Reboux, Mélanie-Alphonsine-Charlotte

Mélanie-Alphonsine-Charlotte Reboux (Saint-Josse-ten-Noode/Belgique, 28 avril 1843 – Paris, 16 mars 1876), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 2nd prix d’opéra-comique en 1861. En 1861, elle fut engagée à l’Opéra de Paris, où elle chanta le rôle du pâtre dans Tannhäuser (Wagner, 1861). En juillet 1862, elle chanta la cantate du lauréat du prix de Rome Louis-Albert Bourgault-Ducoudray. Engagée au Théâtre-Lyrique en septembre 1863 elle débuta dans une reprise de La Statue (Reyer) et créa le rôle de Vincenette dans Mireille (Gounod, 1864). En automne 1864, elle débuta au Théâtre Italien de Moscou dans Otello (Rossini) puis revint à Paris, où elle se produisit en concerts en 1865-66, non seulement dans cette ville mais également à Bade et à Reims ; en novembre 1866, elle participa aux samedis de Rossini. Elle fut ensuite engagée en Italie, d’abord au Théâtre de la Pergola à Florence de janvier à mars 1867 dans Fra Diavolo (Auber), Norma (Bellini) et La Juive (Halévy) puis en août à Vicence  avant de débuter au Théâtre de la Scala de Milan dans Romeo et Juliette (Gounod) en décembre et de chanter dans Méphistophélès (Boito) en mars 1868. Elle fut ensuite engagée pour la saison 1868-69 à Madrid dans La Juive (Halévy) et Faust (Gounod). De retour à Paris, elle chanta à l’Opéra le rôle de Valentine des Huguenots (Meyerbeer) et dans le second concert de la Société des concerts de l’Opéra dirigée par Henri Litolff en novembre 1869. En janvier 1870, elle se produisit à Limoges avant d’être engagée en Angleterre, d’abord pour une tournée puis pour la saison d’hiver du Théâtre de Drury Lane à Londres (Faust et le Barbier de Séville). Le 14 juillet 1870, elle épousa à Londres Alexandre Matthyssens. Elle se produisit à La Havane en 1871-72 et revint l’année suivante en France, où elle prit part à de nombreux concerts à Paris et en province (Chartres, Nantes, Lyon). En novembre 1873, elle donna des concerts au Théâtre de Covent Garden à Londres avant de se produire aux Théâtre des Folies-Dramatiques de Paris dans La Fille de Madame Angot (Lecocq) en décembre. Elle chanta ensuite le rôle de Sylvia dans La Belle au bois dormant (Litolff) au Théâtre du Châtelet en mars 1874, Urielle dans Les Amours du diable (Grisar) et Juliette dans Les Amants de Vérone (d’Ivry) en octobre et enfin Agathe dans Le Freischütz (Weber) au Théâtre Ventadour en janvier 1875. Elle décéda d’une péritonite aiguë.