Mercier, Louis-Sébastien
Louis-Sébastien Mercier (Paris, 6 juin 1740 – Paris, 25 avril 1814), écrivain. Il étudia au collège des Quatre-Nations (aujourd’hui Palais de l’Institut de France et de la Bibliothèque Mazarine). Il fut nommé régent de cinquième au collège de la Madeleine à Bordeaux de 1763 à 1765. De retour à Paris, s’étant lié d’amitié avec Claude-Prosper Jolyot de Crébillon (Crébillon fils), il décida de vivre de sa plume. Il écrivit d’abord quelques poèmes puis plusieurs pièces de théâtre dont Jenneval ou le Barnevelt français (1770), Le Déserteur (1770), L’Indigent (1772), La Brouette du vinaigrier (1775) et L’Habitant de la Guadeloupe (1782). Sa production était très variée, comprenant aussi bien un roman futuriste : L’An deux mille quatre cents quarante. Rêve s’il en fut jamais (1771), des œuvres mêlant considérations philosophiques et critiques littéraires tellrs que Songes et visions philosophiques (1769), Éloges et discours philosophiques (1776), Mon Bonnet de nuit (1784) et Mon Bonnet du matin (1788), un ouvrage philologique : Néologie, ou Vocabulaire de mots nouveaux, à renouveler ou pris dans des acceptions nouvelles (1801) et des études historiques telles que Portraits des rois de France (1785) et Histoire de France, depuis Clovis jusqu’au règne de Louis XVI (1802). Mais l’ouvrage qui l’a rendu véritablement célèbre est son Tableau de Paris, dont les douze volumes furent publiés entre 1781 et 1788 et qui est un exceptionnel document et témoignage pittoresque des mœurs du dix-huitième siècle. En 1798, il en donna une suite, Le Nouveau Paris, en six volumes, qui documente les mœurs de la Révolution.