Branchu, Marie-Rose Chevalier épouse

Marie-Rose Chevalier épouse Branchu (dite Caroline Branchu) (Le Cap Français/Saint-Domingue aujourd’hui Haïti, 2 novembre 1780 – Passy, 14 octobre 1850), soprano. Grâce à la protection du célèbre violoniste le chevalier de Saint-Georges, elle étudia avec Jean-Baptiste-Henri Dugazon et Pierre-Jean Garat au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant en 1798 et un 1er prix de déclamation lyrique en 1799. Elle débuta la même année au Théâtre Feydeau mais, sur les conseils de Henri Montan-Berton et Jean-François Lesueur, elle fut engagée en 1801 à l’Opéra de Paris où elle s’orienta vite vers les rôles de tragédienne lyrique. Elle connut un succès immédiat lors de son début dans le rôle de Didon de l’opéra éponyme de Piccinni. Le 30 octobre 1800,  elle épousa à Paris le danseur Isaac Branchu. En 1803, elle fut nommée première chanteuse de la Chambre impériale. Elle créa les rôles de Julia dans La Vestale (Spontini, 1807), Amazily dans Fernand Cortez (Spontini, 1809), Statira dans l’Olympie (Spontini, 1819) et se distingua dans les opéras de Gluck Alceste, Armide et Iphigénie en Tauride. Berlioz la considérait comme la plus sublime interprète de Gluck. Elle fit ses adieux à la scène le 27 février 1826 dans le rôle de Statira, alors qu’elle était en pleine possession de ses moyens vocaux et dramatiques. Son mari décéda le 2 novembre 1824 à Paris. Elle eut ensuite une idylle malheureuse avec le médecin et inspecteur d’académie polygraphe Charles-Claude Pierquin de Gembloux, puis, à partir de 1834, habitat avec son amie Marceline Desbordes-Valmore.