Marie-Félicité-Denise Moke dite Camille Moke épouse Pleyel (Paris, 4 septembre 1811 – St Josse-ten-Noode près Bruxelles, 30 mars 1875), pianiste et compositeur. Elle étudia le piano successivement avec Jacques Herz, Ignaz Moscheles et Frédéric Kalkbrenner, dont elle interpréta à l’âge de 14 ans le 1er concerto pour piano au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Dès 1830, elle enseignait le piano à l’Institut Orthopédique dans le Marais à Paris, où Berlioz enseignait la guitare. Ils se fiancèrent peu après que Berlioz eut gagné le 1er prix de Rome mais, trois mois après le départ de ce dernier pour Rome en décembre 1830, elle épousa Camille Pleyel, l’éditeur de musique et facteur de piano. Ils divorcèrent en 1835 et Marie Pleyel reprit une carrière de concertiste, se produisant dans toute l’Europe. En 1842, elle s’installa en Belgique et de 1848 à 1872 fut professeur de piano au Conservatoire de Bruxelles. Elle fut amie de Kalkbrenner, de Liszt avec lequel elle jouait à 4 mains et de Chopin, qui lui dédièrent plusieurs œuvres : Trois Nocturnes Op. 9 (Chopin, 1833), Fantaisie et variations sur une mazourka de Chopin Op. 120 (Kalkbrenner, 1833), Réminiscences de Norma (Liszt, 1841), Tarentelle di bravoura d’après la Tarentelle de « La Muette de Portici » (Liszt, 1846). Elle composa des œuvres pour piano dont Rondo parisien Op. 1 et une Fantaisie sur des motifs de « Preciosa » de Weber.Source : The New Grove Dictionary of Music and Musicians