Ermel, Louis-Constant

Louis-Constant Ermel (Gand, 27 décembre 1798 – Clermont-Ferrand/Puy-de-Dôme, 3 juin 1871), compositeur. Il apprit la musique d’abord avec son père, Symphorien Ermel, pianiste, chanteur et compositeur puis il entra en 1819 au Conservatoire de Paris, où il obtint un 2nd prix d’harmonie la même année, un 1er prix de piano en 1821 et le 2e grand Prix de Rome en 1823. à Rome, il composa une Messe solennelle à grands chœurs, une scène avec chœur d’un opéra séria : Sansone, une Ouverture et une tragédie lyrique intitulée Artaxerce. Ces trois œuvres furent jouées au cours de la séance publique annuelle de l’Académie le 7 octobre 1826. Quant à la messe, dédiée à la Société royale des Beaux-Arts de Gand, elle fut jouée à Gand le 27 août 1827. En 1840, il rejoignit la Commission de surveillance de l’enseignement du chant dans les Écoles communales de Paris, issue du mouvement des Orphéons et sociétés chorales fondé par Wilhem en 1833. Au cours des trente années suivantes, il participa à de nombreux jurys des concours de sociétés chorales. Sociétaire de l’Association des artistes musiciens dès sa création par le baron Taylor en 1843, il fut plusieurs fois élu membre du comité. Il composa des œuvres chorales dont Le Drapeau belge (1834), qui obtint le 2e prix au concours organisé à Gand pour le 4e anniversaire de la Révolution belge, un Stabat Mater, qui remporta le 1er prix du concours de la Société royale des Beaux-Arts de Gand (1840), Source ineffable de lumière (1847), qui remporta le 1er prix du concours de chants religieux et historiques à l’usage des orphéons et des écoles primaires et enfin Retour dans la patrie (1850). Il composa également de la musique instrumentale dont un concerto pour piano (1826), un Rondeau polonais pour piano (1828), un Rondeau toccata pour piano (1828), une Fantaisie et variations pour piano et cor sur un thème de Ch.-M. Weber, op. 4 (1829), une symphonie (1844) aujourd’hui perdue et un adagio pour piano et orchestre (1853). En 1835, le Théâtre de Liège créa son opéra-comique Le Testament, qui fut représenté en 1838 au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Il publia des ouvrages pédagogiques dont Solfège transpositeur pour l’exercice fondamental des gammes et intervalles dans tous les tons (1856) et Simplification de l’enseignement simultané de la lecture musicale et du chant choral élémentaire par la transposition vocale sans changement de clé. En 1866, il siégea au jury pour le Prix de Rome. Lors de la guerre franco-prussienne, il rejoignit son fils qui vivait à Clermont-Ferrand et c’est là qu’il décéda le 3 juin 1871.

Source : www.musimem.com Denis Havard de la Montagne article Louis Ermel.