Calzabigi, Ranieri

Ranieri Calzabigi (Livourne, 23 décembre 1714 – Naples, 12 juillet 1795), librettiste. Il fit ses études au collège jésuite de Prato de 1722 à 1729 puis s’occupa de la correspondance de la maison de commerce de son père tout en écrivant ses premières œuvres littéraires. Il devint membre de l’Académie de l’Arcadia de Florence. En 1741, il fut engagé à Naples par l’ambassadeur de France au Royaume des Deux-Siciles. Il y écrivit ses premiers livrets d’opéra pour célébrer le mariage du Dauphin de France avec Marie-Thérèse d’Espagne et pour la naissance d’un fils de Charles III en 1747. Il suivit son patron à Paris en 1751. Là, il publia une dissertation sur la poésie de Metastasio accompagnant la publication des œuvres complètes de ce dernier et s’engagea dans la Querelle des Bouffons en proposant une synthèse de la Tragédie Lyrique française avec l’Opera Seria italien. Il géra en 1757/58 avec Casanova une loterie qui fut sans doute la raison de son bannissement du royaume. En février 1761, il était à Vienne comme secrétaire du Chancelier Kaunitz. Il fut remarqué par le directeur des théâtres de Vienne, Comte Giacomo Durazzo, qui le mit en contact avec Gluck et le maitre de Ballet Gasparo Angiolini. Ces quatre personnages sont à l’origine de la réforme des ballets Don Juan (1761) et Sémiramis (1765) et des opéras composés par Gluck, Orfeo ed Euridice (1762) et Alceste (1767), pour lequel Calzabigi écrivit une préface, véritable manifeste de la reforme entreprise. Son dernier livret pour Gluck fut Paride ed Elena (1670). Il écrivit aussi des livrets comiques pour Salieri : Le donne litterate et L’amore innocente, tous deux en 1770. En 1773, Calzabigi quitta Vienne et s’établit d’abord à Pise en 1775 puis cinq ans plus tard à Naples, où il continua sporadiquement à écrire des livrets d’opéras tout en terminant la rédaction de son épopée, La Lulliade, commencée à Paris, et en écrivant des essais critiques sur le théâtre. Source: The New Grove Dictionary of Music and Musicians.