Pascal, Blaise

Blaise Pascal (Clermont, aujourd’hui Clermont-Ferrand, 19 juin 1623 – Paris, 19 août 1662), mathématicien, théologien et philosophe. Très tôt il montra une aptitude aux mathématiques et en 1640, il fit imprimer son Essai pour les coniques et en 1648, un traité de la Generatio conisectionum (Génération des sections coniques), dont il ne reste que des extraits pris par Leibniz. La grande innovation est le théorème de Pascal qui dit que l’hexagramme formé par six points d’une conique a ses côtés opposés concourants en trois points alignés. Son Traité du triangle arithmétique (1654), maintenant connu sous le nom de « triangle de Pascal » résolvait le partage équitable des mises d’un jeu de hasard interrompu : deux joueurs décident d’arrêter de jouer avant la fin du jeu et souhaitent partager les enjeux de manière équitable en s’appuyant sur les chances que chacun avait de gagner une fois à ce point.  Le talent de Pascal, nourri de son expérience de géomètre et de juriste, a été de voir se dessiner la possibilité d’une mathématique du hasard, et d’avoir approché ainsi la question des décisions équitables et justes, fondamentalement d’ordre juridique. La contribution majeure de Pascal à la philosophie des mathématiques est De l’Esprit géométrique et de l’Art de persuader qui ne fut publié qu’un siècle après sa mort. Il contribua aux sciences physiques en démontrant l’existence de la pression atmosphérique et l’existence du vide qu’il publia dans Expériences nouvelles touchant le vide (1647), Récit de la grande expérience de l’équilibre des liqueurs (1648) et Traité de la pesanteur de la masse de l’air (1651-1653). En 1654, il se convertit au jansénisme qu’il défendit en publiant Les Provinciales (1657), et attaquant le laxisme des Jésuites dans Écrits des Curés de Paris (1658). Son travail théologique le plus important : un examen soutenu et logique de la défense de la foi chrétienne fut publié posthumement en 1670 sous le titre Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets dans une édition retouchée par ses amis et disciples de Port-Royal. Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’une édition complète du texte original fut publiée par Victor Cousin.