Constantin, Titus-Charles

Titus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix de Rome en 1863. En 1865, Louis Martinet l’engagea comme chef d’orchestre des Fantaisies-Parisiennes, où il présenta les œuvres de jeunes compositeurs, des opéras étrangers en traduction dont L’Oie du Caire (Mozart), La Croisade des Dames (Schubert) et Sylvana (Weber) ainsi que les chefs-d’œuvre du vieux répertoire délaissés par l’Opéra-Comique, notamment Les Rosières (Hérold), Le Déserteur (Monsigny) et Le Sorcier (Philidor). Après la guerre franco-prussienne, il fut engagé par Daudé au Casino de la rue Cadet, où il dirigea trois fois par semaine des concerts pendant près d’un an. Après un bref passage à l’Athénée (1872-73), il fut engagé comme chef d’orchestre du Théâtre de la Renaissance en mars 1873. Il y dirigea des opérettes et opéras-comiques dont Girofle-Girofla (Lecocq, 1874). En janvier 1876, au décès d’Adolphe Deloffre, il lui succéda comme chef d’orchestre de l’Opéra-Comique mais, en septembre, le nouveau directeur de l’Opéra-Comique, Léon Carvalho, ne renouvela pas son contrat. Il quitta Paris, dirigea quelques temps l’orchestre du Théâtre du Capitole de Toulouse puis celui du Théâtre royal San Carlos de Lisbonne, où ses succès lui valurent d’être nommé chevalier de l’Ordre du Christ par le roi Louis Ier (juillet 1878). De retour en France, il s’installa à Pau, où il fut le chef d’orchestre du Théâtre de la ville. Il fut également engagé comme directeur artistique et chef d’orchestre du Casino de Royan pour les saisons estivales. Il conserva ces deux postes jusqu’à son décès en 1891. Comme compositeur, il a écrit un ballet, Bak-Bek (Lyon, 1867), un opéra-comique, Dans la Forêt (Théâtre de l’Athénée, 1872), plusieurs pages orchestrales et des arrangements pour voix et piano d’opéras-comiques.

Source : Denis Havard de la Montagne : www.musimem.com, Prix de Rome article Charles Constantin.