Auriol, Jean-Baptiste

Jean-Baptiste Auriol (Toulouse, 11 août 1806 – Paris, 29 août 1881), comique-clown. Son père Jean-Louis Auriol et sa mère Marie-Cécile née Gouzy étaient acrobates et danseurs de corde et leur troupe se produisait dans les villes du sud-ouest. En 1814, une affiche de la compagnie de son père annonçait la prestation d’un enfant sur un fil de fer sans balancier. Ceci est sans doute la première indication des talents de Jean-Baptiste. A la suite du décès de sa mère en 1822 et de son père en 1824, la troupe se disloqua. Il fut un temps dans une troupe à Barcelone en 1827 puis dans celle d’un certain Ducroc ou Ducrow ; enfin il fut engagé dans le cirque de Jean-Baptiste Loisset qui se produisait en Allemagne et en Europe centrale. En 1829, il épousa un membre de la troupe, Amélie Jeanne Belling. C’est en 1831, à Berlin, qu’il forgea son personnage de clown (on disait « grotesque » à l’époque). La troupe de Loisset alla à Bordeaux puis à Paris en 1833. Il rejoignit la troupe de Prosper Lalanne à Rouen en octobre 1833 et on le nomma sur l’affiche « le premier grotesque d’Europe ». Laurent Franconi le rappela au Cirque Olympique de Paris avec la famille Cuzent-Jolibois. Il s’y produisit seul dans des numéros d’acrobatie et dans des intermèdes avec Claude Gontard (Les deux clowns). A la suite de la faillite de Laurent Franconi, Louis Dejean reprit l’affaire. Auriol resta avec Dejean jusqu’en 1852. Il devint une célébrité de Paris, sa légèreté et son agilité furent l’objet de commentaires élogieux. Entre deux engagements parisiens, il se produisit aussi en Angleterre, à Bruxelles et à Berlin. Il fut au programme de l’inauguration du Cirque Napoléon le 11 décembre 1852. Il continua à se produire jusque dans les années 1870, au Théâtre des Variétés, chez Fernando et dans des cirques anonymes. Source: C. Hamel: Jean Baptiste Auriol, les paradoxes de la modernité.