Weber, Max Maria von

Max Maria von Weber (Dresde, 25 avril 1822 – Berlin, 18 avril 1881), directeur, homme politique. Fils du compositeur Carl Maria von Weber, il naquit quelques mois après la création du Freischütz et dut son prénom, Max, au personnage de cet opéra. Il perdit son père à l’âge de quatre ans et fut éduqué par sa mère et l’ami de son père, le naturaliste et explorateur de l’Afrique Martin Heinrich Lichtenstein. Il étudia à l’Institut Technique de Dresde puis à l’Université de Berlin, où en parallèle avec ses études il travailla comme designer dans la fabrique de locomotives d’August Borsig. À la fin de ses études, il passa l’examen de conduite de locomotives et travailla comme conducteur sur la ligne Berlin-Jüterbog pendant un an. De 1841 à 1852, il travailla dans les ateliers de différentes compagnies ferroviaires puis entra en 1852 comme conseiller financier dans la fonction publique saxonne. De 1870 à 1878, il fut conseiller auprès de la cour d’Autriche-Hongrie. En 1878, il fut nommé conseiller au ministère du commerce de la Prusse et dans ce cadre fut envoyé en mission en Angleterre (1878), en Suède (1879) et aux États-Unis (1880). Très engagé dans la sécurité au travail, il imposa en Allemagne les premiers tachygraphes et compteurs de vitesse pour locomotives, les premières machines à cintrer sur rail, les premiers ponts routiers entièrement en fer forgé et les bonnets rouges des inspecteurs ferroviaires.Il est l’auteur d’ouvrages techniques dont une étude sur le suicide ferroviaire (1854) dans laquelle il s’avoue conscient de l’impossibilité d’empêcher les suicides sur les rails de chemin de fer mais défend l’idée qu’une bonne garde du chemin de fer pourrait diminuer le nombre des accidents. Il publia aussi des romans pour le grand public dont le meilleur, Sturm auf dem Schienen (Tempête sur rails), a été récemment réédité avec les lettres de son voyage en Amérique du Nord. Il est également l’auteur de la première biographie, quand bien même un peu romancée, de son père Carl Maria von Weber.