Guizot, François-Pierre-Guillaume

François-Pierre-Guillaume Guizot (Nîmes 4 octobre 1787 – Saint-Ouen-le-Pin/Calvados, 12 septembre 1874), homme politique et historien. Il poursuivit des études de droit à Paris et écrivit des articles pour le journal Le Publiciste. Il traduisit l’œuvre d’Edward Gibbon : Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain (1812), ce qui lui valut d’être nommé à la chaire d’histoire moderne à la Sorbonne. Son cours relança la recherche historique en France. Pendant la Restauration, il fut secrétaire général au ministère de la justice puis directeur général des communes et départements au ministère de l’Intérieur mais en 1822, il fut démis de ses fonctions et suspendu. Il en profita pour publier plusieurs ouvrages remarquables dont les Mémoires de l’histoire d’Angleterre, les Mémoires sur l’histoire de France et la première partie de son Histoire de la révolution d’Angleterre de Charles I à Charles II en deux volumes (1826-1827). L’administration Martignac rétablit Guizot à sa chaire de professeur en 1828 et au Conseil d’État. C’est alors qu’il donna ses célèbres cours qui furent la base de l’Histoire de la civilisation en Europe (1828) et de son Histoire de la civilisation en France(1830). Il fut élu en janvier 1830 à la chambre des députés et le 11 octobre 1832 fut nommé ministre de l’Instruction publique. Il fit voter une loi en 1833 organisant l’enseignement primaire et donna une impulsion aux études philosophiques et à la recherche historique. Ministre des Affaires étrangères de 1840 à 1847 puis Président du Conseil (1847-1848), il fut le véritable maître du pays mais son refus de toute réforme électorale ainsi que son conservatisme social provoquèrent sa chute et celle du régime. Il s’exila en Angleterre pendant un an et en profita pour faire des recherches qu’il publia en 1854 sous le titre d’Histoire de la république d’Angleterre et de Cromwell (1649-1658). De retour en France, il passa le reste de sa vie à écrire et à assumer ses responsabilités de membre des trois académies qui l’avaient élu : l’Académie des sciences morales et politiques qui lui devait sa restauration et dont il devint l’un des premiers membres en 1832 , l’Académie des inscriptions et belles-lettres qui l’élut en 1833 et enfin l’Académie française dont il devint membre en 1836.