Müller, Johann Friedrich Wilhelm
Johann Friedrich Wilhelm Müller (Stuttgart, 11 décembre 1782 – Sonnenstein près de Pirna/Saxe, 3 mai 1816), peintre et graveur. Il était le fils aîné du graveur Johann Gotthard Müller. La variole, qu’il avait contracté enfant lui laissa une santé fragile. À 18 ans, il abandonna ses l’université pour étudier la gravure avec son père et avec Johann Heinrich Dannecker. Il fit un premier stage à Paris qu’il dut interrompre pour cause de maladie. De retour dans son pays, il étudia la peinture avec Franz Peter Kymli puis retourna poursuivre ses études à Paris. De cette période datent les gravures de la Venus d’Arles et de Flore ou La Jeunesse d’après François Masson. Il retourna à Stuttgart en 1804 et termina sa gravure de l’Évangéliste Saint-Jean d’après Domenico Zampieri, dit Domenichino. En 1806, Rittner, le marchand d’art de Dresde, lui demanda de réaliser une gravure de la Madone de la chapelle Sixtine. Il s’en fut à Rome pour étudier les œuvres de Rafael et retourna en 1809 à Dresde où, tout en travaillant sur cette gravure, il créa de nombreux portraits dont les gravures de Friedrich Schiller, d’après une sculpture de Johann Heinrich Dannecker, et de Johann Peter Hebel. On lui doit aussi un dessin du poète E.T.A. Hoffmann d’une vérité saisissante. En 1811, il épousa Henriette Rapp, la nièce de l’écrivain Gottlob Heinrich von Rapp et une parente de Dannecker chez qui elle grandit. Ensemble ils eurent un fils, le peintre Karl Friedrich Johann von Müller (1813-1881). En 1816, il termina la gravure de la Madone de la chapelle, sans doute son chef-d’œuvre. Il sombra alors dans un délire religieux, refusa de se nourrir et fut interné dans l’asile du Dr. Ernst Gottlob Pienitz où, ayant réussi à tromper la vigilance de ses gardiens, il trouva la mort en se jetant d’une fenêtre.
Source: Wikipedia