Schmitt, Johann-Georg-Gerhard dit Georges

Johann-Georg-Gerhard dit Georges Schmitt (Trèves, 11 mars 1821 – Paris, 7 décembre 1900), organiste, maître de chapelle et compositeur.  Il apprit à jouer de l’orgue avec son père qui était l’organiste de la cathédrale de Trèves. Au décès de ce dernier, le chapitre de la cathédrale lui donna une bourse qui lui permit de poursuivre ses études auprès de Franz Joseph Antony, organiste de la cathédrale de Munster (1833-1835). En 1835, il fut nommé à 14 ans au poste de feu son père à Trèves. Il démissionna en 1842 et s’installa deux ans plus tard à Paris, où il étudia avec Fromental Halévy et Louis Niedermeyer. Il fut ensuite organiste chez les Carmélites de Paris (1847-48) puis à la cathédrale de la Nouvelle-Orléans (1848-1849). De retour à Paris, il devint l’organiste titulaire de l’église Saint-Sulpice (1850 à 1863) et l’organiste de la chapelle impériale de Napoléon III (1851-1871). A sa demande, Aristide Cavaillé-Coll transforma de 1857 à 1862 le grand orgue de Saint-Sulpice en un imposant instrument de 100 registres. Il enseigna à l’École de musique classique et religieuse de Louis Niedermeyer (1857-1859). En 1872, il fit une tournée de concert en Italieet à son retour fut nommé organiste de l’église Saint-Joseph et maître de chapelle du lycée Charlemagne (1873-1887). De 1887 à 1893, il fut organiste à l’église Saint-Germain-des-Prés puis de nouveau à l’église Saint-Joseph (1894-1900). Il composa de la musique religieuse dont Trois Chœurs religieux (1855) et deux messes, de la musique pour orgue dont Le Musée de l’organiste en quatre volumes (1857) et Six Études caractéristiques pour le grand orgue, quelques œuvres pour le piano dont une Toccata en mineur op. 167, des mélodies dont Rheinlied (Chant du Rhin, ca. 1840) et Mosellied (Chant de la Moselle, 1846) ainsi que quelques œuvres symphoniques : Ilion (1866/67), Le Sinaï, Scènes de la vie du peuple hébreux (ca. 1879) et Le Feu du ciel (1881).