Philidor, François-André Danican

François-André Danican Philidor (Dreux, 7 septembre 1726 – Londres, 31 août 1795), compositeur, joueur d’échecs. Né dans une famille de musiciens peut-être d’origine Écossaise (Danican serait la francisation de Duncan) et Philidor le surnom donné par le roi de France Louis XIII au grand-père du compositeur parce que ce dernier jouait du hautbois aussi bien qu’un virtuose Italien du nom de Filidoro. Le père du compositeur, André Danican Philidor (ca. 1652 -1730) était bibliothécaire de Louis XIV et également compositeur. François-André Danican Philidor reçut son éducation musicale d’André Campra alors qu’il était page à la chapelle royale de Versailles. Un de ses motets, maintenant perdu, fut joué à la chapelle de Versailles en 1738. En 1740, il s’installa à Paris où il enseigna la musique, exerça le métier de copiste et se fit une réputation d’excellent joueur d’échecs. Son ami Diderot le surnomma Philidor le subtil. En 1746, il s’installa à Londres où il gagna sa vie en jouant aux échecs. Il publia en 1748 L’Analyze des échecs qui fut traduit en 1749 en anglais et plus tard en de nombreuses langues. Ce traité fondamental pour le jeu d’échecs fut republié de nombreuses fois jusqu’au 20eme siècle. De retour à Paris en 1754, il y publia sa seule œuvre instrumentale un ensemble de six quatuors sous le titre de L’Art de la modulation (1755) et se consacra à la composition d’opéras-comiques sur des livrets soit de Sedaine, soit de Poinsinet. De 1759 à 1765, il rencontra le succès avec les œuvres suivantes : Blaise et le savetier (1759), Le Jardinier et son seigneur (1761), Le Maréchal Ferrant (1761), Sancho Pança, gouverneur de l’ile de Barataria (1762), Le Bucheron (1763), Le Sorcier (1764), Tom Jones (1765) et Le Tonnelier (1765). Il composa deux tragédies en musique : Ernelinde (1767) et Thémistocle (1785). De 1775 à 1792, il retourna chaque année à Londres comme champion du jeu d’échecs tout en composa à un rythme plus espacé des opéras-comique dont Les Femmes vengées (1775), son dernier succès dans ce genre. Il composa aussi une cantate sur des odes de Horace, Carmen Seculare (1779) et un Te Deum joué aux funérailles de Jean-Philippe Rameau (1764). Il passa les dernières années de sa vie à Londres.