Pougin, François-Auguste-Arthur

François-Auguste-Arthur Paroisse-Pougin dit Arthur Pougin (Châteauroux/Indre, 6 août 1834 – Paris, 8 août 1921), critique musical et musicologue. Il étudia la musique d’abord avec sa mère puis au Conservatoire de Paris : violon avec Paul Guerin puis Delphin Alard et harmonie avec Henri Reber, tout en pratiquant le violon dans les orchestres des théâtres (Cirque national, Vaudeville et Gymnase). Il étudia l’harmonie avec Léon-Albert Lhôte. Il composa quelques œuvres (des ouvertures, une fantaisie pour violon et une opérette : Perrine) et collabora à La Revue et Gazette musicale à partir d’avril 1859 ; en 1860, devint rédacteur politique du journal L’Opinion nationale à sa création. La même année, il remporta le concours pour une place vacante de violon au Théâtre de l’Opéra-Comique, où il resta trois ans pour se familiariser avec les œuvres des artistes dont il devait plus tard s’attacher à retracer l’histoire. Il devint successivement collaborateur aux journaux musicaux La France musicale, Le Ménestrel et Le Théâtre, rédigeant des études sur des compositeurs (Halévy, Meyerbeer, Rossini, Bellini, etc.). Il fut également critique musical dans plusieurs journaux dont le Figaro-Programme, Le Camarade, Paris illustré et rédigea pour le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse tous les articles historiques, techniques, encyclopédiques et didactiques relatifs à la musique à partir de l’article « Chants populaires ». En 1871, il fut engagé comme feuilletoniste du journal Le Soir, où il fit connaître les jeunes compositeurs de son temps (Massenet, Bizet, Delibes, Guiraud, Lecocq, etc.). Il devint ensuite feuilletoniste à La Tribune et au Journal officiel. En 1874, il participa à la fondation de L’Institut orphéonique français, dont il fut le secrétaire général. De 1885 à 1914, il fut rédacteur en chef du Ménestrel et critique musical à L’Événement. Il publia de nombreuses biographies de musiciens dont Rossini (1871), Adolphe Adam (1876), Verdi (1881) et Méhul (1889) ainsi que des études plus particulières telles que De la littérature musicale en France (1867) et Question du Théâtre-Lyrique (1879). Il accepta enfin de continuer et de corriger la Biographie universelle des musiciens de François-Joseph Fétis (1878-80) et de refondre et daugmenter le Dictionnaire des opéras de Félix Clément et Pierre Larousse, jusqu’à son édition définitive de 1905.