Sibire, Sébastien-André

Sébastien-André Sibire (Paris, 1752 – Paris, 20 octobre 1823), abbé et musicologue. Il fit ses études au séminaire de Saint-Sulpice puis rejoignit la Maison des mission étrangères de la rue du Bac, où il fut envoyé au royaume de Loango (aujourd’hui Gabon). De retour à Paris vers 1787, il devint curé à l’église Saint-Roch et publia un éloge panégyrique de ce saint en 1788. L’année suivante, il publia un essai en faveur de l’abolition de l’esclavage et de la traite des noirs dans les colonies françaises : L’Aristocratie négrière ou Réflexions philosophiques et historiques sur l’esclavage et l’affranchissement des Noirs. En 1791, il fut élu curé de l’église Saint-François d’Assise dans le Marais (aujourd’hui cathédrale Sainte-Croix de Paris des Arméniens). Prêtre assermenté, il publia en 1802 un Mémoire adressé au gouvernement, au nom du clergé constitutionnel du diocèse de Paris. Il salua l’arrivée au pouvoir de Napoléon dans un poème : Ode à la Liberté (1803). Médiocre violoniste mais passionné par la lutherie italienne et grand ami du luthier Nicolas Lupot, il rédigea à partir des notes et observations de ce dernier un livre sur la lutherie, La Chélonomie ou le parfait luthier (1806). Il publia un livre critiquant les conquêtes de Napoléon : La Buonapartiade ou le portrait de Buonaparte, suivi d’un discours sur la nature et l’effet des conquêtes (1814) il salua le retour de Louis XVIII et la Restauration dans un poème : Romance en l’honneur de Louis-le-Désiré remontant sur son trône (1815) puis la naissance du duc de Bordeaux dans Le Triomphe de la France dépeint en deux langues au sujet de la naissance miraculeuse, du baptême solennel et des brillantes destinées de S.A.R. Monseigneur le Duc de Bordeaux (1821).