Luigi Boccherini (Lucques, 19 février 1743 – Madrid, 28 mai 1805), violoncelliste et compositeur. Il étudia le violoncelle et la composition avec Francesco Vannucci et dès l’âge de treize ans se produisit en public avec un concerto pour violoncelle. En 1858, il fit une tournée de concerts avec son père et son frère ainé à Venise, Trieste et Vienne où Gluck l’entendit et l’apprécia. Il fut réengagé à Vienne en 1760/61 et 1763/64. De 1761 datent ses premières compositions (trios, quatuors et duos pour cordes). Après le décès de son père en août 1766, Boccherini et son ami le violoniste Pietro Nardini quittèrent Lucques pour Gênes, où Boccherini composa un oratorio pour la congrégation des oratoriens ; l’année suivante ils continuèrent leur tournée à Nice puis à Paris, où ils jouèrent au concert spirituel du 20 mars 1768. Ils rejoignirent ensuite l’Espagne, où ils furent engagés dans l’orchestre d’une compagnie italienne d’opéra à Aranjuez. En 1870, Boccherini passa au service de Don Luis, frère puiné du roi Charles III. Cette même année, il épousa Clementina Pellicia, seconde soprano de la compagnie d’opéra. Il composa alors beaucoup d’œuvres de tous genres (symphonies, quatuors à cordes ou avec guitare, quintettes à cordes ou avec piano entre autres). En 1785, Don Luis et sa femme décédèrent et Charles III lui donna une pension. En 1786, le roi de Prusse Frédéric Guillaume II le nomma compositeur de sa Chambre et lui offrit un salaire de mille thalers par an contre lequel Boccherini lui envoyait régulièrement chaque année douze œuvres instrumentales (des quatuors et des quintettes). Il fut aussi engagé de 1786 à 1799 comme directeur d’orchestre et compositeur de la duchesse-comtesse de Benavente et duchesse d’Ossuna au palais de laquelle sa zarzuella, La Clementina, fut créée. A la mort de Charles III en 1788, son successeur, Charles IV, ne l’engagea pas dans sa Chapelle et à la mort de Frédéric Guillaume II de Prusse en 1797, son successeur ne renouvela pas son engagement. De 1800 à 1801, il fut engagé par Lucien Bonaparte, ambassadeur de France à Madrid. Les dernières années de sa vie furent assombries par des deuils familiaux et une gêne financière. Sources: The New Grove Dictionary of Music and Musicians; M. Honegger: Dictionnaire de la musique.