Le Journal des Débats, 25 février 1868 (article signé E. Reyer).
FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
DU 25 FEVRIER 1868
REVUE MUSICALE.
Théâtre de l’Opéra-Comique : le Premier jour de bonheurPremier Jour de bonheur, LeLe Premier Jour de bonheur, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Eugène Cormon mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 15 février 1868.Lire la suite…, opéra-comique en trois actes, paroles de MM. Adolphe d’Enneryd’Ennery, Dennery, AdolpheAdolphe Philippe dit d’Ennery (Paris, 17 juin 1811 – Paris, 25 janvier 1899), auteur dramatique et librettiste. Né Adolphe Philippe, il se donna le pseudonyme Dennery q’un décret en 1858 lui permit de changer et d’écrire avec la particule d’Ennery. Littérateur très habile dans l’agencement deLire la suite… et Eugène CormonCormon, EugènePierre-Étienne Piestre, dit Eugène Cormon (Lyon, 5 mai 1810 – Paris, 7 mars 1903), auteur dramatique. Il écrivit des pièces de théâtre, dont Philippe II, roi d’Espagne (1847), et des livrets d’opéras-comiques, seul ou en collaboration : Gastilbezza (1847) avec Adolphe d’Ennery, Lire la suite…, musique de M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite…. — Théâtre des Fantaisies-Parisiennes : la Croisade des DamesLa Croisade des damesDie Verschworenen oder der häusliche Krieg (Les Conjurés ou la guerre domestique), singspiel en un acte sur un livret en Allemand de Ignaz Franz Castelli mis en musique par Franz Schubert et créé posthumement à Francfort le 29 août 1861. Le livret de Castelli s’inspire de Lisistrata ou Les ALire la suite…, opéra-comique en un acte, paroles de M. Wilder, musique de François Schubert ; l’Elixir de CornéliusElixir de Cornelius, L’L’Elixir de Cornelius, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri Meilhac et Arthur Delavigne mis en musique par Emile Durand et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 3 février 1868.Lire la suite…, opéra-comique en un acte, paroles de MM. Henri MeilhacMeilhac, HenriHenri Meilhac (Paris, 21 février 1831 – Paris, 6 juillet 1897), dessinateur, auteur dramatique et librettiste. Après des études au Lycée Louis-le-Grand, il devint dessinateur au Journal pour rire de 1852 à 1855 sous le pseudonyme de Thalin. En 1860, il rencontra Ludovic Halévy avec lequel ilLire la suite… et Arthur DelavigneDelavigne, ArthurArthur Delavigne (Paris, 8 novembre 1831 – Paris, 16 janvier 1899), auteur dramatique et librettiste. Il est le fils de l’auteur dramatique et librettiste Germain Delavigne. Il a écrit plusieurs comédies ; les unes en collaboration avec Henri Meilhac dont L’Échéance (1862) et Les CurieuseLire la suite…, musique de M. Emile DurandDurand, EmileÉmile Durand (Saint-Brieuc, 16 février 1830 – Neuilly-sur-Seine, 7 mai 1903), pédagogue et compositeur. Il étudia au Conservatoire, où il obtint un premier prix d’harmonie en 1851, avant d’obtenir un deuxième Prix de Rome en 1853. Il fut ensuite professeur de solfège au Conservatoire enLire la suite…. — Concert de M. LamoureuxLamoureux, CharlesCharles Lamoureux (Bordeaux, 28 septembre 1834 – Paris, 21 décembre 1899), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint en 1854 un 1er prix de violon. Pour gagner sa vie, il joua dans l’orchestre du Grand-Théâtre de Bordeaux, dans celui du Théâtre duLire la suite…. — Première représentation de Roméo et Juliette à Vienne.
Je n’ai éprouvé aucune surprise lorsque j’ai appris il y a un an que M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… travaillait à un nouvel opéra, et j’avoue que je n’ai pas été surpris davantage en assistant samedi dernier au très grand succès de l’illustre maître. Ceux qui ne connaissent de M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… que son riche répertoire et la date de sa naissance ont pu seuls concevoir quelque crainte et exprimer leur étonnement.
M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… est né le 24 Janvier 1782, et il a écrit une quarantaine de partitions. Comment ne pas douter, en effet, qu’un musicien aussi avancé en âge et ayant parcouru une aussi laborieuse carrière ait conservé dans toute sa fraîcheur, dans toute sa grâce, la faculté de produire ? Mais pour ceux qui, sans vivre dans l’intimité du maître, ont cependant avec lui des relations suivies, ce doute n’est pas possible. Le talent de M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… présente d’une manière tellement évidente le reflet des qualités de son esprit, que ce talent ne saurait vieillir tant que l’esprit restera jeune, tant qu’il n’aura rien perdu de sa vivacité et de son charme.
Non certes, M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… n’est pas un vieillard ; sa position de directeur du Conservatoire le mettant sans cesse en contact avec la jeunesse, il faut croire que ce contact le rajeunit et le vivifie. A le voir exempt des manies et des ridicules de la plupart des gens âgés, d’une gaieté si aimable, d’une politesse si exquise, à entendre sa conversation brillante, ses saillies fines et spirituelles, on ne comprend même pas pourquoi ses cheveux ont blanchi. Aussi, après avoir passé quelques instans avec ce charmant causeur, quelqu’un disait de lui, l’année dernière : Voilà un jeune homme qui accomplit bien gaîment son dix-septième lustre. Je me souviens qu’un jour je rencontrai M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… à l’Opéra : c’était peu de temps avant la représentation de la Fiancée du roi de Garbe. « Ce sera mon dernier ouvrage », me dit-il. —« Ah ! cher maître, lui répondis-je, ne craignez-vous donc pas qu’on ne vous reproche, comme à Rossini, de vous être reposé trop jeune ? »
On voit que M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… n’a pas voulu mériter ce reproche, puisque, trois ans plus tard, il recevait de MM. CormonCormon, EugènePierre-Étienne Piestre, dit Eugène Cormon (Lyon, 5 mai 1810 – Paris, 7 mars 1903), auteur dramatique. Il écrivit des pièces de théâtre, dont Philippe II, roi d’Espagne (1847), et des livrets d’opéras-comiques, seul ou en collaboration : Gastilbezza (1847) avec Adolphe d’Ennery, Lire la suite… et d’Enneryd’Ennery, Dennery, AdolpheAdolphe Philippe dit d’Ennery (Paris, 17 juin 1811 – Paris, 25 janvier 1899), auteur dramatique et librettiste. Né Adolphe Philippe, il se donna le pseudonyme Dennery q’un décret en 1858 lui permit de changer et d’écrire avec la particule d’Ennery. Littérateur très habile dans l’agencement deLire la suite… le poëme du Premier jour de bonheurPremier Jour de bonheur, LeLe Premier Jour de bonheur, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Eugène Cormon mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 15 février 1868.Lire la suite…. Ce poëme dû à la collaboration de deux auteurs connus par de nombreux succès, était digne de tomber en d’aussi habiles mains. M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… y a trouvé des situations qui lui ont permis de mettre en relief, plus peut-être que dans ses précédens ouvrages, cette sensibilité qui est la note du cœur.
L’action se passe dans l’Inde, vers le milieu du dernier siècle, pendant la guerre que soutint le général Dupleix contre les Anglais. Au lever du rideau, des soldats français, dont les tentes sont dressées sur la lisière d’une forêt entre Madras et Pondichéry, se reposent à l’ombre des palmiers. La guerre a ses loisirs.
Pour faire de ce camp un séjour enchanté,
Il ne nous manque en vérité,
Que quelques belles filles…
En voici vingt des plus gentilles.
Ce sont vingt vierges, bayadères ou devadasis, consacrées au service de l’une des pagodes du dieu Indra ; il y a deux classes principales de devadasis. Celles qui arrivent prisonnières et effarouchées dans le camp français doivent appartenir à la seconde classe. Elles peuvent franchir l’enceinte circulaire du temple, parcourir les provinces et se rendre aux fêtes où elles sont invitées. Les offrandes qu’elles recueillent ainsi sont déposées par elles aux pieds de la statue d’Indra. Comme les devadasis du premier rang, il leur est loisible de conserver durant leur vie entière leur virginité ; mais il leur est permis aussi d’y renoncer et de se choisir un amant à l’intérieur ou à l’extérieur du temple, pourvu qu’il appartienne aux classes supérieures : « Toute intrigue amoureuse qu’elles auraient avec un homme d’une condition inférieure serait punie avec une grande sévérité. Si elles ont des enfans, les filles sont élevées dans la profession de la mère, et les garçons deviennent des musiciens. » On voit que dans l’Inde, comme ailleurs, ce n’est pas toujours affaire de vocation. Le capitaine Gaston de Maillepré arrête l’élan de ses soldats trop prompts à vouloir user des privilèges de la guerre envers leurs jeunes captives ; puis à la belle Djelma et à ses compagnes agenouillées et tremblantes, il adresse ce joli madrigal :
Enfans, séchez vous larmes !
Chacun ici respectera vos charmes.
Nous sommes d’un pays où les beaux yeux en pleurs,
Des plus rudes guerriers seront toujours vainqueurs.
Ce pauvre Gaston de Maillepré n’est pas né sous une heureuse étoile : resté seul avec Djelma, il lui raconte que sa vie n’a été qu’un perpétuel enchaînement de déceptions et d’infortunes, « Que je touche les cartes ou les dés, je suis certain de perdre. Si je tente la fortune, elle me tourne le dos. Et l’amour !… » Ici se place la confidence d’une aventure qui lui arriva en Angleterre, sur la route de Londres à Cambridge : Deux femmes passent dans un carrosse ; l’une était vieille, l’autre était jeune… Il ne les a jamais revues, et c’est de la jeune qu’il se souvient toujours. Mais Gaston, qui tourne si bien le madrigal, ne fait point d’élégie : il supporte les coups du sort avec la plus douce philosophie, et même il en rit volontiers :
J’ai vu s’écrouler ma fortune…
J’en sais de plus pauvres que moi !
Faut-il au sort garder rancune,
Pleurer de ses coups ?… Et pourquoi ?
Non ! non ! je ne sais pas maudire,
J’aime à chanter, j’aime à sourire
Aux rêves qui bercent mon cœur ;
La nuit fera place à l’aurore,
Attendons ! attendons encore
Notre premier jour de bonheur !
Toute l’idée du drame est dans ce couplet ; Gaston fait un riche héritage : Bergerac, son parent, l’accuse de l’avoir dépouillé ; le ministre le nomme colonel : son ami de Mailly le traite d’intriguant et le provoque en duel ; le hasard, qui n’en fait jamais d’autre, ramène auprès de lui la belle inconnue qu’il a rencontrée sur le chemin de Cambridge : elle lui dit : je vous hais !…. Le drame cette fois n’a plus rien d’équivoque ! Un ami le dépouille, un autre le provoque, et lorsqu’enfin son âme à l’espoir peut s’ouvrir…. la femme qu’il adore se met à le haïr :
Attendons ! attendons encore
Notre premier jour de bonheur !
Hélène (c’est le nom de la belle inconnue) est veuve d’un commodore qu’elle a perdu au bout de trois quarts d’heure de mariage, et nièce du gouverneur de Madras. De nouveaux liens vont l’unir à sir John Littlepol, son cousin, lequel porte en sautoir une boîte de botaniste. Tous deux ont été pris par les soldats de Gaston. Hélène obtient la permission de retourner à Madras, tandis que sir John Littlepol est retenu prisonnier au camp français. Il serait un peu long de raconter toutes les péripéties par lesquelles les auteurs font passer, avec une extrême habileté, les principaux personnages de la pièce ; qu’on me permette donc de donner à mon analyse cette rapidité qui plait aux lecteurs, moins préoccupés des détails que du dénoûment.
La nouvelle se répand à Madras que Littlepol, ayant été surpris dessinant le plan des fortifications de l’armée française, vient d’être condamné à être fusillé. Si cette nouvelle est vraie, le colonel Gaston de Maillepré, tombé lui-même au pouvoir de l’ennemi, sera fusillé aussi. Et il en est prévenu au milieu du bal qui a lieu chez le gouverneur. En présence de ce jeune homme qui peut-être n’a plus que quelques instans à vivre, Hélène sent son cœur s’ouvrir à la pitié, et bientôt à l’amour. Heureusement Littlepol reparaît : on lui a promis sa liberté en échange de celle de Gaston, et, nouveau Régulus, il a promis de retourner au camp français s’il ne réussit pas dans son message ; mais Gaston, à aucun prix, même au prix de la vie, ne veut quitter celle qu’il aime et dont il se sent aimé. Littlepol, suffisamment éclairé sur les sentimens de sa cousine, renonce d’autant plus volontiers à la main de miss Hélène que c’est le seul moyen pour lui de dégager sa parole… et de sauver ses jours. Il est rare que le théâtre de l’Opéra-Comique ajoute à son répertoire un succès de plus sans y ajouter un mariage. On s’attend donc au couplet final chanté par le colonel Gaston de Maillepré et repris par le chœur avec une légère variante :
…A moi sa main, à moi son cœur
Je te salue, ô douce aurore
De mon premier jour de bonheur !
Très indifférent, je crois, aux théories qui se sont répandues depuis quelques années dans le monde musical, et peu impressionné par les œuvres qui résultent de ces théories, c’est avec les procédés qui lui sont familiers et dégagé de toute influence (bien des gens penseront de toute influence fâcheuse) que M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… a écrit sa nouvelle partition. Il a pu dire encore une fois : « Ce sera mon dernier ouvrage » ; mais tous ceux qui subissent le charme des idées mélodiques, tous ceux qui aiment dans une œuvre musicale la clarté et l’élégance, la simplicité et l’esprit, répondront à l’illustre maître : « Nous ne voulons pas vous croire ; nous ne vous croyons pas. » On a parlé de VoltaireVoltaire, François-MarieFrançois-Marie Arouet, dit Voltaire, (Paris, 21 novembre 1694 – Paris, 30 mai 1778), écrivain et philosophe. Chef de file du parti philosophique, il est le plus célèbre porte-parole de la philosophie des Lumières. Anticlérical mais déiste, il dénonça dans son Dictionnaire Philosophique leLire la suite… et de GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite…, de ZaïreZaïreZaïre, tragédie en cinq actes et en vers de Voltaire créée à la Comédie-Française le 13 août 1732.Lire la suite… et d’AlcesteAlcesteAlceste, tragédie lyrique en trois actes sur un livret de François-Louis Gand Le Bland dit bailli du Roullet adaptée du livret en italien de Ranieri de’ Calzabigi mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 avril 1776. La version originale en Italien futLire la suite… à propos de M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… et de la persistante fécondité de son génie ; la comparaison aurait été certainement moins flatteuse pour lui si l’on eût cité IrèneIrèneIrène, tragédie en cinq actes et en vers de Voltaire créée à la Comédie-Française le 16 mars 1778. C’est la dernière pièce de théâtre achevée de Voltaire.Lire la suite… et Echo et NarcisseEcho et NarcisseEcho et Narcisse, opéra en trois actes sur un livret du baron Jean-Baptiste-Louis-Théodore de Tschudy mis en musique par Christoph Willibald Gluck créé à l’Opéra de Paris le 24 septembre 1779.Lire la suite…. Ne vaut-il donc pas mieux ne comparer qu’à lui-même le chef actuel de l’école française, et ne pas chercher ailleurs que dans les productions les plus applaudies de ses jeunes années, l’équivalent de son nouveau succès ? Si, en écoutant la partition du Premier jour de bonheurPremier Jour de bonheur, LeLe Premier Jour de bonheur, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Eugène Cormon mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 15 février 1868.Lire la suite…, on songe à Fra-DiavoloFra DiavoloFra Diavolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 janvier 1830.Lire la suite…, dès le début de l’ouverture, à la SirèneSirène, LaLa Sirène, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 26 mars 1844.Lire la suite…, à HaydéeHaydée ou Le SecretHaydée ou Le Secret, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 28 décembre 1847.Lire la suite… ou au Maçon, ce n’est pas que l’oreille soit frappée de telle ou telle réminiscence, M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… a des formules dont il s’écarte rarement, des procédés d’instrumentation qui sont bien à lui, et un style qui lui est propre ; chaque fois qu’une même situation lui est offerte, il n’a pas deux façons de la comprendre et de l’exprimer ; mais son génie a conservé une telle verdeur et une si grande facilité d’invention, qu’aujourd’hui encore l’individualité du maître s’affirme (j’aime à le répéter) en dehors de tout rapprochement et de toute réminiscence mélodiques. Si le nom du musicien qui a écrit la partition du Premier jour de bonheurPremier Jour de bonheur, LeLe Premier Jour de bonheur, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Eugène Cormon mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 15 février 1868.Lire la suite… ne nous était pas connu, à quel autre qu’à M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… aurait-on attribué cette œuvre distinguée et charmante ?
Il y avait dans la salle, le soir de la première représentation, un courant sympathique duquel personne n’a pu résister et qui, franchissant la rampe, allait encourager le talent et la bonne volonté des artistes. Plusieurs morceaux ont été bissés : au premier acte, la romance de Gaston ; au second et au troisième actes, la ballade des Djinns, délicieuse inspiration à laquelle la pantomime et la beauté de Mlle Roze donnent un charme pénétrant, le poétique nocturne chanté par Djelina et Hélène, et les stances sentimentales dont l’expression suave et tendre a été parfaitement rendue par M. CapoulCapoul, Joseph-Amédée-VictorJoseph-Amédée-Victor Capoul (Toulouse, 27 février 1839 – Pujaudran/Gers, 18 février 1924), ténor. Au Conservatoire de Paris, il étudia le chant avec Alphonse Revial et l’opéra-comique avec Eugene-Ernest Mocker ; il obtint en 1861 un 2nd prix d’opéra et un 1er prix d’opéra-comique. Lire la suite…. Les ensembles sont traités avec une vigueur surprenante, mais sans que l’orchestre étouffe jamais les voix, et à chaque page, dans le chant comme dans l’instrumentation, se révèlent la profonde habileté, la science du compositeur et le soin infini qu’il apporte aux moindres détails de son œuvre. Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… a toujours la même fraîcheur d’organe, la même facilité de vocalisation ; elle entre en scène au bruit de la fusillade et en sort au bruit des applaudissemens. M. Sainte-FoySainte-Foy, Charles-Louis Pubereaux ditCharles-Louis Pubereaux dit Sainte-Foy (Vitry-le-Francois/Marne, 13 fevrier 1817 – Neuilly, 1er avril 1877), tenor. Elève de Morin au Conservatoire de Paris. Débute à l’Opéra-Comique le 18 Mai 1840 dans le rôle de Dionigi dans Zanetta ou jouer avec le feu (Auber). Il y resta jusqu’à sa retraitLire la suite… est fort amusant dans son rôle d’Anglais d’opéra-comique, que cette fois, du moins, il a eu le bon esprit de jouer et de chanter sans le moindre accent britannique.
Si discrètement que j’aie touché à la partition du Premier jour de bonheurPremier Jour de bonheur, LeLe Premier Jour de bonheur, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Eugène Cormon mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 15 février 1868.Lire la suite…, il me semble que je viens d’effeuiller une rose.
J’ai déjà dit quelques mots de la Croisade des DamesLa Croisade des damesDie Verschworenen oder der häusliche Krieg (Les Conjurés ou la guerre domestique), singspiel en un acte sur un livret en Allemand de Ignaz Franz Castelli mis en musique par Franz Schubert et créé posthumement à Francfort le 29 août 1861. Le livret de Castelli s’inspire de Lisistrata ou Les ALire la suite…, opéra posthume de François Schubert, qui obtient dans ce moment-ci un succès de vogue au théâtre des Fantaisies-Parisiennes. D’après certains biographes, cet ouvrage aurait été composé en 1823, époque à laquelle SchubertSchubert, Franz PeterFranz Peter Schubert (Vienne, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1728), compositeur. Il étudia d’abord avec le chef de chœur de l’église de Lichtental, Michael Holzer, qui lui permit de passer l’examen d’entrée et de devenir boursier en 1808 à la chapelle de la Cour comme petit chaLire la suite… était à peine âgé de vingt-six ans. En ce temps-là, à Vienne, comme aujourd’hui à Paris, les jeunes compositeurs se plaignaient de la rareté des livrets et du mauvais vouloir des directeurs ; ils frappaient, comme aujourd’hui, à la porte des théâtres lyriques, et, comme aujourd’hui, on ne leur ouvrait pas toujours. Le poëte CastelliCastelli, Ignaz Vinzenz FranzIgnaz Vinzenz Franz Castelli (Vienne, 6 mars 1781 – Vienne 5 février 1862), écrivain. Il étudia le droit mais se consacra très tôt à la littérature. Son poème Kriegslied für die österreichische Armee (chant de guerre pour l’armée autrichienne) fut largement diffusé dans cette arméeLire la suite…, touché de la triste situation des jeunes musiciens viennois, leur offrit le livret des Conjurées, dont l’idée lui avait été fournie par LisistrataLisistrata ou les AthéniennesLisistrata ou les Athéniennes, comédie en un acte et en prose de François-Benoit Hoffman, d’après Lysistrata d’Aristophane, créée au Théâtre Feydeau de Paris le 22 décembre 1801. Les censeurs du Consulat interdirent sa représentation après la quatrième qui eut lieu le 20 janvier 1802Lire la suite…, comédie d’AristophaneAristophaneAristophane (Athènes, ca. 445 av. J.-C. – Athènes ? ca. 380 av. J.-C.), auteur dramatique. Il débuta très jeune au théâtre avec Les Détaliens (427 av. J.-C.) et Les Babyloniens (426 av. J.-C.). Ses comédies attaquent souvent des personnages politiques tel que le démagogue Cléon dans Les Lire la suite…. « Vous vous plaignez, leur dit-il, de ne pouvoir donner d’opéra, faute d’avoir un texte ; eh bien ! je vous en offre un. » Henri Hoffmann [François-Benoit Hoffman]Hoffman, François-BenoitFrançois-Benoit Hoffman (Nancy, 11 juillet 1760 – Paris, 25 avril 1828), librettiste. En 1784, il reçut le prix de poésie de l’Académie de Nancy puis s’installa à Paris pour y poursuivre une carrière littéraire. Son premier succès fut le livret de Phèdre (Lemoyne, 1786). L’année suLire la suite…, qui a écrit à cette même place, s’était aussi inspiré du même sujet ; mais sa pièce, représentée en 1801 au théâtre Feydeau, fut défendue par ordre. C’était sous le Consulat ; et quoiqu’on fût en pleine paix, il eût été sans doute dangereux de plaisanter avec les choses de la guerre. Nous n’avons plus aujourd’hui de ces craintes puériles, et la censure n’a rien vu de blessant pour la dignité de nos armes dans le libretto de M. Wilder.
Une réclamation qui s’est produite dans un journal, quelques jours après la première représentation de la Croisade des DamesLa Croisade des damesDie Verschworenen oder der häusliche Krieg (Les Conjurés ou la guerre domestique), singspiel en un acte sur un livret en Allemand de Ignaz Franz Castelli mis en musique par Franz Schubert et créé posthumement à Francfort le 29 août 1861. Le livret de Castelli s’inspire de Lisistrata ou Les ALire la suite…, a très nettement accusé CastelliCastelli, Ignaz Vinzenz FranzIgnaz Vinzenz Franz Castelli (Vienne, 6 mars 1781 – Vienne 5 février 1862), écrivain. Il étudia le droit mais se consacra très tôt à la littérature. Son poème Kriegslied für die österreichische Armee (chant de guerre pour l’armée autrichienne) fut largement diffusé dans cette arméeLire la suite… de plagiat : ce n’est point la comédie d’AristophaneAristophaneAristophane (Athènes, ca. 445 av. J.-C. – Athènes ? ca. 380 av. J.-C.), auteur dramatique. Il débuta très jeune au théâtre avec Les Détaliens (427 av. J.-C.) et Les Babyloniens (426 av. J.-C.). Ses comédies attaquent souvent des personnages politiques tel que le démagogue Cléon dans Les Lire la suite… qu’il a imitée, c’est un vaudeville intitulé le Traité de PaixTraité de Paix, LeLe Traité de Paix, comédie-vaudeville en un acte par Achille Dartois et Mathurin-Joseph Brisset créée au Théâtre du Vaudeville à Paris le 16 août 1821.Lire la suite…, et joué en 1821, qu’il a traduit. M. Wilder dont la bonne foi n’est pas suspectée d’ailleurs, n’aurait donc fait qu’imiter à son insu MM. d’Artois et BrissetBrisset, Mathurin-JosephMathurin-Joseph Brisset (Dreux, 22 novembre 1792 – Paris, 7 juin 1856), journaliste, écrivain, auteur dramatique et librettiste. À la Restauration, il s’engagea dans les Gardes du corps de la compagnie d’Havré puis devint officier d’infanterie et participa à la campagne d’Espagne (1823).Lire la suite…, les auteurs de ce vaudeville, et ne devrait absolument rien à CastelliCastelli, Ignaz Vinzenz FranzIgnaz Vinzenz Franz Castelli (Vienne, 6 mars 1781 – Vienne 5 février 1862), écrivain. Il étudia le droit mais se consacra très tôt à la littérature. Son poème Kriegslied für die österreichische Armee (chant de guerre pour l’armée autrichienne) fut largement diffusé dans cette arméeLire la suite…. La commission des auteurs dramatiques est appelée à juger le différend. Je crains bien qu’elle ne soit fort embarrassée. Dans la réclamation dont je viens de parler, et qui n’émane pas directement de M. d’Artois lui-même (M. BrissetBrisset, Mathurin-JosephMathurin-Joseph Brisset (Dreux, 22 novembre 1792 – Paris, 7 juin 1856), journaliste, écrivain, auteur dramatique et librettiste. À la Restauration, il s’engagea dans les Gardes du corps de la compagnie d’Havré puis devint officier d’infanterie et participa à la campagne d’Espagne (1823).Lire la suite… est mort), il n’est pas question d’HoffmannHoffman, François-BenoitFrançois-Benoit Hoffman (Nancy, 11 juillet 1760 – Paris, 25 avril 1828), librettiste. En 1784, il reçut le prix de poésie de l’Académie de Nancy puis s’installa à Paris pour y poursuivre une carrière littéraire. Son premier succès fut le livret de Phèdre (Lemoyne, 1786). L’année suLire la suite… [Hoffman]Hoffman, François-BenoitFrançois-Benoit Hoffman (Nancy, 11 juillet 1760 – Paris, 25 avril 1828), librettiste. En 1784, il reçut le prix de poésie de l’Académie de Nancy puis s’installa à Paris pour y poursuivre une carrière littéraire. Son premier succès fut le livret de Phèdre (Lemoyne, 1786). L’année suLire la suite…. La commission des auteurs dramatiques réparera sans doute cet oubli et constatera les droits de chacun, ceux d’AristophaneAristophaneAristophane (Athènes, ca. 445 av. J.-C. – Athènes ? ca. 380 av. J.-C.), auteur dramatique. Il débuta très jeune au théâtre avec Les Détaliens (427 av. J.-C.) et Les Babyloniens (426 av. J.-C.). Ses comédies attaquent souvent des personnages politiques tel que le démagogue Cléon dans Les Lire la suite… étant réservés ; quant à M. Wilder, il goûte fort paisiblement les douceurs du succès, et un éditeur allemand lui a déjà demandé l’autorisation de faire traduire son poëme, ce qui permettrait de supposer que ce poëme vaut infiniment mieux que celui de CastelliCastelli, Ignaz Vinzenz FranzIgnaz Vinzenz Franz Castelli (Vienne, 6 mars 1781 – Vienne 5 février 1862), écrivain. Il étudia le droit mais se consacra très tôt à la littérature. Son poème Kriegslied für die österreichische Armee (chant de guerre pour l’armée autrichienne) fut largement diffusé dans cette arméeLire la suite….
Maintenant je dois prévenir les parties intéressées et la commission qu’il existe une biographie de SchubertSchubert, Franz PeterFranz Peter Schubert (Vienne, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1728), compositeur. Il étudia d’abord avec le chef de chœur de l’église de Lichtental, Michael Holzer, qui lui permit de passer l’examen d’entrée et de devenir boursier en 1808 à la chapelle de la Cour comme petit chaLire la suite…, publiée à Vienne, en 1865, par le docteur Heinrich Kreiszle de Hellbronn [Kreissle von Hellborn], où il est dit que la partition originale des Conjurées est perdue ; celle d’après laquelle on a publié la réduction au piano, et dont l’éditeur Spina, de Vienne, a la propriété, est une copie faite par Ferdinand Schubert, le frère du compositeur. Elle porte cette mention : Composée en 1819. Le Traité de Paix Traité de Paix, LeLe Traité de Paix, comédie-vaudeville en un acte par Achille Dartois et Mathurin-Joseph Brisset créée au Théâtre du Vaudeville à Paris le 16 août 1821.Lire la suite…de MM. d’Artois et BrissetBrisset, Mathurin-JosephMathurin-Joseph Brisset (Dreux, 22 novembre 1792 – Paris, 7 juin 1856), journaliste, écrivain, auteur dramatique et librettiste. À la Restauration, il s’engagea dans les Gardes du corps de la compagnie d’Havré puis devint officier d’infanterie et participa à la campagne d’Espagne (1823).Lire la suite… est de 1821 ; or, pour que CastelliCastelli, Ignaz Vinzenz FranzIgnaz Vinzenz Franz Castelli (Vienne, 6 mars 1781 – Vienne 5 février 1862), écrivain. Il étudia le droit mais se consacra très tôt à la littérature. Son poème Kriegslied für die österreichische Armee (chant de guerre pour l’armée autrichienne) fut largement diffusé dans cette arméeLire la suite… ait pu se rendre coupable du plagiat dont on l’accuse, il faudrait que le livret des Conjurées ait été fait au moins deux ans après la musique. Franchement, ce n’est guère probable.
Un des amis de SchubertSchubert, Franz PeterFranz Peter Schubert (Vienne, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1728), compositeur. Il étudia d’abord avec le chef de chœur de l’église de Lichtental, Michael Holzer, qui lui permit de passer l’examen d’entrée et de devenir boursier en 1808 à la chapelle de la Cour comme petit chaLire la suite… raconte que le jeune compositeur avait porté sa partition au théâtre de Vienne, dans l’espoir de voir, enfin le feu de la rampe. Une année s’écoula, et SchubertSchubert, Franz PeterFranz Peter Schubert (Vienne, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1728), compositeur. Il étudia d’abord avec le chef de chœur de l’église de Lichtental, Michael Holzer, qui lui permit de passer l’examen d’entrée et de devenir boursier en 1808 à la chapelle de la Cour comme petit chaLire la suite… pensa qu’il était temps de réclamer son manuscrit, ou du moins de savoir quel sort lui était réservé. L’imprésario Barbaja le reçut avec toute la politesse désirable, et lui exprima ses regrets, de ne pouvoir jouer une œuvre qu’il avait, disait-il, examinée très en détail, dont il appréciait le mérite, mais qui ne pouvait lui convenir. Lorsque Schubert fut rentré chez lui, il reconnut que le parquet n’avait même pas été ouvert : sa partition était enveloppée dans la même feuille de papier, attachée avec la même ficelle, et portait le cachet qu’il y avait imprimé. Voilà une tradition qui, heureusement pour les jeunes compositeurs, ne s’est pas conservée chez MM. les directeurs de théâtres lyriques, en Autriche.
SchubertSchubert, Franz PeterFranz Peter Schubert (Vienne, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1728), compositeur. Il étudia d’abord avec le chef de chœur de l’église de Lichtental, Michael Holzer, qui lui permit de passer l’examen d’entrée et de devenir boursier en 1808 à la chapelle de la Cour comme petit chaLire la suite… est un des plus grands musiciens de ce siècle ; en France on ne le connaît guère que par quelques unes de ses mélodies ; la Croisade des DamesLa Croisade des damesDie Verschworenen oder der häusliche Krieg (Les Conjurés ou la guerre domestique), singspiel en un acte sur un livret en Allemand de Ignaz Franz Castelli mis en musique par Franz Schubert et créé posthumement à Francfort le 29 août 1861. Le livret de Castelli s’inspire de Lisistrata ou Les ALire la suite… le fera connaître comme compositeur dramatique, et donnera peut-être l’idée au directeur d’une scène plus vaste que celle des Fantaisies-Parisiennes de monter l’opéra héroïco-romantique de FierabrasFierrabras, D. 796Fierrabras, D. 796, opéra en trois actes sur un livret en Allemand de Josef Kupelwieser mis en musique par Franz Schubert. L’œuvre fut composée entre le 25 mai et le 2 octobre 1823 et ne fut jamais représentée du vivant de Schubert. Quelques extraits furent joués en concert à Vienne en 1829Lire la suite…, qui en Allemagne, où il n’a pourtant jamais été représenté, est considéré comme le chef-d’œuvre du maître. Les deux seuls ouvrages de SchubertSchubert, Franz PeterFranz Peter Schubert (Vienne, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1728), compositeur. Il étudia d’abord avec le chef de chœur de l’église de Lichtental, Michael Holzer, qui lui permit de passer l’examen d’entrée et de devenir boursier en 1808 à la chapelle de la Cour comme petit chaLire la suite… qui aient été représenté de son vivant sont : la Harpe enchantéeDie Zauberharfe (La Harpe enchantée) D. 644Die Zauberharfe (La Harpe enchantée) D. 644, musique de scène pour solistes, chœur et orchestre de Franz Schubert créée au Theater An der Wien à Vienne le 19 août 1820. Cette musique illustrait la pièce en trois actes de Georg Hofmann.Lire la suite… et RosemondeRosamunde, Fürstin von Zypern (Rosemonde, princesse de Chypre)Rosamunde, Fürstin von Zypern (Rosemonde, princesse de Chypre) op. 26 D. 797, musique de scène pour soprano, chœur et orchestre de Franz Schubert pour le drame en cinq actes de Helmina von Chézy créée au Théâtre An der Wien à Vienne le 20 décembre 1823.Lire la suite…, dont la ballade est devenue populaire ; la Croisade des DamesLa Croisade des damesDie Verschworenen oder der häusliche Krieg (Les Conjurés ou la guerre domestique), singspiel en un acte sur un livret en Allemand de Ignaz Franz Castelli mis en musique par Franz Schubert et créé posthumement à Francfort le 29 août 1861. Le livret de Castelli s’inspire de Lisistrata ou Les ALire la suite… a été exécutée pour la première fois dans un concert à Francfort, au mois de septembre de l’année 1861. Les chœurs en sont extrêmement remarquables ; la romance pour soprano et l’ariette pour voix de basse peuvent être mises en parallèle avec les meilleurs inspirations du maître ; l’ouverture n’appartient pas à l’ouvrage : elle a été trouvée parmi les manuscrits de SchubertSchubert, Franz PeterFranz Peter Schubert (Vienne, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1728), compositeur. Il étudia d’abord avec le chef de chœur de l’église de Lichtental, Michael Holzer, qui lui permit de passer l’examen d’entrée et de devenir boursier en 1808 à la chapelle de la Cour comme petit chaLire la suite…, avec cette seule indication : « ouverture dans la forme italienne. » J’applaudis très volontiers au succès que vient d’obtenir le théâtre des Fantaisies-Parisiennes, parce que ce théâtre, non subventionné, fait aux compositeurs vivans une place au moins égale à celle qu’il réserve aux compositeurs qui ont vécu. Ainsi, en même temps que la Croisade des DamesLa Croisade des damesDie Verschworenen oder der häusliche Krieg (Les Conjurés ou la guerre domestique), singspiel en un acte sur un livret en Allemand de Ignaz Franz Castelli mis en musique par Franz Schubert et créé posthumement à Francfort le 29 août 1861. Le livret de Castelli s’inspire de Lisistrata ou Les ALire la suite…, il joue un très joli petit acte, l’Elixir de CornéliusElixir de Cornelius, L’L’Elixir de Cornelius, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri Meilhac et Arthur Delavigne mis en musique par Emile Durand et créé au Théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 3 février 1868.Lire la suite…, dont la musique est de M. Emile DurandDurand, EmileÉmile Durand (Saint-Brieuc, 16 février 1830 – Neuilly-sur-Seine, 7 mai 1903), pédagogue et compositeur. Il étudia au Conservatoire, où il obtint un premier prix d’harmonie en 1851, avant d’obtenir un deuxième Prix de Rome en 1853. Il fut ensuite professeur de solfège au Conservatoire enLire la suite…. La partition de ce jeune débutant renferme un ensemble de qualités qui dénotent un musicien de savoir et d’avenir : on y a particulièrement remarqué des couplets fort gais, une sérénade, un duo et le quatuor final.
M. LamoureuxLamoureux, CharlesCharles Lamoureux (Bordeaux, 28 septembre 1834 – Paris, 21 décembre 1899), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint en 1854 un 1er prix de violon. Pour gagner sa vie, il joua dans l’orchestre du Grand-Théâtre de Bordeaux, dans celui du Théâtre duLire la suite…, violoniste distingué, très connu de tous ceux qui suivent les séances de musique de chambre, a donné dernièrement un magnifique concert dans la salle Herz. Malheureusement cette salle est trop petite pour contenir un orchestre et des chœurs, et le but de M. LamoureuxLamoureux, CharlesCharles Lamoureux (Bordeaux, 28 septembre 1834 – Paris, 21 décembre 1899), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint en 1854 un 1er prix de violon. Pour gagner sa vie, il joua dans l’orchestre du Grand-Théâtre de Bordeaux, dans celui du Théâtre duLire la suite… n’était pas, cette fois, de s’y produire comme exécutant, mais bien comme chef d’orchestre, ce qui est peut-être plus ambitieux. Je me hâte de féliciter M. LamoureuxLamoureux, CharlesCharles Lamoureux (Bordeaux, 28 septembre 1834 – Paris, 21 décembre 1899), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint en 1854 un 1er prix de violon. Pour gagner sa vie, il joua dans l’orchestre du Grand-Théâtre de Bordeaux, dans celui du Théâtre duLire la suite… sur le succès de sa tentative, que je souhaite de lui voir renouveler bientôt ; son programme était admirablement composé : la symphonie pastorale, l’air de Fernand Cortez : Je n’ai plus qu’un désir, c’est celui de te plaire, le final du deuxième acte de la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite… (une page sublime), l’ouverture d’OberonOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, un fragment du quatuor en mi bémol, de Mendelssohn, exécuté par tous les instrumens à cordes, comme cela fait au Conservatoire ; la marche et le chœur de fiançailles de LohengrinLohengrinLohengrin, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre Grand-ducal de Weimar le 28 août 1850.Lire la suite…. C’est surtout pour cette marche, instrumentée avec un très grand luxe, que la salle de la rue de la Victoire est beaucoup trop exiguë. M. LamoureuxLamoureux, CharlesCharles Lamoureux (Bordeaux, 28 septembre 1834 – Paris, 21 décembre 1899), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint en 1854 un 1er prix de violon. Pour gagner sa vie, il joua dans l’orchestre du Grand-Théâtre de Bordeaux, dans celui du Théâtre duLire la suite… a certainement plus de talent qu’il n’en faut pour conduire un orchestre à Paris ; il est excellent musicien ; son bras a de l’énergie, de la précision, et il n’exagère pas la pantomime à laquelle la plupart des chefs d’orchestre se croient obligés. Je le félicite aussi de suivre les bonnes traditions et de respecter les intentions des maîtres : un bon chef d’orchestre ne doit jamais substituer son sentiment à celui du compositeur. Je voudrais pouvoir adresser ce compliment à M. LamoureuxLamoureux, CharlesCharles Lamoureux (Bordeaux, 28 septembre 1834 – Paris, 21 décembre 1899), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint en 1854 un 1er prix de violon. Pour gagner sa vie, il joua dans l’orchestre du Grand-Théâtre de Bordeaux, dans celui du Théâtre duLire la suite… sans aucune restriction ; mais le chœur de LohengrinLohengrinLohengrin, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre Grand-ducal de Weimar le 28 août 1850.Lire la suite… a été exécuté beaucoup trop vite, et avec un rallentendo qui n’est nullement indiqué dans la partition. Cela n’a pas nui, du reste, à l’effet de ce morceau, qui a été bissé.
M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, qui était allé à Vienne diriger la première exécution, de son opéra Roméo et Juliette, y a été reçu avec un véritable enthousiasme. Après chaque acte on l’a rappelé, et à Vienne c’est un peu comme en Italie : quand le public rappelle un compositeur, il ne peut guère se dispenser de réapparaître. Le succès de l’ouvrage a été très grand. Toutes les correspondances sont d’accord là-dessus et font aussi l’éloge des interprètes, de Mlle de MurskaMurska, Ilma diEma Puksec dite Ilma di Murska (Ogulin/Croatie, 6 février 1834 – Munich, 14 janvier 1889), soprano. Suite à une promotion du père dans l’armée autrichienne, la famille s’installa à Zagreb en 1850 et c’est là qu’Ema étudia la musique avec Ignaz Lichtenegger, le chef de chœur de la cLire la suite…, qui a chanté Juliette, et de M. WalterWalter, GustavGustav Walter (Bílina/Bohême aujourd’hui République Tchèque, 11 février 1834 – Vienne 31 janvier 1910), ténor. Il étudia le violon au Conservatoire de Prague puis fit des études de génie à l’Institut Polytechnique de Prague. Il travailla comme ingénieur dans une usine à sucre dans Lire la suite…, chargé du rôle de Roméo. L’orchestre du théâtre de Vienne est excellent ; le théâtre lui-même est dirigé par un homme d’infiniment d’esprit et d’une capacité reconnue, M. DingelstedtDingelstedt, Franz vonFranz von Dingelstedt (Halsdorf /Hesse-Kassel, 30 juin 1814 – Vienne, 15 mai 1881), écrivain et directeur de théâtre. Il étudia à l’université de Marburg et enseigna d’abord au Lyceum de Kassel (1836) puis à Fulda (1838). Son roman, Unter der Erde (Sous la terre), lui valut un succès Lire la suite…, qui a été pendant plusieurs années intendant du théâtre grand-ducal de Weimar. C’est là que j’ai eu le plaisir de l’apprécier.
E. REYER
Personnes discutées
Personnes citées
Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
Felix Mendelssohn écrivit trois quatuors a cordes en mi bémol majeur : Le premier, sans opus, composé en 1823 ne fut publié qu’en 1879. Le second, composé septembre 1829 porte le numéro d’opus 12. Le troisième, terminé le 6 juillet 1838 porte le numéro d’opus 44 no. 3. C’est peut-être un mouvement de ce dernier qui fut joue par toutes les cordes du concert de Charles Lamoureux.