Byron, George Gordon Noel, Baron

George Gordon Noel Byron dit Lord Byron (Londres 22 janvier 1788 – Missolonghi/Grèce, 19 avril 1824), écrivain. Il étudia d’abord à Aberdeen et de 1801 à 1805 à Harrow ; il rejoignit ensuite Trinity College puis Cambridge, où il eut sa première relation homosexuelle avec un garçon de 15 ans, John Edelston. En 1806, il publia ses premiers poèmes dans un recueil : Hours of Idleness. L’œuvre fut violemment critiquée et Byron répondit par un pamphlet qui fit du bruit, English Bards and Scotch Reviewers, en 1809. De 1809 à 1811, il voyagea en Méditerranée, en Espagne, en Albanie et en Grèce, où il connut une passion pour un jeune Italien, Nicolo Giraud, à Athènes. Durant ce voyage, il écrivit les deux premiers cantos de Childe Harold’s Pilgimage qu’il publia à son retour en Angleterre. Il devint célèbre du jour au lendemain et il publia à la suite de ce succès ses contes orientaux : The Giaour, The Bride of Abydos, The Corsaire et Lara. Après plusieurs relations sentimentales turbulentes, il se maria en 1815, eut une fille, Augusta Ada, mais divorça un an plus tard et quitta l’Angleterre pour ne plus y revenir. Il passa l’été 1816 sur le lac Léman chez le poète Shelley et sa femme. Il y écrivit le 3eme canto de Childe Harold ainsi que le poème Mazeppa. Il passa l’hiver à Venise, où il apprit l’Arménien. Il publia en 1817 English grammar and the Armenian puis en 1819 Armenian grammar and the English ; il préfaça l’English Armenian Dictionary, publié en 1821 avec un texte dans lequel il explique le désir d’indépendance des Arméniens opprimés par les Turcs et par les Perses. C’est à Venise qu’il écrivit aussi le 4eme canto de Childe Harold. Il publia Manfred, Cain, et The Deformed Transformed. De 1818 à 1822, toujours en Italie, il écrivit les 12 premiers cantos de Don Juan. Alors qu’il était à Gênes, il répondit à l’appel des Grecs cherchant à secouer le joug turc et quitta la ville en juillet 1823 pour se rendre dans les Iles Ioniennes. Là, il arma une flotte grecque à ses frais et rejoignit en décembre le militant grec Alexandros Mavrokordatos à Messolonghi. Il mourut de fièvre en avril avant d’avoir pu participer à l’attaque de la forteresse turque à Lépante. Sa vie tumultueuse, ses œuvres dramatiques et son engagement politique pour la Grèce firent de lui une figure emblématique du romantisme. Ses œuvres inspirèrent beaucoup de musiciens dont Berlioz (Harold en Italie, Ouverture Le Corsaire), Adam (Le Corsaire), Maillart (Lara), Barthe (La Fiancée d’Abydos). Sources: Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle; J. McGann: Byron and Romanticism