Vernet, Horace
Horace Vernet (Paris, 30 juin 1789 – Paris, 17 janvier 1863), peintre. Fils de Carle Vernet et petit-fils de Claude-Joseph Vernet, tous deux peintres, il se forma d’abord dans l’atelier de son père, où il rencontra Théodore Géricault avec lequel il se lia d’amitié. Il étudia ensuite à l’Ecole des beaux-arts auprès du peintre François-André Vincent et remporta en 1810 le 1er prix de Rome. Il débuta au Salon de 1812 avec La Prise d’un campement fortifié près de Glatz. En 1814, il prit la défense de Paris contre les alliés qui s’en approchaient et fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en décembre de la même année. Au Salon de 1822, les peintres de ce bonapartiste convaincu furent rejetées parce que considérées comme antiroyalistes. Horace Vernet fut nommé officier de la Légion d’honneur en 1825 et, suite aux succès de ses peintures aux Salons de 1826 et 1827, il fut nommé directeur de l’Académie de France à Rome de 1829 à 1835. La révolution de juillet 1830, plaçant sur le trône Louis-Philippe, qui l’appréciait beaucoup, lui amena de nombreuses commandes d’Etat pour des tableaux de batailles. En 1833, Louis-Philippe l’envoya en Algérie comme peintre officiel. Il y retourne ensuite en 1837, 1839-40, 1845 et 1853, rassemblant une importante documentation sur les conquêtes françaises en Algérie et au Maroc, qu’il transforma plus tard en grandes toiles pour Versailles. C’est dans la peinture militaire, sa spécialité, qu’il se révèle un peintre brillant. Si Théophile Gautier l’admirait, Charles Baudelaire le critiqua dans ses revues des Salons de 1845 et 1846. Il séjourna longuement en Russie à deux reprises, en 1836 et en 1842-43, et visita les champs de bataille de Crimée en 1854. Ses tableaux occupèrent, comme ceux d’Ingres, une salle entière lors de l’Exposition universelle de 1855 à Paris, où il reçut la médaille d’honneur. Napoléon III, apprenant sa grave maladie, lui envoya la croix de Grand officier de la Légion d’honneur en décembre 1862.