Le Messager des Théâtres et des Arts, 21 décembre 1851, p.1 (article signé E. Reyer).

PREMIÈRES REPRÉSENTATIONS.

 Théâtre-Italien.

 Reprise de LA FIGLIA DEL REGGIMENTO.

Mlle CruvelliCruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite… a voulu essayer si le jupon rouge et le chapeau rond de la vivandière lui siéraient aussi bien que la tunique blanche de la prêtresse gauloise ; elle est entrée lestement en scène, son petit baril en bandouilière, et s’appuyant avec une familiarité coquette sur le bras chevronné de Sulpizzio ; elle a regardé le public d’un air qui semblait dire : Ce n’est pas Mme SontagSontag, HenrietteHenriette Gertrud Walpurgis Sontag [Sonntag] (Coblence, 3 janvier 1806 – Mexico City, 17 juin 1854), soprano. Elle étudia avec sa mère et débuta à l’âge de six ans à Darmstadt. Tout en se produisant en public, elle étudia au Conservatoire de Prague de 1815 à 1821. L’année suivante, elLire la suite…, ce n’est pas Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite…… c’est moi ! moi, la cantatrice tragique, aux élans de voix passionnés, au geste noble, à la prunelle de feu ; moi, qui prétends m’égayer ce soir en descendant des hauteurs du drame aux finesses égrillardes de la comédie. Fantaisie de grande artiste que le public de la salle Ventadour devait accueillir avec sa galanterie habituelle. Il a battu des mains à Mlle CruvelliCruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite… comme il eût applaudi à Mme SontagSontag, HenrietteHenriette Gertrud Walpurgis Sontag [Sonntag] (Coblence, 3 janvier 1806 – Mexico City, 17 juin 1854), soprano. Elle étudia avec sa mère et débuta à l’âge de six ans à Darmstadt. Tout en se produisant en public, elle étudia au Conservatoire de Prague de 1815 à 1821. L’année suivante, elLire la suite… où Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite…. Nous n’aurions jamais cru à une transformation aussi complète du talent de Mlle Cruvelli Cruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite…; elle a lancé avec une merveilleuse hardiesse les brillantes vocalises dont elle a brodé le canevas de son rôle, et, dans son duo avec le sergent Sulpizzio, elle a montré une verve comique accompagnée d’une pantomime des plus expressives et d’un corpo di Bacco des mieux accentués. Elle a dit avec beaucoup de sentiment la romance en fa mineur qui amène le final du premier acte et à laquelle le cor anglais mêle ses accents si suaves et si mélancoliques. Il a bien fallu croire, après cela, à l’universalité du talent de Mlle CruvelliCruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite…, nous espérons cependant que, malgré le succès d’un nouveau genre que vient d’obtenir la jeune et belle prima donna, le rôle de Marie sera la seule infidélité qu’elle se permettra envers son véritable répertoire. Après NormaNormaNorma, opéra en deux actes sur un livret de Felice Romani (d’après Soumet et Lefèvre) mis en musique par Vincenzo Bellini, créé au Théâtre de la Scalla de Milan le 26 décembre 1831. Lire la suite… et ErnaniErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite…, nous attendons Fidelio.FidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite…

La Figlia del reggimentoFiglia del reggimento, LaLa Figlia del reggimento, version en italien de l’opéra-comique en deux actes de Gaetano Donizetti La Fille du régiment sur un livret en français de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Jean-François-Alfred Bayard traduit par Calisto Bassi. Cette version italienne fut créée au Théâtre deLire la suite… est jouée à la salle Ventadour avec un ensemble parfait ; quant à la mise en scène, elle est, à peu près, telle qu’à l’Opéra-Comique, à part le personnage de Hortensius qui s’enveloppe, à la salle Favart dans une pelisse de voyage gris de pintade, tandis qu’au Théâtre-Italien le vieil intendant des Berkenfield est revêtu d’un habit jaune potiron d’une élégance et d’un goût exquis. Il nous serait difficile de dire lequel de ces deux costumes est plus conforme à la tradition.

CalzolariCalzolari, EnricoEnrico Calzolari (Parme, 22 février 1823 – Milan, 1er mars 1888), ténor. Il débuta en 1845 à Milan dans Ernani (Verdi) et se produisit ensuite dans toute l’Europe. De 1853 à 1875, il fut membre de la troupe italienne de l’opéra de Saint-Pétersbourg et enseigna au conservatoire de cette viLire la suite… a été délicieux dans le rôle de Tonio ; il a très-bien chanté l’air semi-marziale du premier acte, qui n’existe pas dans la partition française. Les soldats-choristes l’ont écouté, une main sur la couture de leur culotte, dans cette attitude raide des grenadiers de la vieille garde que Lorentz aligne dans ses tableaux.

La basse ronflante de FerrantiFerranti, PietroPietro Ferranti (Ferrare, ? 1825 – New York, 6 mars 1896), basse. A dix-sept ans, il chanta pour Rossini qui lui recommanda de se spécialiser dans les rôles bouffes. Suivant ce conseil, il acquit très vite une grande célébrité en se produisant dans tous les théâtres de l’Italie. Il se prodLire la suite…, sa belle prestance et son jeu intelligent conviennent parfaitement au personnage de Sulpizzio, le brave et truculent sergent du beau vingt et unième.

Mmes Amigo et Bellini, dans leurs robes à falbalas de duchesse et de marquise, ont obtenu un grand succès d’éventail et de révérences. Quant au personnage d’Ortensio, nous avons parlé de la couleur de son habit et c’est tout ce que nous avons à en dire.

L’orchestre et les chœurs justifient chaque soir leur brillante renommée et celle de leurs habiles maîtres :

E sia sempre cosi.