excellente. M. MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite… se costume avec goût exquis, il joue en grand comédien et chante en grand artiste. Y a-t-il un ténor à Paris qui eût été comme lui à la hauteur de ce rôle de RienziRienzo, Cola diCola di Rienzo (Rome, février ou mars 1313 – Rome, 8 octobre 1854), homme politique. Il serait le fils illégitime de l’empereur Henri VII de Luxembourg et d’une lavandière. Il avait pour ambition de restaurer le prestige de l’ancienne république romaine, Rome étant en proie à des lutteLire la suite…, qui en eût fait valoir avec un tel art le côté poétique et chevaleresque, la douleur résignée et l’énergique grandeur ? Mlle Priolat, par la façon dont elle a chanté la partie de soprano solo dans le chÅ“ur des messagers de paix, a posé sa candidature (influence du moment) à un premier rôle. Sa voix est charmante, très juste et d’un timbre extrêmement sympathique. Sa figure a un remarquable cachet de finesse et d’intelligence. Mlle Priolat a, en elle l’étoffe d’une véritable artiste.

C’est bien de nous avoir fait connaître une partition que l’Allemagne applaudit depuis trente années ; mais cela ne fait pas grand’chose à la popularité de WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…, ou du moins au succès qu’il a le droit d’ambitionner chez nous, et quand on jouera LohengrinLohengrinLohengrin, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre Grand-ducal de Weimar le 28 août 1850.Lire la suite…, on verra bien que tout est à recommencer.

Le concert de VivierVivier, Eugène-LéonEugène-Léon Vivier (Brioude, 4 décembre 1817 – Nice, 24 février 1900), corniste et compositeur. Il abandonna le droit pour se consacrer au cor, qu’il apprit en autodidacte. En 1842, il s’installa à Paris et se produisit en concerts dans sa ville et à l’étranger, souvent aux cotés de Lire la suite…, de l’incomparable corniste, du plus étonnant virtuose, de l’un des musiciens les plus originaux et les mieux doués de ce temps-ci, aura lieu le 21 de ce mois dans les salons de Mme ErardErard, SébastienSebastian Erhard dit Sébastien Érard (Strasbourg, 5 avril 1752 – Passy, 5 août 1831), facteur de clavecins, de pianos et de harpes. Fils d’un ébéniste, il travailla dans l’atelier de son père et prit des cours de dessin, de géométrie et d’architecture. En 1768, il s’installa à ParLire la suite…. J’en donne avis aux innombrables dilettanti qui, s’ils ne se hâtent, ne trouveront plus de place à ce concert.

Les journaux de Bruxelles ne tarissent pas d’éloges sur Mme Marie Sass. Elle joue l’AfricaineAfricaine, L’L’Africaine, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé posthumément à l’Opéra de Paris le 28 avril 1865.Lire la suite…, les HuguenotsHuguenots, LesLes Huguenots, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Emile Deschamps, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1836.Lire la suite…, le TrouvèreTrouvère, LeLe Trouvère, opéra en quatre actes sur un livret en français d’Emilien Pacini traduit du livret en italien de Salvatore Cammarano, Il trovatore, mis en musique par Giuseppe Verdi. La version en français fut créée d’abord au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles le 20 mai 1856 puis a l’OpÃLire la suite…, et chaque soir on la rappelle, et la scène du théâtre de la Monnaie est jonchée de fleurs. Voilà comment la célèbre cantatrice, la prima donna par excellence, s’habitue aux ovations étrangères, à mesure que le moment approche où elle doit définitivement quitter l’Opéra.

E. REYER.

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