Pouchkine, Alexandre Sergueïevitch

Alexandre Sergueïevitch Pouchkine (Moscou, 6 juin 1799 – Saint-Pétersbourg, 10 février 1837), poète, romancier et auteur dramatique. De 1811 à 1817 il étudia au Lycée impérial de Tsarskoïe Selo près de Saint-Pétersbourg. Avide lecteur de la littérature anglaise (Byron, Shakespeare, Laurence Sterne) et de la littérature française (Molière, Voltaire), il parlait le français couramment étant parfaitement bilingue. Sa mémoire prodigieuse lui permettait de réciter par cœur des vers innombrables. En 1817, il fut engagé dans le ministère des Affaires étrangères et publia ses premiers poèmes dont Russlan et Ludmilla (1817-1820) que Mikhail Glinka transformera en un opéra en 1842, et Ode à la Liberté (1817). Ses poèmes étant considérés séditieux, il fut exilé dans le sud de la Russie de 1820 à 1826. Il voyagea en Crimée et au Caucase et découvrit la campagne russe profonde qui inspirèrent ses longs poèmes dont Le Prisonnier du Caucase (1821) que César Cui transformera en un opéra en 1857, La Fontaine de Bakhtchisaraï (1822) et Les Tsiganes (1824) qui raconte le drame d’un jeune russe tombé amoureux d’une Tsigane et que Sergei Rachmaninov transformera en un opéra en 1893, ainsi que sa tragédie historique Boris Godounov (1825) que Modeste Moussorgski transformera en opéra en 1874 et le roman en vers Eugène Oneguine (1823-1831) que Piotr Tchaïkovski transformera en opéra en 1879. En 1826, l’empereur Nicolas Ier le rappela d’exil et l’engagea comme censeur personnel ce qui permit à l’empereur de surveiller étroitement aussi bien l’activité littéraire de Pouchkine que ses déplacements. Il épousa Nathalia Nikolaïevna Gontcharova en 1831 dont il eut quatre enfants. Le mariage ne fut pas heureux, Nathalia étant très dispendieuse et coquette. Cependant Pouchkine entama dans cette période son œuvre romanesque dont Les Récits de feu Ivan Petrovitch Belkine (1830), La Dame de pique (1833) que Piotr Tchaïkovski transformera en opéra en 1890, La Fille du capitaine (1836) et composa des tragédies dont L’Invité de pierre (1830), Mozart et Salieri (1830), et Le Chevalier avare (1836). Ayant reçu des lettres anonymes prétendant que son épouse entretenait une liaison adultérine avec son beau-frère, il provoqua ce dernier en un duel qui lui fut fatal.