François-Gabriel Bertrand (Valognes, 15 décembre 1797 – Beaumont près Bellou-en-Houlme/Orne, 18 avril 1875), homme politique. Après ses études, il débuta dans l’enseignement tout en apprenant l’anglais, l’italien et les lettres anciennes. En 1826, il fut nommé au collège royal de Caen à la chaire de 3e. En 1827, il obtint la chaire de rhétorique. En 1829, il obtint son doctorat avec une thèse sur la beauté: Du goût de la beauté considérée dans les productions de la nature et des arts. Il réussit au concours d’agrégation en septembre 1828 et fut nommé en 1830 suppléant à titre d’adjoint d’une chaire de littérature grecque à la faculté de Lettres de l’Université de Caen. Il devint titulaire de ladite chaire le 7 mars 1831 et entra au conseil académique en janvier 1832. En septembre 1834, il démissionna de sa chaire de rhétorique. Dans le même temps, il fut appelé à l’Académie nationale des Sciences, Arts et Belles Lettres de Caen et en fut élu Président en 1839. Il fut l’un des fondateurs de la Société des Beaux-Arts de Caen et devint membre de la Société des Antiquaires de Normandie puis membre de la Société d’Agriculture et du Commerce de Caen. En juillet 1840, il fut nommé doyen de la Faculté des Lettres et entra au conseil municipal de Caen. Il fut élu maire de Caen le 19 août 1848 et prit ses fonctions le 23 du même mois. M. Bertrand fut un maire très actif qui fut réélu quatre fois jusqu’en août 1870. On lui doit la première ligne de train Caen Paris, inaugurée en 1855, le canal de Caen à la mer (complété en 1857), le dégagement et la restauration de nombreuses églises. Il fit d’importants travaux de voirie et mit en place une série de dispositions encore en vigueur concernant la propreté et la salubrité des rues. Il améliora l’éclairage public et réaménagea l’École d’Équitation qui devint l’un des établissements hippiques les plus renommés du pays. Il créa un service hydraulique et des établissements municipaux de bains et de lavoirs publics. Il fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1849 et Officier en 1858. Sources: Marcel Madelaine: Francois-Gabriel Bertrand, le « Haussmann » de Caen, Liberté de Normandie, 18 Janvier 1991 pp.10-11 et 25 Janvier 1991 pp.10-11; Archives de la ville de Caen.