Le Journal des Débats, 27 septembre 1867 (article signé E. Reyer).
FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
DU 27 SEPTEMBRE 1867.
EXPOSITION UNIVERSELLE.
Les instrumens, les ouvrages de musique (éditions).
(Deuxième article. – Voir le Numéro du 22 Septembre)
J’ai parlé, dans mon dernier feuilleton, des cors à cylindres par opposition aux cors à pistons ; c’est une erreur qui résulte d’une distraction que je ne m’explique pas, et que je tiens à rectifier. Le cor à cylindres n’est qu’un cor à pistons d’un mécanisme différent ; c’est cors simples ou cors ordinaires que j’ai voulu dire. Les lecteurs musiciens n’auront manqué de faire eux-mêmes cette rectification.
M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite…, dans son ardeur à propager le système des pistons, vient de l’appliquer à la flûte de Pan. Cet instrument, au temps de Virgile, qui en attribue l’invention à Idis, berger de Sicile, n’avait que sept tuyaux :
Est mihi disparibus septem compacta cicutis
Fistula……….
Aujourd’hui on voit encore des syringes à sept tuyaux ; mais on en voit aussi qui en ont douze, et c’est là le seul perfectionnement apporté jusqu’ici à cet instrument rustique. M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite…, à l’aide d’un système de pistons mobiles placés dans l’intérieur des tubes, et mis en jeu par un clavier analogue au clavier du piano, lequel vient naturellement se placer sous la main droite de l’exécutant, réduit le nombre des tuyaux à trois et donne cependant à l’instrument une étendue chromatique de trois octaves. C’est là sans doute un progrès ; mais je crains bien que la flûte de Pan, ainsi perfectionnée, ne soit pas adoptée par ces musiciens ambulans auxquels l’instrument primitif qu’ils attachent sur leur poitrine laisse la liberté de leur main gauche et de leur main droite pour frapper la grosse caisse et le triangle en même temps. Aussi n’est-ce pas à ces hommes-orchestres qui font l’admiration des badauds aux fêtes de nos villages que M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… a songé : il rêve, pour son invention, de plus nobles destins.
« Les accens de la flûte de Pan, dit la brochure que j’ai citée dans mon dernier article, sont éclatans, clairs et sonores ; ils ont surtout un caractère agreste qui leur prête un grand charme. Si cet instrument n’a pas pénétré dans l’orchestre, s’il n’a jamais été cultivé par les virtuoses, c’est sans doute à cause de ses imperfections et des minces ressources qu’il présente. »
Pour que cet instrument pénètre dans l’orchestre, pour qu’il soit employé par M. Offenbach ou adopté par M. Pasdeloup, il faut d’abord l’enseigner à des élèves, comme cela s’est fait pour le cor à pistons. Heureux le musicien initié et patronné par M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite…, qui le premier pourra faire graver sur ces cartes de visite : Professeur de flûte de Pan au Conservatoire ! car il n’est pas permis de supposer que le célèbre et fécond inventeur, osant se substituer au dieu dont les anciens honoraient la puissance, donne son nom à l’instrument qu’il vient de régénérer.
Les timbales dont on se sert dans nos orchestres y tiennent une très grande place et sont d’un transport difficile. C’est un double inconvénient que M. SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… vient de remédier en supprimant les lourds bassins de cuivre sur lesquels les peaux sont tendues. De plus, en enduisant ces peaux d’une substance particulière qui n’a sans doute aucune analogie avec le vernis de M. Grivel, il les rend insensibles à l’humidité. « On a cru longtemps, dit M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite…, que le chaudron qui a toujours accompagné la timbale était une chose de première nécessité ; erreur : j’ai pu constater, au contraire, que ce chaudron volumineux ne produisait que des effets nuisibles… L’expérience, d’ailleurs, prouve qu’une membrane tendue, ayant ses deux faces en contact avec l’air libre, donne, lorsqu’elle est convenablement frappée, – c’est-à-dire lorsqu’elle est frappée non pas tout à fait au centre, mais à une petite distance de ses extrémités, – un son plus net, plus vibrant et surtout plus déterminé et plus tonal que quand elle est tendue sur un récipient fermé ou ouvert. »
J’aurais cru, contrairement à ce qu’affirme M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite…, que le bassin de cuivre ajoutait sa résonance à celle de la peau qui le recouvre, et qu’ainsi se trouvait constituée la véritable sonorité de l’instrument. Quant au procédé au moyen duquel M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… protège les timbales et les tambours contre l’humidité, il sera d’un emploi bien plus utile dans nos régimens que dans nos orchestres, ceux-ci étant placés ordinairement à l’abri des intempéries de l’air.
En 1852, M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… obtint un brevet pour un jeu de timbales chromatiques formant l’étendue d’une octave, et construit d’après le système qu’il applique aujourd’hui aux timbales ordinaires. Afin que ces treize timbales, reproduisant les différens degrés de la gamme, ne présentassent point un ensemble d’un volume trop considérable, il fallut les disposer par superposition oblique et les réduire à des proportions normales. Or, comme depuis quinze ans l’invention de M. SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… n’a été adoptée que je sache, ni en France ni en Allemagne, il est probable que son jeu de timbales chromatiques laisse quelque chose à désirer sous le rapport de la sonorité, ou n’offre pas aux compositeurs une utilité très grande. Meyerbeer a employé quatre timbales, pour un effet spécial, dans Robert-le-Diable ; en général on n’en emploie pas plus de trois, et c’est assez.
Au milieu des instrumens à pistons qui abondent dans la vitrine de M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite…, j’ai remarqué un basson en cuivre dont les trous percés sur le côté supérieur du tube sont bouchés par des clefs, tandis que dans le basson ordinaire ces trous, percés obliquement dans l’épaisseur de l’instrument et sur le côté inférieur du tube, doivent être bouchés directement par les doigts de l’artiste. Grâce à ce système de clefs, d’après lequel M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… a établi ses saxophones et sa clarinette basse, le nouveau basson a sur son aîné l’avantage d’être plus facile à jouer et beaucoup plus juste ; certains trilles et certains passages, qui étaient impraticables sur l’ancien basson, ne présentent plus aucune difficulté d’exécution. Lacunes comblées, défectuosités disparues, voilà assurément des améliorations d’une grande importance. Quant au timbre de l’instrument, M. SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… assure «qu’il est resté identiquement le même, et que le son en est beaucoup plus égal, plus clair et plus homogène. » Il y a donc lieu de s’étonner que le basson en cuivre pour lequel M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… a été breveté en 1851 n’ait pas encore été adopté par les musiciens de nos orchestres, qui continuent à se servir du basson Boehm ou du basson Triebert. Du reste, ces bassons, à la différence près du bois au cuivre, sont fabriqués d’après le système de clefs dont M. SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… est l’inventaire, et cette différence doit être inappréciable, sous le rapport de la qualité de son, si, comme l’assure M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite…, le profilement du tube, la forme et la nature de l’embouchure déterminent seuls le caractère du timbre de l’instrument.
J’ai répété pour la vingtième fois, à propos du concert donné par M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite… au Cirque de l’Impératrice, et j’aurai probablement occasion de le répéter encore, combien il est regrettable que nous n’ayons pas à Paris une salle de concert proprement dite, spécialement affectée à l’exécution des symphonies et des oratorios, une salle de concert où auraient lieu, comme en Allemagne, de grandes fêtes musicales commémoratives et des festivals qui permettraient au public parisien d’affirmer sérieusement son goût pour la musique sérieuse, et sa respectueuse admiration pour les grands maîtres.
M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite…, dont le génie inventif ne s’arrête point aux limites de la facture instrumentale, a conçu et fait exécuter le plan d’une salle de concert dont la construction et l’aménagement intérieur me semblent reposer sur des données exactes et d’ingénieuses combinaisons. Dans cette salle, d’aspect monumental, chacun serait placé dans les mêmes conditions de commodité et de bien-être, et le son, se propageant avec une égale dose d’intensité et de vitesse vers tous les points de la salle, l’oreille de chaque auditeur en percevrait une égale part. M. SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… condamne comme étant défectueuses les formes rectilignes et angulaires, aussi bien que les formes circulaires ou elliptiques, qu’à l’exemple des anciens nous avons adoptées pour la construction de nos enceintes sonores, et il arrive, par une série d’observations et de calculs, à constater que la forme engendrée par la rotation d’une parabole autour de son grand axe, en un mot, la forme parabolique, est celle qui présente les conditions de sonorité les plus développées et les meilleures. Le savant acousticien ChladniChladni, Ernst Florens FriedrichErnst Florens Friedrich Chladni (Wittenberg/Saxe-Anhalt, 30 novembre 1756 – Breslau (aujourd’hui Wroclaw/Pologne), 3 avril 1827), physicien. Il fit des études de droit et de musique à Leipzig et commença une carrière juridique jusqu’au décès de son père, puis se tourna vers la physique Lire la suite…, qui le premier a indiqué la ligne parabolique comme la plus avantageuse à la construction des salles de spectacle et de concert, n’est pas entré assez profondément dans son sujet pour ne rien laisser à faire à ceux qui après lui ont cherché la solution d’un des problèmes les plus difficiles de l’acoustique : le moyen de régler d’avance, quelles que soient d’ailleurs la capacité et l’étendue de l’enceinte où ils doivent se produire, la manifestation des phénomènes sonores. M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… a résolu ce problème, si l’expérience nous démontre la justesse de ses calculs et la vérité de ses théories, il aura fait faire un grand pas à la science et rendu à l’art musical un service signalé. Malheureusement, pour qu’une idée de ce genre passe de l’état de projet à l’état de chose réalisée, il faut plus que l’énergique volonté de l’inventeur, plus que les voeux qui s’élèvent autour de lui pour le succès de sa découverte, il faut la coopération de capitalistes et d’actionnaires, qui sont souvent prêts à engloutir leur argent dans de vastes entreprises industrielles, mais qui hésitent quelquefois quand il s’agit de les faire servir à la réussite d’une oeuvre d’art.
M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… a exposé aussi le plan d’une salle de spectacle établi d’après les mêmes principes qui l’ont dirigé pour son projet de salle de concert, mais avec certaines modifications relatives à la configuration de la scène et à la disposition de l’orchestre. On peut, à la rigueur, considérer comme une innovation l’idée qu’a eue M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… de pratiquer sous le proscenium ou avant-scène une espèce d’excavation où il loge les exécutans, rendus, de cette façon, invisibles aux regards du public. M. Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chœurs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… a eu cependant une idée qui ressemble beaucoup à celle de M. SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite…, et qu’il a développée, dans la préface de son poëme des Niebelungen [Nibelungen], à propos d’un théâtre provisoire, « uniquement disposé en vue des exigences artistiques », dans lequel il se proposait de faire exécuter cette tétralogie. « La salle, dit M. Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chœurs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…, devrait être en forme d’amphithéâtre, et l’orchestre y serait soigneusement dérobé aux regards de l’auditoire…. Je tiens beaucoup à ce que l’orchestre soit invisible. L’importance de cette disposition sera évidente pour celui qui assiste à nos représentations d’opéra dans le but d’obtenir l’impression réelle d’une oeuvre dramatique, et qui, en voyant les mouvemens mécaniques des musiciens et de celui qui les dirige, est involontairement témoin d’évolutions techniques, lesquelles devraient lui rester cachées. Cela produit un effet presque aussi fâcheux que la vue des cordons, des baguettes et des boiseries des décors qu’on aperçoit dans les coulisses, ce qui, comme on sait, détruit toute illusion. Si l’on a jamais pu se convaincre quel son transfiguré, pur, et qui n’est troublé aucun bruit extramusicaux que nécessite la production des accords des instrumens, émane d’un orchestre entendu à travers un mur sonore, et si l’on se représente la position avantageuse où se place le chanteur vis-à-vis de l’auditoire lorsqu’il se trouve pour ainsi dire immédiatement en face de lui, on n’a plus qu’à tenir compte, en outre, de la facilité plus grande à saisir le sens des paroles qu’il prononce (on voit bien que M. Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chœurs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… écrit ses poëmes lui-même) pour arriver à porter un jugement favorable sur la disposition acoustique et architectonique que je réclame. Or cette disposition ne pourrait être prise que dans une salle provisoire construite exprès.» – Mais pourquoi provisoire, si l’expérience réussit ?
M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… voulant l’invisibilité de l’orchestre pour les mêmes motifs que M. Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chœurs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…, et en déduisant les mêmes avantages, je crois pouvoir lui répondre ce que j’ai déjà répondu à l’auteur des Niebelungen, dans mes Souvenirs d’Allemagne : « ….. Il est possible que la silhouette d’un artiste qui souffle dans un trombone ou dans une clarinette n’ait rien d’absolument agréable pour le spectateur ; le voisinage des cuivres et des instrumens à percussion est gênant quelquefois (surtout quand on exécute certains opéras modernes), et il peut arriver aussi que les manches des contrebasses vous cachent par instans la vue d’une danseuse ou d’une prima-donna ; mais il n’en est pas moins vrai que l’aspect d’un orchestre d’opéra présente quelque chose d’imposant qui peut intéresser le public, sans le distraire pour cela de l’action qui se déroule devant ses yeux et de l’interprétation vocale. Supposons seulement une ouverture exécutée par un orchestre invisible, l’effet en sera-t-il le même que si l’oeil du spectateur peut suivre les évolutions des instrumentistes ? Evidemment non, et je le prouverai facilement en disant que toutes les fois que j’ai assisté, au concert comme au théâtre, à l’exécution de l’ouverture du FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…, par exemple, j’ai toujours vu la majeure partie des assistans porter leurs regards, avec une sorte d’émotion et d’anxiété, sur les musiciens de l’orchestre au moment où ceux-ci vont attaquer, après une mesure de silence, ce formidable accord en ut majeur qui précède la péroraison de cette magnifique page symphonique. »
Je serais cependant de l’avis de M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… lorsqu’il parle « des distractions que peuvent causer involontairement ceux des musiciens qui, n’ayant, par instant, rien à faire, ou lisent ou chuchotent ; ou s’agitent, ou observent les auditeurs. » Mais dans un théâtre où le chef d’orchestre a une certaine autorité, les causes de ces distractions n’existent pas ou peuvent facilement disparaître, sans qu’il soit besoin pour cela de faire disparaître les musiciens. Quant aux évolutions souvent trop accentuées et toujours peu gracieuses auxquelles se livrent certains batteurs de mesure, il ne faut point les reprocher à tous les chefs d’orchestre indistinctement. M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… a dû voir comme moi, en Allemagne et en Belgique, des orchestres dirigés par des maîtres de chapelle qui se contentent d’exécuter des mouvemens presque imperceptibles avec l’extrémité de leur bâton, – lequel n’est point un archet, – et qui n’en obtiennent pas moins, à l’aide de cette pantomime discrète, toute les nuances et tous les effets qu’ils demandent à leurs musiciens.
L’une des dernières inventions de M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… est un appareil composé de plaques métalliques mobiles plongeant dans un bain de goudron, et qui a, entre autres propriétés, celle de renouveler l’air et de le purifier. Mais cet appareil est simplement hygiénique, et n’offre, par conséquent, aucun intérêt au point de vue de la facture instrumentale ; on peut cependant en recommander l’usage aux chanteurs chez lesquels les tissus des organes respiratoires ont besoin d’être vivifiés et raffermis.
Un énorme instrument de cuivre ayant à peu près la forme d’un ophicléide, et placé à côté de la vitrine de M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… comme un factionnaire auprès de sa guérite, attire l’attention et excite l’étonnement à cause de ses dimensions colossales. C’est un saxhorn monstre dont le tube a 17 mètres de long, et le diamètre 62 centimètres dans sa plus grande largeur. On se demande d’abord où sont les musiciens géans qui souffleront dans une telle embouchure ; mais pour peu que les regards s’arrêtent sur la pancarte explicative qui parle au nom de M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite…, on apprendra qu’il ne faut pas plus d’efforts pour faire résonner ce mastodonte que pour tirer un son de la plus petite trompette. C’est aussi à l’aide de ce spécimen que l’inventeur démontre combien le jeu des instrumens de cuivre, même les plus gros, est pour les poumons une excellente gymnastique. Mais M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… ne songe nullement à en répandre l’usage ni dans l’armée ni dans l’orchestre : du moins il n’y a pas encore songé.
Personnes discutées
Personnes citées
Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
C’est le 36eme vers de la deuxième églogue des Bucoliques de Virgil. La traduction en est :
« J’ai une flute formée de sept tiges de ciguë d’inégale hauteur… »
Voir le feuilleton de Reyer dans le Moniteur Universel du 12 janvier 1865.