Marot, Clément
Clément Marot (Cahors, ca. 1496 – Turin, 12 septembre 1544), poète. Vers l’âge de dix ans, il rejoignit son père, Jean Marot, qui était au service de la reine Anne de Bretagne. Il aurait reçu une formation de juriste à l’université d’Orléans. Entre 1516 et 1519, il devint page de Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy qui était secrétaire du roi et secrétaire des finances dès 1515. En 1519, il fut secrétaire ou valet de chambre de Marguerite d’Angoulême, sœur du roi de France François Ier. En 1526 et de nouveau en 1527, il fut emprisonné pour des raisons non connues faute de documents d’archives. Son père mourut en 1527 et Marot devint valet de chambre de François Ier en 1828. De cette date la publication de sa Déploration sur le trépas de feu messire Florimond Robertet, qui était un des premiers protecteurs de Marot. Ce texte devint vite très célèbre et en 1532 Marot publia sa première anthologie L’Adolescence clémentine qui consacra sa gloire et fut re-publié fréquemment. Il publia alors un Recueil de ses autres œuvres (1533/34), une édition des Œuvres de François Villon (1533), La Suite de l’Adolescence clémentine (fin 1533) et la traduction du premier livre des Métamorphoses d’Ovide (1534). Suite à l’affaire des placards, il fut sur la liste des suspects et sur les conseils de Marguerite d’Angoulême, il prit la fuite et se refugia à la cour de Renée de France, duchesse de Ferrare au service de laquelle il fut secrétaire et poète et devint l’animateur des fêtes et des divertissements de la cour de Ferrare (avril 1536). La duchesse tout comme Marguerite d’Angoulême était favorable aux idées de la réforme protestante, aussi le duc de Ferrare mena avec l’inquisiteur du pape une enquête à l’encontre des protégés français de la duchesse. Marot s’enfuit à Venise d’où il obtint le pardon du roi de France et son rappel après avoir solennellement abjuré ses idées protestantes (1539). En 1541, il publia Trente Pseaulmes mis en françoys par Clément Marot. Ils eurent un grand succès à la cour mais la faculté de théologie de l’université de Paris s’en émut et mit la traduction sur la liste des ouvrages à interdire. En 1542, François Ier fit rechercher les luthériens et Marot s’exila d’abord à Genève puis à Chambéry, capitale de la Savoie. En 1844, il voulut rejoindre l’armée française au Piémont et se rendit à Turin où il mourut.