Csillag, Rosa

Róza Goldstein dite Rosa Csillag (Albertirsa/Hongrie, 23 octobre 1832 – Vienne, 20 [21] février 1892), mezzo-soprano. Elle étudia le chant à Budapest avec Dinora Baumgarten Herzfelderné et débuta le 15 juillet 1848 dans le rôle de Nancy (Martha, Flotow). En 1850, elle partit étudier à Vienne avec Heinrich Proch et se produisit dans Fides dans Le Prophète (Meyerbeer) et Pierotto dans Linda di Chamounix (Donizetti). Elle fit partie de la troupe de l’Opéra de Vienne jusqu’en 1861 mais se produisit également, en dehors des saisons viennoises, à l’étranger (Saint-Pétersbourg, 1852, Odessa, 1853). Elle fit ses débuts à l’Opéra de Paris en mai 1859 dans le rôle de Fides (Le Prophète, Meyerbeer) puis dans celui de Léonore (La Favorite, Donizetti). Bien accueillie par le public, elle ne s’entendit cependant pas avec la direction et partit pour Londres, où elle eut beaucoup de succès en 1859-60. Elle retourna ensuite à Vienne, où elle créa en février 1861 le rôle de Isbrana dans Les Enfants des landes (Rubinstein). Elle revint à Londres de Pâques à mai 1861, puis se produisit à Trieste en décembre 1861 et à la Scala de Milan en janvier 1862 (Un ballo in maschera de Verdi, Dom Sebastiano de Donizetti et L’Uscocco de Petrocini). En 1862, elle chanta à Londres puis à Barcelone. En 1865, elle se produisit à Budapest, à Francfort-sur-le-Main et à Madrid. Elle eut ensuite beaucoup de succès à Florence en 1868 et à Constantinople en 1869. L’année suivante, elle fit une tournée avec l’impresario De Vivo à New York (Trovatore et Un ballo in maschera de Verdi) et un concert avec le New York Philharmonic, dans lequel elle chanta l’aria de Sesto « Parto, parto » de La Clemenza di tito (Mozart). En 1871, elle se produisit de nouveau à Londres mais n’obtint de succès que dans le rôle de la reine Gertrude dans Hamlet (A. Thomas). Sa voix s’était détériorée. Elle donna encore des concerts (Paris, salle Herz en 1873) puis à partir de 1874 se consacra à l’enseignement à Vienne. En 1876, elle fut nommée au Conservatoire de Vienne comme professeur de chant. C’est dans la plus grande pauvreté qu’elle décéda seize ans plus tard.

Source : Kurt Gänzel : Victorian Vocalists.