Genast, Emilie

Clementine Elionore Emilie Genast épouse Merian (Weimar, 26 mai 1833 – Weimar, 6 mars 1905), mezzosoprano. Elle était la plus jeune des cinq enfants du baryton et directeur du Théâtre de Weimar Eduard Genast. Elle étudia le chant avec son père et probablement aussi avec Franz Götze, qui quitta Weimar en 1853 pour enseigner le chant au Conservatoire de Leipzig. Elle ne se produisit pas sur les scènes d’opéra mais chanta régulièrement dans les concerts et oratorios. Sa voix, n’était pas très puissante, avait un timbre chaleureux qu’elle employait avec un grand talent artistique et beaucoup de magnétisme. Liszt, qui l’admirait grandement, lui dédia de nombreux lieder ainsi que sa cantate La Légende de Sainte Cécile. Elle créa ses psaumes 23 et 137 et se produisit dans son oratorio La Légende Sainte Elisabeth. Son beau-frère, Joseph Joachim Raff, lui dédia Zwei Lieder vom Rhein op.53 et le chant pour voix et orchestre Traumkönig und sein Lieb op. 66. Elle créa aussi sa cantate Dornröschen WoO. 19 (Weimar, 1856). Elle épousa en 1863 le directeur d’une compagnie d’assurances, le Dr. Emil Merian, et le couple s’installa à Bâle. Ils eurent trois enfants mais son époux devint gravement malade. La famille retourna alors à Weimar, où Merian décéda en 1873. Devant s’occuper de sa famille, elle dut limiter ses prestations publiques mais tint un salon fréquenté par toutes les célébrités musicales de la fin du siècle, où de la musique de chambre était jouée et où elle continua de se produire en privé. Sources: Le Ménestrel, 26 mars 1905; www.raff.org/life/family/genast.htm; Wikipedia.