Martinet, Louis
Louis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administration des Beaux-Arts chargé de l’organisation des Salons de 1849 à 1855. Il démissionna en 1857 et, deux ans plus tard, s’associa au marchand d’art François Petit pour organiser une rétrospective de l’œuvre du peintre Ary Scheffer et, l’année suivante, une exposition d’art contemporain et une autre de peinture française du XVIIIe siècle. En 1861, il reprit seul la direction de la galerie qu’il transforma en exposition permanente des Å“uvres de Jean-François Millet, Pierre Puvis de Chavannes, Gustave Courbet et Théodore Rousseau, entre autres. Il y organisa aussi des concerts, auxquels participèrent notamment Hector Berlioz, Félicien David et Camille Saint-Saëns, ainsi que des conférences par Alexandre Dumas fils et Théophile Gautier. La galerie cessa ses activités en 1865 et fut reconvertie en théâtre : le Théâtre des Fantaisies-Parisiennes, dans lequel Martinet fut à la tout à la fois directeur et metteur en scène : il monta des ouvrages de l’ancien Opéra-Comique dont Le Calife de Bagdad (Boieldieu), L’Arbre enchanté (Gluck), Le Sorcier (Philidor) ainsi que des Å“uvres de Duprato, Deffes, Jonas et Mozart. En 1869, le bail du théâtre fut résilié et Martinet transféra son activité au Théâtre de l’Athénée, rue Scribe, où il présenta entre autres Le Docteur Crispin (Ricci) et Les Brigands (Verdi). En 1870, il prit la direction du Théâtre-Lyrique mais, avec la déclaration de la guerre Franco-Prussienne, tous les théâtres furent fermés dès septembre 1870. Dès l’armistice signée, le 28 janvier 1871, Martinet reprit la direction du Théâtre-Lyrique et commença les répétitions pour une saison qui devait commencer le 2 avril. Mais le 28 mars, la Commune s’installa à l’hôtel de ville. Durant cet épisode, quelques concerts furent donnés au Théâtre-Lyrique par la Fédération Artistique mais les troupes de Thiers entrèrent dans Paris le 21 mai 1871 et au cours des combats du mercredi 24 mai, le Théâtre-Lyrique brûla. Martinet retourna à la peinture, animant dans les années 1880 le Cercle des arts libéraux, où des Å“uvres d’Auguste Rodin et d’Auguste Renoir furent exposées. Il ouvrit ensuite une nouvelle galerie, dans laquelle il organisa une exposition Georges Seurat en 1887. Il décéda au Vésinet au début de janvier 1895, alors qu’il travaillait à la rédaction de ses mémoires.
Sources : T.J. Walsh : Second Empire Opera ; Le Ménestrel, 13 janvier 1895 ; Wikipedia.