Didier Lupi Second (actif à Lyon au milieu du XVI^e siècle). Il passa le plus clair de sa vie à Lyon mais il n’est pas certain qu’il en fut originaire. Il publia en 1548 un Premier livre de chansons spirituelles sur des textes du poète Guillaume Guéroult qui eut beaucoup de succès. Un an plus tard il publia Psaumes trente du royal prophète David, traduictz en vers françois par Giles Daurigny, dict le Pamphile. En 1559 il publia une autre chanson spirituelle. Glaréan se trompe en attribuant au compositeur Didier Lupi Second le motet de lamentation sur la mort d’Ockeghem Naenia in Joanem Okegi, musicorum principem (Incipit:Ergone conticuit) sur un poème d’Erasme. Ce motet fut publié par Susato en 1547 comme une œuvre de Johannes Lupi. Johannes Lupi (?, vers 1506 – Cambrai, 20 décembre 1539). Ce compositeur fut chantre à la cathédrale Notre-Dame de Cambrai de 1514 à 1521. Il fut envoyé étudier la philosophie à l’université de Louvain. De retour à Cambrai, il fut nommé maître des enfants de chœurs en 1527. Un des plus éminents compositeurs de son temps, il a composé deux messes et plusieurs motets dont une des caractéristiques stylistiques remarquables est leur unité thématique. Et c’est donc entre autre pour cette raison que les musicologues pensent que le motet sur la mort d’Ockeghem n’est pas l’œuvre de Johannes Lupi mais serait plutôt l’œuvre d’un compositeur nommé Lupus (actif en 1518-1530) qui a composé trois messes et des motets qui sont stylistiquement semblable au motet sur la mort d’Ockeghem.