Plessy épouse Arnould, Jeanne-Sylvanie-Sophie

16 décembre 2021
|By Nizam Peter

Jeanne-Sylvanie-Sophie Plessy épouse Arnould (Metz, 4 septembre 1819 – Salives/Côte d’Or, 30 mai 1897), actrice. Fille d’un acteur de province, elle prit des l’âge de neuf ans des leçons avec Pierre-Marie-Nicolas dit Théodore Michelot et débuta dans un petit théâtre, la salle Génard, rue Lancry. Grâce à Adolphe Thiers et Auguste Cavé, elle obtint une pension d’encouragement pour le Conservatoire, où elle fut l’élève préférée de Joseph-Isidore Samson. Elle débuta à la Comédie-Française le 10 mars 1834 dans le rôle d’Emma de la Fille d’honneur (Alexandre Duval, 1818). L’amplitude de ses possibilités, la finesse de son exécution et la grâce de son jeu la firent élire sociétaire à l’unanimité le 1er avril 1836. Pendant onze ans, elle se produisit avec succès dans les pièces du répertoire (Molière, Marivaux, Beaumarchais, etc.) et créa entre autres Une Famille au temps de Luther (Casimir Delavigne, 1836), La Calomnie (Eugène Scribe, 1840) et Les Demoiselles de Saint-Cyr (Alexandre Dumas père, 1843). Elle épousa l’auteur dramatique Auguste Arnould dont elle avait créé Une bonne réputation (Comédie-Française, 1845) et partit avec lui pour Saint-Pétersbourg, où elle reçut un splendide accueil. Ce départ précipité lui valut d’être rayée des sociétaires de la Comédie-Française. Elle fut autorisée exceptionnellement à venir participer, le 12 avril 1853, à la représentation de retraite de Samson, où elle interpréta Araminte dans Les Fausses Confidences (Marivaux, 1737). Elle resta finalement près de dix ans en Russie et, à la mort de son époux le 3 août 1854 à Saint-Pétersbourg, elle revint à Paris. La Comédie-Française l’accepta comme pensionnaire et elle put débuter le 17 septembre 1855 dans le rôle d’Elmire dans Tartuffe (Molière, 1664). Elle resta vingt-et-un ans, interprétant cent-trente-trois rôles dont cinquante-trois créations et quatre-vingt reprises. Elle donna sa représentation de retraite le 8 mai 1876. En 1890, elle quitta Paris pour s’installer à Salives, où elle mourut sept ans plus tard.