Journal des Débats – 1872-05-31
FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
DU 31 MAI 1872
REVUE MUSICALE.
 Théâtre de l’Opéra-Comique : DjamilehDjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite…, un acte, dédié à M. Camille Du Locle, par MM. Louis GalletGallet, LouisLouis Gallet (Valence, 4 février 1835 – Paris, 16 octobre 1898), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Il publia un recueil de vers, Gioventù (1857), sous le pseudonyme L. Marcelly. Il gagna ensuite Paris où, de 1857 à 1867, il travailla d’abord dans une imprimerie puis dans l’adminLire la suite… et Georges Bizet. — Une pièce inédite de MéryMéry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite…. — Reprise du Médecin malgré lui.Médecin malgré lui, LeLe Médecin malgré lui, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré d’après de Molière, mis en musique par Charles Gounod et créé au Théâtre-Lyrique le 15 janvier 1858.Lire la suite…
Théâtre de l’Opéra : Début de M. SylvaSylva, EloiEloi Sylva (Gramont/Belgique, 29 novembre 1843 – Berlin, 7 septembre 1919), ténor. Il étudia avec Joseph Cornélis au Conservatoire de Bruxelles, dont il sortit diplômé en 1866. Il étudia ensuite à Paris avec Gilbert Duprez et fit ses débuts dans le Stabat Mater de Rossini le 5 avril 1868 ÃLire la suite…. — La MusetteMusette pour violon et pianoMusette pour violon avec accompagnement de piano de Clémence de Grandval. L’œuvre fut publiée par G. Hartmann, Paris, 1873.Lire la suite…, de Mme de GrandvalGrandval, Marie-Félicie-Clémence deMarie-Félicie-Clémence de Grandval née de Reiset (Saint-Rémy-des-Monts/Sarthe, 21 janvier 1830 – Paris, 15 janvier 1907), compositeur. Elle étudia auprès de Friedrich von Flotow et de Camille Saint-Saëns, avant de composer des ouvrages pour la scène, notamment Le Sou de Lise (Bouffes-ParisiLire la suite…. — Les RoussalkasRoussalkas, LesLes Roussalkas, drame lyrique en deux actes sur un texte de M. Bogros d’après Pouchkine mis en musique par la baronne Almaury de Maistre et créé au Théâtre de La Monnaie à Bruxelles le 14 mars 1870 et à Anvers le 18 mars 1871.Lire la suite…, de Mme la baronne de Maistre.
On dit tout haut : DjamilehDjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite…, et tout bas : Namouna.Namouna, conte orientalNamouna, conte oriental, en trois chants en vers d’Alfred de Musset. L’œuvre, composée en 1831, fut publiée en 1833 dans un recueil intitulé Un Spectacle dans un fauteuil et qui comprend : La Coupe et les lèvres ; A quoi rêvent les jeunes filles et Namouna.Lire la suite… Si Alfred de MussetMusset, Louis-Charles-Alfred deLouis-Charles-Alfred de Musset (Paris, 11 décembre 1810 – Paris, 2 mai 1857), écrivain. Un des représentant du romantisme, il a écrit des pièces de théâtres dont : Les Caprices de Marianne (1833), Fantasio (1834), On ne badine pas avec l’amour (1834), Lorenzaccio (1834), Le Chandelier (1Lire la suite… eût voulu, avec ce conte charmant, faire un opéra- comique, il aurait commencé par habiller son héros. C’est à quoi n’a pas manqué M. GalletGallet, LouisLouis Gallet (Valence, 4 février 1835 – Paris, 16 octobre 1898), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Il publia un recueil de vers, Gioventù (1857), sous le pseudonyme L. Marcelly. Il gagna ensuite Paris où, de 1857 à 1867, il travailla d’abord dans une imprimerie puis dans l’adminLire la suite…, et de plus il l’a débaptisé. Hassan est devenu Haroun. Haroun, paraît-il, est plus musical.
Donc, au lever du rideau, Haroun, qui, comme Hassan, sort peut-être du bain, mais qui a pris le temps de se vêtir, est assis sur un divan et rêve. Il rêve en fuÂmant :
Dans la blonde fumée
Qui monte parfumée
Vers le soleil mourant,
Naissent de blancs atomes,
Impalpables fantômes
De mon rêve enivrant ;
Et, lumineux cortège,
Je vois leur corps de neige
Flotter, flotter encor,
Et des formes exquises
S’ébaucher, indécises,
Dans la poussière d’or.
Ces jolis vers ont inspiré au musicien une délicieuse cantilène encadrée dans un chÅ“ur lointain, un chÅ“ur de bateliers sur le Nil, de l’effet le plus poétique, le plus charmant. Voilà bien la vraie musique orientale, telle que l’ont comprise du moins ceux qui, étant allés dans le pays même, en ont rapporté des souvenirs. Elle est vraie non par l’imitation de certains effets d’instrumens sui generis, non par l’emploi d’une gamme toute différente de la nôtre, mais bien par l’accompagnement qu’elle fait au paysage que notre imagiÂnation évoque ou au tableau qui passe sous nos yeux. C’est une vérité un peu de convention, un peu habillée si l’on veut, mais une vérité qui tient compte de la délicatesse de nos oreilles et de la nature des sensations musicales auxÂquelles nous sommes habitués. D’ailleurs, ne sait-on pas que toute musique qui se déplace, qui change de climat, perd de son influence en perdant de sa poésie et quelÂquefois même change de caractère. La poéÂsie de la musique d’Orient, c’est l’immenÂsité du désert ou la fraîcheur de l’oasis, c’est le minaret qui chante, c’est l’eau du fleuve où les ibis vont boire, c’est le bleu du ciel, c’est le soleil, que ne peuvent remÂplacer au théâtre ni la rampe lumineuse ni toutes les féeries de la mécanique et du pinceau. Vous ne ferez pas, malgré toutes vos combinaisons plastiques, malgré tout votre art de mise en scène, qu’étant dans une loge d’Opéra-Comique je me croie dans une maison du vieux Caire ou sur les bords de l’île de PhilÅ“. Le théâtre ne donne pas à ce point des illusions à ceux qui admirent la nature, et voilà pourquoi ceux-là vont les chercher, quand ils peuÂvent, ces chères illusions, dans l’audition d’une belle symphonie qu’ils écoutent les yeux fermés. Qui donc avait parlé, à l’époÂque de ce grand succès du DésertDésert, LeLe Désert, ode-symphonie en trois parties pour solistes et orchestre sur un poème d’Auguste Collin mis en musique par Félicien David et créée à la salle du Conservatoire de Paris le 8 décembre 1844.Lire la suite…, de faire passer des chameaux au fond de la scène ?
Il m’est arrivé bien souvent de rester des heures entières dans un café turc en compagnie de musiciens qui n’étaient certes pas des virtuoses de premier ordre ; l’un frottant son archet sur les deux cordes d’un répab, l’autre frappant le derbonka, un troisième soufflant dans une sorte de hautÂbois nasillard. Et au bout de quelques instans la mélodie, insaisissable d’abord, preÂnait une forme, le rhythme s’accentuait, l’effet charivarique s’harmonisait, et j’écouÂtais ravi. Il n’y avait pas d’almées dans le bouge sombre ; mais les nattes étaient fraîÂches, le café était bon, et tous ces gens acÂcroupis et fumant le chibouk émerveilÂlaient mes yeux par la beauté de leur type et le pittoresque de leur vêtement. Ce n’éÂtaient point des comparses qu’on avait haÂbillés dans la coulisse, mais de vrais BéÂdouins du désert dont les cavales hennisÂsaient au dehors, des barbarins d’Ipsamboul et de Gondokoro, des marchands veÂnus de l’Hedjaz sur leurs grands ânes blancs, et des fellahs beaux comme ces demi-dieux guerriers sculptés sur les parois des temples. Un sycomore au feuillage épais baignait ses branches dans le Nil ; des felouques glissaient sur le fleuve. Que de fois aussi je me suis arrêté dans la camÂpagne au milieu des luzernes et des champs de fèves pour écouter le chalumeau de quelÂque pâtre assis à l’ombre d’un palmier ! La mélodie était tremblotante et vague, et peut-être manquait-elle rigoureusement de justesse. Mais il y avait l’horizon, il y avait le palmier !
Est-ce que les Parisiens qui ont été enÂtendre les musiciens du Caire ou de Constantinople à l’Exposition universelle se figurent par exemple qu’ils ont une idée de ce qu’est la musique arabe et des sensations qu’elle produit ? Vraiment il n’est pas besoin de tant d’inspiration, de tant de science et de toutes les ressources de nos instrumens pour nous faire goûter un chant de bateliers sur le Nil ; mais alors conduisez-nous aux bords du Nil. Ici, dans ce milieu très civilisé, il faut absolument, pour qu’elle nous charme, que votre musique arabe se civilise ; il faut qu’elle prenne sa forme la plus suave, la plus poétique ; si, sous préÂtexte de couleur locale, d’originalité, que sais-je ? vous faites du réalisme, vous blesÂserez notre oreille et nous ennuierez fort jusqu’à ce que vous ayez fini votre paroÂdie.
M. Georges Bizet n’est pas tombé dans une faute si grossière, et il s’est mis en frais de science et d’inspiration pour écrire ce lever de rideau de DjamilehDjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite…, qui est d’une suavité, d’un charme incomparables. Et c’est pour cette raison que je ne le comÂpare à rien de ce qui a été fait dans ce genre-là .Ailleurs, M. BizetBizet, GeorgesAlexandre-César-Léopold-Georges Bizet (Paris, 25 octobre 1838 – Bougival/Seine-et-Oise, 3 juin 1875), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1851 puis un 1er prix d’orgue et de fugue en 1855. Il concourut avec Le Docteur Miracle pour le prix dâLire la suite… voudra être plus réaliste et nous charmera moins ; puis il abandonÂnera tout à fait l’Orient et se lancera en plein germanisme. Faut-il dire en plein wagnérisme ? Oui, car j’ai senti passer comme un souffle des Maîtres-chanteursMaitres chanteurs de Nuremberg, LesLes Maitres chanteurs de Nuremberg (Die Meistersinger von Nürnberg), opéra en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre de la Cour royale de Bavière à Munich le 21 juin 1868.Lire la suite… dans certaines pages de Djamileh.DjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite…
— C’est le souffle de GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… qui passe…
— Eh quoi ! s’écriera un troisième obÂservateur, ne reconnaissez-vous donc pas la manière de Robert Schumann ?
Nulle part ce n’est, à proprement parler, une réminiscence ; c’est, si l’on veut, une préoccupation. Et j’entends dire par là que lorsqu’on se préoccupe un peu trop de ne pas faire comme tout le monde, on finit toujours par faire comme quelqu’un. A tout prendre, ou plutôt à prendre quelque chose, WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 à Lire la suite…, GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… on SchumannSchumann, RobertRobert Alexander Schumann (Zwickau, 8 juin 1810 – Endenich près Bonn, 29 juillet 1856), compositeur. Il étudia le droit avant de se consacrer à la musique. Entre 1829 et 1840, il composa essentiellement des pièces pour piano telles que Carnaval op. 9, Études symphoniques op. 13, Scènes Lire la suite… ont du bon, et j’estime aussi que le musicien qui trébuche en faisant un pas en avant est plus digne d’intérêt que celui qui nous montre avec quelle aisance il sait faire un pas en arrière. Mais mon ami BizetBizet, GeorgesAlexandre-César-Léopold-Georges Bizet (Paris, 25 octobre 1838 – Bougival/Seine-et-Oise, 3 juin 1875), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1851 puis un 1er prix d’orgue et de fugue en 1855. Il concourut avec Le Docteur Miracle pour le prix dâLire la suite… n’est pas de ceux qui trébuchent jamais ; il a, pour le soutenir dans ses hardiesses comme dans ses défaillances une connaissance apÂprofondie des secrets de l’art, une habileté, une sûreté de main que deux ou trois tout au plus parmi les jeunes possèdent au même degré que lui. Et encore me paraît- il tenir la tête de la jeune école. Sa partiÂtion des Pêcheurs de perlesPêcheurs de perles, LesLes Pêcheurs de perles, opéra en trois actes sur un livret de Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par Georges Bizet et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 30 septembre 1863.Lire la suite… et de la Jolie Fille de PerthJolie Fille de Perth, LaLa Jolie Fille de Perth, opéra en quatre actes sur un livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Jules Adenis mis en musique par Georges Bizet et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 26 décembre 1867.Lire la suite… lui ont donné le pas sur des compétiteurs moins heureux ou moins haÂbiles que lui. DjamilehDjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite…, quelle que soit sa fortune, marque une étape nouvelle dans la carrière du jeune maître. Il y a dans cet ouvrage plus que la manifestation d’un taÂlent, il y a l’expression d’une volonté. Et je crois que si M. BizetBizet, GeorgesAlexandre-César-Léopold-Georges Bizet (Paris, 25 octobre 1838 – Bougival/Seine-et-Oise, 3 juin 1875), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1851 puis un 1er prix d’orgue et de fugue en 1855. Il concourut avec Le Docteur Miracle pour le prix dâLire la suite… apprend que son Å“uvre a été appréciée par un petit nombre de musiciens jugeant sans parti pris, il en sera beaucoup plus fier que d’un succès poÂpulaire. Louons comme il convient cette ambition bien placée.
La première fois que j’ai entendu DjamilehDjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite…, j’en ai reçu une impression très faÂvorable ; mais je voulais que cette impresÂsion fût meilleure, et je suis allé réenÂtendre Djamileh.DjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite… C’est un exemple qu’en plus d’une circonstance d’autres m’ont donné, et que je donne à d’autres : il est bon à suivre quand il s’agit de juger l’œuÂvre de quelqu’un qui n’est pas le premier venu, d’un musicien pour lequel un opéra, même un opéra-comique, n’est pas une lettre de change tirée à vue sur la frivolité du public. Non vraiment vous ne trouverez dans la partition de DjamilehDjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite… ni vieilles formules fort goûtées ni banalités toujours très applaudies. Et c’est à peine si dans la prose du livret quelques plaisanteries se sont glissées dont vous rirez volontiers. La concession qu’il fallait, concession indisÂpensable dans une Å“uvre gaie, le librettiste l’a faite bien plus large que le musicien en écrivant le rôle de Splendiano. Ce bonhomme de précepteur, d’une philosoÂphie si aimable, chante des couplets qui sont jolis, spirituels, légers, mais n’ont rien de bouffon :
Il faut, pour éteindre ma fièvre,
Une douce réalité ;
Et je veux boire à pleine lèvre
Ta coupe ardente, ô volupté !
Splendiano aime Djamileh. Il l’aime jusÂqu’au moment où Haroun, touché de l’aÂmour de la belle esclave qu’il avait chasÂsée, l’entraîne doucement vers les solitudes parfumées de son harem. C’est sur cette sortie que la toile tombe.
Je me suis souvenu, à propos de ce dénoûment, d’une pièce que m’avait raÂcontée MéryMéry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite… et qu’il n’a, je crois, jamais faite. Cela commençait par un monologue extrêmement sentimental : Une jeune femme était dans son boudoir, occupée aux soins de sa toilette ; on voyait auprès d’elle le berceau de son enfant. Le mari étant grand chasseur, on entendait au loin l’apÂpel du cor (mon confrère Janin vous a anÂnoncé dans son feuilleton de lundi que ViÂvier donnait le 7 juin un troisième concert chez Erard). Tandis que la trompe sonne, la jeune femme sent redoubler les battemens de son cÅ“ur ; évidemment, quelque chose la préoccupe, et on le devinerait si elle ne ne le disait elle-même. Elle a rencontré au dernier bal dont elle était la reine un jeune Suédois qui, à première vue, s’est folleÂment épris d’elle et le lui a laissé voir. Mais il n’a pas parlé ; c’est un jeune homme timide et blond. Raison de plus pour qu’à un moment donné il soit d’une audace exÂtrême. La jeune femme est sans doute un peu délaissée ; la passion destructive de son mari l’entraîne bien souvent loin du château. Mais elle sait quels devoirs lui imposent le rang qu’elle tient et le nom qu’elle porte. Elle ne faillira point. Si le Suédois osait se préÂsenter devant elle, il serait joliment éconÂduit. Et là -dessus elle donne un baiser à la chère petite créature qui dort sous des rideaux de dentelle, la bouche souriante et les yeux entr’ouverts. Cric ! crac ! la persienne vole en éclats : un homme tombe aux pieds de la dame. C’est le Suédois, le jeune homme timide et blond. Oui, c’est bien lui, et pourtant c’est à ne pas le reÂconnaître : il a l’œil en feu et la chevelure en coup de vent. Ses lèvres balbutient d’aÂbord des mots entrecoupés ; puis peu à peu, se trompant sur l’attitude de la jeune femme qui est fort interdite, il s’exprime plus clairement : « Oui, Madame, c’est moi, craintif et réservé jusqu’ici, mais emporté à cette heure par une passion brûlante, au delà de toute prudence et de toute retenue. Votre mari…
 – » Monsieur, de grâce !….
 – » Votre mari, Madame….
– » Monsieur, sortez ou j’appelle un vaÂlet.
– » Angélique !….. »
Moment d’hésitation de part et d’autre : le jeune homme a pris une posture supÂpliante ; une larme tremble à sa paupière ; il l’essuie avec un mouchoir de batiste où l’on voit brodée en rouge une couronne de baron.
La dame n’hésite plus : elle tire le corÂdon de la sonnette. Le jeune homme se cache derrière un paravent ; on frappe à la porte ; un laquais paraît sur le seuil.
(Angélique au laquais, avec beaucoup de calme et-de dignité) : « Emportez le berÂceau ! »
On baisse la toile. Et pendant l’entr’acte le public, que cette scène a vivement inÂtéressé, se demande ce qui va se passer à l’acte suivant.
L’orchestre, un petit orchestre de vauÂdeville, joue des airs espagnols avec acÂcompagnement de castagnettes ; et quand le rideau se lève, on voit sur la scène des brigands armés d’escopettes, dans un site sauvage. Une jeune fille éplorée s’élance dans les bras du capitaine, et lui dit : « Sauvez-moi des poursuites de ce moine barbu ! » Ce moine barbu est un brigand déguisé : le capitaine commande qu’il soit pendu.
Et, sans attendre la fin de ce drame, le public comprend alors que la première pièce n’a qu’un acte et qu’elle finit sur ce mot : « Emportez le berceau ! » dénoûment contre lequel il protesterait s’il n’était viÂvement intéressé par la pendaison du briÂgand espagnol.
Après tout, pour en revenir à DjamilehDjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite…, on se doute bien, même à l’Opéra-Comique, de ce que sont les mÅ“urs orientales et du degré de faveur auquel un Turc peut élever une esclave quand il est mordu au cÅ“ur et que l’esclave est jolie. Le dénoûÂment de DjamilehDjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite… devait être ce qu’il est, ce qu’est le dénoûment de Namouna ;Namouna, conte orientalNamouna, conte oriental, en trois chants en vers d’Alfred de Musset. L’œuvre, composée en 1831, fut publiée en 1833 dans un recueil intitulé Un Spectacle dans un fauteuil et qui comprend : La Coupe et les lèvres ; A quoi rêvent les jeunes filles et Namouna.Lire la suite… car c’était bien assez de changer le titre et d’habiller Hassan ; M. GalletGallet, LouisLouis Gallet (Valence, 4 février 1835 – Paris, 16 octobre 1898), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Il publia un recueil de vers, Gioventù (1857), sous le pseudonyme L. Marcelly. Il gagna ensuite Paris où, de 1857 à 1867, il travailla d’abord dans une imprimerie puis dans l’adminLire la suite… ne pouvait porter un plus grand dommage à l’œuvre de MussetMusset, Louis-Charles-Alfred deLouis-Charles-Alfred de Musset (Paris, 11 décembre 1810 – Paris, 2 mai 1857), écrivain. Un des représentant du romantisme, il a écrit des pièces de théâtres dont : Les Caprices de Marianne (1833), Fantasio (1834), On ne badine pas avec l’amour (1834), Lorenzaccio (1834), Le Chandelier (1Lire la suite…. Cela dit, rendons toute justice au talent du poëte librettiste, qui versifie avec une élégance rare, qui admire MussetMusset, Louis-Charles-Alfred deLouis-Charles-Alfred de Musset (Paris, 11 décembre 1810 – Paris, 2 mai 1857), écrivain. Un des représentant du romantisme, il a écrit des pièces de théâtres dont : Les Caprices de Marianne (1833), Fantasio (1834), On ne badine pas avec l’amour (1834), Lorenzaccio (1834), Le Chandelier (1Lire la suite… comme nous l’admirons, et qui sait bien que pour avoir écarté le voile de Namouna d’une main peu discrète, la gloire du maîÂtre n’en souffrira pas.
Va-t-on maintenant me reprocher de n’aÂvoir pas fait l’analyse de la partition de M. Bizet Bizet, GeorgesAlexandre-César-Léopold-Georges Bizet (Paris, 25 octobre 1838 – Bougival/Seine-et-Oise, 3 juin 1875), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1851 puis un 1er prix d’orgue et de fugue en 1855. Il concourut avec Le Docteur Miracle pour le prix dâLire la suite…? Non, certes, je ne porterai pas à mon tour une main peu discrète sur ces jolies arabesques, sur ces méandres capricieux qui courent dans l’orchestre, sur ce tissu de fines harmonies, sur ces poétiques invenÂtions d’un esprit chercheur qui, sachant où va sa plume, ne craint pas d’aller quelÂquefois trop loin. Mais si cela peut aider à mieux apprécier l’ouvrage, je signalerai, après le tableau d’introduction dont j’ai déjà parlé, la phrase en sol bémol que chante Haroun, bien qu’elle ne soit pas d’une enÂtière nouveauté, quelques parties que l’on reconnaîtra aisément dans le trio suivant, la chanson arabe intitulée Ghazel, un peu riche de modulations peut-être pour une chanson arabe, le chÅ“ur des amis d’Haroun, une autre chanson moins orientale, accomÂpagnée par le chÅ“ur :
La fortune est femme,
Pour qui la réclame
Elle a des rigueurs.
La danse des almées, très pittoresque, très caractéristique, est d’un coloris instruÂmental excellent. J’ai cité les couplets de Splendiano, qui rentrent un peu plus que tout le reste dans le genre de l’opéra-coÂmique ; le duo final est dramatique, mais trop développé. J’y ai vu revenir avec plaisir la belle phrase qui au commencement de l’ouvrage accompagne l’entrée de Djamileh.
L’ouverture n’est pas longue ; elle est inÂgénieusement faite, suffisamment méloÂdique, et vous l’écouterez avec plaisir, car je suppose bien que vous irez entendre Djamileh.DjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite…
Le même soir, on donne le Médecin malÂgré luiMédecin malgré lui, LeLe Médecin malgré lui, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré d’après de Molière, mis en musique par Charles Gounod et créé au Théâtre-Lyrique le 15 janvier 1858.Lire la suite…, pièce qui fut représentée pour la première fois au Théâtre-Lyrique en 1858, un an avant l’opéra de FaustFaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite… et qui ne le fit point pressentir. On y trouve cependant quelques formules, quelques phrases, fort peu de chose à la vérité, dont le composiÂteur s’est souvenu lorsqu’il a écrit la belle partition qui est jusqu’à présent consiÂdérée comme son chef-d’œuvre.
Les classiques se sont voilé la face le jour où la comédie de Molière accommodée en libretto d’opéra a été livrée au caprice d’un musicien. D’autres, se souvenant de Don JuanDon Giovanni (Don Juan)Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni, K.V. 527, dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre des Etats de Prague le 29 octobre 1787. Mozart fit des modifications pour la création de l’œuvre au Burgtheater deLire la suite…, des Noces de FigaroNoces de Figaro, LesLes Noces de Figaro (Le nozze di Figaro), K.V. 492, opera buffa en quatre actes sur un livret en italien de Lorenzo Da Ponte, d’après Beaumarchais, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 1er mai 1786.Lire la suite… et du BarÂbier de SévilleBarbier de Séville, LeIl Barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville), opera buffa en 2 actes sur un livret de Cesare Sterbini, d’après Beaumarchais, mis en musique par Gioachino Rossini créé au Teatro Argentina à Rome le 20 février 1816. L’œuvre fut donnée à Paris pour la première fois au Théâtre-ItalienLire la suite…, n’y ont pas vu grand mal. Et le mal n’eût pas été plus grand si l’ouvrage n’avait pas réussi ; la comédie de Molière restait tout de même.
Comme il est fort rare qu’on veuille bien reconnaître à un compositeur des aptitudes différentes, à moins qu’il ne soit tout à fait illustre et par conséquent tout à fait mort, on a contesté à M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… (qui en 1858 n’était pas encore arrivé à l’apogée de sa renommée) la verve, la gaîté, la légèreté d’inspiration qui sont nécessaires, à ce qu’il paraît, pour écrire un opéra bouffon ; si bien que le compositeur n’a pas cru devoir renouveler sa tentative. Les couplets de Sganarelle et ceux de la nourrice, le sexÂtuor de la consultation, l’air : Vive la méÂdecine ! le chÅ“ur des fagotiers et le chÅ“ur des paysans me semblent pourtant écrits dans un bon sentiment comique ; ailleurs M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… a voulu faire de la couleur rétrospective, et par moment on croit entenÂdre, au début de l’ouverture, par exemple, les petits violons de LullyLully, Jean-BaptisteJean-Baptiste Lully (Florence, 29 novembre 1632 – Paris, 22 mars 1687), compositeur. A l’âge de 13 ans, il est engagé par la duchesse de Montpensier qui voulait apprendre l’Italien. Il apprit le violon, le clavecin et la composition avec Nicolas Metru. La duchesse reconnut ses talents lui peLire la suite…. Cette pointe d’archaïsme peut ne pas plaire à tout le monde, mais la partition du Médecin malgré luiMédecin malgré lui, LeLe Médecin malgré lui, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré d’après de Molière, mis en musique par Charles Gounod et créé au Théâtre-Lyrique le 15 janvier 1858.Lire la suite… n’en est pas moins un des bons ouvrages qui se soient produits dans ces dernières années, très bon à mettre dans une biblioÂthèque et très bon à consulter.
On a fait quelques coupures nécessaires au commencement du troisième acte. Des coupures sont toujours nécessaires, à moins qu’elles ne soient indispensables. Ce sont des saignées de maître-mire que tout directeur pratique avec un sans-gêne qui ne se conçoit pas. Cette façon de donÂner au malade de nouvelles forces vitales, de le réconforter en l’affaiblissant, apparÂtient, on le sait, à la thérapeutique de SgaÂnarelle.
Je n’ai pu voir Sganarelle entrer en scène sans penser à ce pauvre MeilletMeillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite… qui joua ce rôle avec tant de finesse, tant de verve et de naturel au Théâtre-Lyrique. Il est mort, il y a un an à peine, très regretté de ses caÂmarades, très regretté du public. Sa femme, elle aussi, était une vaillante artiste, aimant son art avec passion. Aujourd’hui elle porte encore le long voile des veuves et elle ne chante plus.
Un nouveau ténor est en train de débuter à l’Opéra dans le rôle de Robert. M. SylvaSylva, EloiEloi Sylva (Gramont/Belgique, 29 novembre 1843 – Berlin, 7 septembre 1919), ténor. Il étudia avec Joseph Cornélis au Conservatoire de Bruxelles, dont il sortit diplômé en 1866. Il étudia ensuite à Paris avec Gilbert Duprez et fit ses débuts dans le Stabat Mater de Rossini le 5 avril 1868 ÃLire la suite… est élève de Duprez Duprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…; il a chanté en proÂvince, et on dirait qu’il croit y être encore. Dans chaque phrase, qu’il souligne d’une façon exagérée, il cherche un effet. M. SylvaSylva, EloiEloi Sylva (Gramont/Belgique, 29 novembre 1843 – Berlin, 7 septembre 1919), ténor. Il étudia avec Joseph Cornélis au Conservatoire de Bruxelles, dont il sortit diplômé en 1866. Il étudia ensuite à Paris avec Gilbert Duprez et fit ses débuts dans le Stabat Mater de Rossini le 5 avril 1868 ÃLire la suite… est jeune, et je ne lui reprocherai pas son inexpérience ; mais je ne crois pas que sa voix, bien qu’elle soit d’un beau timbre, convienne au grand répertoire, à cause de l’insuffisance de son étendue. Là où les notes de poitrine s’arrêtent, il n’y a plus rien, ni notes de fausset, ni notes de tête, ces notes si jolies pourtant dans la voix de ténor. M. SylvaSylva, EloiEloi Sylva (Gramont/Belgique, 29 novembre 1843 – Berlin, 7 septembre 1919), ténor. Il étudia avec Joseph Cornélis au Conservatoire de Bruxelles, dont il sortit diplômé en 1866. Il étudia ensuite à Paris avec Gilbert Duprez et fit ses débuts dans le Stabat Mater de Rossini le 5 avril 1868 ÃLire la suite… est donc obligé de faire à son rôle des changemens que son maître lui a peut-être indiqués, mais qui n’en sont pas meilleurs pour cela.
Un début beaucoup plus remarquable, bien qu’on s’y soit moins intéressé, c’est celui de M. MediniMedini, PaoloPaolo Medini (Bologne, Italie, 25 janvier 1837 – Salò/province de Brescia, Italie, 2 janvier 1911), basse. Très populaire sur toutes les scènes européennes, il excellait dans Rigoletto (Verdi), Don Carlos (Verdi), Les Huguenots (Meyerbeer) et L’Africaine (Meyerbeer). Il devint plus tard le cLire la suite… au Théâtre-Italien. J’en reparlerai dans mon prochain article, en même temps que je rendrai compte des concerts de la Société Schumann et de la soirée aristocratique de M. DanbéDanbé, JulesJules Danbé (Caen, 15 novembre 1840 – Paris, 30 octobre 1905), violoniste, compositeur et chef d’orchestre. Après un 1er accessit de violon en 1859 au Conservatoire de Paris, où il fut l’élève de Narcisse Girard et Augustin Savard, il fit carrière comme violoniste dans les orchestres du Lire la suite…, où l’on a entendu une jolie MusetteMusette pour violon et pianoMusette pour violon avec accompagnement de piano de Clémence de Grandval. L’œuvre fut publiée par G. Hartmann, Paris, 1873.Lire la suite… de Mme de GrandvalGrandval, Marie-Félicie-Clémence deMarie-Félicie-Clémence de Grandval née de Reiset (Saint-Rémy-des-Monts/Sarthe, 21 janvier 1830 – Paris, 15 janvier 1907), compositeur. Elle étudia auprès de Friedrich von Flotow et de Camille Saint-Saëns, avant de composer des ouvrages pour la scène, notamment Le Sou de Lise (Bouffes-ParisiLire la suite… et des fragmens du ballet des RoussalkasRoussalkas, LesLes Roussalkas, drame lyrique en deux actes sur un texte de M. Bogros d’après Pouchkine mis en musique par la baronne Almaury de Maistre et créé au Théâtre de La Monnaie à Bruxelles le 14 mars 1870 et à Anvers le 18 mars 1871.Lire la suite…, de Mme la baronne de Maistre. Les Roussalkas ! que diable cela peut-il être ?
E. Reyer.