Stainlein-Saalenstein, Louis-Charles-Georges-Corneille de

Louis-Charles-Georges-Corneille comte de Stainlein-Saalenstein (Szemered/Hongrie aujourd’hui Slatina/Slovaquie, 3 juillet 1819 – Angleur près Liège, 22 novembre 1867), compositeur et violoncelliste. Il étudia d’abord, à Pest puis à Munich, l’histoire et la littérature allemande tout en apprenant le piano et le violoncelle. En 1842, il abandonna une carrière militaire pour se consacrer entièrement à la musique et se rendit à Paris, où il étudia avec Hubert Leonard. Là, il fit la connaissance du violoniste Hubert Leonard qui l’encouragea à composer. Il passa les années suivantes entre Szemered et Vienne, où il invita Hubert Léonard et continua à étudier la musique avec lui. Pour se soustraire aux troubles révolutionnaires de 1848, le comte Sainlein et Léonard quittèrent Vienne et se rendirent en Allemagne, où ils virent Felix Mendelssohn pour la dernière fois puis partirent pour Liège. C’est à Liège que Sainlein fit la connaissance de Valérie Nagelmackers, qu’il épousa le 31 octobre 1849 dans la commune voisine d’Angleur. Ensemble ils eurent un fils, Hermann-Otto- Louis von Stainlein, né le 26 juillet 1850. C’est à Vienne, en 1850, que fut donné le premier concert public d’œuvres du comte Stainlein, par le quatuor Helmesberger. Le quatuor de Hubert Léonard interpréta ensuite ses œuvres dans un concert public à Bruxelles en 1851. Il organisa à Paris quatre concerts de musique de chambre, les 20 janvier, 6 mars, 20 mars et 3 avril, où furent interprétés sa sonate pour piano et violoncelle Op. 8, son trio pour piano et cordes Op. 9, son quatuor à cordes en sol mineur Op. 10 ainsi que des œuvres de Beethoven, Schubert et Mendelssohn. De santé délicate, il souffrait souvent de fièvres ; aussi ne demeurait-il pas longtemps dans son logis à Angleur et se rendait-il régulièrement aux eaux de Baden-Baden et à Nice. En 1858, lors d’une visite à sa mère à Szemered, il contracta le choléra, mais s’en remit quasi miraculeusement. En 1859, il se produisit dans plusieurs villes d’Allemagne (Cologne, Düsseldorf, Hanovre, Leipzig et Dresde). Il résida ensuite pendant trois ans à Munich, où il composa entre autres son sextuor à cordes (1860) ; il s’y fit construire une demeure qui devait être achevée en 1867. Il séjourna à Rome en 1864 et 1866 et se lia d’amitié avec Franz Liszt. Le climat d’Angleur n’étant pas favorable à sa santé et sa demeure à Munich n’étant pas achevée, il passa quelques temps à Bordeaux, où ses œuvres furent chaleureusement accueillies. Il retourna à Angleur en mars 1867 mais tomba malade et s’éteignit après huit mois de douleurs. Source: Ludwig Schönchen: Ludwig Graf Sainlein von Saalenstein, ein Blatt der Erinnerung.