Jean Rapp, comte
Jean, comte Rapp (Colmar, 27 avril 1771 – Rheinweiler/Bade-Wurtemberg, 8 novembre 1821), général et homme politique. Il est neveu du général Jean-Georges Edighoffen et cousin germain du général Jean-Jacques Kessel. Il interrompit ses études de théologie, n’ayant pas la vocation de devenir pasteur, et s’engagea en 1788 dans les chasseurs des Cévennes où il fut nommé brigadier-fourrier en 1791 et maréchal-des-logis en 1793. Il fit ses premières armes dans l’armée de la Moselle et celle du Rhin où il fut promu sous-lieutenant en avril 1794 et envoyé à l’armée des Alpes où il devint lieutenant en septembre 1794. De retour dans l’armée du Rhin, il devint aide de camp du général Louis-Charles-Antoine Desaix qui le nomma capitaine en 1796 et l’emmena avec lui lors de la campagne d’Egypte. Il se signala par son courage fut promu d’abord chef d’escadron (1798) puis chef de brigade (1799). Il revint en Europe avec le général Desaix. Tous deux participèrent à la bataille de Marengo le 14 juin 1800 mais le général Desaix y trouva la mort. Jean Rapp devint aussitôt l’aide de camp du général Napoléon Bonaparte, Premier consul. Il occupa ce poste jusqu’en 1814 et fut chargé de missions de confiance importantes en Vendée, Suisse et Belgique. En 1803, il fut nommé général de brigade et membre de la Légion d’honneur dont il deviendra commandeur en 1804 et grand officier en 1811. Il se distingua à la bataille d’Austerlitz (2 décembre 1805) et fut promu général de division. Il participa aux Campagnes de Prusse et de Pologne (1806/07) et fut nommé gouverneur de Dantzig (1807-1809) et comte de l’Empire le 28 janvier 1809. Il participa à la campagne d’Allemagne et d’Autriche en 1809, puis à celle de Russie en 1812. Napoléon l’envoya prendre le commandement de Danzig qui était assiégée par les Russes. Il y soutint un siège de 11 mois en 1813 mais dut abandonner la place suite à une convention honorable le 27 novembre 1813. Mais l’empereur de Russie, Alexandre Ier, refusa de ratifier la convention et la garnison française fut envoyée à Kiev. C’est là qu’il apprit la défaite de Napoléon et son exil à l’île d’Elbe. Il revint à Paris en juillet 1814 et fut accueilli par Louis XVIII avec honneur. Ce dernier le créa chevalier de Saint-Louis et lui décerna le grand cordon de la Légion d’honneur (août 1814). Il se rallia à Napoléon durant les Cent-Jours et fut nommé commandant en chef de l’armée du Rhin et pair de France. Lors de la Restauration, il fut licencié et se retira en Suisse. De retour à Paris en 1817, Louis XVIII le créa pair de France et le nomma premier chambellan et maître de la garde-robe en 1820. Il mourut un an plus tard en pays de Bade.