Daudet, Alphonse

Alphonse Daudet (Nîmes, 13 mai 1840 – Paris, 16 décembre 1897), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Après des études à l’Institut Canivet de Nîmes puis au Lycée Ampère de Lyon, il enseigna un an au collège d’Alès avant de rejoindre son frère, Ernest Daudet, à Paris. Désireux d’embrasser une carrière littéraire, il collabora à divers journaux, dont L’Universel et Le Figaro. En 1858, il publia un recueil de poésies, Les Amoureuses, et rencontra l’année suivante l’écrivain Frédéric Mistral qui deviendra un ami quarante ans durant et avec lequel il échangera une importante correspondance. En 1860, il fut engagé comme secrétaire du duc de Morny, président du Corps législatif, avec lequel il voyagea en Algérie, en Corse et en Provence. A la mort du duc, en 1865, il devint chroniqueur au Figaro pour gagner sa vie. Son premier succès fut le drame en un acte écrit en collaboration avec Ernest Manuel (pseudonyme d’Ernest L’Epine) La Dernière Idole (Théâtre de l’Odéon, 1862). Durant l’été 1866 parurent en feuilletons dans le journal L’Evènement les premiers textes des Lettres de mon moulin dont La Chèvre de Monsieur Seguin, Les Trois Messes basses et L’Elixir du révérend père Gaucher. En janvier 1867, il épousa la poétesse Julia Allard qui devint sa collaboratrice. Ils eurent trois enfants : Léon, Lucien et Edmée. Son premier roman, sorte d’autobiographie, Le Petit Chose, Histoire d’un enfant, parut en 1868. Il fut suivi de plusieurs autres dont Fromont jeune et Risler aîné (1874), Jack (1875), Le Nabab (1877), Nouma Roumestan (1881) et Sapho (1884). Il continua à publier des contes tels Les Contes du lundi (1873), Tartarin de Tarascon (1872), Tartarin sur les Alpes (1885), Port-Tarascon : dernières aventures de l’illustre Tartarin (1890) et La Fédor (1897). Outre ses pièces de théâtre dont L’Œillet blanc (1865), L’Arlésienne (adaptée de sa nouvelle, 1872), Sapho (adaptée de son roman, 1885) et L’Obstacle (1890), il écrivit les livrets des opéras-comiques Les Absents (Poise, 1864) et Le Char (Pessart, 1878). Il mourut des suites de la syphilis.