Delahaye, Jules-Alexandre-Charles

Jules-Alexandre-Charles Delahaye né Lepot (Tours, 4 décembre 1818 – Paris, 19 décembre 1893), journaliste, auteur dramatique, librettiste et administrateur. Il étudia à Paris au Lycée Louis-le-Grand, où il obtint une licence en droit. Il possédait une belle voix de baryton et prit des leçons de chant avec François Delsarte et Paul Scudo mais sa mère s’opposa à ce qu’il fit une carrière théâtrale. Aussi fut-il engagé en 1842 dans l’administration des Messageries Royales et très vite promu inspecteur des lignes de Paris à Bordeaux et à Nantes. Ayant perdu son emploi, il fit du journalisme dans des feuilles littéraires, dont la Semaine, et fut brièvement directeur-gérant de la Presse dramatique en 1852. C’est alors qu’il fit la connaissance d’Eugène Scribe, qui l’encouragea. Il collabora ainsi avec Jules Barbier à la rédaction du livret du Roman de la rose, musique de Prosper Pascal créé au Théâtre-Lyrique le 29 novembre 1854. En même temps, il fut employé au Chemin de fer de Lyon, dont il devint promptement inspecteur des litiges. Il conserva ce poste jusqu’en 1864, quant il fut engagé comme co-directeur du Théâtre Saint-Martin à côté de Marc-Fournier. Il écrivit également avec Jules Barbier le livret des Dragées de Suzette, mis en musique par Hector Salomon et créé au Théâtre-Lyrique le 13 juin 1866, et seul celui du Loup-Garou, opérette en un acte sur la musique d’Adolphe Nibelle créée au Théâtre des Folies-Nouvelles en janvier 1858. Il fit représenter plusieurs pièces de théâtre dont la Veille de Marengo (Théâtre de la Gaité, 1859) et les Vacances de ma nièce (Théâtre de la Gaité, 1862). Il fut nommé Secrétaire général de l’Opéra de Paris de 1875 à 1879, avant de prendre sa retraite.

Note: Par décret présidentiel du 27 juillet 1877, Jules-Alexandre-Charles et son fils Léon-Jules-Jean-Alexandre furent autorisés à substituer à leur patronyme « Lepot »  celui de « Delahaye ».

Sources : T.J. Walsh : Second Empire Opera; Le Ménestrel 24 décembre 1893 ; X.Y.Z : Le Nouvel Opéra, le monument – les artistes, Michel Lévy frères, Paris, 1875.