Latini, Brunetto

Brunetto Latini (Florence, ca. 1220 – Florence, ? 1294), écrivain et homme politique. Il établit une ambassade auprès du roi Alphonse X de Castille pour soutenir Florence contre Sienne,  mais celle-ci n’aboutit pas. Suite à la défaite de Florence (1260), il fut condamné à l’exil et s’installa en France, où il établit des contacts avec Charles d’Anjou, auquel il dédia Li livres dou tresor, dans lequel il avait compilé toutes les connaissances de l’époque et exposé les fondements de la théorie politique républicaine de Florence. En 1266, la victoire de Charles d’Anjou à Bénévent libéra Florence et rétablit ses institutions démocratiques. Brunetto Latini fut nommé protonotaire de la maison angevine en Toscane et mena une grande activité politique. En 1272, il devint chancelier de Florence et mena une politique de conciliation en signant la paix avec Gênes, Lucques et Pise. Il établit également des contacts avec la couronne d’Aragon pour contrebalancer le pouvoir despotique de  Charles d’Anjou en Sicile. Il fut le maître et l’ami de Dante, qui lui dédia le chant XV de l’Enfer de la Divine Comédie et de Guido Cavalcanti. Pour Giovanni Villani, il était « l’initiateur et le maître de l’instruction des Florentins, [qu’il] fit connaisseurs de l’art de bien parler et de bien gouverner notre république selon la politique. »