Prunet

Prunet ( ? – ?), ténor. Le Ménestrel du 17 novembre 1872 nous apprend que ce ténor, originaire de Toulouse, avait entre huit et neuf ans de pratique en province lorsqu’il fut engagé, en 1872, à l’Opéra de Paris. Il avait en effet été engagé par le Théâtre de la Monnaie à Bruxelles pour la saison 1864-1865 en remplacement du ténor Joliet, dont les débuts avaient été malheureux. Cependant, le ténor Prunet ne réussit pas plus ses débuts et c’est le ténor Gravière qui prit sa place et termina la saison. Les deux saisons suivantes, 1865-66 et 1866-67, Prunet chanta dans la troupe de l’Opéra de Liège. Lorsqu’il fut engagé en 1872 à l’Opéra de Paris, il débuta médiocrement dans le rôle-titre de Faust (Gounod). En février 1873, il se produisit avec succès dans un concert au Cercle des beaux-arts de Nantes, puis en mars avec la Société Philharmonique de Limoges. En août 1874, il fut engagé par l’Opéra-Populaire au Théâtre du Châtelet de Paris, où il créa Les Parias (Membrée) le 13 novembre 1874. Il chanta ensuite avec la Société de l’Harmonie sacrée, sous la direction de Charles Lamoureux, le Messie (Haendel) puis aux Concerts du Châtelet, dirigés par Édouard Colonne, L’Enfance du Christ (Berlioz). En mars 1875, il créa le rôle du récitant dans l’oratorio Eve (Massenet) avec la Société de l’Harmonie sacrée, toujours sous la direction de Charles Lamoureux ; en juillet, il chanta avec succès des extraits du Messie (Haendel), de La Création (Haydn), de Paulus (Mendelssohn) et de Marie-Magdeleine (Massenet) à Poitiers. En 1877, il chanta le rôle de Faust dans La Damnation de Faust (Berlioz) aux Concerts du Châtelet dirigés par Jules Pasdeloup. Il reprit ensuite son rôle dans Eve (Massenet) avec la Société des Concerts du Conservatoire en avril 1878, puis chanta en avril 1879 le 1er acte de Lohengrin (Wagner) au Concert-Populaire dirigé par Jules Pasdeloup. En mai de la même année, il chanta La Damnation de Faust (Berlioz) à Bruxelles. On perd ensuite sa trace.