Sylva, Eloi
Eloi Sylva (Gramont/Belgique, 29 novembre 1843 – Berlin, 7 septembre 1919), ténor. Il étudia avec Joseph Cornélis au Conservatoire de Bruxelles, dont il sortit diplômé en 1866. Il étudia ensuite à Paris avec Gilbert Duprez et fit ses débuts dans le Stabat Mater de Rossini le 5 avril 1868 à Nantes. Engagé dans un premier temps au Théâtre Imperial de Lyon, pour la saison 1868-1869, il rejoint ensuite la troupe de l’Opéra de Lille (1872-1875), d’où il fut engagé par le directeur de l’Opéra de Paris, Hyacinthe Halanzier. Il y débuta dans le rôle-titre de Robert-le-Diable (Meyerbeer) le 17 mai 1872 puis se produisit dans les rôles de Max du Freischutz (Weber), de Jean du Prophète (Meyerbeer) et d’Eléazar dans La Juive (Halévy) entre autres. Il créa à l’Opéra L’Esclave (Membrée, 1874) et au Théâtre du Chatelet La Belle au bois dormant (Litolff, 1874). Il chanta Elie (Mendelssohn) à Bruxelles en décembre 1875 puis le rôle de Jean dans Le Prophète (Meyerbeer) au Théâtre de la Monnaie en janvier 1876 et enfin dans La Reine de Saba (Gounod) en avril. Il fut engagé pour la saison 1877-78 à Saint-Pétersbourg et Moscou puis pour la saison 1879 au Covent Garden de Londres ; il revint à la Monnaie dans L’Africaine (Meyerbeer) en septembre et dans La Muette de Portici (Auber) en août 1880. En 1881-82, il fut engagé à l’Opéra de Berlin puis à Saint-Pétersbourg pour les saisons 1882-85. Il chanta le rôle-titre de Néron (Rubinstein) à Saint-Pétersbourg en janvier 1884 et le rôle d’Alime dans Le Roi de Lahore (Massenet) en novembre. Il fut ensuite engagé à l’Opéra allemand de New York en 1885-86 avant de revenir au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles pour la saison 1886-87. Il chanta dans Néron (Rubinstein) pour l’inauguration de l’Opéra national américain de Philadelphie en novembre 1887, dans Robert-le Diable (Meyerbeer) et Rienzi (Wagner) à Dresde puis dans Le Prophète (Meyerbeer) à Berlin en 1889, d’où il fut engagé dans la troupe de 1889 à 1902. Il chanta entre autres le rôle-titre de Tannhäuser (Wagner) et celui d’Otello (Verdi) en 1890, Cavalleria rusticana (Mascagni) en 1891, créa Der Evangeliman de Wilheml Kienzl, le 4 mai 1895 et Aïda (Verdi) en 1897.