Righini, Vincenzo

Vincenzo Righini (Bologne/Italie, 22 janvier 1756 – Bologne/Italie, 19 août 1812) compositeur et professeur de chant. Il étudia la musique avec le Père Giovanni Battista Martini et le chant avec le castrat Antonio Bernacchi à l’Académie Philharmonique de Bologne. Il débuta comme ténor à Florence en 1769 puis chanta à Rome en 1770. En tant que membre de la compagnie d’opéra de Giuseppe Bustelli, il se produisit à Prague en 1774 et 1775. C’est là qu’il composa et fit jouer ses premiers opere buffe : La vedova scaltra (Prague, 1774) et La bottegha del caffè, o sia Il maldicente (Prague, 1775) ainsi que son opéra sur le sujet de Don Juan, Il convitato di pietra (Prague, 1776). De 1777 à 1787, il s’établit à Vienne comme professeur de chant et compositeur. Ses deux opéras pour la cour de Vienne n’eurent aucun succès mais il fut tout de même engagé en 1787 comme maître de chapelle suppléant à Antonio Salieri, parti à Paris pour diriger son opéra Tartare. Nommé maître de chapelle de l’archevêque et électeur de Mayence, il composa des œuvres religieuses dont une Missa Solemnis op. 59, composée pour l’élection à Francfort de Leopold II comme empereur le 30 septembre 1790. Son opéra Alcide al bivio (Coblence, 1790) est le fruit d’une commande de l’électeur de Trèves. Le succès de son opéra Enea nel Lazio (Berlin, 1793) lui valut d’être nommé maître de chapelle du roi Frédéric-Guillaume II. Pour la cour de Prusse, il composa des œuvres pour des fonctions officielles tel que le Te Deum en célébration de l’anniversaire de la reine (1810) ainsi que des œuvres pour des bals de la cour et plusieurs opéras dont Tigrane (Berlin, 1800) et La selva incantata (Berlin, 1803). Il publia des exercices de solfège qui furent publiés en France et en Allemagne (Exercices pour se perfectionner dans l’art du chant). Il décéda dans sa ville natale à l’occasion d’une visite qui se voulait temporaire.