Rouget de Lisle, Claude-Joseph

Claude-Joseph Rouget de Lisle (Lons-le-Saunier/Jura, 10 mai 1760 – Choisy-le-Roi/Val-de-Marne, 26 juin 1836), poète et militaire. Après ses études au collège de Montaigu, il étudia le génie militaire à l’Ecole royale de génie de Mézières puis fut place dans différentes garnisons avant d’être affecté à la garnison de Strasbourg le 1er mai 1791. Il fit la connaissance du maire de Strasbourg Philippe-Frederic de Dietrich dans une loge maçonnique qui lui demanda de composer des chants patriotiques. C’est ainsi qu’il composa d’abord un Hymne à la liberté (1791) sur une musique inspirée de Joseph Pleyel puis il composa les paroles et la musique du Chant de guerre pour l’armée du Rhin que le maire chanta dans son salon pour la première fois le 15 avril 1792. Cet air connut vite une grande popularité et fut chanté par les fédérés marseillais venu participer à la défense de la Patrie contre l’invasion des armées coalisées. C’est ainsi qu’il acquit le nom de La Marseillaise. Il dirigea la forteresse de Huningue puis rejoignit l’armée du Nord comme capitaine au corps de génie et s’illustra au siège de Namur. Il fut emprisonné sous la Terreur à cause de ses sympathie monarchiste mais échappa à la guillotine et rejoignit l’armée des côtes de Brest sous les ordres du général Hoche et fit partie de l’expédition de Quibron contre les Chouans et les Emigrés. Il démissionna de l’armée en 1796 et tenta de vivre de sa plume sans grand succès. En 1830, Louis-Philippe Ier lui accorda une pension viagère qu’il augmenta en 1832. Il mourut à l’âge de 76 ans.